Jérusalem sous la menace des flammes

Israël : des incendies colossaux ravagent les collines autour de Jérusalem, une nation en alerte maximum

Ce 30 avril, Israël s’est réveillé sous un ciel de cendres. Des incendies de forêt d’une ampleur colossale, attisés par une vague de chaleur et des vents impétueux, ont embrasé les collines verdoyantes entourant Jérusalem, semant l’effroi et la désolation. Des communautés entières, arrachées à leurs foyers, ont fui sous des panaches de fumée opaque, tandis que les routes se muaient en pièges et que la liaison ferroviaire entre Jérusalem et Tel-Aviv, artère vitale du pays, s’interrompait.

Dans ce chaos, 120 pompiers, épaulés par l’unité d’élite de secours 669 de Tsahal, luttent sans relâche, alors que l’appel à l’aide internationale lancé par le ministère des Affaires étrangères trouve écho auprès de l’Italie, de la Grèce, de la Croatie et de Chypre. Mais au cœur de cette tragédie, des voix extrémistes, attribuées à des partisans du Hamas, jettent de l’huile sur le feu, appelant à des actes incendiaires, défiant la résilience d’une nation en état d’urgence.

Le brasier s’étend, les secours luttent sans répit : scènes de chaos et état d’urgence

Concrètement, la nature s’est déchaînée, mettant la nation en alerte. Dès l’aube, les flammes ont surgi avec une voracité implacable, dévorant les forêts d’Eshta’ol et de Latroun, jusqu’aux abords de Jérusalem. Le musée du Corps blindé, niché dans le parc de Latroun, a vu ses environs léchés par des langues de feu, menaçant un symbole de l’histoire militaire israélienne. À Beit Shemesh, des habitants ont abandonné leurs véhicules sur l’autoroute 1, bloquée par des fumées suffocantes, tandis que neuf personnes, piégées dans des voitures cernées par les flammes, ont été sauvées par des hélicoptères de l’unité 669. « C’était comme si le ciel s’effondrait », raconte Miriam, une résidente évacuée, les yeux encore hantés par l’éclat des brasiers.

Les autorités, confrontées à une crise d’une rare intensité, ont décrété l’état d’urgence nationale. Le ministre de la Défense, Israël Katz, a mobilisé Tsahal pour épauler les pompiers, dont onze avions et deux hélicoptères bombardiers d’eau sillonnent le ciel dans une lutte acharnée contre l’avancée des flammes. En effet, les vents, capricieux et puissants, compliquent la tâche, transformant chaque étincelle en menace. La suspension des festivités de Yom Ha’atzmaut, jour de l’Indépendance, témoigne de la gravité de la situation, une décision inédite qui a même contraint le commissaire de police à quitter la cérémonie nationale pour rejoindre le poste de commandement.

Entre solidarité internationale et soupçons criminels : la double face de la crise

Face à une telle ampleur, une solidarité internationale se dessine, même si un spectre criminel plane. Face à l’ampleur du désastre, le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a lancé un appel vibrant à l’aide internationale. La réponse ne s’est pas fait attendre : la Grèce, la Croatie, l’Italie et Chypre ont dépêché des avions de lutte contre les incendies, un élan de solidarité salué par les autorités israéliennes. Ce soutien, conjugué à la mobilisation intérieure, incarne l’espoir d’une maîtrise rapide des flammes, bien que les experts estiment que des jours seront nécessaires pour circonscrire les foyers les plus virulents.

Pourtant, un nuage sombre plane sur cette crise. Des messages circulant sur les réseaux sociaux, attribués à des partisans du Hamas, appellent à des actes incendiaires, ravivant le spectre de violences orchestrées. Si aucune preuve ne confirme leur implication directe dans les incendies actuels, ces déclarations rappellent les tensions de 2019, lorsque des ballons incendiaires lancés depuis Gaza avaient déclenché des feux près de la frontière. Le gouvernement israélien, déjà engagé dans une lutte contre les résurgences du Hamas après l’effondrement du cessez-le-feu en mars 2025, a promis une enquête approfondie pour déterminer si des actes criminels ont amplifié la catastrophe. « Toute tentative de profiter de cette tragédie sera sévèrement punie », a averti un porte-parole du ministère de la Sécurité publique.

De gigantesques incendies de forêt ont ravagé les environs de Jérusalem, entraînant des évacuations massives et un état d'urgence faceFace au risque climatique accru, la résilience israélienne s’affirme dans l’épreuve

Ces événements tragiques s’inscrivent dans un contexte climatique alarmant, mais un peuple à l’épreuve demeure indomptable. Ces incendies, exacerbés par une vague de chaleur atteignant 38 °C, s’inscrivent dans un contexte de vulnérabilité croissante face au changement climatique. Des rapports de 2024 avaient déjà alerté sur l’augmentation des feux de forêt en Israël, où les étés prolongés et les sécheresses fragilisent les écosystèmes. À Jérusalem, les collines, jadis havres de verdure, deviennent des poudrières, un défi environnemental qui s’ajoute aux tensions sécuritaires.

