Urgent: Faure Gnassingbé déclaré vainqueur de la présidentielle 2020 avec 72% des suffrages

La Commission électorale nationale indépendante vient de proclamer les résultats de l’élection présidentielle 2020. Faure Gnassingbé est déclaré vainqueur de cette élection avec 72% des suffrages exprimés. 

Derrière Faure Gnassingbé, le candidat de la dynamique Mgr Kpodzro vient en deuxième position avec un score de 18% des voie. Ensuite viennent Jean-Pierre Fabre de l’ANC (4,35%), Aimé Gogué (2, 38%), Prof Wolou (1,14%), Dr Kouessan (0,77), Mohamed Tchassona (O,63%).

 

Les huit aéroports des Canaries ferment en raison d’une tempête de sable

Les huit aéroports situés sur l’archipel des Canaries ont fermé dimanche alors que des vents violents chargés de sable réduisaient nettement la visibilité, ces mêmes vents ayant entraîné déjà samedi des perturbations dans trois aéroports de cette région prisée des touristes.

« La visibilité est très faible. Les avions qui devaient atterrir sur les îles ont été détournés vers l’Espagne continentale » a affirmé dimanche une porte-parole de l’opérateur aéroportuaire Aena, ajoutant qu’il était trop tôt pour dire combien de vols seraient touchés.

Selon l’AENA, certains vols sont aussi détournés vers le Cap Vert, le Maroc, la Mauritanie et le Portugal.

Dans un tweet, le ministre des Transports Jose Luis Abalos a remercié ces pays pour leur « solidarité ». Les professionnels du transport aérien « ne se souviennent pas avoir jamais vu un temps aussi mauvais pour le transport aérien aux Canaries », a-t-il estimé.

Le trafic aérien était revenu à la normale sur l’archipel quelques heures plus tôt dimanche, au lendemain de perturbations similaires qui avaient engendré l’annulation ou la déviation d’environ 280 vols, selon la porte-parole d’Aena.

L’opérateur avait suspendu samedi l’ensemble des vols au départ et à destination de Grande Canarie et tous ceux quittant les deux aéroports de Tenerife (nord et sud) à cause des vents violents chargés de poussière de sable en provenance du Sahara qui ont drastiquement réduit la visibilité des pilotes sur ces îles au large du Maroc.

La compagnie maritime norvégienne Fred. Olsen & Co. a de son côté suspendu dimanche son service de ferry entre les îles de Fuerteventura et Lanzarote, et entre San Sebastian et Valle Gran Rey sur l’île de Gomera, « jusqu’à nouvel ordre » en raison du mauvais temps, a affirmé le groupe dans un tweet.

Le service météorologique national espagnol a indiqué que des rafales de vent atteignant 160 kilomètres par heure ont été enregistrées dans certaines parties de l’archipel dans la nuit.

Les vents violents ont par ailleurs rendu plus difficile la prise en charge d’un incendie qui s’est déclaré samedi près du village de Tasarte, dans le sud-ouest de Grande Canarie.

Des avions largueurs d’eau ont été empêchés dimanche de décoller et d’approcher la zone de l’incendie qui a brûlé environ 300 hectares et imposé l’évacuation d’environ 500 personnes, a déclaré le gouvernement régional des Canaries dans un communiqué.

Les pays touchés par le nouveau coronavirus

Voici la liste des pays et territoires ayant annoncé des cas confirmés de maladie due au nouveau coronavirus, qui a provoqué pour l’heure la mort de plus de 2.400 personnes, dont seulement 26 hors de Chine continentale.

Le coronavirus s’est propagé à partir de la ville chinoise de Wuhan, où il est apparu en décembre et qui a été confinée il y a exactement un mois.

En dehors de la Chine, plus de 1.500 contaminations ont été recensées, principalement en Corée du Sud et sur le bateau de croisière Diamond Princess au Japon.

– CHINE –

Le bilan en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao) depuis le début de l’épidémie était dimanche de quelque 77.000 personnes contaminées et 2.442 morts.

La plupart des décès se sont produits dans la province du Hubei, le foyer de la contagion, dont Wuhan est la capitale.

Deux morts ont été signalés dans le territoire chinois semi-autonome de Hong Kong où au moins 70 cas ont été enregistrés. Et dix cas ont été signalés à Macao.

– ASIE-PACIFIQUE –

Corée du Sud : 602 personnes porteuses du virus, qui a fait six morts. Le nombre de cas a bondi ces derniers jours, notamment dans la ville de Daegu (sud-est), où des centaines de fidèles d’une secte chrétienne ont été contaminés. Parmi les nouveaux cas figurent également 18 personnes rentrées d’un pèlerinage en Israël.

