Le Togo a rendu hommage ce lundi au Feu Général Gnassingbé Eyadéma, décédé le 5 février 2005 à bord d’un avion qui le transportait vers la France pour des soins médicaux. Considéré comme le Père de la Nation, le Feu Général Eyadéma a dirigé le pays pendant 38 ans, de 1967 à 2005, après avoir renversé par deux coups d’État successifs les présidents Sylvanus Olympio et Nicolas Grunitzky.
Des cérémonies officielles ont eu lieu à Pya, son village natal, où repose sa dépouille, en présence du président Faure Gnassingbé, son fils et successeur, ainsi que de plusieurs personnalités politiques, militaires et religieuses. Des prières, des dépôts de gerbes et des discours ont ponctué cette journée de recueillement, placée sous le thème “Eyadéma, un homme d’exception”.
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Le président Faure Gnassingbé a salué la mémoire de son père, qu’il a qualifié de “visionnaire”, de “bâtisseur” et de “rassembleur”. Il a également réaffirmé son engagement à poursuivre son œuvre de développement et de paix pour le Togo. “Nous devons nous inspirer de son exemple et de ses valeurs pour faire face aux défis actuels et futurs”, a-t-il déclaré.
Le Feu Général Gnassingbé Eyadéma reste une figure controversée en Afrique et dans le monde. Admiré pour avoir assuré la stabilité et la croissance du Togo, mais aussi critiqué pour avoir réprimé l’opposition et violé les droits de l’homme. Sa succession par son fils Faure Gnassingbé, en 2005, avait provoqué une crise politique et sociale qui avait fait des centaines de morts. Depuis lors, le régime a engagé un dialogue avec les forces démocratiques et a organisé des élections régulières, mais il est toujours contesté par une partie de la population.