Mais dans l’épreuve, Israël révèle sa résilience. À Beit Shemesh, des bénévoles ont distribué eau et vivres aux évacués, tandis que des synagogues ouvraient leurs portes pour offrir refuge. Les récits de courage, comme celui des pompiers risquant leur vie pour sauver des Torahs dans une synagogue menacée, incarnent cette détermination collective.

Au-delà des flammes : Israël, habitué à l’adversité, prêt à rebâtir et à prévenir

Alors que les flammes continuent de défier les efforts des secours en Israël, la bataille est plus immédiate, mais tout aussi cruciale. Les incendies de cette journée ne sont pas qu’une catastrophe naturelle ; ils sont un test pour une nation habituée à surmonter l’adversité. Avec l’appui international et la ténacité de ses citoyens, Israël relèvera le défi, un pas à la fois, sous un ciel où la fumée, peu à peu, cède la place à l’espoir. Dans les collines de Jérusalem, où les cendres recouvriront bientôt des terres prêtes à reverdir, un peuple écrit, une fois encore, une page de son histoire indomptable.

Conseils utiles pour le jeu responsable : qu’est-ce qu’une bankroll et comment la gérer ?

Dans les paris, le concept de « bankroll » désigne un certain montant alloué spécifiquement aux paris. Ce n’est pas un salaire ni des économies, c’est de l’argent dédié spécialement au divertissement. Il s’agit d’un budget de jeu séparé qui vous permet de jouer confortablement et avec plaisir, sans vous sentir stressé.

Des limites financières aussi claires aident à éviter les décisions impulsives et à améliorer la qualité du jeu. Une bankroll permet de contrôler vos ressources : c’est un outil pour une approche consciente qui fait du jeu une partie de la vie, et non l’inverse.

Comment déterminer votre bankroll idéale ?

La règle principale : n’utilisez que l’argent qui n’est pas impliqué dans des dépenses importantes. Les paris sont un divertissement et non une source garantie de profit.

🔹 Établissez un budget mensuel

🔹 Soustrayez les dépenses obligatoires (loyer, nourriture, transport)

🔹 Divisez le reste : 10 à 15 % – c’est votre « zone de confort » pour le jeu

Conseil : suivez vos dépenses dans un tableau de calcul ou une application pour vous aider à mieux comprendre vos habitudes.

Des formules qui fonctionnent

Formule de bankroll :

Bankroll = 10 % de revenu libre

Par exemple : à partir d’un solde restant de 5 000, vous allouez 500 – c’est un montant sûr pour parier.

Formule de pari :

Mise = 1 à 5 % de la bankroll

Avec une bankroll de 500, il est judicieux de miser 5 à 25. Cela vous permet de jouer plus longtemps et avec plus de confiance.

Comment adapter votre bankroll à votre style de jeu ?

  •  Flat est une stratégie stable dans laquelle chaque pari est du même montant (par exemple, 3 % de la bankroll).
  •  Martingale est une stratégie à haut risque. Cela nécessite une compréhension approfondie et une approche prudente.
  • Paris à long terme – réservez une partie de votre bankroll, car le remboursement n’est pas immédiat.

Comment contrôler sa bankroll au quotidien ?

  • Créez un portefeuille séparé pour le jeu
  • Fixez tous les paris – manuellement ou dans des applications spéciales
  • Gardez vos propres statistiques et analysez les résultats chaque semaine
  • Utilisez les outils d’autocontrôle disponibles sur les plateformes modernes, notamment les limites de dépenses et la consultation de l’historique des paris.

1xBet propose de nombreuses fonctionnalités et outils pratiques pour l’auto-surveillance et l’analyse, et la marque mène actuellement un projet éducatif sur le betting responsable, 1xBalance, qui aide les joueurs à mieux comprendre leurs habitudes de jeu et à maintenir un équilibre sain entre le jeu et la vie.

Initiatives éducatives : 1xBet soutient le jeu responsable

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  • Des supports pédagogiques vous apprennent à gérer votre budget et à éviter les erreurs
  • La ​​campagne SMM délivre des messages à travers des conseils, des histoires et des expériences d’autres joueurs
  • Les formats visuels (infographies, vidéos, affiches) rendent le sujet accessible et compréhensible

Parier de manière responsable n’est pas une restriction, mais une liberté. La liberté de jouer en toute confiance, en connaissant vos limites.

