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L’Afrique se mobilise pour renforcer ses institutions financières

Lomé, 22 février 2024  –Les dirigeants africains ont affiché jeudi à Lomé leur volonté de se doter de leurs propres…

L’Afrique veut se doter de ses propres institutions financières pour se développer et peser dans le système financier mondial

Lomé, 22 février 2024  –Les dirigeants africains ont affiché jeudi à Lomé leur volonté de se doter de leurs propres institutions financières pour se développer et peser dans le système financier mondial, qui ne répond pas à leurs besoins.

La création des institutions financières de l’Union africaine (AUFI), un projet stratégique pour l’Afrique

À cet effet, ils ont plaidé pour la création des institutions financières de l’Union africaine (AUFI), qui comprennent une banque centrale, un fonds monétaire, une banque d’investissement et une bourse panafricaine. Ces institutions permettront à l’Afrique de mobiliser les ressources nécessaires pour financer son agenda 2063, notamment dans les domaines de l’endettement, de la fiscalité, de l’énergie renouvelable et de l’industrialisation verte.

Ils ont également appelé à renforcer les institutions financières existantes et à augmenter les investissements dans ces institutions, afin de stabiliser leurs économies. Ils ont salué la création de l’Alliance des institutions financières multilatérales africaines (AAMFI), aussi appelée Club Afrique, qui vise à promouvoir l’autonomie et le développement durable du continent, en s’appuyant sur les solutions locales.

Le plaidoyer des dirigeants africains pour une meilleure évaluation de leur potentiel et une plus grande participation à l’élaboration des règles financières mondiales

Par ailleurs, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a proposé que 30 % des réserves en devises étrangères de l’Afrique soient investies dans ses institutions financières. Le chef d’État au Kenya, William Samoei Ruto, a dénoncé les failles du système financier mondial et a souligné le potentiel de l’Afrique en matière d’énergie renouvelable et d’industrialisation verte.

Hakainde Hichilema, le président de la Zambie, a exprimé son mécontentement quant à la perception erronée de l’Afrique comme un risque plus élevé et à la mauvaise évaluation de ses actifs. La vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, Monique Nsanzabaganwa, a déclaré que les institutions financières de l’Union africaine permettraient à l’Afrique de réduire sa marginalisation et d’affirmer sa place sur les forums mondiaux.

 

Le commissaire de l’Union africaine au développement économique, Albert Muchanga, a réitéré la nécessité d’accélérer la mobilisation des ressources intérieures pour réduire la dépendance aux capitaux étrangers.

Le président du Conseil des gouverneurs de l’AAMFI, Benedict Oramah, a affirmé que l’Alliance défendrait les intérêts de l’Afrique dans les forums financiers mondiaux et coordonnerait les actions des institutions africaines.

La secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Hanan Morsy, a souligné que le nouveau siège de l’Union africaine au G20 offrirait plus d’opportunités au continent de participer à l’élaboration des règles financières mondiales. La vice-présidente exécutive du Centre africain pour la transformation économique, Mavis Owusu-Gyamfi, a souligné le rôle des Instituts politiques africains dans la création d’institutions financières.

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