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Togo : une réforme scolaire pour relier filières et emploi

Le Togo amorce un virage éducatif inédit : un décret gouvernemental ouvre des passerelles entre filières générales, techniques et professionnelles.…

Le Togo réforme son système éducatif : mobilité entre filières, reconnaissance des acquis et insertion professionnelle au cœur du nouveau décret. X(ancien twitter )

Le Togo amorce un virage éducatif inédit : un décret gouvernemental ouvre des passerelles entre filières générales, techniques et professionnelles. Objectif : fluidifier les parcours, valoriser tous les acquis et rapprocher l’école du monde du travail.

 

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Lomé, 30 octobre 2025 – Une bouffée d’air frais pour les élèves togolais en quête de reconversion. Depuis le 14 octobre, un décret gouvernemental bouleverse le paysage scolaire en instaurant des passerelles fluides entre les filières. Fini le carcan rigide : un lycéen en filière générale pourra désormais bifurquer vers l’enseignement technique sans perdre une miette de son parcours. Une réforme qui aligne formation, aspirations et marché du travail.

 

Des parcours sur mesure, au service de l’adaptabilité au grâce aux passerelles entre filières

 

Au cœur d’une stratégie éducative repensée, la mesure brise les silos traditionnels et favorise une mobilité accrue. Les élèves, longtemps enfermés dans des trajectoires linéaires, gagnent la liberté de pivoter selon leurs talents et ambitions. Du secondaire général vers le technique, ou de la voie professionnelle vers l’université : les barrières tombent. Les acquis sont reconnus, les redites évitées.

Le gouvernement mise sur une validation élargie des compétences. Notes scolaires, savoir-faire issus de l’apprentissage ou de l’expérience professionnelle : tout compte. « Chaque étape éducative doit mener quelque part, sans gaspillage », résume un responsable du ministère de l’Éducation, défendant une approche inclusive qui valorise la diversité des parcours.

 

Des passerelles entre filières : un remède économique à la main-d’œuvre en déshérence

 

Au-delà de l’équité pédagogique, la réforme cible un mal structurel : le chômage des jeunes. Comme nombre de pays émergents, le Togo souffre d’un décalage entre diplômes et besoins des employeurs. En fluidifiant l’accès aux métiers techniques – mécanique, informatique, agroalimentaire – l’initiative s’attaque de front à ce mismatch.

Stages en entreprise, partenariat avec les artisans locaux : les salles de classe deviennent tremplins vers l’emploi. « Nous formons pour demain, pas pour un passé figé », insiste une source au sein du cabinet présidentiel. Des incitations fiscales pour les entreprises partenaires sont à l’étude, afin de tisser un réseau dense entre universités, lycées professionnels et secteur privé. Objectif : une insertion accélérée, des milliers de jeunes prêts à dynamiser l’industrie locale et l’export.

Pilotage prudent et garde-fous pour l’avenir

 

Pour éviter les dérives, le décret prévoit un filet de sécurité. Groupes de contrôle indépendants, audits réguliers, vérification des diplômes, traçabilité des examens : la vigilance s’appuie sur des standards internationaux, gage de crédibilité pour les formations togolaises.

La mise en œuvre sera progressive : une phase pilote d’un an débutera à Lomé et Kara, avant un déploiement national. Des formations pour les conseillers d’orientation sont prévues, afin d’accompagner les familles sans pression.

Dans un pays où l’éducation reste un levier d’émancipation, cette flexibilité pourrait bien changer la donne. Elle invite à repenser l’école non comme un moule, mais comme un écosystème vivant, aligné sur les rêves des élèves et les urgences du pays. Si elle tient ses promesses, la réforme togolaise pourrait inspirer toute l’Afrique de l’Ouest dans sa quête d’une jeunesse qualifiée et employable.

 

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