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L’opposition parlementaire ivoirienne s’indigne du soutien de Macron à la réélection de Ouattara

Les groupes parlementaires de l'opposition ivoirienne s'indignent de l'acte d'Emmanuel Macron de "soutenir le viol de la Constitution" en saluant…

Les groupes parlementaires de l’opposition ivoirienne s’indignent de l’acte d’Emmanuel Macron de « soutenir le viol de la Constitution » en saluant la réélection du président Alassane Ouattara, a dit mercredi leur porte-parole, Magloire Kouassi Koffi, face à la presse. »Le soutien apporté au régime de M. Alassane Ouattara fait donc du président de la République française le complice du viol de notre loi fondamentale », a déclaré M. Magloire Koffi, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. 

Cette déclaration a été faite face à la presse après que les groupes parlementaires de l’opposition ont déposé le contenu de leur déclaration, via un courrier, auprès de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire. 

« Les groupes parlementaires de l’opposition s’indigent de la décision de Macron de soutenir le viol de la Constitution en Côte d’Ivoire » qui a eu des conséquences désastreuses en termes de pertes en vies humaines et des destructions de biens matériels,  a-t-il lancé.  

Le député Magloire Koffi a indiqué que les sénateurs et les députés de l’opposition sont « outrés » de constater que par de tels propos, M. Macron se permet d’introduire dans la Constitution ivoirienne une disposition qu’ elle ne contient pas. 

Cette réaction de l’opposition parlementaire a lieu après un entretien de M. Macron au magazine panafricain Jeune Afrique, où le président français a affirmé qu’ il pense que M. Ouattara « s’est présenté par devoir » et que dans l’absolu, il aurait préféré un autre, mais il n’y en avait pas. 

Les sénateurs et les députés de l’opposition estiment que M. Macron « tente ainsi maladroitement de justifier le coup d’Etat constitutionnel de M. Alassane Ouattara », a-t-il laissé entendre, martelant qu’il n’existe pas dans la Constitution ivoirienne une « candidature par devoir ».

« Ce parti pris du président de la République française sur le cas de la Côte d’Ivoire est en contradiction avec la position de la France exprimée en faveur de la promotion de la démocratie dans le monde », a-t-il poursuivi.

Les groupes parlementaires de l’opposition, regroupant le Pdci, Vox Populi et Rassemblement, ont appelé la France et la communauté internationale à « la recherche d’une solution urgente » en vue de la paix en Côte d’Ivoire. 

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