FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT : les Banques Multilatérales de Développement (BMD) dévoilent un bilan 2025 « impressionnant » et renforcent leur collaboration. Un renfort clé pour attirer les capitaux et façonner l’avenir du tourisme sur le continent. Feuille de route G20, transparence financière, sécurité hydrique : les banques multilatérales passent à la vitesse supérieure.
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Paris, 20 octobre 2025 – Face à l’urgence climatique et socio-économique, les Banques Multilatérales de Développement (BMD) confirment la montée en puissance de leur alliance. Réunis le 18 octobre, les dirigeants – incluant la Banque mondiale et la BAD – ont salué une année 2025 de collaboration intensifiée qui se traduit par des progrès concrets. Elles affirment dans un communiqué vouloir « opérer comme un système uni » pour démultiplier l’impact de leurs 200 milliards de dollars de financement annuel. À ce titre, la présidence, actuellement assurée par la CEB, passera à la Banque asiatique de développement en décembre.
Un système uni pour transformer le financement mondial
La rencontre des BMD, tenue en format hybride, visait, tout d’abord, à examiner les avancées issues de la dynamique lancée par leur note de synthèse 2024. Les dirigeants se sont félicités des progrès réalisés dans divers domaines, définissant des priorités pour les mois à venir. Par ailleurs, l’année 2025 est marquée par une série de rapports conjoints qui illustrent comment ces banques transforment leurs efforts individuels en leviers globaux pour le développement durable.
Bilan 2025 des BMD : les cinq réalisations collectives majeures
De ce fait, les BMD ont mis en lumière plusieurs avancées stratégiques, démontrant leur capacité à aligner ressources et expertises pour répondre aux besoins urgents des pays en développement.
Sur le plan institutionnel et financier, les BMD ont concrétisé la mise en œuvre de la Feuille de route du G20 en présentant un document exhaustif détaillant les progrès réalisés. Ces avancées couvrent l’augmentation des capacités de prêt, la mobilisation accrue de capitaux privés et le renforcement des collaborations opérationnelles, impactant la finance verte et les infrastructures résilientes.
Dans l’optique de garantir une meilleure comparabilité et confiance des marchés, le nouveau Forum GRaFF a publié le premier Rapport comparatif sur les BMD, un outil qui maximise l’effet multiplicateur du capital des actionnaires. Simultanément, elles ont intensifié leur dialogue avec les agences de crédit via une note du GRaFF, visant à optimiser les notations de crédit et à faciliter l’accès à des financements plus compétitifs pour des projets d’envergure.
L’impact sectoriel et social (Eau, Infrastructures sociales)
Concernant les avancées sectorielles, les BMD ont publié deux rapports conjoints marquants, signalant une orientation forte vers le social et l’environnement. D’une part, le premier est le Rapport annuel conjoint sur le financement de la sécurité hydrique, lancé à Séville. Ce document pionnier met en exergue les contributions collectives à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, un secteur vital. D’autre part, le second est le rapport Social Infrastructure in Focus, qui illustre le soutien massif apporté aux infrastructures sociales (santé, éducation, logement et eau). Ainsi, les BMD investissent collectivement dans ces domaines pour doper la productivité, créer des emplois et renforcer la résilience des sociétés, particulièrement dans les régions vulnérables.
Prochaines étapes : risques partagés et ambitions climatiques
Au-delà de ces victoires, les dirigeants ont évoqué des initiatives en gestation. Parmi elles, on trouve : la publication de statistiques détaillées sur les risques de crédit (via la base GEM), la coordination de modèles « originate-to-share/distribute » pour un partage accru des risques, et l’innovation financière via des initiatives phares comme Mission 300 (visant l’accès à l’électricité pour 300 millions d’Africains).
En vue de la COP30 en novembre au Brésil, les BMD s’engagent à soutenir leurs pays partenaires dans la réalisation d’objectifs climatiques ambitieux. De plus, un échange post-réunion avec Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, a d’ailleurs porté sur le rôle de l’énergie nucléaire civile dans la transition énergétique bas-carbone.
Relais de la présidence au cœurs des BMD : de l’Europe à l’Asie
Enfin, les BMD ont exprimé leur gratitude à Carlo Monticelli, gouverneur de la CEB, pour son leadership et engagement durant son mandat. Cependant, à partir de décembre, la présidence passera à la Banque asiatique de développement (BAD), garantissant la continuité de cette dynamique collaborative.
En conclusion, dans un contexte où le financement du développement atteint des records, cette réunion renforce l’idée d’un « système » uni face aux inégalités mondiales. Cependant, reste à voir comment ces engagements se traduiront en projets concrets sur le terrain, de l’Afrique subsaharienne aux îles du Pacifique.