Libertés en Péril : L’Appel de l’ONU pour un Sénégal Démocratique

Dans une démarche sans précédent, des éminents experts des Nations Unies ont lancé un vibrant appel aux autorités sénégalaises. Ils…

Dans une démarche sans précédent, des éminents experts des Nations Unies ont lancé un vibrant appel aux autorités sénégalaises.

Dans une démarche sans précédent, des éminents experts des Nations Unies ont lancé un vibrant appel aux autorités sénégalaises. Ils insistent sur l’impératif de garantir la liberté d’association, de réunion et d’expression des partis politiques, des journalistes et des défenseurs des droits humains en cette période cruciale d’élections. Cette interpellation fait écho aux récentes entraves aux libertés fondamentales observées par ces observateurs internationaux.

Vers un scrutin sous haute surveillance

À l’approche d’élections présidentielles historiques, marquées par une pluralité de candidatures aspirant à succéder au président Macky Sall, l’ONU exprime ses inquiétudes. En effet, les experts ont déjà communiqué au gouvernement leurs préoccupations relatives aux poursuites judiciaires et à la détention de figures de l’opposition et de leurs alliés. Ils ont néanmoins salué la récente libération de plus de 500 détenus, y compris des leaders de l’opposition, tout en soulignant que cette mesure est intervenue à l’orée du scrutin du 24 mars 2024.

Par ailleurs, le Sénégal a été le théâtre de manifestations massives et inédites depuis mars 2021, suite à l’arrestation et au jugement de leaders de l’opposition. Les experts de l’ONU ont documenté des cas où les forces de sécurité ont souvent arrêté, blessé ou même tué des dirigeants et sympathisants de l’opposition, ainsi que des journalistes et des militants, suite à un usage disproportionné de la force. Cette formulation active met l’accent sur l’action des forces de sécurité et leur responsabilité dans ces incidents, soulignant l’impact direct de leurs actions sur les individus concernés.

La restriction des libertés : une pratique courante selon l’ONU

Les critiques accusent fréquemment les autorités sénégalaises de recourir à des restrictions des libertés publiques, d’interdire les manifestations et de couper l’accès à Internet. Ils dénoncent également ces pratiques pour leur impact nocif sur la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement, qui sont essentiels à la vitalité démocratique. Ces actions sont souvent perçues comme des entraves aux principes démocratiques fondamentaux et suscitent des inquiétudes au sein de la communauté internationale.

En outre, L’ONU met en garde contre les arrestations et les interdictions de manifester qui réduisent l’espace civique et politique, fondements d’une société démocratique. Les droits à la réunion pacifique et à l’association soulignent l’importance cruciale de permettre à chaque citoyen d’exprimer librement ses opinions politiques et de favoriser un dialogue constructif entre l’opposition et la majorité.

Les experts concluent en exhortant les autorités sénégalaises à instaurer un climat propice à l’exercice des libertés publiques, notamment durant la période électorale. Ils appellent à un engagement pour la préservation des acquis démocratiques du Sénégal.

Les Procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme

En somme, il est essentiel de noter que les rapporteurs spéciaux et les experts indépendants font partie intégrante des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Ces procédures représentent le principal organe d’experts indépendants du système des Droits de l’homme de l’ONU, chargé d’enquêter et de suivre les situations spécifiques des pays ou les questions thématiques à l’échelle mondiale. Ces experts dévoués travaillent bénévolement, sans faire partie du personnel de l’ONU ni percevoir de rémunération pour leur engagement. Leur indépendance vis-à-vis des gouvernements et des organisations est un gage de l’exercice impartial de leurs fonctions.

La mission de l’ONU est menée par une équipe d’experts chevronnés, dont Clément Nyaletsossi Voule, Priya Gopalan, Matthew Gillet, Miriam Estrada-Castillo et Mumba Malila, tous membres du Groupe de travail sur la détention arbitraire.

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