Lomé, 7 juillet 2025 — Face aux remous sociopolitiques qui ont secoué le pays fin juin, l’Assemblée nationale togolaise enclenche une démarche de transparence. C’est ainsi que ce lundi, le président de l’institution, Kodjo Sevon-Tépé Adedze, a reçu en audience le bureau exécutif de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), conduit par Me Kwao Ohini Sanvee. Au cœur de cette rencontre : la remise officielle d’un rapport d’étape sur les événements des 6, 26, 27 et 28 juin.
Rapport du CNDH : Une réponse institutionnelle à une crise nationale
Saisie par le Parlement à la suite des manifestations ayant fait plusieurs victimes, la CNDH a mené une enquête préliminaire sur le terrain. De ce fait, le rapport remis ce jour constitue une première synthèse des constats et recommandations formulés par l’institution indépendante. « Nous avons agi dans le respect de notre mandat, avec rigueur et impartialité », a déclaré Me Sanvee à l’issue de l’audience, soulignant l’engagement de la CNDH à faire toute la lumière sur les violations présumées des droits humains.
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Un rôle constitutionnel renforcé
Par ailleurs, cette démarche s’inscrit dans le cadre des prérogatives élargies de la CNDH, telles que définies par la Constitution révisée du 6 mai 2024. L’article 83, alinéas 3 et 4, confère à la Commission un rôle de conseil et d’alerte auprès des pouvoirs publics en matière de droits fondamentaux, d’action humanitaire et de libertés publiques. Ainsi, elle peut interpeller publiquement le gouvernement et le Parlement sur toute mesure susceptible d’améliorer la protection des citoyens.
Rapport du CNDH : Le Parlement promet un suivi rigoureux.
Le président de l’Assemblée nationale a salué la démarche de la CNDH et réaffirmé la volonté du Parlement d’assumer pleinement son rôle de contrôle démocratique. En conséquence, il a annoncé que le rapport serait examiné en profondeur par les commissions compétentes, en vue de formuler des recommandations concrètes et, le cas échéant, de proposer des mesures correctives.
Transparence et cohésion en ligne de mire
Dans un contexte de tensions politiques et de polarisation sociale, cette initiative conjointe entre la CNDH et le Parlement se veut un signal fort en faveur de la transparence institutionnelle. Elle témoigne également d’une volonté affichée de situer les responsabilités, de restaurer la confiance citoyenne et de préserver la paix sociale.