Japon : plus de 130 cas et quatre morts, dont trois issus du paquebot Diamond Princess décédés à l’hôpital.

Plus de 630 personnes ont contracté le coronavirus à bord de ce navire, qui a été placé en quarantaine début février. Des centaines de passagers ont été autorisés à débarquer cette semaine après des tests négatifs. Le Japon a reconnu qu’une vingtaine avaient pu quitter le paquebot sans passer tous les contrôles requis.

Taïwan : 26 cas, dont un mort.

Cambodge : 1

Malaisie : 22

Philippines : 3 cas dont un mort à Manille.

Singapour : 89

Thaïlande : 35

Vietnam : 16

Inde : 3

Népal : 1

Sri Lanka : 1

Australie: 22, dont deux évacués du Diamond Princess

– AMERIQUES –

Canada: neuf cas

Etats-Unis 35 cas. Parmi les rapatriés du Diamond Princess en quarantaine, 18 ont été testés positifs.

– EUROPE –

Allemagne : 16 cas

Belgique : 1

Espagne : 2

Finlande : 1

France : 12 cas, dont un décès annoncé le 15 février, le premier hors d’Asie

Italie : 149 cas, trois morts. L’Italie est le pays le plus touché en Europe, et également le premier pays européen à mettre des villes en quarantaine, en isolant 11 communes.

Suède : 1

Royaume-Uni: 13 cas

Russie: 5 cas, dont trois chez des passagers rapatriés du Diamond Princess.

– MOYEN-ORIENT –

Emirats arabes unis: 13 cas

Iran: 43 cas, 8 morts, soit le plus grand nombre de décès enregistrés hors de Chine.

Israël: un cas, chez une ex-passagère du Diamond Princess rentrée au pays après la quarantaine.

Liban: un cas

– AFRIQUE –

Egypte: un cas

burx-ang-jah/cds/avz

Coronavirus: l’extension rapide confirme l’inquiétude de l’OMS (experts)

La multiplication de nouveaux cas de coronavirus hors de Chine conforte le cri d’alarme de l’OMS sur le risque de propagation de l’épidémie, estiment dimanche des experts, en appelant à renforcer la vigilance.

« L’épidémie de Covid-19 a connu un profond tournant ces dernières 48 heures. L’OMS et ses États membres doivent maintenant réfléchir à passer d’une stratégie d’endiguement à une stratégie d’atténuation, c’est à dire la réduction des impacts négatifs de la poursuite de la transmission » du virus, estime le professeur Devi Sridhar, responsable du programme de Gouvernance sanitaire à la faculté de médecine d’Édimbourg (Grande-Bretagne).

Vendredi, le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus avait déjà tiré la sonnette d’alarme: « Au moment où nous parlons, nous sommes encore dans une phase où il est possible de contenir l’épidémie. » Mais la « fenêtre de tir se rétrécit ».

En cause notamment la multiplication de cas hors du berceau de l’épidémie en Chine « sans lien épidémiologique clair, tels que les antécédents de voyage ou les contacts avec un cas confirmé ».

Des foyers sont ainsi apparus ou se sont développés rapidement ces derniers jours en Corée du Sud, en Iran – particulièrement meurtrier avec 8 décès pour 43 cas répertoriés dimanche – ou en Italie, où près de 150 cas de coronavirus ont été enregistrés en quelques jours et 11 villes placées en quarantaine. Dans ce pays, le plus touché en Europe, trois personnes sont mortes.

– « N’importe où dans le monde » –

« C’est ce qu’on appelle le passage en transmission communautaire », explique le professeur Arnaud Fontanet, chef de l’unité « épidémiologie des maladies émergentes » à l’institut Pasteur (France). « Ça rend le contrôle beaucoup plus difficile et ça laisse présager un risque d’introduction à partir d’autre foyers que la Chine. »

C’est ainsi que des cas signalés au Liban et au Canada auraient le foyer iranien pour origine. Quant au foyer infectieux autochtone en Italie, les scientifiques peinent à identifier le processus de contamination du « patient 1 » à l’origine de la propagation.

« Ce qui se passe en Italie et en Corée du Sud pourrait se passer n’importe où dans le monde », prévient le professeur Sridhar.

Le docteur Nathalie MacDermott, du King’s College de Londres, évoque également des développements « très préoccupants », notamment la difficulté à identifier un individu à l’origine des derniers foyers épidémiques.