La bankroll est une compétence qui procure du plaisir

La bankroll n’est pas seulement une question de chiffres, c’est aussi une question de discipline mentale. Plus tôt vous le formerez, plus votre jeu sera confortable et positif.

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Ouagadougou en ébullition : une marée humaine défend la souveraineté du Burkina Faso

Ouagadougou : une marée humaine en soutien à Traoré et contre l’ingérence étrangère

Ce 30 avril, la Place de la Révolution à Ouagadougou s’est métamorphosée en un océan de ferveur patriotique. Des milliers de Burkinabè, venus des quatre coins du pays, ont convergé vers ce lieu emblématique pour un meeting grandiose, vibrant d’une seule voix en soutien au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, et aux autorités de la révolution progressiste. Ce rassemblement, orchestré par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), répondait avec éclat aux déclarations jugées outrageantes du général américain Michael Langley, chef de l’US AFRICOM. Dans un Burkina Faso résolu à affirmer son émancipation au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), cette puissante démonstration de force populaire a résonné comme un cri d’indépendance, un refus catégorique de toute tutelle étrangère.

Ouagadougou a vibré le 30 avril 2025 lors d'un meeting massif en soutien au capitaine Traoré, affirmant la souveraineté du Burkina Faso L’affront américain enflamme la place de la Révolution : le peuple dit non !

En effet, l’étincelle de cette mobilisation a été allumée le 3 avril 2025, lorsque Michael Langley, lors d’une audition devant la Commission sénatoriale des forces armées des États-Unis, a accusé le régime burkinabè de détourner les ressources minières, notamment l’or, et les fonds de la coopération chinoise pour protéger le pouvoir en place, au détriment du peuple. Ces propos, qualifiés de « mensongers » et de « regrettables » par le ministre des Affaires étrangères Karamoko Jean Marie Traoré, ont suscité une indignation nationale. En réponse, le 15 avril, Ouagadougou a officiellement dénoncé une « tentative flagrante d’atteinte à la souveraineté », affirmant que les recettes minières sont gérées avec « rigueur et transparence » dans le budget national.

À la place de la Révolution, les pancartes brandies par la foule clamaient : « Burkina d’abord ! » et « Non à l’impérialisme ! ». Les discours, portés par des leaders comme Honoré Samandoulougou de la CNAVC, ont fustigé les « manipulations impérialistes » et rendu un vibrant tribute à la mémoire des héros panafricains, de Thomas Sankara à Patrice Lumumba, victimes des ingérences occidentales. « Le général Langley a cru pouvoir salir notre révolution, mais il ignore la force d’un peuple uni », a lancé un orateur, sous les ovations d’une foule où se mêlaient jeunes, femmes et anciens, les drapeaux burkinabè et de l’AES flottant au vent.

Ouagadougou a vibré le 30 avril 2025 lors d'un meeting massif en soutien au capitaine Traoré, affirmant la souveraineté du Burkina Faso Au-delà de la réponse : un soutien massif à la rupture stratégique du capitaine Traoré

Mais ce meeting dépassait la simple riposte ; il incarnait le soutien indéfectible à la transition dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré, dont la popularité reste ancrée dans sa quête d’une souveraineté totale. Effectivement, depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, Traoré a rompu les amarres avec les anciens partenaires occidentaux, expulsant les troupes françaises et réévaluant les accords militaires avec les États-Unis. Le Burkina Faso, aux côtés du Mali et du Niger au sein de l’AES, s’est tourné vers des alliés comme la Russie et la Chine, perçus comme respectueux de sa volonté d’autonomie.

Cette dynamique s’est reflétée dans l’enthousiasme des manifestants. « Nous ne sommes plus un État vassal ! » a proclamé Ghislain Dabiré, membre de la CNAVC, promettant de montrer au monde que le Burkina décide librement de son destin. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont capturé l’ampleur de l’événement : une marée humaine, des chants révolutionnaires et des appels à soutenir Traoré face aux « tentatives de déstabilisation », notamment après une récente vague d’arrestations de gradés soupçonnés de complot. À Ouagadougou, la foule a également dénoncé les « manipulations via les réseaux sociaux » et les « menaces contre nos dirigeants », preuve d’une vigilance populaire face aux défis internes et externes.

L’Alliance des États du Sahel : étendard populaire face aux tensions internationales

Au-delà des frontières nationales, le meeting a transcendé les frontières nationales pour célébrer l’Alliance des États du Sahel, symbole d’une émancipation régionale. Les drapeaux malien et nigérien, agités aux côtés de celui du Burkina, ont rappelé l’unité des trois nations face aux pressions de la CEDEAO et des puissances occidentales. Depuis sa création en 2023, l’AES a consolidé une coopération militaire et économique, avec des projets comme une force conjointe de 5 000 hommes et un système de défense aérienne intégré, visant à contrer le terrorisme sans dépendre de l’Occident. À Ouagadougou, les manifestants ont salué cette « révolution » qui, selon eux, prolonge l’héritage de Sankara en plaçant le peuple au cœur du pouvoir.

