Lomé, 21 août 2025 – Dans un élan de coopération internationale, Mme Elise Kakam, Représentante Résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Togo, et Shri S.R.H. Fahmi, Ambassadeur de l’Inde, se sont rencontrés à Lomé pour sceller une collaboration prometteuse. Au cœur de cette discussion se trouvent des projets visant à améliorer la santé maternelle et à promouvoir l’épanouissement des jeunes filles togolaises, deux priorités cruciales pour le développement du pays.
Cette rencontre intervient à un moment clé. Alors que le Togo fait face à des défis persistants en matière de santé et d’égalité des genres, ce partenariat pourrait ouvrir de nouvelles perspectives, renforçant ainsi la lutte contre les inégalités.
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Une alliance pour des causes vitales
Durant leurs échanges, les deux représentants ont exploré des pistes de coopération pour renforcer les initiatives en faveur de la santé maternelle et de l’autonomisation des jeunes filles. Forte de ses 15 ans d’expérience au sein de l’UNFPA, Mme Kakam a réaffirmé l’engagement de son organisation à réduire la mortalité maternelle, à garantir l’accès à la planification familiale et à lutter contre les violences basées sur le genre.
« Aucun enfant ne devrait perdre sa mère en venant au monde, et chaque jeune fille mérite de réaliser son plein potentiel », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance d’un accès universel aux services de santé reproductive.
Pour sa part, l’Ambassadeur Fahmi a mis en avant l’expertise de l’Inde dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la formation professionnelle. Il a exprimé la volonté de son pays de soutenir des projets concrets au Togo, notamment par des programmes de renforcement des capacités et des partenariats technologiques.
L’UNFPA et l’Inde : Transformer des vies par des actions ciblées
Les discussions ont abouti à des actions ciblées pour améliorer l’accès aux soins maternels, particulièrement dans les régions les plus vulnérables du pays. Pour cause, une étude récente a révélé que seulement 27,53 % des femmes bénéficient de consultations prénatales précoces et 75,66 % accouchent dans des établissements de santé.
Face à ces statistiques préoccupantes, l’UNFPA et l’Inde envisagent de renforcer les infrastructures médicales, de former des sages-femmes et de sensibiliser les communautés aux droits des femmes et des jeunes filles. De plus, un accent a été mis sur l’autonomisation des jeunes filles à travers l’éducation et la formation professionnelle, des leviers essentiels pour briser le cycle de la pauvreté et des inégalités.
L’UNFPA et l’Inde : les défis restent immenses
Malgré ces perspectives prometteuses, des obstacles persistent. Les disparités régionales, notamment dans les zones rurales comme les Savanes et les Plateaux, limitent l’accès aux soins et à l’éducation. De surcroît, les jeunes filles togolaises font face à des défis structurels, tels que les mariages précoces et les violences basées sur le genre, qui entravent leur émancipation.
C’est pourquoi les initiatives discutées devront s’appuyer sur des données fiables, comme celles issues du dernier recensement soutenu par l’UNFPA, afin de cibler efficacement les populations les plus vulnérables.
Un avenir en construction
La concertation entre Mme Kakam et l’Ambassadeur Fahmi marque une étape importante dans la coopération internationale au service du Togo. En unissant leurs efforts, l’UNFPA et l’Inde pourraient transformer la vie de milliers de femmes et de jeunes filles, tout en renforçant les bases d’un développement inclusif. Alors que le Togo aspire à tirer parti de son dividende démographique d’ici 2030, ces partenariats internationaux seront cruciaux pour bâtir un avenir plus équitable. Cependant, au-delà des discours, la véritable question reste : ces engagements se traduiront-ils par des actions concrètes sur le terrain, pour les plus vulnérables ?