Politique




Togo : la Cour suprême valide les municipales, les maires attendus sous 60 jours

Municipales 2025 : la Cour suprême valide les résultats, cap sur l’installation des conseils locaux   Lomé, 7 août 2025…

La Cour suprême du Togo confirme les résultats des élections législatives 2025, validant la victoire du parti Unir.

Municipales 2025 : la Cour suprême valide les résultats, cap sur l’installation des conseils locaux

 

Lomé, 7 août 2025 La démocratie locale togolaise franchit une nouvelle étape. Le mercredi 6 août, la chambre administrative de la Cour suprême a officiellement validé les résultats des élections municipales tenues le 17 juillet dernier. Après examen des recours et ajustements mineurs, l’institution judiciaire a confirmé les chiffres communiqués par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), consolidant ainsi l’issue du scrutin.

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La Cour suprême : Unir conserve sa large avance et assoit son pouvoir local

 

Le parti Union pour la République (Unir), majoritaire au Parlement, maintient sa position dominante en remportant 1 150 sièges de conseillers municipaux sur les 1 527 disponibles, soit près de 75 % des postes. Les autres formations politiques, dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC), l’Union des forces du changement (UFC), l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI), ainsi que le regroupement indépendant Togolais, Viens Agir (TOVIA), se partagent les sièges restants.

Cette configuration confirme la stabilité politique locale et la continuité des équilibres observés lors des précédentes échéances électorales, avec un parti au pouvoir solidement ancré dans les territoires.

 

Un taux de participation en légère hausse, la démocratie s’anime

 

Le taux de participation, initialement estimé à 55,02 %, a été réévalué à 56,91 % après vérification des données. Ce chiffre correspond à 2 631 997 votants sur les 4 637 998 électeurs inscrits. Selon le président par intérim de la chambre administrative, le juge Badjona Samta, les corrections apportées n’ont eu aucun impact sur les résultats globaux du scrutin.

 

Vers l’installation des nouvelles instances locales

 

Avec cette validation, le processus électoral entre dans sa phase finale : l’installation des conseils municipaux, des maires et de leurs adjoints. Conformément à la Loi sur la décentralisation, cette étape devra être achevée dans un délai de 60 jours. Le mandat des nouveaux élus s’étendra jusqu’au 5 août 2031, date prévue pour le renouvellement des instances locales.

Ce jalon institutionnel marque le début d’un nouveau cycle de gouvernance territoriale, où les élus doivent répondre aux attentes des citoyens en matière de développement local, de services publics et de participation citoyenne.

 

L’équilibre politique local face au défi du développement

 

Au-delà des chiffres, cette validation judiciaire consacre la solidité du processus électoral togolais et renforce la légitimité des autorités locales à venir. Dans un contexte régional marqué par des tensions institutionnelles, le Togo mise sur la régularité des scrutins pour affirmer sa trajectoire démocratique.

Les partis d’opposition, bien que minoritaires, conservent des bastions stratégiques qui pourraient peser dans les arbitrages municipaux. L’installation des conseils locaux devient ainsi un terrain d’expression politique, où se joue non seulement la gestion des territoires, mais aussi l’équilibre des forces à l’échelle nationale.

L’enjeu désormais consiste à voir si la domination d’Unir se transformera en levier de progrès partagé, capable d impulser un développement équitable à l’échelle locale. Quelles actions concrètes les nouveaux élus pourraient-ils entreprendre pour améliorer la vie quotidienne des Togolais, tout en offrant une voix constructive à l’opposition?

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