Politique




Agbéyomé Kodjo en passe d’être arrêté

La contestation électorale au Togo continue son cours et les récents événements ne présagent rien de bon pour Agbéyomé Kodjo, arrivé…

Agbéyomé Kodjo

La contestation électorale au Togo continue son cours et les récents événements ne présagent rien de bon pour Agbéyomé Kodjo, arrivé 2ème à l’issue de la précédente élection présidentielle. Le parlement togolais a lancé l’examen de la levée de l’immunité d’Agbeyome Kodjo. Ce dernier qui pourrait perdre son immunité parlementaire et être arrêté si l’examen aboutit, rejette les chefs d’accusation retenus contre lui par le procureur de la République.

Accusé par le procureur de la République d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, d’usage des insignes de l’Etat, de nomination illégale d’un Premier ministre, de dénonciations calomnieuses, Agbeyome Kodjo pourrait voir son immunité parlementaire être levée par ses collègues députés. Une commission spéciale a même été mise en place et a écouté mercredi son représentant, le député Kpeevey Gaby Gadzo du MPDD. La séance a été reportée à ce vendredi et toute la population attend les résultats qui vont déboucher de cet examen.

Pendant ce temps, le siège érigé autour du domicile de l’ancien Premier ministre depuis mercredi est levé en milieu de matinée. Une situation qui a obligé Mgr Philippe Fanoko Kpodzro à dormir chez l’opposant.

Pour ce qui est des accusations qui pèsent sur sa personne, le parti « Togo Autrement » est persuadé que l’arrestation d’Agbéyomé ne serait pas une mince affaire pour le pouvoir de Lomé.

« Je ne pense pas que les populations qui ont voté massivement pour lui laisseront les forces de l’ordre l’arrêté sur des prétextes aussi fallacieux », précise Fulbert Attisso, le président du parti « Togo Autrement » qui se trouve être l’un des coordonnateurs de la campagne d’Agbéyomé Kodjo.

L’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a d’ailleurs indiqué qu’il allait s’interposer de toutes ses forces contre l’arrestation d’Agbéyomé Kodjo.

« Il ne bougera pas sans moi. (…) Ils marcheront sur mon cadavre avant de l’emmener. Ils n’auront même pas cette chance d’avoir mon cadavre. On l’accuse d’avoir exploité de façon abusive les insignes de la nation. Ce n’est pas lui qui l’a fait, c’est moi », a déclaré le prélat.

L’ancien Président de l’Assemblée nationale sera-t-il mis aux arrêts ? Fera de la prison de nouveau ? Les prochaines heures et jours nous répondront.

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