Lomé, berceau d’une révolution verte : Le Togo écrit l’avenir de ses Régions avec un guide national
Lomé, 1ᵉʳ juillet 2025 – Dans la chaleur frémissante de Lomé, où les rêves d’un Togo émergent se mêlent aux défis d’un monde en mutation, un événement s’est déroulé ce matin, aussi discret qu’historique : le lancement d’un guide national pour l’élaboration des Plans de Développement Régionaux (PDR). Sous l’égide du ministère de l’Aménagement et du Développement des Territoires (MADT), et avec le soutien vibrant des Nations Unies à travers la FAO et le PNUD, ce document stratégique promet de redessiner l’horizon des régions togolaises. Porté par une ambition sans précédent, il conjugue inclusion sociale, égalité de genre et résilience face aux changements climatiques, comme un manifeste pour une nation qui refuse de plier sous les vents de l’adversité. Le Togo s’apprête-t-il à entrer dans une nouvelle ère de développement équitable ?
Une vision harmonieuse : la planification régionale au cœur du Togo 2025
Ce 1ᵉʳ juillet, la salle de conférences du MADT à Lomé s’est transformée en un laboratoire d’idées, où décideurs, experts et partenaires internationaux ont convergé pour poser la première pierre d’un édifice audacieux. Le Ministre Gbloekpo Koamy Gomado, figure centrale de cette entreprise, n’a pas mâché ses mots : « Ce guide national établira un cadre formel et harmonisé pour la planification du développement régional, un levier pour transformer nos territoires en pôles de prospérité inclusive. » Son discours a résonné comme un appel à l’unité, dans un pays où les disparités entre Lomé et les régions des Savanes ou des Plateaux restent criantes.
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Ce guide, fruit d’une collaboration entre le MADT, la FAO et le PNUD, s’inscrit dans la droite ligne de la Feuille de Route Togo 2025, qui vise une croissance de 7 % et une transformation structurelle de l’économie. Cependant, là où il se distingue, c’est dans son ambition d’intégrer des enjeux cruciaux : la lutte contre les changements climatiques, qui menace les récoltes et les moyens de subsistance ; l’égalité de genre, pour donner aux femmes un rôle central dans le développement ; et l’inclusion sociale, pour ne laisser aucun Togolais au bord du chemin. Selon un rapport du PNUD de 2024, 47 % de la population togolaise vit en situation de pauvreté multidimensionnelle, un défi que ce guide entend relever en dotant chaque région d’un plan adapté à ses réalités.
Pacte régional : les PDR, clés d’un avenir résilient et inclusif
Le Togo, avec ses 8,8 millions d’habitants et une densité croissante, fait face à des pressions inédites : urbanisation rapide, érosion côtière, sécheresses dans le nord, et inondations dévastatrices. Le Plan National d’Adaptation (PNA) de 2018, actualisé grâce au financement du Fonds Vert pour le Climat, a déjà posé les bases d’une résilience climatique. Néanmoins, le guide des PDR va plus loin, en décentralisant la planification pour donner aux régions les outils d’une autonomie éclairée. Les Groupes Techniques de Travail Multisectoriels (GTTM), sensibles au genre et inclusifs, seront les chevilles ouvrières de cette entreprise.
« Le Togo a renforcé sa gouvernance décentralisée », a déclaré Sukati, saluant l’engagement du gouvernement à travers le ministère de l’Action Sociale et de la Promotion de la Femme. Ce guide, qui sera déployé dans les cinq régions du pays, s’appuie sur des processus participatifs, impliquant les communautés locales, les femmes et les jeunes. Il s’inspire des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 5 sur l’égalité de genre et l’ODD 13 sur l’action climatique, pour garantir que chaque plan régional soit un bouclier contre les crises et un tremplin vers la prospérité.
Synergie internationale : le Togo, modèle de développement durable ?
Le rôle des partenaires internationaux est au cœur de cette initiative. La FAO, avec son expertise en agriculture durable, accompagne l’élaboration des Plans Régionaux d’Adaptation (PRA), tandis que le PNUD, présent au Togo depuis 1966, apporte son soutien technique et financier. En 2023, le PNUD a déjà financé une étude sur l’intégration des ODD dans la planification nationale, coordonnée par l’Université de Lomé et impliquant des acteurs comme l’UNICEF, la Banque mondiale et le FMI. Ce guide s’inscrit dans cette continuité, renforçant les capacités des 60 communes togolaises.
Mais l’enjeu dépasse les frontières du Togo. En s’alignant sur l’Accord de Paris et les engagements pris lors de la COP21, le pays ambitionne une réduction de 50,57 % de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Le guide des PDR intégrera ces objectifs, en promouvant des pratiques agroforestières et des chaînes de valeur durables. Les femmes, souvent en première ligne face aux impacts climatiques, seront au cœur de ces initiatives.
Un guide national : les régions togolaises, architectes de leur propre destin
Ce lancement, loin d’être une simple formalité, est un cri d’espoir pour un Togo qui refuse de se résigner. Dans les champs arides des Savanes, où les sécheresses mettent à rude épreuve les agriculteurs, ou sur les côtes érodées de Lomé, où la mer grignote les terres, ce guide promet une planification qui écoute les territoires et leurs habitants. Il incarne une vision où le développement n’est pas un luxe réservé à la capitale, mais un droit pour chaque village, chaque femme, chaque jeune.
À Lomé, ce 1ᵉʳ juillet, les partenaires réunis ont planté une graine. Si elle germe, elle pourrait faire du Togo un modèle de décentralisation inclusive, où les régions, armées de leurs PDR, deviennent les architectes de leur propre destin. Toutefois, le chemin est long, et les défis – financement, coordination, appropriation locale – sont immenses. Dans ce pari audacieux, le Togo ne mise pas seulement sur des plans, mais sur la force de son peuple à écrire, ensemble, un futur où personne n’est laissé pour compte. Le Togo est-il en passe de devenir un leader en matière de développement territorial inclusif en Afrique ?