À Luanda, le Président Faure Essozimna Gnassingbé participe au troisième Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, aux côtés de ses pairs et des partenaires internationaux. Organisé par l’Union Africaine et l’AUDA-NEPAD, ce rendez-vous stratégique vise à mobiliser des capitaux pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf et renforcer la connectivité continentale. Le Togo y défend sa vision d’un développement structurant, fondé sur des partenariats durables et une intégration régionale renforcée.
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Luanda, 28 octobre 2025 – En pleine effervescence panafricaine, le Président de la République togolaise, S.E.M. Faure Essozimna Gnassingbé, a effectué ce mardi une visite officielle en Angola, à l’invitation de son homologue S.E.M. João Manuel Gonçalves Lourenço, Président en exercice de l’Union Africaine (UA). Il prend ainsi part au troisième Sommet de Luanda, consacré au financement des grands chantiers d’infrastructures sur le continent.
Organisé conjointement par la Commission de l’UA et l’Agence de Développement de l’Union Africaine (AUDA-NEPAD), ce sommet de haut niveau, prévu jusqu’au 31 octobre, réunit un large éventail de chefs d’État, d’investisseurs internationaux et d acteurs du développement autour d’un thème stratégique : « Capitaux, corridors, commerce », avec pour ambition de propulser la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) et par consequent de favoriser une croissance inclusive.

Un sommet à l’heure des grandes transitions africaines
Ce rendez-vous intervient à un moment charnière pour le continent. Lancée en 2021, la ZLECAf ambitionne de redessiner les échanges intra-africains et de générer jusqu’à 450 milliards de dollars par an d’ici 2035. Toutefois, les défis logistiques et les insuffisances en matière d’infrastructures continuent de freiner son plein potentiel.
C’est pourquoi Les travaux du sommet s’articulent autour de solutions concrètes : mobilisation des partenariats public-privé (PPP), exploration de mécanismes de financement innovants, et alignement des projets structurants sur le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA). Le Plan Directeur de l’UA pour une connectivité continentale — des ports interconnectés aux corridors transsahariens — figure également parmi les priorités.

Le Togo, une vision alignée sur les enjeux régionaux à Luanda
Pour le Togo, cette tribune internationale constitue une opportunité stratégique. Lomé, qui aspire à consolider son rôle de plaque tournante ouest-africaine, voit en effet dans ces échanges un levier pour renforcer ses infrastructures logistiques et énergétiques.
« C’est une opportunité en or pour ancrer notre position stratégique dans l’échiquier régional », confie un conseiller présidentiel, évoquant des pistes concrètes de coopération en matière d’énergie et de transport.
Sur son compte officiel X, d’ailleurs, le chef de l’État togolais a exprimé son engagement :
« Je suis à Luanda du 28 au 31 octobre pour ce troisième Sommet sur le financement des infrastructures africaines, piloté par l’AUDA-NEPAD et la Commission de l’UA en tandem avec l’Angola. »
Il a également salué l’ambition panafricaine de mobiliser 100 milliards de dollars par an — soit 1 300 milliards cumulés d’ici 2040 — pour le Plan Directeur Continental des Systèmes Électriques, en vue de bâtir un marché unique de l’électricité et de renforcer la souveraineté énergétique du continent.

Un modèle togolais fondé sur le partenariat et la durabilité
Le Président Gnassingbé a aussi mis en avant le modèle togolais de PPP, qu’il qualifie d’« audacieux, juste et pérenne », capable de générer une prospérité inclusive.
« Avec nos pairs et les instances de l’UA, nous portons haut cette ambition : des infrastructures qui ne se contentent pas de connecter, mais qui libèrent les potentiels pour les générations d’aujourd’hui et de demain », a-t-il déclaré, dans un appel à l’unité d’action.
Au terme de ces trois jours de concertation, les observateurs attendent des résolutions tangibles : engagements financiers chiffrés, protocoles d’accélération des corridors prioritaires, et feuille de route consolidée pour intégrer la ZLECAf dans les dynamiques économiques nationales.
Dans un contexte où les besoins en infrastructures avoisinent les 170 milliards de dollars annuels, ce sommet pourrait marquer un tournant décisif. Pour le Togo et ses partenaires, il s’agit de transformer les ambitions en réalisations concrètes — des discours en infrastructures, au sens propre comme au figuré.
Ce mardi, sous le ciel lumineux de Luanda, résonne déjà l’écho d’un avenir interconnecté.
