Dans un geste sans précédent, la ville de Berlin a annoncé qu’elle est prête à offrir gratuitement la villa de l’ancien ministre de la propagande nazie, Joseph Goebbels, située près du lac Bogensee. Cette propriété, chargée d’un lourd passé historique, représente un dilemme pour les autorités locales qui la considèrent comme un fardeau en raison de son coût d’entretien élevé et de la difficulté à trouver un acheteur ou un usage approprié.
La spacieuse demeure, construite en 1936 et offerte à Goebbels pour son 39ème anniversaire, est devenue un symbole encombrant du passé nazi de l’Allemagne. Malgré son emplacement idyllique et son architecture imposante, la villa est difficile à vendre et coûteuse à entretenir. La municipalité a même envisagé sa démolition si aucune offre n’est faite.
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Stefan Evers, le ministre des Finances de Berlin, a exprimé la volonté de la ville de se séparer de ce bien encombrant : “Je propose à quiconque souhaite reprendre le site de l’accepter comme un cadeau de l’État de Berlin”, a-t-il déclaré. La proposition vise à mettre fin à des décennies de débat sur l’avenir de ce site désaffecté et en déclin.
La villa, qui a servi de lieu de divertissement pour les dirigeants nazis et de refuge pour les affaires secrètes de Goebbels, est devenue après la guerre un hôpital, puis un centre de formation pour la jeunesse du parti communiste est-allemand. Aujourd’hui, elle attire les curieux qui peuvent se promener dans ses jardins envahis et observer l’intérieur à travers les fenêtres du sol au plafond.
La décision de Berlin soulève des questions sur la manière de gérer le patrimoine associé à des périodes sombres de l’histoire. Elle souligne aussi les défis que les villes relèvent pour préserver des sites historiques onéreux tout en honorant la mémoire collective.