« Ceci laisse supposer une transmission par un individu asymptomatique, ou présentant peu de symptômes », estime la spécialiste, qui juge « impératif que les autres pays prennent ces situations en compte et renforcent leur surveillance des personnes en provenance de régions affectées qu’elles présentent ou non des symptômes » et s’attachent à contenir les foyers d’infection autochtone.

« Je pense que c’est une nouvelle phase » dans l’extension du Covid-19, explique Eric D’Ortenzio, épidémiologiste à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) français.

Ce spécialiste pointe lui aussi l’apparition dans les nouveaux pays touchés de « chaînes de transmissions à partir de cas non détectés », même s’il nuance, en l’attente de données précises sur le sujet, le rôle de « drivers » épidémique des cas asymptomatiques.

Mais pour lui aussi les conséquences à tirer sont claires: « Il doit y avoir une vigilance qui augmente, il faut que les autorités renforcent la surveillance », que ce soit sur les cas autochtones ou les possibles importation depuis des foyers épidémiques.

Présidentielle: le Togo dans l’attente des résultats, pouvoir et opposition revendiquent la victoire

Au lendemain de la présidentielle au Togo, le camp du président sortant Faure Gnassingbé et le candidat de l’opposition Agbéyomé Kodjo revendiquent tous deux la victoire avant même la proclamation des résultats par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

L’un des premiers soutiens du chef de l’Etat, le ministre de la Fonction publique Gilbert Bawara, a assuré dimanche à l’AFP que « la victoire est acquise » après le scrutin qui s’est déroulé samedi dans le calme.

« L’avance du président Faure Gnassingbé est largement au-dessus de 50% et même au dessus de 60% », a-t-il ajouté, évoquant une « avance irrattrapable ».

« En effectuant nous-mêmes nos compilations, nous sommes extrêmement optimistes et dans l’attente d’une nette et éclatante victoire dès le premier tour », a-t-il déclaré, affirmant se baser sur les procès verbaux recueillis « dans la totalité des bureaux de vote » à travers le pays.

M. Gnassingbé, arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassigbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo pendant 38 ans, a été réélu depuis lors de scrutins très contestés par l’opposition.

L’outsider de l’opposition Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, a lui réuni la presse à son domicile dans la nuit de samedi à dimanche pour dénoncer des fraudes, assurant lui aussi être largement en tête du scrutin.

« Vu les dénonciations de fraudes qui ont émaillé ce scrutin, il est impossible au candidat sortant – le président Faure Gnassingbé – d’être élu au 1er tour », a déclaré M. Kodjo à la presse, affirmant se baser sur « plus de 60% des résultats ».

« J’ai la conviction que dans la semaine à venir, je dirigerai ce pays », a-t-il ajouté, assurant que le vote a été « un véritable tsunami » en sa faveur.

Le candidat du Mouvement patriotique pour le développement et la démocratie (MPDD) avait créé la surprise samedi lors du dépouillement, notamment à Lomé, la capitale, où il a devancé l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le parti du leader historique de l’opposition, Jean-Pierre Fabre.

M. Kodjo affirme avoir une large avance dans les régions Maritime (Sud) et Plateaux (centre-sud), être au coude à coude le parti au pouvoir Union pour la République (Unir) dans le centre et avoir réalisé de très bons scores dans les Savanes (nord).

Son domicile, ainsi que celui de son principal soutien, l’ancien archevêque de Lomé, Mgr Kpodzro, ont ensuite presque aussitôt été encerclés pendant quelques heures par les forces de l’ordre, qui ont affirmé vouloir « garantir leur sécurité ».

Le vote s’est déroulé samedi sans violences, mais la société civile a recensé des bourrages d’urnes et des inversions de résultats.

Des délégués de l’opposition se sont également vus refuser les accès dans certains bureaux de vote et internet a été coupé par intermittence dans la capitale ou totalement dans certaines régions sensibles, même si le gouvernement a démenti être à l’origine de cette situation.

Ces incidents s’ajoutent au retrait d’accréditation de nombreux observateurs de l’Eglise et de la société civile ainsi qu’à l’abandon du système de sécurisation électronique des résultats quelques jours avant le vote.

Le pouvoir a dénoncé des tentatives d' »ingérence étrangère » dans le système baptisé Sincère qui devait permettre une compilation électronique des PV et décidé de ne pas s’en servir pour éviter « tout piratage ».

– « Vote sanction pour Fabre » –

La Céni a promis dans un communiqué que les résultats officiels tomberaient au plus tard lundi, mais ils pourraient être annoncés dès dimanche soir, selon des informations obtenues par l’AFP.

Une chose est certaine, c’est que Kodjo a en effet siphonné les voix de l’opposition traditionnelle de l’ANC, qui a d’ailleurs reconnu sa défaite dès samedi soir, par un bref communiqué.

