Politique




Togo : Le gouvernement démasque une campagne de désinformation numérique

Lomé, 10 juillet 2025 – Face à la montée des tensions préélectorales, le gouvernement togolais a opté pour une stratégie…

À quelques jours des élections, le gouvernement togolais dénonce une campagne de désinformation numérique orchestrée depuis l’étranger, affirmant sa volonté de préserver l’ordre public et la transparence institutionnelle face aux tensions virtuelles.

Lomé, 10 juillet 2025 Face à la montée des tensions préélectorales, le gouvernement togolais a opté pour une stratégie sans ambiguïté : affronter les récits numériques contestataires par les faits. En effet, le 9 juillet, dans la salle de conférence de l’hôtel Sarakawa, quatre ministres ont exposé, avec rigueur et gravité, la genèse d’une campagne virtuelle orchestrée hors des frontières du pays, présentée comme l’élément déclencheur des troubles survenus les 6, 26, 27 et 28 juin.  Par ailleurs, armés de preuves et d’une détermination sans faille, ils ont dénoncé une entreprise de déstabilisation par la désinformation venue en grande partie de l’étranger, tout en réaffirmant leur engagement à protéger la stabilité du pays. Dans un climat tendu, le Togo choisit la transparence, la fermeté et un appel à la raison.

À quelques jours des élections, le gouvernement togolais dénonce une campagne de désinformation numérique orchestrée depuis l’étranger, affirmant sa volonté de préserver l’ordre public et la transparence institutionnelle face aux tensions virtuelles.

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Cyberattaque sur le Togo : le gouvernement dénonce une désinformation venue de l’étranger

Sur un écran géant, les journalistes ont découvert des images troublantes : des vidéos et publications incitant à la désobéissance civile, à l’incendie de bâtiments publics et à des attaques contre les forces de l’ordre. Les données projetées révèlent une réalité accablante : à peine 1,3 % des contenus incitatifs provenaient du territoire togolais, tandis que la majorité trouvait racine en France. TikTok, Facebook, X (anciennement Twitter) ont été le théâtre d’appels à la désobéissance, à la destruction de biens publics et aux affrontements directs. Ces publications, largement relayées, auraient semé le doute et la colère parmi une frange de la jeunesse.

« Nous faisons face à des entrepreneurs de violence qui cherchent à déstabiliser l’État », a asséné Isaac Tchiakpé, ministre de l’Enseignement technique, avec une clarté implacable. Il a dénoncé des récits fabriqués de toutes pièces – bilans exagérés, fausses victimes, montages vidéo – conçus pour semer la peur et la division. Une enquête judiciaire, déjà en cours, vise à identifier les responsables et à leur faire rendre des comptes.

Par ailleurs, Pacôme Adjourouvi, en charge des Droits de l’homme, a souligné l’existence d’un arsenal légal encadrant strictement ces dérives, citant les articles 495 à 505 du Code pénal. « Rien ne justifie le recours à la force pour faire valoir une revendication. Le Togo ne cédera pas à un soulèvement orchestré », a-t-il martelé. Tous deux ont insisté sur l’indispensable retour à la raison et à la justice.

 

Médias et législation : Le Togo face au défi de la régulation numérique

Saluant la presse pour son rôle dans la démarcation entre réalité et virtualité, le Ministre Hodabalo Awaté a rappelé que seule une information rigoureuse peut contrer l’instrumentalisation émotionnelle. Calixte Madjoulba, réagissant aux accusations de milices, a réfuté toute existence d’un tel phénomène, préférant faire confiance aux institutions. « Je n’ai connaissance d’aucune milice. Nos institutions sont solides, et les enquêtes suivront leur cours. » Il a appelé  ainsi à la confiance en la justice, tout en soulignant la nécessité de réguler l’usage des réseaux sociaux, à l’image de pays voisins comme le Bénin, qui ont déjà légiféré en ce sens. Le Togo, a-t-il ajouté, envisage sérieusement de suivre cette voie pour contrer la propagation des fausses informations.

 

Cap sur le scrutin : le gouvernement togolais affirme sa fermeté électorale

Alors que des rassemblements sont annoncés pour les 16 et 17 juillet, le gouvernement assure que les élections se tiendront comme prévu. Le Colonel Awaté insiste : l’ordre public ne sera pas négociable. Le Ministre de l’Administration territoriale a été catégorique : « Les élections du 17 juillet auront lieu. Toute tentative de trouble sera traitée avec la plus grande rigueur. » Mais il a aussi lancé un appel vibrant : « À ceux qui ont été manipulés, il est encore temps de revenir à la raison. Ne vous laissez pas instrumentaliser par des agendas extérieurs. » L’appel lancé à la jeunesse est clair — ne pas se laisser instrumentaliser et participer à la consolidation de la paix nationale.

 

À quelques jours des élections, le gouvernement togolais dénonce une campagne de désinformation numérique orchestrée depuis l’étranger, affirmant sa volonté de préserver l’ordre public et la transparence institutionnelle face aux tensions virtuelles.

Transparence contre intox : Le Togo face au choc de la désinformation

La conférence du 9 juillet n’était pas un simple recadrage, mais un acte politique assumé : faire front avec transparence contre les distorsions numériques. Dans une époque où une vidéo virale peut valoir un appel à la révolte, le Togo mise sur l’éthique, le droit, et la vigilance collective. Une réponse institutionnelle à un défi global.

À une époque où les fake news peuvent devenir des armes de déstabilisation, le Togo choisit de contre-attaquer par la pédagogie et la justice. « La violence verbale engendre la violence physique », a averti Calixte Madjoulba, dans une formule qui résonne aussi comme un appel à la modération pour tous – citoyens, influenceurs, journalistes.

En conclusion, alors que les élections approchent, le gouvernement togolais se tient prêt à défendre la stabilité, tout en tendant la main à ceux qui pourraient encore choisir le dialogue. Dans un monde où un simple smartphone peut enflammer une nation, cette conférence marque un tournant : le Togo refuse de se laisser submerger par la désinformation et s’engage à écrire son avenir dans la vérité et la cohésion.

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