Togo : la 48e journée nationale de l’arbre, un élan vertueux pour un avenir durable
Tsévié, 2 juin 2025 – Sous un ciel paré d’azur, le Togo a célébré avec une ferveur renouvelée la 48ᵉ édition de la Journée Nationale de l’Arbre, une tradition désormais bien ancrée, instaurée en 1977 par feu le Président Gnassingbé Eyadéma. Plus précisément, à Tsévié, le 1ᵉʳ juin, sur le site annexe de l’Office National des Aménagements Forestiers (ONAF), le Ministère des Ressources Animales, Halieutiques et de la Réglementation de la Transhumance a marqué l’événement d’un sceau particulièrement mémorable. En effet, menés par le Ministre d’État, les agents du ministère ont enfoncé dans la terre fertile une véritable mosaïque d’essences végétales, scellant ainsi un pacte vital et renouvelé avec la nature. Ce geste, loin d’être anodin, s’inscrit de surcroît dans une ambition nationale audacieuse : faire du Togo un bastion de résilience écologique face aux défis climatiques.
Tsévié en effervescence verte : bêches en main pour un avenir florissant !
Dans la quiétude matinale de Tsévié, localité située à une trentaine de kilomètres de Lomé, le site de l’ONAF s’est métamorphosé en un vibrant théâtre d’engagement environnemental. Effectivement, sous l’égide éclairé du Ministre d’État, Dr Bankolé Anani Adéniran, les agents du ministère ont manié la bêche avec une détermination palpable, plantant avec soin des essences rigoureusement sélectionnées pour leur résilience et leur apport écologique significatif. Parmi celles-ci, figuraient des espèces telles que le teck, le cèdre ou encore le manguier, dont les racines promettent non seulement de stabiliser les sols, mais aussi de nourrir la précieuse biodiversité locale. De plus, ce rituel, empreint d’une solennité inspirante, a vu la participation active de techniciens forestiers, de pépiniéristes locaux et de membres enthousiastes de la communauté, tous unis par une même et noble aspiration : redonner à la terre togolaise sa magnifique parure d’émeraude.
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Déforestation : le Togo contre-attaque avec l’ambition d’un milliard d’arbres !
Il convient de souligner que cette initiative s’inscrit dans un contexte où le Togo, confronté à une déforestation chronique évaluée à 0,42 % par an entre 1990 et 2015, selon les données du premier Inventaire Forestier National, redouble d’efforts pour inverser cette tendance préoccupante. Ainsi, avec un objectif ambitieux de porter la couverture forestière à 25 % dès cette année 2025, le gouvernement togolais, sous l’impulsion de la Feuille de Route 2025, a fait du reboisement une priorité stratégique nationale. La campagne de reboisement 2025, lancée officiellement le 1ᵉʳ juin, vise par conséquent à mettre en terre deux millions de plants à travers l’ensemble du pays.
Ceci constitue un jalon important dans la quête encore plus vaste d’un milliard d’arbres d’ici à 2030, conformément à l’engagement pris par le Togo dans le cadre de l’initiative AFR100 de l’Union Africaine. À Tsévié, les plantations orchestrées par le ministère illustrent parfaitement cette dynamique, en mêlant habilement espèces ornementales et essences à forte capacité de séquestration de carbone, dans une alchimie réussie entre esthétique paysagère et utilité écologique.
Au-delà des pâturages : un ministère en première ligne pour la planète !
Le Ministère des Ressources Animales, Halieutiques et de la Réglementation de la Transhumance, créé en 2024 afin de structurer les filières de l’élevage et de la pêche, s’affirme également comme un acteur clé de la préservation environnementale. En effet, en intégrant le reboisement à ses priorités d’action, il reconnaît le lien indissoluble qui existe entre la santé des écosystèmes et la durabilité des ressources animales et halieutiques. « Chaque arbre planté est une sentinelle pour nos pâturages, nos rivières et notre avenir commun », a d’ailleurs déclaré un haut responsable du ministère lors de la cérémonie, soulignant ainsi l’importance cruciale d’un couvert végétal robuste pour limiter l’érosion des sols et préserver les habitats aquatiques, essentiels notamment à l’aquaculture togolaise en plein essor.
De Lomé aux villages : quand tout un peuple se met au vert !
L’élan observé à Tsévié n’est en réalité qu’un écho d’une mobilisation nationale d’une ampleur sans précédent. Par exemple, à Lomé, l’Université a vibré au diapason de cette campagne nationale, avec des acteurs de la société civile et des partenaires internationaux de renom, comme le Global Green Growth Institute (GGGI), unissant leurs forces pour planter des milliers de jeunes pousses prometteuses. Simultanément, dans les préfectures de Kozah, de l’Avé ou encore de Vo, des communautés entières se sont jointes à l’effort collectif, des écoliers aux agriculteurs, faisant de cette journée un véritable creuset de solidarité écologique. Les Nations Unies au Togo, fortement impliquées dans cette dynamique positive, ont d’ailleurs réaffirmé leur engagement à soutenir la plantation de deux millions d’arbres d’ici à la fin de l’année, un objectif ambitieux relayé avec enthousiasme par Mme Coumba Sow, coordinatrice résidente des Nations Unies.
Héritage visionnaire, ambition présente : l’arbre, pilier de l’identité togolaise !
Depuis son institution, il y a près d’un demi-siècle, la Journée Nationale de l’Arbre s’est imposée comme un rendez-vous cardinal de l’identité togolaise. Initialement pensée en réponse à une sécheresse dévastatrice, elle incarne aujourd’hui une réponse proactive et résolue aux défis urgents du changement climatique et de la dégradation des terres. À Tsévié, l’engagement du ministère illustre parfaitement cette évolution notable : planter un arbre n’est plus seulement un geste symbolique, mais bel et bien un acte de gouvernance éclairée, un investissement stratégique dans la résilience future d’un pays tout entier. Comme l’a si bien souligné le ministre Katari Foli-Bazi lors d’une conférence préparatoire à Lomé, « la Journée de l’Arbre est désormais une campagne continue, où planter, entretenir et faire grandir deviennent des réflexes citoyens essentiels ».
Le pari de l’espoir : le Togo sème aujourd’hui les forêts de demain !
En définitive, en ce 1ᵉʳ juin 2025, le Togo ne s’est pas contenté de planter des arbres ; il a semé avec conviction les graines d’un avenir où la nature et l’homme dialoguent en harmonie. À Tsévié, les plants enracinés avec soin par le Ministère des Ressources Animales, Halieutiques et de la Réglementation de la Transhumance symbolisent puissamment cet espoir : celui d’un Togo où les forêts renaissent, où les rivières chantent à nouveau, et où chaque citoyen devient le gardien vigilant de son patrimoine vert. Alors que le soleil déclinait doucement sur le site de l’ONAF, les jeunes pousses, encore frêles, mais pleines de vie, semblaient déjà murmurer une promesse : celle d’un pays qui, par la force de ses racines, défie le temps et les éléments pour s’élever, toujours plus vert, plus fort et plus uni.