C’est un coup de massue pour son leader Jean-Pierre Fabre, rival historique du chef de l’Etat, à qui on reproche de ne pas avoir su tirer profit des manifestations monstres de 2017-2018 où des dizaines de milliers de personnes sont régulièrement descendues dans les rues pour demander la démission de « Faure ».

« Vous avez vu non, on a donné nos votes à Agbeyome. C’est un vote sanction pour Fabre. On l’a soutenu en 2005, en 2010, en 2015 et il nous a trahi », déclaraient des électeurs surexcités à Bè, quartier de Lomé acquis à l’opposition.

Les candidats de l’opposition avaient assuré qu’ils s’allieraient en cas de second tour pour faire barrage au président sortant, mais aucun n’a fait de déclaration officielle dans ce sens depuis la fermeture des bureaux de vote.

La possibilité d’un second tour, si aucun des candidats n’obtient de majorité, pourrait être préjudiciable pour Faure Gnassingbé, mais ce scénario reste peu probable dans un pays où le parti au pouvoir garde un ancrage extrêmement important à tous les postes administratifs et au sein du pouvoir traditionnel.

« Dire non à Unir, c’est refuser de manger », expliquait à l’AFP un cadre associatif de Dapaong, dans l’extrême nord du pays, pendant la campagne.

Dimanche, la situation était calme dans la capitale, et en matinée les habitants se sont rendus à l’église comme à l’accoutumée, ont constaté des journalistes de l’AFP.

G20: le coronavirus met en péril la reprise de l’économie mondiale (FMI)

La directrice du Fonds monétaire international (FMI) a estimé dimanche que le nouveau coronavirus mettait « en péril » la reprise de l’économie mondiale lors d’une réunion du G20 à Ryad, qui s’est dit prêt à agir pour limiter les « risques » sur la croissance.

Le virus a fait plus de 2.400 morts en Chine, coupant les transports, perturbant les échanges commerciaux et attisant l’inquiétude des investisseurs, les entreprises étant obligées de suspendre leur activité. Il a également touché une trentaine de pays et territoires y faisant 24 morts.

« Le virus Covid-19, une urgence sanitaire mondiale, a perturbé l’activité économique en Chine et pourrait mettre en péril la reprise », a déclaré Kristalina Georgieva devant les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales des vingt premières économies dans la capitale saoudienne.

En janvier, le FMI avait prédit une croissance globale de 3,3 % pour 2020, contre 2,9% en 2019. Lors du sommet à Ryad, Mme Georgieva a affirmé que l’impact du virus sur la croissance serait d’environ 0,1 point.

« La reprise de l’économie prévue (…) est fragile », a ajouté la cheffe du FMI, citée dans un communiqué.

La croissance chinoise s’établirait à 5,6% en baisse de 0,4 point comparé aux estimations de janvier.

« J’ai informé le G20 que, même en cas d’endiguement rapide du virus, la croissance en Chine et dans le reste du monde serait touchée », a déclaré Mme Georgieva.

La cheffe du FMI a averti que l’économie mondiale était confrontée à d’autres risques, notamment l’augmentation du niveau d’endettement de certains pays ainsi que le changement climatique, mais elle a en particulier exhorté les pays du G20 à coopérer pour contenir la propagation du virus.

« Le G20 est un forum important pour aider à mettre l’économie mondiale sur une base plus solide », a insisté Mme Georgieva.

– « Renforcer la surveillance » –

« Nous continuerons d’examiner les risques et de consulter toutes les parties (…) pour surveiller ces risques et se préparer à intervenir avec les politiques nécessaires pour les limiter », a déclaré Mohammed al-Jadaan, ministre des Finances de l’Arabie saoudite, premier pays arabe à assurer la présidence du G20.

Les responsables réunis à Ryad se sont engagés à « renforcer la surveillance mondiale des risques » de la récente épidémie, selon le communiqué final du G20 publié à l’issue de la réunion.

« Le risque est maintenant confirmé, l’impact sur la croissance mondiale également, et c’est désormais une véritable préoccupation de l’ensemble des membres du G20 », a souligné à l’AFP le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Dans ce contexte, « nous avons décidé (…) de garantir un suivi attentif et quotidien de l’épidémie et de son développement (…) assuré par la présidence du G20 et par le Fonds monétaire international », a-t-il ajouté.

Outre un plan d’action visant à protéger l’économie mondiale de l’impact de l’épidémie, les dirigeants financiers des 20 premières économies du monde ont également discuté des moyens de parvenir à un système de taxation mondial sur le numérique plus équitable et des moyens de lutter contre le changement climatique.

