Nathalie sort son chéquier pour la cause des orphelins à Lomé

Togolaise vivant en France,  Nathalie est l’une des togolaises de la diaspora qui ont à cœur le bien-être des orphelins et des  enfants démunis.  La semaine dernière, à l’occasion de son anniversaire, elle a encore manifesté sa générosité à l’endroit de deux orphelinats à Lomé.  

échanges avec le responsable de l’orphelinat d’Adétikopé

 

La première est une pouponnière dénommée Notre Dame. Cette dernière qui récupère des nourrissons et bébés abandonnés ont reçu divers dons, dont  des laits, plusieurs  cartons  de couches jetable et une enveloppe qui servira à prendre en charge les frais de scanner et d’opération d’un bébé en situation critique.

Une partie des dons de Nathalie 

L’autre orphelinat qui a reçu la visite de Nathalie s’appelle Orphelinat La Solution. Située à Adétikopé, elle accueille, héberge et  éduque les enfants qui ont perdu leurs parents ou l’un de leurs géniteurs et se sont retrouvés dans la rue. Dans cet orphelinat, Nathalie a offert des sacs de riz, plusieurs bidons d’huile, des pâtes alimentaires, des boissons  etc.

 

Echanges avec des enfants 

A l’orphelinat La Solution, elle a par ailleurs échangé avec les enfants et partagé  quelques moments de joie avec eux.  La fête était belle pour elle et pour les enfants.

 

ZAK

La Fédération Togolaise de l’Immobilier (FTI) et la FNAIM signent un accord historique à Paris : le Togo devient le 1er pays africain à entrer dans le viseur du plus puissant syndicat européen de l’immobilier en vue de la production de logements sociaux

La Fédération Togolaise de l’Immobilier (FTI) a signé, mardi 08 septembre 2020, une convention de partenariat avec la FNAIM, le plus puissant syndicat immobilier d’Europe vieux de 70 ans, avec plus de 100.000 employés et le WPBC (World Property Business Club) son organe de développement à l’international.

La signature a eu lieu au siège de la FNAIM, avenue de Villiers dans le 17ᵉ arrondissement de Paris, en présence du Président de la FNAIM du Grand Paris, Monsieur Michel Platero, du Président du WPBC Monsieur André Perrissel, des membres du conseil d’administration de la FNAIM, du Président de la FTI, Dr Alexandre de SOUZA, accompagné de la Présidente de la commission Développement de l’habitat Madame Marie-Josée DJONDO et surtout marquée par la présence officielle du Togo en la personne de Monsieur Edem Amoudokpo, conseiller économique de l’ambassade du Togo représentant Son Excellence M. Calixte Batossie MADJOULBA, Ambassadeur de la République du Togo en France.

 

Alexandre DE SOUZA, Président de la FTI

Ce protocole est historique, dans la mesure où le Togo est le premier pays d’Afrique à l’avoir signé avec la FNAIM et sera de ce point de vue la porte d’entrée vers toute l’Afrique.

Après les discours de circonstances de toutes les parties prenantes, y compris du représentant de l’ambassadeur, qui a salué les mérites de cet accord et invité les opérateurs à investir massivement au Togo, Monsieur Alexandre de SOUZA et André Perrissel ont paraphé les documents de l’accord sous les applaudissements du public. Il y a eu ensuite des échanges de cadeaux, suivi d’un cocktail au siège de la FNAIM et d’un déjeuner amical.

Dans l’après-midi, une émission radiophonique a été enregistrée afin de faire écho à ce protocole, qui apportera de la fraîcheur et du dynamisme à l’immobilier togolais car, en plus de faciliter les échanges d’informations et de collaborations pour générer des opportunités commerciales, promouvoir des missions commerciales dans chacun des deux pays, il est surtout perçu comme un outil d’impulsion de l’axe n°3 du Plan National de Développement lancé par le Président de la République Togolaise en 2019.

