À quelques semaines de la Foire Internationale de Lomé, l’OTR publie une directive douanière stratégique pour fluidifier les importations. Objectif : simplifier la logistique, rassurer les exposants et faire de la FIL un levier économique régional.
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Lomé, 5 novembre 2025 — À l’approche des fêtes de fin d’année, Lomé se métamorphose en vitrine commerciale vibrante. Du 28 novembre au 14 décembre, la Foire Internationale de Lomé (FIL) investira le Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF), attirant des milliers d’opérateurs économiques venus d’Afrique et d’ailleurs. En effet, véritable rendez-vous continental, l’événement s’annonce comme un catalyseur d’affaires et de partenariats.
C’est pourquoi, pour accompagner cette effervescence, l’Office Togolais des Recettes (OTR) a publié un communiqué technique à destination des professionnels du commerce – transitaires, importateurs, exportateurs – afin de fluidifier les opérations douanières liées aux importations.
L’OTR : une logistique douanière millimétrée pour une foire sans accroc
L’OTR mise sur une logistique simplifiée, pensée pour éviter les blocages et favoriser une immersion totale dans l’esprit festif de la FIL. Par conséquent, les marchandises destinées aux stands – des gadgets high-tech aux pièces artisanales – devront suivre un parcours bien balisé.
D’abord, première étape : une déclaration de transit interne codifiée IM8 (80.00 000), accompagnée d’un document de transport (Ti) délivré aux postes frontaliers. Ces biens seront acheminés vers le guichet douanier dédié à la foire, où le Ti sera validé pour prise en charge.
Ensuite, sur le site du CETEF, les exposants procéderont aussi à la libération des marchandises via une formalité IM5 (50.00 000), exclusivement gérée par le bureau douanier de la FIL, identifié sous le code TG129.
Des taux préférentiels pour les produits régionaux
Par ailleurs, les services douaniers appliqueront une taxe spécifique aux articles vendus sur place via l’IM4 (40.50000), calculée sur la base de la valeur douanière. Ils accorderont un taux préférentiel à 7 % aux produits certifiés UEMOA et CEDEAO, tandis qu’ils taxeront les produits non validés à 23 %. Les marchandises en provenance d’autres régions subiront une taxe de 28 %, à l’exception notable des deux-roues et véhicules, que cette mesure exonérera.
« Cette approche vise à encourager les partenariats régionaux tout en maintenant une équité pour les acteurs mondiaux », souligne un expert douanier interrogé en marge des préparatifs. Toutefois, les autorités prévoient une gestion rigoureuse des marchandises invendues.
L’OTR : une sortie en douceur pour les invendus
En ce qui concerne les invendus, l’OTR prévoit un retour encadré : déclaration IM8 (80.50 000) avec nouveau Ti, orchestrée par le bureau de la foire vers les ports de sortie. À ce stade, plusieurs options s’offrent alors aux exposants : mise sur le marché local (40.00 000), réexpédition vers d’autres destinations (30.00 000), stockage en entrepôt (70.00 000) ou admission en zone franche (77.00 000). Une flexibilité bienvenue pour limiter les pertes et maximiser les opportunités.
Le Togo mise sur une administration agile pour séduire
En conclusion, cette directive tombe à point nommé pour les milliers d’opérateurs attendus, qui voient dans la FIL un tremplin stratégique pour nouer des alliances et conquérir de nouveaux marchés. Au-delà des procédures, c’est un signal fort : le Togo, hub logistique en devenir, mise sur une administration agile et réactive pour propulser son économie.
Reste à voir si cette édition 2025, placée sous le signe de l’innovation et de la durabilité, tiendra ses promesses. Rendez-vous fin novembre pour un bilan qui s’annonce scintillant.