De ce point de vue, « c’était un G20 utile » et des progrès « importants » ont été faits, s’est félicité M. Le Maire.

Sur le sujet de la taxation des grands groupes internationaux, et notamment des géants du numérique, « il y a désormais un consensus pour reconnaître la nécessité d’avancer sur une solution globale, dans le cadre de l’OCDE » (l’Organisation pour la coopération et le développement économiques), a détaillé le ministre, affichant sa satisfaction que l’Europe ait fait « front commun » face aux Etats-Unis.

Cuba, sous le coup des sanctions américaines, peine à régler ses dettes

Des entreprises étrangères impayées, des pays créanciers contraints de patienter: cible de sanctions américaines, le gouvernement cubain peine à rembourser ses dettes, générant une certaine nervosité chez ses partenaires.

Après avoir négocié en 2015 avec le Club de Paris la restructuration de sa dette envers quatorze pays, Cuba n’a pu régler toutes ses échéances de 2019 à six d’entre eux (France, Espagne, Belgique, Autriche, Royaume-Uni, Japon).

Selon une source diplomatique, le pays devait leur rembourser « 32 à 33 millions » des 82 millions de dollars dus en 2019. Il s’expose désormais au paiement de 9% d’intérêts

Face à ce problème délicat, le vice-Premier ministre Ricardo Cabrisas est chargé de rassurer: il promet que Cuba paiera d’ici fin mai dans une lettre –dont l’AFP a obtenu copie– à la directrice générale du Trésor français et présidente du groupe des pays créanciers de Cuba Odile Renaud-Basso.

« Ils doivent proposer un calendrier précis », s’impatiente un ambassadeur, admettant que le gouvernement cubain « passe un mauvais moment, il n’a pas de liquidités ».

Plusieurs diplomates interrogés par l’AFP déplorent le « précédent » ainsi créé et se disent « inquiets »: « Ils avaient dit qu’ils paieraient leurs dettes », s’agace l’un d’eux et, finalement, « il n’y a pas de plan, pas de crédibilité ».

« Nous avons rencontré Cabrisas en début d’année », raconte un autre. Malgré son « ton défaitiste », « il nous a dit que son pays ne souhaite vraiment pas être en défaut de paiement » comme ce fut le cas en 1986.

– « Cercle vicieux » –

L’île s’était alors coupée des marchés internationaux jusqu’aux années 2010, quand plusieurs pays ont annulé presque totalement sa dette: la Chine en 2011 (6 milliards de dollars), le Mexique en 2013 (400 millions), la Russie en 2014 (35 milliards).

L’accord avec le Club de Paris a achevé de remettre Cuba sur les rails, quatorze pays –la plupart européens– ayant accepté d’effacer 8,5 des 11,1 milliards de dollars dus. Le solde a été converti en projets d’investissement ou doit être remboursé d’ici 2033.

L’Union européenne est devenue depuis le principal investisseur et premier partenaire commercial de Cuba, avec des échanges de 3,47 milliards de dollars en 2018.

« Le paiement incomplet aux créanciers du Club de Paris montre la complexité de la situation économique et financière cubaine », observe Pavel Vidal, économiste cubain de l’université Javeriana en Colombie.

« Depuis au moins trois ans, Cuba présente tous les symptômes d’une économie en récession et en crise de balance des paiements » et « c’est compliqué de sortir de ce cercle vicieux sans recevoir l’aide d’un prêteur international comme le (Fonds monétaire international), surtout face à l’escalade des sanctions américaines et les effets de la crise vénézuélienne ».

Le pays est confronté au durcissement de l’embargo américain appliqué depuis 1962, avec des lois pénalisant les entreprises étrangères, des pressions sur les banques et des mesures limitant les visites des Américains sur l’île.

Il souffre aussi des déboires du Venezuela, son premier allié et fournisseur de pétrole, tandis que ses principales sources de revenus sont en berne.

Les arrivées de touristes ont diminué de 9,3% en 2019, pour la première fois en dix ans, et l’envoi de médecins à l’étranger a pâti du retour de 9.000 d’entre eux sur fond de brouilles diplomatiques notamment avec le Brésil, avec lequel Cuba est en défaut de paiement depuis mi-2018.

Selon les derniers chiffres officiels, la dette extérieure a bondi de 53% entre 2013 et 2016, à 18,2 milliards de dollars.

– Les impayés des entreprises –

« Ce qui m’inquiète le plus, c’est l’autre dette, celle formée par les crédits des fournisseurs », qui attendent généralement deux ans pour être payés, souligne l’économiste Omar Everleny Perez.

