Heal by Hair :Quand les salons de coiffure deviennent des sanctuaires de santé mentale
Lomé, le 9 juillet 2025 – Dans une capitale togolaise marquée par les contrastes entre modernité et précarité, le prochain mois d’octobre portera les germes d’une révolution silencieuse. Du 8 au 10 octobre 2025, l’Université de Lomé accueillera une formation inédite en santé mentale visant 400 coiffeuses de la capitale, dans le cadre du programme Heal by Hair, porté par la Bluemind Foundation et soutenu par le Fonds d’Innovation pour le Développement (FID).
Les salons de coiffure : De simples commerces à de véritables refuges psychologiques
Et si les lieux d’échange informels devenaient des points d’entrée vers le mieux-être mental ? C’est le pari audacieux de Heal by Hair, qui entend transformer les salons de coiffure en espaces d’écoute, de repérage et d’orientation pour les femmes en détresse psychologique. En effet, en exploitant un lien de confiance largement établi – 67 % des femmes togolaises se confient régulièrement à leur coiffeuse –, le projet propose une alliance innovante entre l’économie de proximité et un service essentiel de santé mentale. Ce n’est plus seulement une question de beauté, mais de bien-être intégral.
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Heal by Hair : Un programme novateur au carrefour du soin et de la résilience urbaine
Conçu en étroite collaboration avec le ministère togolais de la Santé et l’Université de Lomé (U.L), ce programme avant-gardiste vise à former des professionnelles sans exigence académique préalable. Seule leur motivation à faire partie d’un changement social tangible est requise. En outre, celles résidant dans les communes Golfe 1 à 7 et Agoè-Nyivé 1 à 4 peuvent candidater jusqu’au 15 juillet via www.bluemindfoundation.org. Ce processus simple et accessible vise à toucher un maximum de femmes désireuses de s’investir pour leur communauté.
De Lomé au continent : Des ambitions panafricaines pour un impact durable
En somme, Derrière ce projet pilote à Lomé se dessine une ambition plus vaste : celle de former 1 000 coiffeuses dans 20 villes africaines d’ici 2026, avec l’objectif de toucher pas moins de deux millions de femmes. Ce n’est pas seulement une réponse à la détresse mentale grandissante qui frappe de nombreuses communautés ; c’est également une redéfinition audacieuse du rôle des femmes dans l’économie informelle et de leur pouvoir à façonner positivement le tissu social. Cette initiative panafricaine pourrait ainsi inspirer d’autres modèles d’intervention communautaire en matière de santé.