C’est l’épilogue d’un marathon législatif de 43 jours. Le lundi 29 décembre 2025, l’Assemblée nationale a adopté définitivement la loi de finances pour l’exercice 2026 et la loi rectificative 2025. Sous les voûtes du Palais de la 5ᵉ République, les députés ont doté le gouvernement des moyens nécessaires pour transformer les ambitions nationales en réalités concrètes.

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Un budget en forte croissance pour une ambition sociale
Le chiffre est historique : la loi de finances 2026 s’équilibre en ressources et en charges à 2 751,5 milliards de FCFA. Cela représente une progression spectaculaire de 14,8 % par rapport à l’année précédente.
Mais au-delà des tableaux Excel, le ministre des Finances et du Budget, Essowè Georges Barcola, a tenu à humaniser ces statistiques. « Derrière chaque montant inscrit, il y a des écoles, des hôpitaux, des pistes rurales et des infrastructures sociales », a-t-il rappelé. Ce budget se veut donc un outil de proximité, conçu pour répondre aux « préoccupations fortes des populations ».

La 5ᵉ République en marche : une procédure inédite
Cette séance n’était pas un simple exercice budgétaire ; elle marquait le baptême du feu des nouvelles institutions. Pour la première fois, le processus a suivi la « navette parlementaire » instaurée par la Constitution du 6 mai 2024.
Le texte a voyagé de l’Assemblée nationale au Sénat, avant de revenir pour une adoption définitive. Le Président de l’Assemblée, SE Prof. Komi Selom Klassou, s’est félicité de cette fluidité institutionnelle : les deux chambres ayant adopté les textes « dans les mêmes termes », la stabilité législative a également permis d’éviter tout blocage. Ce respect rigoureux des textes renforce fondamentalement la transparence et la crédibilité de l’action publique.

Les piliers de 2026 : rigueur et développement partagé
Le gouvernement, sous l’impulsion du Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé, dispose désormais d’une feuille de route claire. La loi de finances rectificative 2025, adoptée également à 2 436 milliards de FCFA, a permis de réajuster les tirs pour la fin d’année, tandis que le budget 2026 projette le pays vers de nouveaux sommets.
Les débats, qualifiés d’intenses par Gilbert Bawara, ministre chargé des Relations avec le Parlement, ont permis de faire remonter les aspirations des territoires. Ainsi, l’objectif final reste le « développement », partager une promesse de ne laisser aucun Togolais sur le bord du chemin de la croissance.