Rappelons que la FTI, dont l’un des objectifs est d’aider les togolais à mieux se loger, ambitionne de devenir à court et moyen terme le premier bailleur social du Togo et son Président, Dr Alexandre de SOUZA, ne ménage aucun effort pour promouvoir le PND à l’étranger et ainsi contribuer à l’atteinte de l’objectif gouvernemental des 20.000 logements sociaux d’ici 2025.

Il faut dire qu’à l’international, les signaux sont au vert en ce qui concerne la cote du premier pays réformateur d’Afrique (selon le rapport Doing Business 2019), car le pays connaît une croissance dynamique, portée par la consommation et l’investissement (domestique et étranger) privés.

Mais, soulignons-le, il reste encore des efforts à faire afin de créer un environnement légal et favorable à l’investissement immobilier à travers la réglementation et la professionnalisation des métiers d’agents et de promoteurs immobiliers au Togo, la défense des droits des locataires et la protection des intérêts des investisseurs.

A ce propos, un projet de décret portant réglementation des baux d’habitation et à usage professionnel, ainsi qu’un avant-projet de loi portant réglementation du métier d’agent immobilier au Togo a été validé à l’unanimité le 17 juin dernier au CASEF et transmis au Secrétariat Général du Gouvernement. Les agents immobiliers retiennent leur souffle et attendent avec impatience cette future loi. Le développement de l’immobilier est une question de priorité pour notre pays.

Changement de leadership à l’Association des grandes entreprises du Togo

L’Association des Grandes entreprises du Togo a un nouveau président. Il s’agit de Jonas Aklesso Daou, le directeur général de la société SODIGAZ.

Jonas Aklesso Daou a été élu le 24 septembre 2020, lors d’une Assemblée générale mixte, président de l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET), pour un mandat de trois ans. Il succède ainsi donc à Clément Kossi Ahialey.

Le nouveau président sera assisté dans ses fonctions par Charles Gafan (PGD du groupe Bolloré) élu vice-président, Jean-Marie Tessi (Dg de GTA) secrétaire général et Souleymane Touré (Ecobank) trésorier.

L’AGET qui emploie plus de 10.000 salariés, regroupe des entreprises opérant dans le secteur industriel et les services. Elle est composée d’une soixantaine de membres et cumule un chiffre d’affaire global de 850 milliards de FCFA avec une contribution fiscale estimée à plus de 135 milliards FCFA au budget de l’Etat.

Echos des communes: la marie du Golfe 3 part en guerre contre les affiches et panneaux sauvages

La mairie du Golfe 3 a entamé ce jeudi 13 août, une campagne de « désencombrement » des espaces public des « affiches » et « panneaux sauvages ». 

Dénommée  « Tous engagés pour un affichage responsable et légale dans la Commune du Golfe3 « , cette campagne a un double objectif. D’abord  débarrasser les espaces publics et d’affichages des annonces sauvages et non autorisées; ensuite sensibiliser les populations sur les procédures à suivre, avant de coller les affiches sur l’espace public.

Ainsi, la mairie du Golfe 3 a mobilisé ses agents et cadres sur le terrain, afin que ces affiches et panneaux sauvages soient dégagés.

le premier adjoint au maire, Nonon Saa Hatédheema, était également sur le terrain, pour entretenir les agents des services techniques de la municipalité sur l’objectif de l’initiative.

« Ce matin nous sommes descendus sur le terrain avec nos équipes techniques appropriées pour nous attaquer au problème des affichages illégaux et anarchiques… Nous avons donc senti la nécessité de descendre sur le terrain afin d’enlever ces affiches et de sensibiliser nos administrés sur la nécessité de veiller au bon ordre et à la propriété de notre commune.», a-t-il confié à la presse, qui, était également sur le terrain.

La campagne va se poursuivre jusqu’au 18 août 2020.

Leadership des femmes en politique : la stratégie de Yawa Kouigan

Directrice adjointe de l’information et de la communication de la présidence de la République togolaise et maire de la commune de l’Ogou 1, il faut dire que Yawa Kouigan fait partie des femmes les plus influentes du Togo. Pour cette dame de fer qui a sans doute fait face aux   pesanteurs qui empêchent les femmes de se faire une place en politique en Afrique, il est important que les femmes togolaises sortentdes sentiers de la victimisation’.

