À l’ONU, le Togo et l’Autriche signent un accord stratégique sur la migration : un modèle de coopération sud-nord pour la jeunesse et l’emploi.
New York, 26 septembre 2025 – Au milieu des discours enflammés sur la gouvernance mondiale qui animent la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, un accord discret mais porteur d’avenir a émergé des coulisses diplomatiques : la signature d’un mémorandum d’entente (MoU) entre le Togo et l’Autriche, axé sur le développement, la mobilité et la migration.
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Paraphé avec enthousiasme par le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, et son homologue autrichienne, Beate Meinl-Reisinger, ce document dépasse le cadre protocolaire. Il incarne un partenariat stratégique pour canaliser l’énergie des jeunes vers des opportunités mutuellement bénéfiques, dans un monde où les flux migratoires exigent des réponses innovantes et humaines.
Togo – Autriche : un engagement bilatéral pour la jeunesse et l’emploi
Cette rencontre bilatérale, survenue en marge de l’UNGA, a permis au ministre Dussey d’exprimer un « grand plaisir » à conclure cet accord avec Mme Meinl-Reisinger, ministre fédérale des Affaires européennes et internationales.
« Ce mémorandum démontre formellement l’engagement commun de Vienne et de Lomé à promouvoir l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes dans le cadre d’une migration sûre et régulière », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
Ainsi, cette initiative élève les liens d’amitié entre les deux nations à un niveau opérationnel concret. Pour l’Autriche, qui accueille une communauté togolaise dynamique estimée à plusieurs milliers d’individus, ce MoU représente une extension logique de sa politique migratoire équilibrée, favorisant les voies légales tout en renforçant les échanges culturels et économiques.
Structurer la mobilité, investir dans les compétences
Au cœur de cet engagement, la jeunesse togolaise trouve un allié européen prêt à investir dans des formations qualifiantes et des programmes d’échange. En effet, le document vise explicitement à structurer la mobilité :
- des bourses pour des études en Autriche,
- des incubateurs conjoints pour startups togolaises,
- des mécanismes de retour pour que les compétences acquises irriguent l’économie nationale.
« Il s’agit d’une étape majeure dans le renforcement des liens d’amitié et de coopération qui unissent l’Autriche et le Togo », a ajouté M. Dussey.
Ce cadre s’aligne sur les ambitions des deux pays en matière d’Objectifs de développement durable, notamment l’objectif 8 relatif au travail décent et à la croissance inclusive.
Togo – Autriche : une approche migratoire proactive et équilibrée
Dans un contexte où l’Europe fait face à des défis migratoires complexes, ce partenariat illustre une approche proactive : non pas une fermeture des frontières, mais une ouverture sélective qui valorise les talents. Pour le Togo, pays de transit et d’origine pour de nombreux migrants, cet accord pourrait atténuer les flux irréguliers en offrant des alternatives viables.
De plus, il pourrait renforcer les remises de fonds — qui représentent déjà 5 % du PIB togolais — tout en consolidant les liens entre les diasporas et les économies locales. Mme Meinl-Reisinger, récemment nommée à la tête de la diplomatie autrichienne, y voit un modèle pour d’autres collaborations sud-nord, aligné sur la stratégie de l’UE pour une migration circulaire.
Une migration pensée comme opportunité partagée
À l’heure où New York bourdonne des appels à une coopération globale, ce MoU togolais-autrichien résonne comme un contrepoint optimiste : une migration non comme crise, mais comme opportunité partagée. Pour les jeunes de Lomé ou de Vienne, c’est l’assurance que leurs aspirations trouveront un écho institutionnel.
Reste à suivre comment cet accord sera mis en œuvre dans les mois à venir, et si cette diplomatie de la mobilité pourra inspirer d’autres partenariats équitables. Car dans les signatures d’aujourd’hui, se profile la mobilité de demain.