Lagos célèbre l’épopée de la CEDEAO : un demi-siècle d’unité ouest-africaine
Lagos, 28 mai 2025 – La métropole frémissante du Nigeria s’est parée de solennité pour accueillir les festivités du cinquantenaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). En effet , dans le cadre majestueux du Nigerian Institute of International Affairs (NIIA), où fut scellé le Traité de Lagos en 1975, et sous les lustres élégants de l’Eko Hotel and Suites, cet anniversaire a transcendé la simple commémoration pour devenir un vibrant plaidoyer pour l’unité et la prospérité régionales. Le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, aux côtés de ses homologues, a incarné l’attachement indéfectible du Togo, membre fondateur, à cette vision d’une Afrique de l’Ouest solidaire.
50 ans de la CEDEAO: un acte symbolique pour raviver la flamme de l’intégration
La journée s’est ouverte par une réactualisation émouvante de la signature du Traité de Lagos, un geste symbolique orchestré dans la salle historique du NIIA. Sous les yeux de dignitaires tels que le président nigérian Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de l’Autorité des chefs d’État de la CEDEAO, et le général Yakubu Gowon, dernier signataire vivant du traité originel, cet acte a aussi réaffirmé la pérennité des idéaux fondateurs : intégration économique, paix et coopération. Gowon, honoré pour son rôle pionnier, a rappelé avec ferveur : « L’unité est notre force ; elle doit guider notre avenir. »
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Par ailleurs, les célébrations se sont poursuivies à l’Eko Hotel and Suites, où une cérémonie officielle a réuni Chefs d’État, Ministres et Représentants de l’Union africaine. Les présidents du Libéria, Joseph Boakai, et de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, ont joint leur voix à celle du Togo pour saluer les avancées de la CEDEAO : la libre circulation des personnes, les corridors routiers comme Lagos-Badagry-Sémé, et les efforts de maintien de la paix, notamment au Libéria et en Sierra Leone. Cependant, l’absence notable des délégations du Mali, du Burkina Faso et du Niger, retirées en janvier 2025, a rappelé les défis d’une unité fragilisée.
Une table ronde pour l’avenir : défis et perspectives
Une table ronde de haut niveau, intitulée « CEDEAO, un modèle africain à 50 ans : résilience et perspectives d’avenir », a captivé l’auditoire. Anciens dirigeants et partenaires stratégiques, dont l’Union européenne et les Nations Unies, ont disséqué les succès – comme le Protocole de libre-échange, bénéficiant à plus de 15 000 entreprises – et les enjeux à venir : sécurité, infrastructures et inclusion des jeunes. Le président de la Commission, Omar Alieu Touray, a appelé à « recalibrer notre communauté » pour libérer le potentiel d’un marché de 400 millions de citoyens.
50 ans de la CEDEAO : le Togo, pilier de la solidarité régionale
La présence du président Gnassingbé, fervent défenseur de l’intégration, a souligné le rôle clé du Togo dans cette odyssée régionale. Depuis 1975, Lomé n’a cessé de promouvoir une CEDEAO des peuples, comme en témoigne son engagement dans des projets tels que le corridor Abidjan-Lagos, prévu pour 2026. « Nous célébrons un héritage, mais nous bâtissons aussi un avenir », a-t-il déclaré, réaffirmant l’adhésion du Togo à une communauté résiliente face aux crises politiques et climatiques.
Un jubilé d’espoir et de défis
En somme, Lagos a envoyé un message clair : la CEDEAO, malgré ses écueils, demeure un phare d’espoir pour l’Afrique de l’Ouest. Ce cinquantenaire, entre hommages au passé et ambitions pour 2050, a ravivé la flamme d’une région unie, prête à surmonter ses fractures pour écrire un nouveau chapitre de prospérité collective.