Selon Yawa Kouigan,  « la place de la femme en politique au Togo est plutôt marginale». Ce constat selon la femme politique, est la  perception qu’ont des femmes elles-mêmes du sujet.

« Vous savez, mon point de vue est un peu différent. Par principe, ma nature fait que je sors des sentiers de la victimisation. Moi je ne vois pas de la phallocratie. La nature ayant horreur du vide, la phallocratie s’installe un peu, parce qu’en face, il n’y a aucune autre force pour contrebalancer», a-t- elle déclaré  dans une interview qu’elle a accordée à Echos des Communes.

Je ne vois pas 51% des femmes essayant vainement de faire entendre leur cause, si toutes parlent de la même voix. Si à un moment on a l’impression que le cliché, c’est celui de la phallocratie, c’est peut-être qu’il y a juste un, deux, trois ou 10% des femmes qui parlent, et donc, tout ce vacuum-là est meublé par les hommes parce qu’il faut bien que les choses se passent », ajoute-t-elle dans cette interview.

 

Blaise Compaoré envisage s’installer au Togo

Ce n’est pas un scoop, car l’information circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Blaise Compaoré, l’ancien président du Burkina Faso, selon des médias burkinabé, va quitter la la Côte d’Ivoire, pour s’installer au Togo.

« Les tensions actuelles qui planent sur la Côte d’Ivoire en prélude à la présidentielle à venir, donneraient des tourments à Compaoré qui envisage quitter le pays pour le Togo », écrit le site beninwebtv.com qui dit avoir les informations auprès de ses confrères du Burkina Faso.

« Installé depuis 2014 en Côte d’Ivoire où il s’est réfugié après le push populaire qui l’avait évincé de pouvoir, Blaise Compaoré n’a jamais été inquiété sous la protection du tout puissant Ouattara. Si les médias rapportent que l’homme envisagerait poser ses valises au Togo avant la présidentielle ivoirienne, ils rapportent également que Compaoré aurait conseillé à son ami Ouattara de ne pas briguer un nouveau mandat à la tête du pays. Notons que si, les informations de son départ du pays des éléphants s’avèrent, cela pourrait laisser croire que l’ancien président du Burkina Faso craint l’éventualité d’une crise dans le pays avant, pendant ou après le scrutin d’Octobre prochain », ajoute notre confrère béninois.

Football: le Togo et le Cameroun bataillent pour ce jeune defenseur

Les Éperviers, la sélections nationales du Togo pourra  s’enrichir dans les prochains mois d’une nouvelle recrue. Il s’agit de Loïc Bessilé (21 ans), passé professionnel cet été. 

Le Togo n’est pas le seul pays à s’intéresser au jeune défenseur central. Le joueur qui évolue actuellement avec les Girondins de Bordeaux intéresse aussi le Cameroun dont est originaire son père.

« Loïc Bessilé (21 ans), passé professionnel cet été est courtisé par le Togo, dont il est originaire par sa mère. Il a été contacté par le sélectionneur des Eperviers, Claude Le Roy mais également par le Cameroun également éligible pour porter ses couleurs, pays de son père », informe le site footafrique.com.

« Le défenseur central formé à Toulouse est un des cadres des catégories de jeunes chez les Tricolores avec 16 sélections chez les U16, U17 puis U18 tricolores, dont il a porté le brassard. En cas d’accord pour le Togo, Loïc Bessilé retrouverait dans le vestiaire, Mathieu Dossevi, qu’il a côtoyé au Toulouse FC, la saison passée », ajoute notre confrère.

Comment un réseau de distribution de faux billets a été démantelé par la Safer et la gendarmerie

Grâce aux dispositifs de vidéo surveillance installés aux postes de péages, la Société Autonome de Financement d’Entretien Routier (SAFER) a permis à la Gendarmerie nationale de mettre la main le 24 juillet 2020, sur six (6) individus, dont un (1) béninois et cinq (5) togolais spécialisés dans le trafic de faux billets. Au nombre de ces faussaires, deux (2) agents de la SAFER, décelés en interne par la Direction générale de la Société.

