Lomé, 1ᵉʳ août 2025 – Le Grand Lomé franchit un cap décisif dans sa quête d’un urbanisme maîtrisé. Le mercredi 30 juillet dernier, en effet, le District autonome du Grand Lomé (DAGL) a validé une base de données géospatiales inédite, fruit d’une étude approfondie sur la localisation et la répartition des équipements socio-économiques. Ce nouvel outil, à la fois technique et stratégique, marque un tournant majeur dans la gestion du territoire urbain togolais.
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Vers une métropole équilibrée : la donnée au cœur des décisions
Pensée comme un véritable socle de pilotage, cette cartographie numérique vise à orienter les choix d’aménagement dans une logique d’équité et de durabilité. Elle s’inscrit directement dans le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) à l’horizon 2045, qui ambitionne de faire du Grand Lomé une métropole à la fois inclusive, résiliente et structurée. Grâce à cette plateforme, les décideurs disposent désormais d’un tableau de bord précis pour identifier les zones sous-équipées, anticiper les besoins et corriger les déséquilibres spatiaux.
Face à la croissance démographique : des données cruciales pour agir
L’étude, menée sur plusieurs mois, a permis de cartographier trois dimensions essentielles de l’agglomération :
- les infrastructures existantes (écoles, centres de santé, voiries, etc.),
- les indicateurs socio-économiques (densité, accès aux services, vulnérabilité),
- et les dynamiques d’étalement urbain.
Ce travail répond à une urgence pressante : celle de contenir une croissance démographique rapide et souvent désordonnée. À titre d’exemple, entre 2010 et 2022, la population du Grand Lomé est passée de 1,57 à 2,18 millions d’habitants, sans que sa superficie de 373 km² n’évolue. En conséquence, cette explosion démographique a entraîné une pression accrue sur les services de base, une urbanisation souvent désordonnée et une fragmentation du tissu urbain.
Une boussole pour l’avenir : la validation d’une vision partagée dans le Grand Lomé
La cérémonie de validation de cette base de données, loin d’être une simple formalité administrative, s’inscrit dans une démarche de transparence et de concertation. En plus, elle consacre l’engagement ferme du DAGL à fonder ses décisions sur des données fiables et actualisées. Pour Bossa Makagni-Amélété, directrice de la planification stratégique et de l’urbanisme, cette cartographie est bien plus qu’un outil technique : elle se présente comme une véritable boussole pour construire une ville à taille humaine, où chaque quartier compte et chaque citoyen trouve pleinement sa place.
En somme, avec cet outil révolutionnaire, le Grand Lomé se dote d’une vision claire pour son développement futur. Cette cartographie géospatiale offre aux autorités locales la capacité d’agir de manière proactive, et non plus seulement réactive, face aux défis urbains. À mesure que la capitale togolaise poursuit son expansion, l’intégration de ces données dans les politiques publiques constituera l’épreuve décisive pour faire passer l’ambition d’une métropole inclusive et durable du concept à la concrétisation pour ses citoyens.