Lomé : Un rempart contre l’érosion, l’engagement indéfectible du Togo dans le projet WacaTogo
Togo, 12 juin 2025 — Sous le ciel azuré de Lomé, où les vagues de l’Atlantique résonnent d’avertissements séculaires, une rencontre d’une portée capitale s’est tenue le 11 juin 2025, scellant un nouvel élan dans la croisade togolaise contre l’érosion côtière. Katari Foli Bazi, Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, a convié Zolika Bouabdallah, directrice de l’Agence Française de Développement (AFD) au Togo, pour un dialogue vibrant d’ambition autour du projet WacaTogo. En effet, ce programme, fer de lance de la résilience côtière, vise à protéger le littoral entre Gbodjomé et Goumoucopé, dans un combat acharné contre les assauts conjugués du changement climatique et de l’océan déchaîné. Loin d’un simple échange protocolaire, cette entrevue a esquissé les contours d’une alliance renforcée, où la détermination togolaise et l’appui international s’entrelacent pour sauvegarder un patrimoine vital.
WacaTogo : le rempart contre la mer qui Grignote le littoral togolais
Le littoral togolais, ruban d’écume s’étirant sur 56 km, est une artère essentielle de l’économie nationale, abritant 40 % de la population et des joyaux comme le port de Lomé. Pourtant, cette frange côtière s’effrite sous l’assaut d’une érosion galopante, amputant chaque année jusqu’à 10 mètres de terres, menaçant habitations, terres agricoles et infrastructures. Ainsi , le projet WacaTogo, intégré au Programme d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP), s’érige en rempart contre ce fléau. Lancé en 2018 avec le soutien de la Banque mondiale et de partenaires comme l’AFD, il conjugue génie civil et solutions écologiques pour fortifier le littoral, tout en insufflant un souffle de prospérité aux communautés riveraines.
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Lors de cette rencontre, Katari Foli Bazi, dont le leadership en matière environnementale rayonne depuis sa nomination , a plaidé avec ferveur pour la mobilisation de ressources supplémentaires. En effet, l’objectif est d’ étendre les travaux de protection au tronçon stratégique de Gbodjomé à Goumoucopé, où l’océan grignote inexorablement les terres. Zolika Bouabdallah, figure de proue de l’AFD au Togo , a réaffirmé l’engagement de son institution, qui a déjà injecté 35 millions d’euros en 2023 pour ériger 18 épis sur 7 km entre Gbodjomé et Agbodrafo. Ces ouvrages, complétés par des rechargements de sable, ont freiné l’érosion, préservant 940 ménages et renforçant la résilience face aux inondations.
Une vision ambitieuse : prolonger la protection du littoral contre l’érosion et impliquer les communautés
L’entretien, empreint d’une synergie palpable, a permis d’explorer des pistes novatrices. Foli Bazi, dont la clairvoyance a porté le Togo à la tribune de la COP27 en 2022, a insisté sur l’urgence d’un financement pérenne, évoquant aussi un besoin de 5,5 milliards de dollars sur dix ans pour honorer les engagements climatiques nationaux. L’AFD, en tandem avec des partenaires comme Invest International, qui a octroyé 23 millions d’euros en 2023, envisage également de soutenir la construction de quatre épis supplémentaires, portant leur total à 22 pour boucler la protection du littoral. Un système d’alerte précoce et un observatoire national côtier, financés par ces fonds, viendront parachever cet arsenal, offrant aux communautés une armure contre les caprices de l’océan.
Au-delà des infrastructures, WacaTogo s’enracine dans une approche holistique. À Goumoucopé, où les pêcheurs luttent pour préserver leurs moyens de subsistance, des activités génératrices de revenus – cultures maraîchères, apiculture – ont vu le jour, profitant à 1 500 femmes et jeunes depuis 2022. Ces initiatives, saluées par Bouabdallah, incarnent l’engagement de l’AFD pour un développement inclusif, aligné sur la Feuille de route Togo 2025, qui érige la lutte contre l’érosion en priorité nationale.
Togo : un modèle de résilience climatique grâce à l’Alliance internationale
Cette rencontre n’est pas un simple jalon ; elle est un manifeste de la résilience togolaise. Foli Bazi, natif de Sokodé et architecte d’une politique environnementale audacieuse, a rappelé l’héritage dû au président Faure Gnassingbé, dont la vision a ancré le climat au cœur du développement national. Bouabdallah, quant à elle, a loué le dynamisme du Togo, hôte en décembre 2024 d’un Forum panafricain sur le financement climatique, signe de son rayonnement continental.
Hier, mercredi, Lomé a vibré d’un serment implicite : celui d’un littoral préservé, d’une nation debout face aux assauts de la mer. Dans les vagues qui caressent Gbodjomé et Goumoucopé, le projet WacaTogo n’est pas qu’un rempart de béton ; c’est une ode à la ténacité, un pacte entre un peuple et son avenir. Alors que les épis s’élèvent et que les communautés s’unissent, le Togo, porté par l’alliance de Katari Foli Bazi et de ses partenaires, écrit une épopée dans laquelle l’océan, jadis bourreau, devient un allié apprivoisé.