Cotonou, 16 décembre 2025 – La mort brutale de Richard-Gabin Gbédé plonge la communauté entrepreneuriale et associative ouest-africaine dans le deuil. Ce jeune promoteur togolais engageait toute son énergie dans la promotion de la solidarité continentale. Alors qu’il fondait le Comité international de la solidarité africaine (CISA), des assaillants lui ont ôté la vie début décembre lors d’un déplacement à Cotonou, au Bénin, suite à un différend financier au sein de son réseau.
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L’ambition d’un bâtisseur panafricain
Diplômé en diplomatie et communication, Richard-Gabin Gbédé s’était imposé comme un acteur dynamique du développement africain. À travers son cabinet de formation au Togo et surtout le CISA, créé en 2023, il œuvrait aussi à valoriser les initiatives locales, à honorer les bâtisseurs du continent et à organiser des événements comme la « Grande Nuit de la Solidarité Africaine » à Lomé. Son ambition : étendre ces manifestations à travers l’Afrique, de Cotonou à Kinshasa, pour renforcer la cohésion sociale et économique.
Meurtre de Richard-Gabin Gbédé : du différend financier au drame
Le drame s’est noué autour d’un conflit financier survenu dès mars 2025 avec un collaborateur local chargé de la logistique pour l’implantation du CISA au Bénin. Accusé de détournement de fonds – une somme estimée à plusieurs millions de FCFA –, ce relais béninois avait vu sa relation avec Gbédé se détériorer.
Convaincu que le dialogue pouvait apaiser les tensions, l’entrepreneur togolais s’est rendu personnellement à Cotonou début décembre, séjournant dans un hôtel de Godomey. Ainsi le 4 décembre, il quitte son hébergement pour une rencontre censée régler le différend à l’amiable. Malheureusement, il n’en reviendra jamais.

Meurtre de Richard-Gabin Gbédé : enquête et aveux
Inquiète de son silence, sa famille alerte les autorités. Le corps de Richard-Gabin Gbédé est découvert quelques jours plus tard, abandonné dans un caniveau sur la route entre Togbin et Ouidah, une scène qui accentue l’horreur de cet acte.
Par ailleurs, l’enquête, menée par la police béninoise, a rapidement progressé. Le principal suspect, un proche collaborateur identifié comme un acteur culturel et relais local du CISA, est interpellé mi-décembre avec au moins un complice. Selon les sources judiciaires, il a avoué le crime, motivé par ces tensions financières persistantes. L’affaire est désormais entre les mains de la brigade criminelle, et une procédure judiciaire est également en cours pour établir tous les détails et identifier d’éventuels autres impliqués.
Un appel à la justice face au chagrin
Cette tragédie provoque une profonde émotion dans les milieux associatifs et entrepreneuriaux togolais et béninois. De nombreuses personnes rendent hommage à la mémoire d’un homme qui s’est entièrement consacré à l’unité africaine et dont cette perte irréparable menace de ralentir les projets ambitieux en faveur d’une solidarité renforcée.
Les proches et les partenaires du CISA exigent que les autorités rendent pleinement justice, afin que les auteurs de ce crime ne restent pas impunis et que les idéaux de coopération panafricaine continuent d’avancer malgré la douleur. Cet événement tragique rappelle brutalement que même les aspirations les plus nobles se heurtent parfois à la violence des conflits humains.