Les entreprises espagnoles, les plus nombreuses, accumulent des impayés de 300 millions d’euros, selon Madrid.

« Bien sûr que les sanctions américaines affectent » la capacité de Cuba à rembourser, note M. Everleny, estimant que l’accord avec le Club de Paris étant « politiquement important », le gouvernement « va payer ».

« Mais ça ne va pas régler le problème à long terme », soupire-t-il, dénonçant l’absence de réformes pour stimuler le secteur privé et relancer la croissance.

Détenteur d’une partie de la dette commerciale de l’île à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars, le Club de Londres essaie en vain depuis sept ans de négocier un accord avec Cuba.

Membre du Club, la société d’investissements CRF I Ltd vient de saisir la justice britannique. « Nous perdons patience », confie David Charters, son président. « Si (Cuba) veut avoir à nouveau accès aux marchés financiers internationaux, ils doivent régler ça ».

Présidentielle/Togo: l’opposition dénonce des « irrégularités » et veut croire en la victoire

Au lendemain de la présidentielle au Togo, le candidat de l’opposition Agbéyomé Kodjo a dénoncé des « irrégularités dans le scrutin » et assure pouvoir gagner face au président sortant Faure Gnassingbé, en lice pour un quatrième mandat, et dont le parti garde un fort ancrage territorial.

L’outsider de l’opposition Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, a créé la surprise samedi soir, après le début du dépouillement, notamment à Lomé, la capitale, où il a largement devancé le parti historique de l’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre.

Son domicile, ainsi que celui de son principal soutien, l’ancien archevêque de Lomé, Mgr Kpodzro, ont ensuite presque aussitôt été encerclés pendant quelques heures par les forces de l’ordre, qui ont affirmé vouloir garantir leur sécurité.

« Vu les dénonciations de fraudes qui ont émaillé ce scrutin, il est impossible au candidat sortant – le président Faure Gnassingbé – d’être élu au 1er tour », a déclaré M. Kodjo à la presse.

« J’ai la conviction que dans la semaine à venir, je dirigerai ce pays », a-t-il ajouté, dénonçant un scrutin « émaillé de nombreuses irrégularités ».

Le scrutin s’est déroulé samedi dans le calme, mais la société civile a recensé des bourrages d’urnes et des inversions de résultats.

Des délégués de l’opposition se sont également vus refuser les accès dans certains bureaux de vote et internet a été coupé par intermitence dans la capitale ou totalement dans certaines régions sensibles.

Ces incidents s’ajoutent au retrait d’accréditation de nombreux observateurs ainsi qu’à l’abandon du système de sécurisation électronique des résultats quelques jours avant le vote.

Aucun résultat officiel n’a été communiqué pour le moment, mais le candidat du Mouvement patriotique pour le développement et la démocratie (MPDD), M. Kodjo affirme avoir une large avance dans les régions Maritime (Sud) et Plateaux (centre-sud), être au coude à coude le parti au pouvoir Union pour la République (Unir) dans le centre et avoir réalisé de très bons scores dans les Savanes (nord).

Selon des informations obtenues par l’AFP, les régions nord et centre avaient connues peu d’engouement pour le vote, avec des bureaux de vote qui ont enregistré moins de 20% de participation à Sokodé, deuxième ville du pays, mais Unir y maintenait une légère avance.

– Siphonné l’opposition traditionnelle –

« Les résultats (de M. Kodjo) dans certains bureaux de vote de Lomé traditionnellement acquis à l’opposition ne sauraient parler pour tout le pays », affirme à l’AFP une source à la présidence.

« Unir a maintenu tous ses fiefs traditionnels et a fait mieux que par le passé partout y compris dans des zones difficiles au sud et à Lomé », ajoute cette même source, qui se félicite d’une campagne électorale proche du peuple.

Les résultats officiels étaient attendus en début de semaine, mais pourraient être annoncés dès dimanche soir, selon des informations obtenues par l’AFP.

Une chose est certaine, c’est que M. Kodjo a en effet siphonné les voix de l’opposition traditionnelle de l’ANC, qui a d’ailleurs reconnu sa défaite dès samedi soir, par un bref communiqué.

C’est un coup de massue pour son leader Jean-Pierre Fabre, rival historique du chef de l’Etat, à qui on reproche de ne pas avoir su tirer profit des manifestations monstres de 2017-2018 où des dizaines de milliers de personnes sont régulièrement descendues dans les rues pour demander la démission de « Faure ».

« Vous avez vu non, on a donné nos votes à Agbeyome. C’est un vote sanction pour Fabre. On l’a soutenu en 2005, en 2010, en 2015 et il nous a trahi », déclaraient des électeurs surexcités à Bè, quartier de Lomé acquis à l’opposition.