Le 24 juillet dernier, la Gendarmerie togolaise a réussi à mettre la main sur six (6) individus, dont cinq (5) togolais et un béninois, spécialisés dans le trafic de faux billets. Et parmi les interpellés, l’on compte deux (2) agents de la SAFER.

Le déroulement des faits

Quelques jours avant leurs arrestations, le Chef de Poste de péage de Sotouboua faisant état d’une information relative à la perception de certains billets de banque, qui après contrôle se sont révélés être de faux va saisir la SAFER qui a son tour va engager une enquête en interne.

Au premier à bord, les informations recueillies auprès des conducteurs de véhicules porteurs de ces billets, vont révéler que les faux billets en question provenaient du poste de péage de Davié.

En tant qu’institution ayant en charge l’ensemble des réseaux routiers, «la première vérification de la SAFER, a été de savoir qui sont les agents programmés pour la vacation du 23 juillet 2020 de 20 heure à 6 heure au moment des faits, ensuite nous avons recherché le caissier du jour au poste de Davié», nous a expliqué un responsable de la SAFER.

Pour plus de précisions, la Direction de la SAFER a donc fait copier les images de vidéos surveillances pour confronter les acteurs, qui d’ailleurs présentaient dans les vidéos des comportements très suspects et répétitifs tout au long de la vacation du 23 juillet.

Ainsi interpellés à s’expliquer devant la Direction, en fonction des images que présentaient les vidéos, ces derniers, notamment le caissier et son supérieur auront toutes les peines à s’expliquer.

Quand la SAFER fait appelle à la Gendarmerie

Face à cette situation, la Direction a estimé que l’affaire était trop grave pour la garder en interne nous confie le responsable Du coup, elle-même va faire appel à la Gendarmerie pour poursuivre et approfondir les interrogations.

Suite aux interrogations, le supérieur au poste qui a avoué avoir pris de l’argent auprès d’une tierce personne, avant de venir négocier avec le caissier qui devrait l’utiliser en guise de monnaie au péage.

Ce qui ressort des faits

Dans les détails, il ressort donc que c’est le dispositif interne de la SAFER qui a permis de déceler les deux (2) agents, et c’est la Direction qui a donc pris l’initiative d’alerter la Gendarmerie vu la gravité de l’acte des agents. D’ailleurs, une plainte a été déposée contre ces agents auprès du Procureur de la République.

Les enquêtes de la gendarmerie

En effet, la poursuite des enquêtes par la Gendarmerie a permis de mettre la main sur quatre (4) autres personnes en plus des agents de la SAFER, portant le nombre de faussaires à six (6). Dans les détails, il s’agit de cinq (5) togolais et un (1) béninois.

Et de l’enquête de la Gendarmerie il ressort que, « les faux billets de banque d’un montant de cinq cents mille (500 000) F CFA ont été mis en circulation à Lomé par les nommés KARO M’Nawa et TCHANSI N’Yidila Komi, tous deux employés de la Société Autonome de financement d’entretien routier (SAFER) en service au poste de péage de Davié (Tsevié). Ils déclarent les avoir reçus du nommé TAGUESSO Felix demeurant à Cotonou au Bénin avec la complicité des nommés ADJARE Koro, ADAM Moutar et TOGBENOU Amélété », a indiqué la Gendarmerie.

Source: gapola.net

Nathaniel Olympio dézingue la CEDEAO dans une tribune

Le président du Parti des Togolais vient de publier une tribune dans laquelle il crache ses vérités à propos de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans cette tribune, il accuse l’institution sous-régionale de toujours prendre positions en faveur des chefs d’Etat de la sous-région.

