Dans un contexte mondial incertain, la troisième session annuelle du Conseil national du crédit (CNC) s’est tenue hier à Lomé avec un message fort : le Togo résiste. Croissance soutenue, dette maîtrisée, progrès sociaux… les indicateurs sont au vert, même si des défis subsistent. Une photographie économique qui invite à consolider les acquis.
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Lomé, 1ᵉʳ octobre 2025 –Dans la salle feutrée du Conseil national du crédit (CNC), les regards se sont posés sur des tableaux de chiffres qui, pour une fois, portaient plus de bonnes nouvelles que d’ombres. En effet, la troisième session annuelle de l’instance s’est tenue à Lomé mardi 30 septembre, et son verdict est clair : malgré les tensions géopolitiques et une inflation persistante, le Togo tient bon.

Le secteur financier en pleine expansion
Au menu des discussions, une croissance projetée à 6,3 % pour 2025, tirée par l’ensemble des secteurs, avec un coup de pouce notable du tertiaire – commerce, services, tout ce qui fait battre le pouls quotidien du pays. Par ailleurs, le secteur financier affiche un dynamisme marqué, avec une hausse de 22 % des crédits bancaires nouvellement accordés. Ces lignes de crédit irriguent les projets, des PME aux initiatives plus ambitieuses, dans un contexte où chaque financement compte pour maintenir le cap.

Une dette publique sous contrôle & des progrès sociaux tangibles
La dette publique suit une trajectoire maîtrisée : à fin juin 2025, elle représente 65 % du PIB, en baisse par rapport aux 69 % de décembre 2024. Ce niveau reste sous le plafond communautaire de 70 %, un garde-fou régional qui soulage les épaules des décideurs.
Ces avancées ne se limitent pas aux bilans comptables. Sur le front social, l’Indice de Développement Humain (IDH) du Togo grimpe, plaçant le pays au deuxième rang de l’UEMOA et au quatrième de la CEDEAO. Ce bond traduit des progrès concrets en éducation, santé et niveau de vie, même si le chemin reste long.

Des défis encore à relever & un appel à la mobilisation
Pour autant, la séance n’a pas éludé les chantiers en suspens. Parmi les défis pointés du doigt : l’amélioration de la qualité des services aux clients, une prise en charge plus rapide des réclamations, et le renforcement du secteur de la microfinance, où les portefeuilles de crédit montrent encore des vulnérabilités.
C’est dans ce contexte que le ministre de l’Économie et des Finances, Georges Barcola, a lancé un appel clair : « Poursuivez vos efforts pour maintenir la stabilité et renforcer la confiance dans le système », a-t-il exhorté les acteurs financiers, dans un ton à la fois ferme et constructif.
Un système bancaire en observation
Les débats ont également passé en revue des aspects plus techniques : la situation du rapatriement des recettes d’exportation à fin juin 2025, ainsi que l’évolution globale du système bancaire et financier national. Ces éléments, assemblés, dessinent un tableau nuancé – solide sur les bases, vigilant sur les failles.
À l’issue de cette session, le message du CNC est limpide : la résilience n’est pas un hasard, mais le fruit d’efforts collectifs. Pour le Togo, c’est une invitation à consolider ces acquis, alors que l’année 2025 s’annonce sous des auspices prometteurs, un trimestre à la fois.