Dapaong : Inauguration du 3e One Stop Center

Dapaong, 4 décembre 2025 – Dans la cour de la polyclinique de Dapaong, l’émotion était palpable ce matin. Pour la…

Le Togo inaugure à Dapaong un One Stop Center (OSC) pionnier pour les survivantes de violences, spécialement adapté aux femmes et filles en situation de handicap. UNFPA Togo

Dapaong, 4 décembre 2025 – Dans la cour de la polyclinique de Dapaong, l’émotion était palpable ce matin. Pour la première fois dans les Savanes, un centre intégré entièrement dédié aux survivantes de violences basées sur le genre vient d’ouvrir ses portes. Et cette fois, l’UNFPA a pensé dès le départ pour celles que l’on oublie trop souvent : les femmes et les filles en situation de handicap.

C’est la ministre des Solidarités, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Mme Martine Moni Sankaredja, qui a coupé le ruban du troisième One Stop Center (OSC) du Togo, en présence des autorités régionales et d’une délégation UNFPA. Le message est clair : personne ne doit plus être laissé sur le bord du chemin.

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Le Togo inaugure à Dapaong un One Stop Center (OSC) pionnier pour les survivantes de violences, spécialement adapté aux femmes et filles en situation de handicap.

 3e One Stop Center : mettre fin à la « Double Peine »

 

« Aujourd’hui, nous disons stop à la double peine », a lancé la ministre. « Être femme et handicapée ne doit plus signifier être plus exposée aux violences et moins protégée quand elles arrivent. »

Concrètement, ce nouveau centre offre tout sous le même toit et gratuitement :

  • un médecin formé aux séquelles spécifiques des violences sur les corps handicapés ;
  • un psychologue spécialisé ;
  • un assistant social et un juriste capables d’accompagner les démarches judiciaires ;
  • un espace sécurisé pour les femmes sourdes ou malvoyantes, avec un personnel formé également à la langue des signes et au braille.

Un modèle de partenariat efficace

 

L’UNFPA, avec le soutien de la firme japonaise Takeda, a financé le bâtiment moderne. Par ailleurs,  la coopération allemande (GIZ), à travers Plan International et le REFED-Savanes, a assuré l’équipement et va egalement  s’occuper de la prise en charge quotidienne. Ainsi, ce modèle de partenariat permet à l’État togolais de proposer ces services sans que les victimes ne déboursent le moindre franc.

« Avant, une femme violée à Mandouri ou à Tandjouaré mettait parfois trois jours pour arriver à Lomé ou à Kara », témoigne une infirmière du centre. « Désormais, elle peut venir ici, être reçue dans l’heure, soignée, écoutée, hébergée si nécessaire, et repartir avec un dossier prêt pour la justice. Et surtout, elle peut le faire en fauteuil, avec sa canne blanche ou sans avoir à parler fort si elle est sourde. »

Le Togo inaugure à Dapaong un One Stop Center (OSC) pionnier pour les survivantes de violences, spécialement adapté aux femmes et filles en situation de handicap.

 

Combler un vide immense dans les Savanes

 

D’ailleurs, le choix de Dapaong n’est pas anodin. Dans les Savanes, les taux de violences conjugales et sexuelles restent parmi les plus élevés du pays, et les femmes handicapées y sont particulièrement vulnérables : mariages forcés précoces, violences au sein même des familles, absence totale de structures adaptées. Ainsi, ce troisième OSC vient combler un vide immense et critique.

En somme, le message est passé. À Dapaong comme ailleurs, la protection des plus fragiles n’est plus une promesse : elle a désormais une adresse, un numéro de téléphone et des visages qui attendent, jour et nuit.

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