Culture




Aného : un musée pour l’âme du Togo

À Aného, les trônes sacrés et les divinités vaudou retrouvent leur voix. Un musée inédit redonne souffle à l’héritage spirituel…

Le Musée des Trônes et des Divinités Noires, soutenu par l’Ambassade de France et l’Union européenne, s’apprête à ouvrir ses portes à Aného. En effet, cette bâtisse afro-brésilienne centenaire devient un sanctuaire culturel dédié aux royaumes Guin et Mina, mêlant préservation, transmission et création contemporaine

À Aného, les trônes sacrés et les divinités vaudou retrouvent leur voix. Un musée inédit redonne souffle à l’héritage spirituel et royal du Togo.

 

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ



Aného, 24 septembre 2025 — Au fil des vagues atlantiques qui caressent les rivages d’Aného, cette cité togolaise tricentenaire aux allures de relique vivante, une bâtisse afro-brésilienne centenaire exhale un souffle nouveau. Datant de 1905 et imprégnée des échos des peuples Guin et Mina, elle s’apprête à se métamorphoser en sanctuaire culturel inédit : le Musée des Trônes et des Divinités Noires. En effet, soutenu par l’Ambassade de France au Togo et l’Union européenne, ce projet n’est pas une simple restauration architecturale ; c’est une réappropriation audacieuse d’un héritage immatériel, où trônes royaux et divinités vaudou dialoguent avec la créativité contemporaine pour défier l’oubli.

Le Musée des Trônes et des Divinités Noires, soutenu par l’Ambassade de France et l’Union européenne, s’apprête à ouvrir ses portes à Aného. En effet, cette bâtisse afro-brésilienne centenaire devient un sanctuaire culturel dédié aux royaumes Guin et Mina, mêlant préservation, transmission et création contemporaine

Un sanctuaire pour les trônes et les esprits à Aného

Porté par l’Association des Trois Royaumes, ce musée ambitionne d’ouvrir ses portes dans trois mois, transformant un édifice chargé d’histoire – ancien témoin des échanges transatlantiques – en un espace hybride de mémoire et d’innovation. À ce titre, Aného, deux fois capitale du Togo et berceau d’une spiritualité syncrétique, offre un terreau fertile à cette initiative. Ici, les 41 divinités vaudou, ces entités tutélaires du panthéon local, côtoieront les trônes sacrés des anciens royaumes, préservant ainsi un patrimoine vivant menacé par l’urbanisation galopante et la mondialisation effrénée.

Par ailleurs, le musée ne se contentera pas d’expositions statiques : son fonds culturel mettra en lumière les savoirs ancestraux d’Aného et de la voisine Glidji, des rituels aux artisanats traditionnels, dans une galerie principale dédiée à ces trésors immatériels.

Un pont entre passé, présent et futur

Au-delà de la conservation, l’institution s’érige en vecteur de transmission intergénérationnelle. Des ateliers pédagogiques et espaces d’apprentissage inviteront la jeunesse togolaise à plonger dans cet océan culturel, favorisant une éducation vivante qui relie passé et avenir. En plus, un programme de résidences accueillera des artistes et des artisans, stimulant la création contemporaine inspirée des motifs vaudou et des symboles royaux – un incubateur où l’héritage ancestral infuse l’innovation artistique.

« Plus qu’un musée, c’est un patrimoine vivant », résume l’Association, soulignant comment ces piliers – préservation, transmission et création – ancrent le projet dans les réalités locales des communautés Guin et Mina.

Une alliance internationale au service du patrimoine

Ce renouveau n’aurait pas été possible sans un partenariat international solide. L’Ambassade de France au Togo, fidèle à sa mission de promotion culturelle, apporte un soutien financier et technique décisif, aux côtés de l’Union européenne via sa délégation au Togo. En ce sens, la Commune des Lacs 1 mobilise les ressources locales, impliquant gardiens des traditions, artistes et jeunes dans une gouvernance participative.

Ainsi, cette synergie, forgée dans l’implication communautaire, transforme le musée en un symbole de résilience culturelle : un rempart contre l’effacement des identités africaines, à l’heure où le continent réaffirme sa voix sur la scène mondiale.

Un héritage vivant, une fierté retrouvée à Aného

Pour les Togolais et au-delà, ce projet reflète une Afrique en pleine renaissance, où l’histoire ne se fige pas dans le bronze mais s’anime au rythme des tambours contemporains. À Aného, berceau des âmes noires, le Musée des Trônes et des Divinités Noires promet de devenir un phare, invitant voyageurs et citoyens à une introspection collective.

En somme, le Musée des Trônes et des Divinités Noires est bien plus qu’une simple exposition d’artefacts. Il est le symbole d’une Afrique qui se réapproprie son récit. Ce projet peut-il inspirer d’autres initiatives similaires, faisant ainsi du patrimoine culturel un moteur de développement et de fierté sur tout le continent ?

 

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP