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La Côte d’Ivoire veut lever les « résistances » dans la digitalisation des services publics

La Côte d'Ivoire, qui s'attelle à accélérer la digitalisation de son administration publique, veut lever les "résistances multiformes" dans le…

La Côte d’Ivoire, qui s’attelle à accélérer la digitalisation de son administration publique, veut lever les « résistances multiformes » dans le processus de digitalisation des services publics.

« Grâce à une meilleure digitalisation de ses processus, l’administration publique pourra fournir à ses usagers un service réellement efficace », a dit mercredi Mme Kaba Nasséré, directeur de Cabinet, représentant Mme Anne Désirée Ouloto, le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, lors d’un panel sur la transformation digitale du service public.   

Mme Kaba Nasséré a déclaré « que le défi de la digitalisation des activités des services reste grande, en raison des résistances multiformes et se heurte à notre volonté », lors de ce panel organisé par MTN Côte d’Ivoire, à travers sa direction MTN Business.

Elle a souligné « l’immaturité numérique des services et le dépaysement de la grande majorité des usagers face aux interfaces digitaux », tout en relevant que la révolution numérique impose d’actionner les leviers pour une digitalisation des offres des services publics. 

Le directeur général de MTN Côte d’Ivoire, M. Djibril Ouattara, a fait remarquer que pour numériser les process dans un écosystème, « il faut bien réfléchir à sa stratégie de transformation digitale », donc concevoir une stratégie.  

Selon lui, « la transformation digitale constitue inévitablement une opportunité pour moderniser nos administrations locales et l’occasion de repenser leur fonctionnement et relation avec les populations ». 

De son côté, M. Marc Wabi, directeur de Deloitte, a estimé que la digitalisation doit permettre d’accélérer la démarche administrative, simplifier les procédures et favoriser un « coût acceptable » pour les usagers du service public.   

Avec l’utilisation de l’outil informatique, pour les concours administratifs 2021, tous les candidats ont eu un accès au test, à en croire Mme Kaba, insinuant que cela a permis la proclamation des résultats de la première session en 23 jours contre trois à cinq mois auparavant.   

« L’administration publique se doit sans délai de se réformer et elle ne peut raisonnablement éviter la nécessité de sa digitalisation », a-t-elle soutenu, ajoutant qu' »il faut un engagement volontariste, une démarche cohérente pour construire l’offre de service et anticiper les besoins des usagers ».  

Elle a insisté sur la formation des agents et des managers pour traduire cette transformation digitale de manière fonctionnelle, ainsi que la garantie de la transparence et la sécurité dans le traitement des données pour assurer la confiance numérique. 

Les panélistes ont tous admis qu’il est important d’avoir une stratégie bien définie avant de se lancer dans un processus de la transformation digitale des services publics, ensuite placer le citoyen au coeur de toute cette démarche, car cela permet de lui faciliter la vie. 

La transformation digitale est vertueuse, car profitable aux citoyens et aux agents des services publics. La transformation digitale dans le service public permet par ailleurs d’accroître l’efficacité des process, mais aussi de réduire la pénibilité du travail. 

Toutefois, il faut s’assurer des compétences au niveau du service public et instaurer cette culture du changement, ont relevé les panélistes, pour qui cela peut se faire au travers de la mobilisation des acteurs du secteur privé, une synergie essentielle pour impulser un nouveau paradigme.  

L’événement a été organisé en  collaboration avec le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, et le ministère de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation. 

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