À Lomé, le ministre de l’Administration Territoriale, S.E.M. Awaté Hodabalo, a reçu une délégation de la préfecture de Kozah 1 pour faire avancer un projet tripartite ambitieux. En collaboration avec les services togolais de l’hydraulique et la collectivité française du Pays de Gex Agglomération, l’initiative vise à améliorer durablement l’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans huit villages du canton de Lama. Un modèle de coopération décentralisée au service de la résilience locale.
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Lomé, le 28 octobre 2025 – Dans le cadre d’une dynamique de coopération décentralisée, le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie Coutumière, S.E.M. Awaté Hodabalo, a présidé ce mardi une réunion stratégique avec une délégation venue de la préfecture de Kozah 1. Au centre des échanges se trouve la mise en œuvre d’un accord tripartite associant les services togolais de l’hydraulique et la collectivité française du Pays de Gex Agglomération, tout cela en vue de transformer durablement l’accès à l’eau et les infrastructures sanitaires dans huit communautés rurales du canton de Lama.
En effet, cette initiative s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcement des capacités locales, ciblant des zones où l’accès à l’eau courante demeure un défi quotidien pour des milliers de citoyens. De fait, les localités concernées, souvent enclavées par des reliefs complexes et exposées aux aléas climatiques, affichent encore un taux de desserte en eau potable inférieur à 60 %, selon les dernières estimations du ministère. C’est pourquoi le projet prévoit la construction et la réhabilitation de forages, de stations de pompage et de réseaux de distribution, assortis de programmes d’assainissement visant à prévenir les maladies hydriques telles que le choléra et les infections intestinales.

Accès à l’eau : un partenariat structurant pour l’autonomie locale
Accompagné de ses collaborateurs techniques, le ministre Awaté a salué l’engagement des partenaires français, soulignant leur apport financier conséquent et leur expertise reconnue en gestion durable des ressources hydriques.
« Ce partenariat n’est pas qu’une aide ponctuelle ; c’est un levier stratégique pour l’autonomie des collectivités locales », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’impliquer les chefferies traditionnelles afin de garantir une appropriation culturelle et durable des ouvrages.
Du côté de la délégation de Kozah 1, les représentants ont exprimé leur reconnaissance, considérant par ailleurs cette coopération comme une impulsion décisive pour l’agriculture vivrière et l’amélioration de l’hygiène scolaire.
Une expertise française au service du développement local
Il faut noter que le Pays de Gex Agglomération, situé dans le département de l’Ain en France, n’en est pas à sa première collaboration avec le Togo. Forte d’une solide expérience en ingénierie environnementale, cette collectivité a déjà contribué à plusieurs projets similaires en Afrique de l’Ouest, favorisant ainsi des transferts de compétences et des échanges techniques bilatéraux.
Les services togolais de l’hydraulique (HydrauliqueSF) assureront quant à eux l’intégration locale du projet, avec un volet formation dédié aux artisans communautaires. L’objectif affiché est ambitieux : atteindre une couverture en eau potable de 80 % dans les zones ciblées d’ici deux ans, tout cela en cohérence avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies.

Vers un modèle togolais de résilience territoriale
Finalement, au-delà des réalisations concrètes, cette initiative traduit une volonté nationale de bâtir des territoires résilients grâce à des partenariats solidaires et pérennes.
« Main dans la main, nous érigeons un pays plus uni, où chaque goutte compte pour l’avenir », a martelé le ministre, dans un appel vibrant à un développement inclusif et durable.
À l’heure où les effets du changement climatique exacerbent les pénuries hydriques en Afrique subsaharienne, des initiatives comme celle-ci pourraient bien faire école, transformant ainsi des villages longtemps marginalisés en pôles d’autosuffisance. Le chantier de Lama n’est qu’une première étape : le Togo mise sur ces alliances stratégiques pour irriguer son essor durable.