 

« D’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples », clame l’organisation

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est créée en 1975 au Nigeria Elle compte aujourd’hui 15 membres. En 2007, elle adopte un ambitieux plan de développement dénommé Vision 2020. Ce plan vise à l’horizon 2020 – nous y sommes – entre autres, à abolir les frontières, à instaurer la bonne gouvernance, à créer des opportunités aux citoyens dans un développement durable et la préservation de l’environnement. C’est noble. Cette vision est accompagnée du slogan, on ne peut plus clair, « D’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des peuples », comme c’est rappelé sur la bannière du site internet de l’organisation.

Cette prise de conscience de l’organisation sous-régionale avec un slogan si explicite, vient confirmer qu’elle a jusqu’ici fonctionné principalement au bénéfice des Etats et de leur chef, et trop souvent contre la volonté des peuples. Ce qui lui vaut le sobriquet peu flatteur de ‘’syndicat de Chefs d’Etat’’, dont elle se défend, bien entendu, comme l’a fait Alpha Condé durant la crise togolaise courant 2017- 2018.

Ce ressenti des citoyens de la CEDEAO repose sur des événements précis et des décisions peu appréciées. Par exemple pour ces dernières années on peut relever :

1) Lorsque Monsieur Gnassingbé a pris le pouvoir par coup d’Etat en Février 2005 après le décès de son père, la CEDEAO lui a laissé les mains libres pour organiser une élection factice qui lui a octroyé la légalité du pouvoir contre le peuple qui lui a refusé sa légitimité. En 2017 et 2018, lors des grandes manifestations contre le régime togolais, l’intervention de la CEDEAO a une fois de plus permis à Faure Gnassingbé de reprendre la main et de s’acheminer au-delà des 15 ans au pouvoir. Ce qui lui fait 4 mandats, alors que la CEDEAO n’en recommande que deux.

2) En Octobre 2014, en pleine manifestation des burkinabè demandant le départ du Chef de l’Etat, Blaise Compaoré, la CEDEAO s’y est opposé et a préconisé son maintien en place. Le refus poli et ferme des leaders de la contestation a permis de mettre un terme à 26 ans d’un régime autoritaire. N’eut été cette détermination des burkinabè, on peut imaginer que Monsieur Compaoré serait toujours à la tête de ce pays, avec la dictature.

3) En ces jours de Juillet 2020, nous assistons à un scénario similaire à ce qu’il s’est passé au Burkina. Le mouvement exige qu’Ibrahim Boubacar Kéita quitte le pouvoir. La CEDEAO ne l’entend pas de cette oreille. La tension politique est toujours en cours et nul ne sait pour l’heure quel en sera le dénouement.

Dans chacun de ces cas, la CEDEAO se retrouve dans une posture qui l’oppose directement à la volonté populaire. Elle continue de véhiculer l’image d’une organisation en complet déphasage avec les aspirations des peuples dont elle est supposée construire le développement et le bien-être.

Visiblement, la vision 2020 – destinée à bâtir dès la présente année un espace communautaire baptisé CEDEAO des peuples – tarde à se mettre en place, sous la pesanteur de 45 années d’une pratique qui n’a pas toujours mis les peuples au centre des préoccupations. Elle continue à agir contre son propre slogan.

Le statu quo actuel procure beaucoup de confort et de jouissance à quelques individus, ce qui continue de plomber le développement des pays et de retarder toute la sous-région. Le Togo est une parfaite illustration de cette situation.

La CEDEAO doit faire sa mue, sinon elle risque de se déconsidérer et de perdre la confiance et donc la légitimité que les peuples, en derniers ressort, lui confèrent. Les peuples doivent de plus en plus prendre conscience que l’évolution de nos institutions et de nos organisations communautaires ne se produira que dans la mesure où ils se dressent contre l’arbitraire qui les abandonne à un triste sort.

Gamesu

Par Nathaniel Olympio

Président du Parti des Togolais

Publié à Lomé le 04 Août 2020

Des acteurs politiques et des religieux togolais espionnés avec un logiciel espion : révélations du média britannique ‘The Guardian’

Dans une enquête que vient de publier le média britannique ‘The Guardian’ en collaboration avec le français ‘Le Monde’, l’on apprend comment des membres du clergé au Togo, des opposants et acteurs de la société civile ont été espionnés grâce au logiciel israélien ‘Pegasus’.

