Lomé : Les Sages-Femmes, héroïnes du dépistage, mènent un combat vital contre les cancers féminins
Lomé, 12 mai 2025– Dans un élan de solidarité et de détermination, les sages-femmes du Togo se mobilisent pour faire barrage aux cancers féminins, fléaux silencieux qui menacent la vie de milliers de femmes. En effet, soutenues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA Togo), l’ONU SIDA Togo et les autorités sanitaires nationales, ces héroïnes du quotidien ont orchestré une campagne d’envergure à Lomé, marquée par des chiffres éloquents : 1 510 femmes consultées, 1 380 dépistages du cancer du sein réalisés et 1 084 tests du col de l’utérus effectués. Une initiative qui résonne comme un cri d’urgence : la santé des femmes ne peut plus attendre.
Au cœur de Lomé : la maison des sages-femmes, bastion d’un combat vital dont les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Au Togo, le cancer du col de l’utérus figure parmi les plus redoutables, représentant la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes, tandis que le cancer du sein continue de frapper avec une cruelle régularité. Face à ces défis, l’Association des Sages-Femmes du Togo (ASSAFETO), fer de lance de cette campagne, a transformé la « Maison de la Sage-Femme » à Lomé en un bastion de prévention. Depuis 2012, ce lieu emblématique offre des services de dépistage précoce, des traitements par cryothérapie pour les lésions précancéreuses et des consultations essentielles à la santé maternelle.
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Mais cette récente opération, menée avec une précision chirurgicale, marque un tournant dans l’engagement des sages-femmes pour une couverture sanitaire plus large. « Chaque femme dépistée est une victoire, chaque vie protégée est une promesse tenue », confie une sage-femme impliquée, le regard empreint de détermination.
Ces chiffres parlent d’eux-mêmes : en quelques jours, près de 1 400 femmes ont bénéficié d’un dépistage mammaire et plus d’un millier a été examiné pour détecter d’éventuelles anomalies cervicales. D’ailleurs, Ces actes, souvent salvateurs, permettent d’identifier précocement des lésions qui, sans intervention, pourraient évoluer en cancers dévastateurs.
Une synergie cruciale face aux obstacles : le soutien des partenaires clés face aux défis de l’accès et de l’information
Cette campagne n’aurait pas vu le jour sans une collaboration exemplaire entre acteurs locaux et internationaux. L’UNFPA Togo, fidèle à sa mission de promouvoir la santé sexuelle et reproductive, a fourni un soutien logistique et financier crucial, renforçant les capacités des sages-femmes par des formations, notamment en échographie obstétricale. L’OMS, quant à elle, a mobilisé des experts pour superviser les opérations, tandis que l’ONUSIDA Togo a sensibilisé sur les liens entre VIH et cancers féminins, rappelant que les femmes vivant avec le virus sont particulièrement vulnérables.
Les autorités sanitaires togolaises, sous l’égide du ministère de la Santé, ont coordonné cette mobilisation, inscrivant l’initiative dans la journee mondiale des sages-femmes Pourtant, les défis persistent. L’accès au dépistage reste limité dans les zones rurales, où les infrastructures médicales manquent cruellement. De plus, les rumeurs et la méfiance envers les campagnes de santé freinent encore certaines femmes. « Nous devons redoubler d’efforts pour informer et rassurer », souligne une responsable de l’ASSAFETO, plaidant pour des campagnes éducatives plus inclusives.
Un appel à l’action et un chemin d’espoir : prévention, vaccination VPH et témoignages émouvants au cœur de la campagne
En somme, au-delà des chiffres, cette campagne porte un message universel : la santé des femmes est un droit inaliénable, une urgence qui transcende les frontières. En écho au slogan SantéPourToutes, les sages-femmes togolaises appellent à un sursaut collectif. « Investir dans la prévention, c’est investir dans l’avenir du Togo », martèle une coordinatrice de l’UNFPA. » Ces efforts se poursuivent avec l’introduction, depuis décembre 2023, de la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) dans le programme national, une arme supplémentaire contre le cancer du col de l’utérus.
Par ailleurs , dans les rues de Lomé, les témoignages affluent. « Sans ce dépistage, je n’aurais jamais su que j’étais à risque », confie une commerçante, reconnaissante. » Une autre, mère de trois enfants, ajoute : « Ces sages-femmes sont nos gardiennes. » Elles nous donnent une chance de vivre. » À travers leur engagement, ces professionnelles tracent un chemin d’espoir, où chaque femme compte, où chaque vie est précieuse.