Togo-Turquie-UNFPA : une alliance vibrante pour la santé et l’émancipation des femmes
Lomé, 14 mai 2025 — Lomé s’est illuminée d’un éclat d’espoir et de solidarité. Dans les salons de l’ambassade de Turquie, Muteber Kılıç, ambassadrice au Togo, a accueilli Elise Kakam, représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), pour une rencontre empreinte de chaleur et de détermination. Au cœur de leurs échanges : la santé sexuelle et reproductive, l’autonomisation des femmes et la lutte contre les violences basées sur le genre. Ce dialogue, riche en ambitions, a scellé un engagement commun : unir les forces de la Turquie, du Togo et de l’UNFPA pour offrir aux femmes et aux filles togolaises un avenir dans lequel santé, dignité et épanouissement ne sont plus des rêves, mais des réalités tangibles. Dans un pays où les défis persistent, cette coopération s’annonce comme un catalyseur de progrès essentiel.
Au service des femmes togolaises : un dialogue pour l’action face aux défis cruciaux
Au cœur des échanges, une convergence de priorités s’est rapidement dessinée. L’audience entre Muteber Kılıç et Elise Kakam, a mis en lumière cette synergie. La Turquie, partenaire de longue date du Togo, s’est distinguée par son soutien à des projets de développement, notamment dans la santé et l’éducation. Depuis l’ouverture de son ambassade à Lomé en 2012, Ankara a financé des initiatives comme la construction de centres de santé communautaires et des programmes de formation pour les sages-femmes, souvent en partenariat avec des agences onusiennes. De son côté, l’UNFPA, actif au Togo depuis 1972, est un acteur clé dans la promotion de la santé reproductive et la lutte contre les violences basées sur le genre, avec des programmes qui ont touché plus de 150 000 femmes en 2024, selon son rapport annuel.
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Au cours de cette rencontre, les deux femmes ont exploré des pistes concrètes pour amplifier leur impact. Ces pistes concernent notamment la santé sexuelle et reproductive, un pilier de l’action de l’UNFPA. Ce domaine reste crucial dans un pays où le taux de mortalité maternelle, bien qu’en baisse, s’élevait encore à 401 décès pour 100 000 naissances en 2020, selon l’OMS. L’autonomisation des femmes, à travers des formations professionnelles et des campagnes de sensibilisation, est une autre priorité essentielle, alors que seules 27 % des Togolaises occupent des emplois formels, d’après la Banque mondiale. La lutte contre les violences basées sur le genre, enfin, répond à une urgence criante : une étude de l’UNFPA de 2023 révélait que 22 % des femmes togolaises âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques ou sexuelles.
Partenariat renforcé : des ambitions tangibles pour un impact amplifié
Face à ces défis, l’importance d’une approche collaborative a été clairement soulignée lors de l’échange. Muteber Kılıç, connue pour son engagement en faveur des droits des femmes, a réaffirmé le soutien de la Turquie à des initiatives comme les cliniques mobiles déployées par l’UNFPA et l’OMS, qui, en mai 2025, ont permis à 1 510 femmes de bénéficier de dépistages du cancer du sein et du col de l’utérus à Katanga. Ces actions, soutenues par des partenaires comme l’Agence Turque de Coopération et de Coordination (TIKA), renforcent significativement l’accès aux soins dans les zones rurales, où 60 % de la population togolaise réside.
Elise Kakam, quant à elle, a plaidé pour une intensification des efforts dans la sensibilisation communautaire, notamment auprès des hommes et des leaders traditionnels, pour déconstruire les normes patriarcales persistantes. Le programme « Men Engage », inspiré par des initiatives de l’UNFPA en Asie centrale, pourrait trouver un écho favorable au Togo, où l’implication des hommes est essentielle pour réduire les mariages précoces, qui touchent encore 25 % des filles avant 15 ans, selon l’UNICEF. Dans cette perspective, la Turquie, forte de son expérience dans des projets comme le « Women Friendly Cities » avec l’UNFPA à Ankara, pourrait apporter un savoir-faire précieux en matière de coordination multisectorielle pour de telles initiatives au Togo.
Un contexte propice à l’action : réformes togolaises et dynamisme international
Cette coopération prometteuse s’inscrit dans un contexte propice à l’action. Sur le plan national, le Togo, sous la présidence de Faure Gnassingbé, a adopté en 2023 un Plan National de Développement (PND 2020-2025) qui met clairement l’accent sur l’inclusion des femmes et des jeunes. Ces réformes ont d’ailleurs déjà produit des résultats tangibles, comme la gratuité des consultations prénatales annoncée en 2024, qui a permis de réduire de 15 % les accouchements à domicile, selon le Ministère de la Santé. Parallèlement, la Turquie renforce sa présence en Afrique de l’Ouest, avec des investissements significatifs, totalisant 300 millions de dollars au Togo entre 2018 et 2024, notamment dans les infrastructures et la santé.
De son côté, l’UNFPA, avec un budget de 12 millions de dollars alloué au Togo pour 2021-2025, joue un rôle de catalyseur essentiel en soutenant des centres de santé, des campagnes contre les mutilations génitales féminines et des programmes d’éducation sexuelle. La rencontre de ce jour, saluée comme un « moment d’espoir pour les femmes togolaises », pourrait ainsi déboucher sur un projet pilote ambitieux combinant l’expertise turque en formation professionnelle et l’approche communautaire de l’UNFPA pour autonomiser efficacement les survivantes de violences basées sur le genre.
Une promesse d’avenir : L’alliance pour un Togo plus équitable
Finalement, cette rencontre se résume à une promesse d’avenir. En quittant l’ambassade, Elise Kakam portait un message clair : la santé et l’épanouissement des femmes sont des leviers de transformation fondamentaux pour le Togo tout entier. Quant à elle, Muteber Kılıç, avec son sourire résolu, a réitéré l’engagement d’Ankara à être un partenaire fiable dans cette démarche. Cette alliance, scellée dans la chaleur d’un échange sincère, n’est pas qu’une poignée de main diplomatique ; c’est un pacte pour les générations futures de femmes togolaises. Alors que le Togo s’élance vers un avenir plus équitable, cette coopération tripartite promet de faire des femmes et des filles les architectes d’un pays plus fort, plus uni et résolument tourné vers le progrès.