VaRRIWA : Quatre ans d’innovation au service du Togo

Togo : VaRRIWA, quatre ans d'innovation qui redessinent les ponts entre science et marché Lomé, 4 juillet 2025 – Pari…

le projet VaRRIWA a transformé l'innovation scientifique au Togo en quatre ans, favorisant la création d'entreprises, l'emploi et le dépôt de brevets, et inspirant un nouveau modèle de valorisation de la recherche en Afrique de l'Ouest.

Togo : VaRRIWA, quatre ans d’innovation qui redessinent les ponts entre science et marché

Lomé, 4 juillet 2025 – Pari tenu pour VaRRIWA ! Quatre ans après son lancement, ce projet ouest-africain de valorisation des résultats de recherche affiche un bilan qui dépasse les attentes et s’ancre désormais dans la durée. En effet, grâce à cette initiative, le Togo a vu des dizaines d’innovateurs accompagnés, des entreprises créées, et une pluie de brevets déposés. Le projet VaRRIWA est, par conséquent, en train de redessiner le paysage de l’innovation scientifique dans le pays.

C’est dans ce contexte qu’un atelier Business to Business (B2B), organisé le 3 juillet à Lomé, a réuni innovateurs, chercheurs, investisseurs et décideurs publics autour d’une ambition commune : rendre durable la synergie entre innovation scientifique et dynamisme économique.

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le projet VaRRIWA a transformé l'innovation scientifique au Togo en quatre ans, favorisant la création d'entreprises, l'emploi et le dépôt de brevets, et inspirant un nouveau modèle de valorisation de la recherche en Afrique de l'Ouest.Un écosystème dopé par la mise en réseau

Financé par l’Union européenne à hauteur de près de 5 millions d’euros via le 11e Fonds Européen de Développement, VaRRIWA n’est pas un simple programme académique. Au contraire, c’est une véritable fabrique de synergies entre science, marché et entrepreneuriat, pilotée par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Durant ces quatre années, le projet a accompagné 60 porteurs de solutions innovantes, généré 25 entreprises et 322 emplois, et conduit au dépôt de 23 brevets – un record national souligné avec fierté par les acteurs.

« On reprochait aux chercheurs d’enfermer leurs travaux dans les tiroirs. Avec VaRRIWA, au contraire, ces tiroirs se sont ouverts, et le dialogue avec le monde économique s’est installé », s’est félicité Gnon Baba, représentant de l’AUF-Togo.

Ainsi, VaRRIWA s’est imposé comme une passerelle solide entre laboratoires et entreprises. Le B2B de Lomé a donc servi de tremplin pour ouvrir l’ère « post-projet », en consolidant les alliances public-privé et en explorant des voies de financement alternatives à la seule ressource publique.

Un nouveau souffle pour la recherche appliquée

Deux structures emblématiques ont cristallisé cette dynamique : le FabLab de Kara (CAVRIS) et l’Unité de valorisation des innovations agricoles et agroalimentaires (UVI2A). Grâce à elles, les porteurs de projets bénéficient d’un accompagnement technique, de conseils juridiques et, dans certains cas, de financements d’amorçage.

Cependant, l’heure est désormais à l’après-projet. Comme l’a rappelé le Dr Kossi Sénamé Dodzi, directeur de la Recherche scientifique et technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, « les ressources publiques seules ne suffisent plus. Il faut attirer des capitaux privés, structurer les partenariats, professionnaliser les filières ».

Des impacts tangibles sur le terrain togolais

Les résultats concrets du projet VaRRIWA sont éloquents :

  • Incubation structurée : Création de centres tels que le CAVRIS à Kara et l’UVI2A, catalyseurs de 60 projets innovants, dont plusieurs ont décroché des financements d’amorçage.
  • Économie réelle dynamisée : En quatre ans, 25 entreprises ont émergé et 322 emplois ont été créés grâce à l’appui de VaRRIWA.
  • Propriété intellectuelle valorisée : 23 demandes de brevets déposées – un record national – dont trois portées par des femmes, trois innovations officiellement certifiées, et une marque désormais protégée.

Un bond dans les classements mondiaux et une rupture culturelle saluée

L’événement du jeudi n’avait donc rien d’anecdotique. Il a permis de faire émerger de nouvelles alliances entre investisseurs et innovateurs, tout en réfléchissant à des modèles durables de valorisation. Stands d’exposition, réseautage ciblé, panels sur le financement de la recherche : chaque séquence visait à décloisonner les savoirs et faciliter leur circulation.

La reconnaissance du Togo au classement mondial de l’innovation, avec un bond de 11 places, témoigne de cette effervescence nouvelle. Le Togo récolte aujourd’hui les fruits de cette dynamique qui consacre la montée en puissance de la valorisation scientifique dans les politiques de développement du pays. Les décideurs y voient par conséquent une opportunité à consolider.

« Ce que nous voyons aujourd’hui était inimaginable il y a encore quelques années : des chercheurs qui sortent de leurs laboratoires pour dialoguer avec des innovateurs et des investisseurs », s’enthousiasme Gnon Baba, représentant de l’AUF-Togo. L’atelier a également servi de cadre pour poser les jalons d’une institutionnalisation des pratiques de valorisation, notamment via des partenariats pérennes avec le secteur privé.

le projet VaRRIWA a transformé l'innovation scientifique au Togo en quatre ans, favorisant la création d'entreprises, l'emploi et le dépôt de brevets, et inspirant un nouveau modèle de valorisation de la recherche en Afrique de l'Ouest.VaRRIWA : Une synergie régionale inédite

Conçu comme un projet à vocation régionale, VaRRIWA s’est appuyé sur la coopération entre institutions sœurs du Togo, du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal et même de la Sorbonne (France). Une architecture partenariale qui confère à cette initiative une portée qui dépasse les frontières nationales.

Plus précisément, VaRRIWA s’est articulé autour d’un réseau régional avec l’ANRSA du Sénégal, l’ABeVRIT du Bénin, l’ANVAR du Burkina Faso, ainsi que l’Université de la Sorbonne. Cette approche transversale fait du projet une expérience pilote en matière de codéveloppement scientifique et de diplomatie de la connaissance.

En conclusion, VaRRIWA laisse entrevoir ce que peut accomplir une politique cohérente de valorisation scientifique : un socle d’innovation, un levier d’inclusion, et un pari assumé sur l’intelligence collective. Un modèle qui, bien au-delà du Togo, inspire et appelle à essaimer.

 

 

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