Vingt ans après, le Togo célèbre Eyadéma et trace son avenir

Togo : un vibrant hommage à Gnassingbé Eyadéma à travers l’héritage de l’intégration et de la révolution verte Vingt ans…

Le Togo commémore les vingt ans de la disparition du président Eyadéma avec deux conférences majeures, célébrant son héritage

Togo : un vibrant hommage à Gnassingbé Eyadéma à travers l’héritage de l’intégration et de la révolution verte Vingt ans après

Vingt ans après la disparition du président Gnassingbé Eyadéma, le Togo continue de célébrer la mémoire de celui que beaucoup appellent le « Père de la Nation » avec une ferveur qui transcende les générations. En ce mois de mai 2025, deux conférences publiques d’envergure, prévues les 28 et 31 mai à Lomé et Sokodé, viennent enrichir un cycle commémoratif entamé le 3 février. En effet, ces rendez-vous, loin d’être de simples hommages, invitent à une réflexion profonde sur l’héritage d’un homme dont la vision a façonné l’histoire contemporaine du Togo et de l’Afrique de l’Ouest, tout en posant les jalons d’un avenir durable.

Lomé : le rôle clé d’Eyadéma dans la naissance de la CEDEAO

Le 28 mai, la Blue Zone de Cacaveli, dans la périphérie nord de Lomé, accueillera une conférence d’exception consacrée au 50ᵉ anniversaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce forum, organisé sous l’égide du ministère de l’Administration territoriale, mettra en lumière le rôle pionnier d’Eyadéma dans la fondation de cette organisation régionale en 1975, aux côtés du général nigérian Yakubu Gowon. Par ailleurs,  l’événement explorera la philosophie des pères fondateurs, qui rêvaient d’une Afrique de l’Ouest unie par des liens économiques et politiques indéfectibles.

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ



Les intervenants, parmi lesquels des experts de la CEDEAO et des universitaires togolais, retraceront les avancées de l’organisation : libre circulation des personnes, harmonisation des politiques commerciales et efforts pour la paix régionale. Cependant, ils ne tairont pas les défis, comme les récentes crises institutionnelles ou les tensions liées à la sécurité transfrontalière. « Cette conférence est une invitation à méditer sur l’élan unificateur d’Eyadéma, tout en interrogeant notre engagement collectif pour une CEDEAO des peuples », a déclaré un organisateur, soulignant l’actualité brûlante de cet héritage dans un contexte de mutations régionales.

Sokodé : la « Révolution Verte » d’Eyadéma, un héritage agricole toujours pertinent Vingt ans après

Trois jours plus tard, le 31 mai, Sokodé, cœur battant de la région Centrale, vibrera au rythme d’une seconde conférence, dédiée à la « révolution verte » initiée par Eyadéma dans les années 1970. Prévue en prélude à la Journée de l’Arbre, célébrée chaque 1ᵉʳ juin, cette rencontre examinera les profondes transformations économiques, sociales et environnementales engendrées par cette politique visionnaire. À une époque où la désertification menaçait les terres togolaises, Eyadéma avait fait du reboisement et de l’agriculture modernisée des priorités nationales, instaurant des campagnes massives de plantation et des coopératives agricoles.

Les débats, animés par des agronomes, des sociologues et des représentants de la société civile, mettront en exergue les retombées de cette initiative : augmentation des rendements agricoles, préservation des sols et renforcement de la sécurité alimentaire. Néanmoins, ils n’éluderont pas les enjeux contemporains, notamment l’impact du changement climatique et la nécessité d’adapter ces pratiques à une démographie en pleine expansion. « La révolution verte d’Eyadéma n’était pas qu’un projet agricole ; c’était une vision d’autonomie et de dignité pour le peuple togolais », a rappelé un historien de l’Université de Kara, partenaire de l’événement.

Un hommage national : Eyadéma, un pont entre passé et futur togolais

Depuis février, le Togo vit au rythme de ces commémorations, marquées par des colloques scientifiques, des offices religieux, des distinctions honorifiques et des manifestations culturelles. De Lomé à Dapaong, ces activités ont mobilisé des milliers de citoyens, des dignitaires religieux aux jeunes étudiants, en passant par les diasporas togolaises. Le Ministre Hodabalo Awate, dans un appel vibrant, a convié les populations de Lomé et de la région Centrale à participer massivement à ces conférences, présentées comme des moments de communion et de réflexion sur l’avenir.

En somme, ces deux événements, au-delà de leur dimension mémorielle, incarnent une volonté de tirer des leçons du passé pour éclairer les défis du présent. En effet, en célébrant Vingt ans après , l’héritage d’Eyadéma – son rêve d’intégration régionale et son ambition d’une nation prospère et verte –, le Togo se tourne vers un horizon où l’unité et la durabilité restent des aspirations cardinales. À Lomé comme à Sokodé, ces conférences ne seront pas seulement un hommage à un homme, mais un vibrant plaidoyer pour un avenir collectif, ancré dans les valeurs de solidarité et de résilience.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP