Bangkok (Thaïlande), le 21 novembre 2025 – Dans une soirée empreinte de glamour et d’une tension palpable, Fátima Bosch, la représentante du Mexique, a été couronnée Miss Univers 2025 hier soir à l’Impact Arena. Âgée de 25 ans, cette humanitaire au parcours inspirant succède à la Danoise Victoria Kjær Theilvig dans une édition marquée par des controverses inédites. Ce triomphe survenu au terme d’une finale retransmise dans plus de 170 pays symbolise non seulement une victoire personnelle, mais aussi un appel vibrant à l’empowerment féminin et à la résilience.

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Fátima Bosch, un parcours semé d’embûches : de la réprimande à la rédemption
L’histoire de Fátima Bosch commence bien avant les projecteurs de la scène thaïlandaise. Diagnostiquée à six ans avec une dyslexie, un TDAH et une hyperactivité, la jeune Mexicaine a transformé ces défis en moteurs de sa vie. Bénévole passionnée, elle s’est engagée dans des causes humanitaires, défendant l’éducation inclusive et le soutien aux enfants en situation de handicap.
« La beauté n’est pas dans la perfection, mais dans la capacité à transformer nos faiblesses en armes« , a-t-elle déclaré lors de son discours d’acceptation, les larmes aux yeux, sous les applaudissements d’une arène en liesse.
Mais, ce sacre n’aurait pas eu la même saveur sans le scandale qui a ébranlé l’édition 2025. À peine une semaine avant la finale, lors d’une réunion préparatoire, Fátima s’est retrouvée au cœur d’une altercation publique. En effet, un directeur de pageant thaïlandais l’aurait publiquement réprimandée pour une prétendue « attitude inappropriée », déclenchant une vague d’indignation. Ce qui a suivi ? Une marche collective des candidates, un « walk-out » historique qui a fait les gros titres mondiaux et amplifié la voix de la Mexicaine auprès du public. De victime potentielle, elle est devenue icône de résistance, boostant ses votes en ligne et transformant l’opinion en sa faveur.
« Ce moment m’a libérée », confie-t-elle dans une interview exclusive post-cérémonie. « Il a rappelé à toutes que la couronne n’est pas un trophée fragile, mais un bouclier pour les opprimées. »

Une finale électrique : robes somptueuses, réponses percutantes et un verdict contesté
La finale de la 74ᵉ édition de Miss Univers, qui a réuni 130 candidates issues des quatre coins du globe, a débuté dans une atmosphère survoltée. Animée par le comédien américain Steve Byrne et une pléiade de juges stars – dont l’artiste brésilien Romero Britto et la Miss Univers 2005 Natalie Glebova –, la soirée a brillé par ses performances endiablées. Le chanteur thaïlandais Jeff Satur a enflammé la scène avec un medley électrisant, tandis que les défilés en maillot de bain et robes de soirée ont mis en lumière une diversité éclatante : des motifs tribaux africains aux broderies philippines, en passant par les créations couture vénézuéliennes.
Cependant, les éliminations ont été impitoyables. Parmi les temps forts, l’Indienne Manika Vishwakarma, pleine d’énergie et porteuse d’un message sur l’autonomisation des femmes rurales, s’est hissée dans le Top 30 avant de s’incliner, ravissant le public par sa grâce naturelle. Mais le suspense a atteint son paroxysme avec l’annonce du Top 5, qui comprenait :
- Miss Mexique : Fátima Bosch.
- Miss Thaïlande : Praveenar Singh (1ʳᵉ dauphine, acclamée chez elle pour son charisme local).
- Miss Venezuela : Stephany Adriana Abasali Nasser (2ᵉ dauphine, élue pour sa réponse poignante sur la paix mondiale).
- Miss Philippines : Ahtisa Manalo (3ᵉ dauphine, ovationnée pour son advocacy en santé mentale).
- Miss Côte d’Ivoire : Olivia Yacé (4ᵉ dauphine, saluée pour son plaidoyer en éducation).
C’est lors de la question finale – « Comment utiliseriez-vous votre plateforme pour combattre les inégalités ? » – que Fátima a scellé son destin. Sa réponse, un appel à l’inclusion numérique pour les communautés marginalisées, a conquis le jury et les téléspectateurs. Le couronnement, opéré par Victoria Kjær Theilvig sous les feux d’artifice et les confettis, a provoqué une explosion de joie : le Mexique exulte, avec des fêtes spontanées à Mexico City, tandis que Bangkok vibre encore des échos de cette nuit magique.

Controverses et innovations : un pageant en pleine mutation
Pourtant, l’euphorie n’efface pas les ombres. En effet, l’internet est divisé : si certains saluent la transparence des votes publics – une première pour le prix de Miss Congénialité, attribué à la Paraguayenne après un scrutin en ligne record de 16 millions de suffrages –, d’autres crient au favoritisme, pointant du doigt les liens présumés entre le père de la nouvelle miss et les organisateurs. Ajoutez à cela les remous autour de déléguées nommées en urgence (comme en Chine ou en Pologne, suite à des démissions), ainsi l’édition 2025 apparaît comme un miroir des tensions sociétales : diversité, transparence, et le poids des réseaux sociaux.
Côté innovations, cette année a marqué un tournant avec l’émission de téléréalité Miss Universe Latina, El Reality, diffusée sur Telemundo, qui a sélectionné une représentante hispano-latino-américaine aux États-Unis. Malgré ces turbulences, l’histoire de Fátima Bosch et de son acte de résistance restera l’emblème d’une édition cherchant son équilibre entre le glamour traditionnel et la pertinence moderne. Et pour 2026 ? Rendez-vous à Porto Rico, pour le 75ᵉ anniversaire diamanté, au Coliseo José Miguel Agrelot, promettant encore plus de paillettes et de substance.

Fátima Bosch : vers un règne engagé
Finalement, Fátima Bosch ne se contente pas de briller : elle illumine. Avec un prix estimé à 5 millions de dollars (couronne incluse), un appartement luxueux à New York et une année de voyages mondiaux, sa mission est claire : amplifier les voix oubliées.
« Je porterai cette couronne comme une promesse », a-t-elle juré, entourée de ses rivales-amies.
Hier soir, sous les étoiles thaïlandaises, Miss Univers 2025 n’a pas couronné une reine éphémère, mais une guerrière dans l’âme. Dans un monde fracturé, Fátima Bosch nous rappelle que la vraie beauté naît des batailles gagnées. Et le Mexique, fier, applaudit déjà.
