Paris, 28 juin 2024 (AFP) – Dominique Boutonnat a quitté ses fonctions de président du Centre national du cinéma et de l’image (CNC) ce jeudi, suite à sa condamnation pour agression sexuelle sur son filleul.
Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné M. Boutonnat à trois ans de prison, dont un an ferme, pour l’agression sexuelle de son filleul en août 2020. Juste après le jugement, le secrétariat de la présidence du CNC a envoyé un courriel dans lequel M. Boutonnat « réaffirme son innocence quant aux faits qui lui sont imputés ». Il a également annoncé qu’il ferait appel de cette décision et qu’il démissionnerait simultanément.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
L’affaire avait éclaté en février 2021 lorsque la filleul de M. Boutonnat, âgée de 22 ans à l’époque, avait porté plainte pour agression sexuelle. Il avait accusé son parrain de l’avoir embrassé de force et agressé sexuellement lors d’un séjour en Grèce en août 2020.
M. Boutonnat avait toujours nié les faits, affirmant que les gestes reprochés n’étaient que des « gestes d’affection ».
Sa condamnation et sa démission du CNC interviennent dans un contexte de mobilisation accrue contre les violences sexuelles et les abus de pouvoir, en particulier dans le monde du cinéma.
Le CNC a annoncé qu’un conseil d’administration extraordinaire se réunirait « prochainement » pour désigner un nouveau président.