 

Révélations

‘Un éminent évêque catholique et un prêtre au Togo ont appris qu’ils étaient visés par des logiciels espions de la société de surveillance privée NSO Group, dans le premier cas connu du genre impliquant des membres du clergé.
Une enquête conjointe du Guardian et du journal français Le Monde révèle que Mgr Benoît Alowonou et cinq autres personnalités très critiques envers le gouvernement togolais ont été alertés par WhatsApp l’année dernière que leurs téléphones portables avaient été ciblés par la technologie d’espionnage.
WhatsApp a annoncé l’année dernière que 1 400 de ses utilisateurs avaient été attaqués avec le malware, qui est fabriqué par le groupe israélien NSO, sur une période de deux semaines en avril dernier.

Discutant de l’attaque dans un discours récent, Will Cathcart, le chef de WhatsApp , qui appartient à Facebook, a évoqué «des exemples horribles de journalistes, de défenseurs des droits de l’homme, de représentants du gouvernement, de chefs religieux… étant espionnés [de] manière vraiment horrifiante». .
WhatsApp a accusé NSO Group dans un procès aux États-Unis d’avoir facilité les attaques contre les 1400 utilisateurs. NSO Group a nié cette affirmation, affirmant que son logiciel est exploité par les gouvernements qui l’achètent. La société a déclaré qu’elle ne pouvait pas révéler les noms de ses clients, qui, selon elle, sont contractuellement obligés d’utiliser le logiciel uniquement contre des criminels et des terroristes.

Des chercheurs du Citizen Lab de la Munk School de l’Université de Toronto, qui suit de près l’utilisation de logiciels espions commerciaux et ont aidé WhatsApp lors de la découverte de la vulnérabilité de 2019, ont confirmé au Guardian et au Monde qu’ils pensaient qu’au moins six personnes au Togo étaient ciblées dans le attaque.
Quatre de ces cibles ont accepté d’être nommées: Mgr Alowonou, un prêtre du nom de Pierre Chanel Affognon, Raymond Houndjo, un proche associé d’un leader politique de l’opposition, et Elliott Ohin, un ancien ministre du gouvernement qui fait partie d’un parti d’opposition.
Bien que l’on ne sache pas qui a perpétré les attaques contre les cibles togolaises, certaines des victimes ont déclaré qu’elles pensaient que le gouvernement togolais était probablement derrière l’effort de surveillance. Un rapport de 2018 Citizen Lab a déclaré que le Togo était l’un des cinq pays africains où un éventuel opérateur de la technologie du groupe NSO était actif.

Les militants pro-démocratie au Togo ont séparément allégué que leurs efforts pour s’organiser ont été entravés par ce qu’ils soupçonnent d’être sous la surveillance des autorités togolaises.
«À l’heure actuelle, Citizen Lab n’indique pas de manière concluante quel gouvernement est responsable de cette attaque», a déclaré John Scott-Railton, chercheur principal à l’organisation. «Mais le fait que ces personnes soient toutes soit des membres d’un parti d’opposition, soit des critiques à l’égard du gouvernement est troublant.
Il s’est dit «particulièrement préoccupé» par le fait que des membres du clergé avaient été ciblés. « Encore une fois, nous sommes loin des types de cibles que les sociétés de logiciels espions comme NSO prétendent être les cibles légitimes de ces cas. »

Le Togo est dirigé par le président Faure Gnassingbé, qui dirige le pays depuis 2005 à la suite de la mort de son père, Gnassingbé Eyadéma, au pouvoir depuis près de quatre décennies.

Les membres de l’ église catholique romaine au Togo font partie des critiques les plus vives du président, y compris Mgr Alowonou, qui a déclaré qu’il pensait être visé en raison de son activisme. «Nous disons parfois des vérités qui irritent les puissants», a-t-il déclaré dans une interview. «Lors des dernières élections, nous avons pris position en faveur de la vérité.»

