Togo : vers une gouvernance académique partagée pour les universités privées
Lomé, 27 août 2025 – Hier, mardi, la salle de conférence du CIREL-Village du Bénin s’est transformée en un espace de dialogue institutionnel. Des responsables d’universités privées, des représentants du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, des experts et des partenaires se sont réunis. Ils ont participé à un atelier d’échanges consacré à la gestion académique et au projet d’arrêté relatif aux établissements privés d’enseignement supérieur.
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Loin d’un simple exercice réglementaire, cette rencontre incarne une volonté politique forte : celle de structurer le sous-secteur privé, de renforcer sa crédibilité et de l’inscrire dans une dynamique nationale de qualité et de complémentarité.
Un texte de loi pour plus de qualité et de transparence
Les participants ont examiné en profondeur le projet d’arrêté. Ils ont analysé les causes récurrentes de rejet d’homologation et ont proposé des solutions concrètes aux dysfonctionnements observés. L’objectif est clair : doter les établissements privés d’un cadre réglementaire lisible, équitable et adapté aux réalités du terrain.
Ce texte, en cours d’amendement, vise à :
- Clarifier les critères d’homologation ;
- Renforcer les mécanismes de contrôle et d’accompagnement ;
- Valoriser les initiatives territoriales en matière de formation supérieure.
Le ministre s’engage à renforcer la qualité de l’enseignement
Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, M. Kanka-Malik Natchaba, a rappelé l’importance stratégique de ce projet d’arrêté.
« Ce texte est un gage de qualité et de crédibilité. Il permettra au secteur privé de jouer pleinement son rôle dans la construction d’une offre de formation adaptée aux besoins du pays », a-t-il déclaré. Il a également souligné la nécessité de renforcer la complémentarité entre les établissements publics et privés, dans une logique de co-construction et de mutualisation des ressources.
Universités privées : Vers une répartition équitable de l’éducation supérieure
Au-delà des normes, c’est une vision territoriale de l’enseignement supérieur qui se dessine. Chaque université privée devient un acteur de développement local, un levier de transformation sociale et un espace de rayonnement intellectuel. En structurant ce sous-secteur, l’État affirme sa volonté de garantir une équité académique sur l’ensemble du territoire national.
Un nouveau chapitre pour l’éducation supérieure au Togo
À Lomé, l’enseignement supérieur privé n’a pas seulement été discuté : il a été reconnu, valorisé et structuré. Cette rencontre marque le début d’une nouvelle ère pour l’éducation togolaise. Ce dialogue renforce la collaboration entre les acteurs publics et privés. Maintenant, la question se pose : cet atelier pourrait-il devenir le point de départ d’un pacte académique national, où chaque établissement, public ou privé, contribuerait à une formation plus inclusive, plus territorialisée et résolument tournée vers l’avenir ?