Politique




La suspension de « Liberté » et « L’alternative » à la une d’un journal français

L'affaire de la suspension des journaux "Liberté " et "L'alternative'' intéresse quelques médias français. L'un d'eux, lemonde.fr l'a traitée dans…

L’affaire de la suspension des journaux « Liberté  » et « L’alternative » intéresse quelques médias français. L’un d’eux, lemonde.fr l’a traitée dans l’un de ses articles consacrés à l’actualité africaine. Voici l’article dans son intégralité. 

Le quotidien « Liberté » et le bihebdomadaire « L’Alternative » sont accusés de publier des articles comportant des « accusations graves » contre notamment l’ambassadeur de France. Les deux journaux togolais proches de l’opposition, ont été suspendus par la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), suite à une plainte de l’ambassade de France au Togo.

Ces journaux sont accusés de publier des articles comportant des « accusations graves, infondées et calomnieuses » contre l’ambassadeur de France au Togo, Marc Vizy, son pays et contre Franck Paris, conseiller Afrique du président français Emmanuel Macron, qu’ils soupçonnent d’ingérence dans le processus électoral au Togo.

Le quotidien Liberté a écopé d’une suspension de quinze jours, à la suite d’un article paru le 3 mars, peu de temps après la présidentielle du 22 février intitulé : « Marc Vizy, l’autre ennemi de la démocratie au Togo. »

« Depuis son arrivée au Togo, l’ambassadeur de France au Togo Marc Vizy s’est toujours comporté comme si le Togo n’avait aucun déficit démocratique et que chacune des institutions jouait véritablement son rôle », écrivait notamment Liberté. « (…) Le diplomate est en service commandé, à l’image d’un mercenaire au Togo. Pour les générosités dont il jouit régulièrement du régime, il se range du côté de la dictature », accusait le journal.

 

Très critiques vis-à-vis du pouvoir
De son côté, le bihebdomadaire L’Alternative est suspendu pour deux mois pour avoir publié le 28 février, l’article intitulé : « Françafrique et soutien aux dictateurs : Franck Paris, l’intriguant. »

Selon la HAAC, les responsables de ces journaux « n’ont pu la convaincre de la véracité des propos contenus dans l’article et, par conséquent, n’ont apporté aucune preuve pour soutenir le bien-fondé de ces allégations ». Ces deux journaux font partie des médias privés très critiques vis-à-vis du pouvoir.

« Nous prenons acte de la décision de la HAAC. Nous avons fait notre travail, mais elle a estimé que nous n’avons pas apporté de preuve. Nous n’avons plus de commentaire à faire », a déclaré à l’AFP Médard Ametépé, directeur de publication de Liberté.

Avec lemonde.fr

 

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