Les candidats de l’opposition avaient assuré qu’ils s’allieraient en cas de second tour pour faire barrage au président sortant, mais aucun n’a fait de déclaration officielle dans ce sens depuis la fermeture des bureaux de vote.

La possibilité d’un second tour, si aucun des candidats n’obtient de majorité, pourrait être préjudiciable pour Faure Gnassingbé, mais ce scénario reste peu probable dans un pays où le parti au pouvoir garde un ancrage extrêmement important à tous les postes administratifs et au sein du pouvoir traditionnel.

« Dire non à Unir, c’est refuser de manger », expliquait à l’AFP un cadre associatif de Dapaong, dans l’extrême nord du pays, pendant la campagne.

Dimanche, la situation était calme dans la capitale, les habitants se rendaient à l’église comme à l’accoutumée, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Faure Gnassingbé a été propulsé au pouvoir par l’armée en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait lui-même dirigé le Togo pendant 38 ans.

Il a ensuite remporté les élections de 2005, 2010 et 2015 dans des scrutins contestés par l’opposition.

Mali: au moins trois soldats tués dans l’attaque d’un camp militaire près de Tombouctou

Au moins trois soldats maliens ont été tués et cinq blessés dimanche lors de l’attaque d’un camp de l’armée dans la région de Tombouctou, dans le nord du Mali, par de présumés jihadistes, a indiqué l’armée malienne.

Le poste des Forces armées maliennes (FAMa) de Bambara Maoudé, à une centaine de kms au sud de Tombouctou, a « fait l’objet aux environs de 05H00 (GMT et locales) d’une attaque terroriste », a indiqué l’armée sur Twitter.

« Au cours de cette attaque, les FAMa déplorent un bilan provisoire de 3 morts, 5 blessés et des dégâts matériels. Les blessés ont été héliportés sur Sevaré (centre). Les vecteurs aériens ont été dépêchés sur zone. Le poste est sous contrôle FAMa », selon la même source.

« Trois de nos hommes sont tombés au front dimanche lors d’une attaque jihadiste à Bambara Maoudé », avait auparavant déclaré à l’AFP un responsable de l’armée à Tombouctou, contacté par téléphone.

« Au moins trois militaires ont été tués, deux autres n’ont pas été retrouvés pour le moment, on ne sait pas s’ils sont morts ou pas », a pour sa part déclaré un élu de la localité.

Selon un autre élu local, « les terroristes sont partis avec des véhicules et du matériel militaire », mais aussi « avec des corps de leurs camarades tués ».

Un renfort de l’armée malienne est arrivé sur les lieux après l’attaque, selon une source militaire étrangère.

Le Mali est confronté depuis 2012 aux insurrections indépendantistes, salafistes et jihadistes et aux violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Parties du nord du pays, les violences se sont propagées au centre et aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger.

– Renforts et dialogue –

L’armée malienne est rentrée le 13 février à Kidal (nord), ville symbole sous le contrôle d’ex-rebelles touareg d’où elle était absente depuis des années et où son retour est censé manifester le rétablissement de la souveraineté de l’Etat, qui ne s’exerce plus sur de larges étendues du pays.

Les unités entrées dans Kidal, dites « reconstituées », comprennent d’anciens rebelles intégrés dans l’armée malienne conformément à l’accord de paix d’Alger de 2015.

Un bataillon de l’armée malienne reconstituée a également pris ses quartiers cinq jours plus tard à Tombouctou.

La mise en oeuvre de l’accord d’Alger, avec ses dispositions pour l’intégration des ex-combattants, ainsi que le redressement de l’autorité de l’Etat sont considérés comme des composantes politiques indispensables à une sortie de crise, en plus de l’action purement militaire menée par les forces maliennes, françaises de Barkhane, africaines et onusiennes.

Barkhane vient d’annoncer son passage de 4.500 à 5.100 hommes d’ici à fin février, dans l’espoir d’inverser le rapport de forces sur le terrain, alors que les groupes jihadistes multiplient depuis quelques mois les attaques au Sahel, entretenant une insécurité chronique pour les civils et infligeant des pertes régulières aux armées locales.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a reconnu récemment l’existence d’une démarche pour dialoguer avec certains jihadistes, la justifiant par la nécessité d’explorer les voies d’une sortie de crise après huit années de guerre sans issue rapide en vue.

Virus: huit décès au total en Iran, des pays voisins ferment leur frontière

L’Iran est devenu dimanche le pays où le nouveau coronavirus a fait le plus de morts hors de Chine avec huit décès, poussant plusieurs de ses voisins à fermer leurs frontières ou à interdire les voyages vers et depuis ce pays.

