Lomé, 10 décembre 2025 – Dans une ambiance de consensus républicain marqué, l’Assemblée nationale togolaise a adopté mardi soir la loi de finances pour l’exercice 2026. À l’issue du vote, le président de l’hémicycle, le Prof Komi Selom Klassou, a prononcé un discours de clôture solennel où il a présenté ce budget comme l’expression concrète de la « vision stratégique » portée par le chef du gouvernement, Président du Conseil, Faure Essozimna Gnassingbé dans le nouveau régime parlementaire. Ce vote marque d’ailleurs le premier grand acte législatif depuis l’entrée en vigueur de la réforme constitutionnelle.

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Budget 2026 : croissance à plus de 6 % et une « ambition nationale »
« Ce n’est pas qu’un ensemble de chiffres et de tableaux », a insisté le président Klassou. « C’est avant tout un acte politique majeur qui traduit la volonté de bâtir un Togo résilient, inclusif et prospère, conformément aux orientations données par Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé dans son discours sur l’état de la Nation prononcé devant le Congrès le 2 décembre dernier. »
Il a rappelé les indicateurs macro-économiques flatteurs mis en avant par le gouvernement : une croissance moyenne supérieure à 6 % sur la période 2024-2026 et une inflation maîtrisée autour de 3 %, dans le respect des critères de convergence de l’UEMOA. Selon lui, ces performances sont le fruit des réformes engagées dans le cadre de la feuille de route gouvernementale Togo 2025.

Inclusion sociale et soutien aux filières locales
Parmi les mesures phares saluées par le président de l’Assemblée figurent les nouveaux dispositifs de soutien aux produits locaux d’élevage et de pêche, ainsi que les mécanismes facilitant l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap.
« Ces choix ne sont pas anodins, a-t-il souligné. Ils témoignent d’une politique volontariste d’inclusion sociale et économique, où personne ne doit être laissé sur le bord du chemin. »
Une loi de finances au cœur du nouveau régime parlementaire
Faisant explicitement référence à la réforme constitutionnelle adoptée en 2024, le Prof Klassou a replacé le vote du jour dans le cadre de la « nouvelle ère institutionnelle » annoncée par le Président du Conseil :
« Comme l’a dit le Président du Conseil il y a exactement une semaine : “La République togolaise entre dans une nouvelle ère institutionnelle : celle d’un régime parlementaire moderne, apaisé et équilibré.” C’est dans cet esprit que nous venons d’accomplir notre devoir. »
Il a rappelé le cheminement législatif à venir : après son adoption à l’Assemblée nationale, le texte sera transmis au Sénat pour examen, avant un retour à l’hémicycle pour un vote définitif, puis promulgation par le Président du Conseil.

Budget 2026 : Consensus et esprit républicain
Tout au long de son intervention, le président Klassou a tenu à saluer « l’esprit républicain » qui a prévalu lors des débats budgétaires, malgré les traditionnelles passes d’armes entre majorité et opposition.
« La loi de finances reste l’acte central de l’équilibre de nos institutions », a-t-il conclu. Elle fixe les moyens de l’État et organise les priorités nationales. Qu’elle soit toujours au service de l’intérêt général, de la paix, de la sécurité et du progrès partagé. »
À l’issue de la séance, plusieurs députés de la majorité se félicitaient d’un budget « ambitieux mais réaliste », tandis que des voix dans l’opposition, bien que minoritaires, regrettaient un manque de débat approfondi sur certaines dépenses d’investissement. Le texte ira maintenant au Sénat dans les prochains jours pour la suite de la navette parlementaire.
Avec cette adoption, le Togo boucle une étape clé de son calendrier budgétaire 2026 et affirme, selon les termes du président Klassou, sa volonté de « conjuguer ambition et pragmatisme » sous le leadership de Faure Gnassingbé.