Alowonou a déclaré qu’il avait initialement supposé que l’alerte qu’il avait reçue de WhatsApp, affirmant qu’il avait été ciblé, n’était qu’un spam. Mais une fois qu’il s’est rendu compte que c’était authentique, il a décrit l’utilisation de logiciels espions contre les dissidents comme «dangereuse pour nos libertés et pour la démocratie».
Le prêtre, Pierre Chanel Affognon, qui a également reçu un message de WhatsApp, a déclaré qu’il montrait que tout citoyen pouvait être ciblé. «J’ai été choqué et cela m’a montré le réel manque de pouvoir politique que j’ai», a déclaré Affognon. «C’est une violation de la liberté des citoyens.»

Affognon était à la tête d’Espérance pour le Togo, un groupe de la société civile qui a fait campagne avant les élections nationales de février 2020. L’élection a abouti à un quatrième mandat de cinq ans pour le président Gnassingbé au milieu d’ accusations généralisées de fraude électorale . Le bureau du président a nié les allégations.
Avant de recevoir le message WhatsApp l’informant de l’attaque, Affognon avait remarqué que les détails de ses conversations privées et des photos qu’il avait partagées sur la plateforme de messagerie étaient rendus publics dans des publications sur les réseaux sociaux qui, selon lui, étaient «pleines de mensonges».

Il n’est pas clair si le ciblage des critiques du gouvernement a conduit à des piratages réussis de leurs téléphones, mais Citizen Lab a déclaré qu’il n’y avait aucune raison de penser que les tentatives avaient échoué. Scott-Railton a déclaré que l’épisode était susceptible d’avoir eu «beaucoup à voir avec une tentative de discréditer et de saper l’opposition politique».

Le bureau du président au Togo n’a pas répondu aux questions envoyées par courrier électronique sur l’incident.
En réponse aux questions sur le Togo, NSO Group a déclaré dans un communiqué: «Nous ne savons pas qui ciblent nos clients gouvernementaux souverains autorisés et vérifiés en utilisant notre technologie, bien qu’ils soient contractuellement obligés de le faire uniquement contre les terroristes et les criminels. Si une enquête est justifiée, NSO en mènera une en suivant nos processus de droits humains à la pointe de l’industrie. »

La société a ajouté: «Nous restons incroyablement fiers de la contribution de notre technologie à la lutte contre le terrorisme et la criminalité grave dans le monde et de notre rôle pour aider les gouvernements à sauver des vies.»
Les opposants au gouvernement togolais ont déclaré qu’il ne les surprendrait pas si le gouvernement était responsable des attaques. Farida Nabourema, qui vit en exil et est la co-fondatrice du mouvement Faure Must Go, a déclaré que les militants pro-démocratie «avaient eu un indice» qu’ils auraient pu être surveillés en 2017, après qu’un certain nombre d’activistes aient été «arrêtés, interrogés et torturés »au cours de conversations qu’ils avaient eues sur une application de messagerie cryptée.

Elle a déclaré que les autres militants étaient «sûrs que le gouvernement était en mesure de puiser dans ce groupe». Il n’y a aucune preuve que la technologie de NSO Group a été utilisée dans l’incident décrit par Nabourema ou qu’elle a été personnellement ciblée par le logiciel espion de l’entreprise. Mais la crainte que les militants pro-démocratie du Togo fassent l’objet d’une surveillance a modifié les habitudes de Nabourema en 2017.

«Nous, militants, avons considérablement limité le type de choses que nous faisons par rapport à il y a quelques années, lorsque nous n’avions pas cette peur», a-t-elle déclaré. «Nous avions l’habitude d’organiser des conférences téléphoniques, nous avions l’habitude d’élaborer des stratégies. Nous avions l’habitude de communiquer clairement en utilisant des plates-formes parce que nous avions l’impression que c’était le seul espace sûr que nous avions vraiment. Et malheureusement, aujourd’hui, nous n’avons plus cet espace sûr.

Source: The Guardian