Ailleurs au Moyen-Orient, la Jordanie a interdit l’entrée à tout non-Jordanien venant de Chine, d’Iran et de Corée du Sud, alors qu’en Israël, 180 écoliers ont été appelés à rester cloîtrés chez eux pendant 14 jours après avoir été en contact avec des touristes sud-coréens ayant contracté le nouveau coronavirus.

La République islamique d’Iran a été le premier pays du Moyen-Orient à faire état de la mort de patients atteints du nouveau coronavirus, mercredi dernier.

Dimanche, le ministère de la Santé a annoncé la mort de trois nouveaux patients touchés par le virus Covid-19. Au total, il y a huit décès sur un total de 43 cas de contamination.

Mohsen Hachémi, président du conseil municipal de Téhéran, a déclaré à la télévision que « si le nombre de personnes infectées augmente à Téhéran, la ville entière sera mise en quarantaine ».

La capitale iranienne compte plus de 8 millions d’habitants.

En guise de « mesure préventive », les autorités ont annoncé la fermeture des écoles et universités, cinémas, théâtres et autres lieux culturels dans 14 des 31 provinces du pays, dont celle de Téhéran.

S’étendant sur une bande de territoire dans l’ouest et le nord du pays, les provinces concernées sont celles de Qom, Markazi, Gilan, Ardabil, Kermanshah, Qazvin, Zanjan, Mazandaran, Golestan, Hamedan, Alborz, Semnan, Kurdistan, en plus de celle de Téhéran. Tous les événements culturels et artistiques ont été interdits pour une semaine.

– Frontières fermées –

A Téhéran, où ont été détectés quatre des 15 nouveaux cas annoncés dimanche, la municipalité a ordonné la fermeture des fontaines à eau et des échoppes vendant des friandises dans le métro. Des affiches ont fleuri incitant les gens à ne pas se serrer la main.

Gholamréza Mohammadi, porte-parole de la mairie, a indiqué que les bus et les rames de métro étaient en train d’être désinfectées. Et le ministre iranien de la Santé Saïd Namaki a annoncé la gratuité des soins liés à la maladie.

Les premiers cas et décès en Iran ont été enregistrés mercredi dans la ville sainte chiite de Qom, chef-lieu de la province du même nom, au sud de Téhéran.

Les deux morts à Qom ont été présentés comme des Iraniens d’un âge avancé. La nationalité des autres personnes décédées ou contaminées n’a pas été précisée, ce qui laisse penser qu’elles sont très vraisemblablement iraniennes.

L’annonce des premiers cas en Iran est intervenue deux jours avant la tenue des législatives. L’une des raisons avancées pour le bas taux de participation (42,57%) par les autorités est la maladie du coronavirus.

Après l’Irak voisin, qui a interdit aux Iraniens l’entrée sur son sol et aux Irakiens d’aller en Iran, la Turquie a décidé de fermer « temporairement » sa frontière terrestre avec l’Iran et de suspendre le trafic aérien avec ce pays.

L’Afghanistan a de son côté « interdit temporairement tout voyage vers ou depuis l’Iran » par terre ou air.

Un autre voisin, le Pakistan, a fermé sa frontière avec la République islamique d’Iran.

– Prévention en Jordanie –

En Jordanie, le gouvernement a décidé d’interdire l’entrée de son territoire à toute personne venant de Chine, d’Iran et de Corée du Sud, sauf à ses propres ressortissants, afin de limiter le risque de propagation du nouveau coronavirus.

Selon un communiqué officiel, cette décision « temporaire » fait partie de « mesures de prévention ». « Les Jordaniens qui viennent de ces pays seront placés en quarantaine pendant deux semaines pour s’assurer qu’ils n’ont pas contracté le virus », a-t-il précisé.

Il n’était pas clair dans l’immédiat si les ressortissants chinois, sud-coréens ou iraniens venant de pays autres que la Chine, la Corée du Sud et l’Iran, auraient le droit d’entrer en Jordanie.

Plusieurs cas ont été enregistrés dans la région: 11 aux Emirats, un en Israël, –une ex-passagère du paquebot Diamond Princess, plus important foyer de contamination hors de Chine–, un au Liban et un en Egypte. Mais seuls des décès ont été annoncés en Iran.

Le nouveau coronavirus a provoqué pour l’heure la mort de plus de 2.400 personnes, dont seulement 24 hors de Chine continentale, après son apparition dans la ville chinoise de Wuhan en décembre.

En dehors de Chine, plus de 1.500 contaminations ont été recensées.