Ce rassemblement intervient d’ailleurs dans un contexte de tensions accrues avec les États-Unis, dont l’influence en Afrique s’amenuise. Le retrait des troupes américaines du Niger en septembre 2024, sous la pression de Niamey, a affaibli l’AFRICOM, rendant les déclarations de Langley d’autant plus sensibles. En parallèle, le Burkina intensifie ses partenariats avec les BRICS, une médaille décernée à Traoré en 2023 par cette coalition témoignant de son aura internationale.

Ouagadougou a vibré le 30 avril 2025 lors d'un meeting massif en soutien au capitaine Traoré, affirmant la souveraineté du Burkina Faso Entre défis permanents et volonté d’indépendance : l’espoir burkinabè au cœur de Ouagadougou

Malgré cette démonstration de force, si la ferveur de la Place de la Révolution symbolise l’unité du peuple burkinabè, elle n’efface pas les défis colossaux auxquels le pays fait face. Les Forces de défense et de sécurité, appuyées par les volontaires pour la défense de la patrie (VDP), enregistrent des avancées, mais la reconquête totale du territoire reste un objectif lointain. À cela s’ajoutent les tensions internes, comme les récentes tentatives de coup d’État, qui rappellent la fragilité de la transition.

Pourtant, à Ouagadougou, l’espoir prédomine. Les manifestants, en scandant le nom de Traoré, ont réaffirmé leur foi en une nation libre, prospère et maîtresse de ses ressources. « Pour atteindre Traoré, il faudra marcher sur nous ! » proclamait une banderole, écho d’une détermination collective. Ce 30 avril, le Burkina Faso a envoyé un message au monde : sa révolution, portée par un peuple debout, ne pliera pas. Dans les rues de la capitale, où l’esprit de Sankara semble planer, une nouvelle page de l’histoire s’écrit, audacieuse et indomptable.

1ᵉʳ Mai 2025 : le Togo mêle le « Made in Togo » à la fête

Togo  : le 1ᵉʳ mai sous le signe du «  consommer local  », un élan patriotique pour l’économie

À l’approche du 1ᵉʳ mai 2025, jour de célébration des travailleurs, le Togo s’apprête à revêtir ses habits de fête, mais avec une ambition singulière : faire rayonner le « Made in Togo ». Dans une déclaration vibrante, la ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Consommation locale, Rose Kayi Mivedor-Sambiani, a enjoint toutes les structures publiques – ministères, sociétés d’État, comités techniques et administratifs – à privilégier les biens et services locaux pour les événements entourant cette fête. En effet, pause-café savoureuses, déjeuners aux saveurs togolaises, dîners de gala ou ateliers, chaque moment doit devenir une vitrine du savoir-faire national. Bien plus qu’un simple mot d’ordre, cette initiative s’inscrit dans une vision audacieuse : ancrer la consommation locale au cœur du développement socio-économique du pays.

Des racines solides pour une consommation locale

Depuis L’appel en 2020 de la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé, qui exhortait déjà les institutions à valoriser les produits togolais, le Togo a fait de la promotion du « consommer local » un pilier stratégique, symbolisé par le « mois de consommer local », célébré chaque octobre. Cette initiative, portée par le ministère du Commerce et des acteurs comme l’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL), vise à stimuler la production, la transformation et la consommation de biens issus du terroir. Ainsi, en 2021, la deuxième édition de cet événement a marqué les esprits, avec des campagnes incitant les administrations à intégrer des produits locaux dans leurs achats publics, une démarche saluée comme un « engagement pour un développement durable » par l’OADEL.

Les institutions montrent l’exemple : le « Made in Togo » à l’honneur.

Dans cette optique, pour le 1ᵉʳ mai, cet élan prend une dimension particulière. Les institutions publiques, souvent perçues comme des locomotives économiques, sont appelées à montrer l’exemple. En optant pour des jus de fruits issus des vergers togolais, des plats cuisinés avec des céréales locales ou des textiles tissés par des artisans du pays, elles envoient un message clair : la richesse du Togo réside dans ses talents et ses ressources. « Le respect de ces dispositions est la clé de réussite de notre politique de promotion de la consommation locale, indispensable au développement socio-économique », a martelé Kayi Mivedor-Sambiani, dont la détermination reflète l’ambition du gouvernement de faire du « Made in Togo » un label de fierté nationale.

Une stratégie au service de l’économie nationale

Plus largement, cette démarche s’inscrit dans le cadre du Plan National de Développement (PND) 2018-2022, prolongé par la feuille de route gouvernementale 2020-2025, qui vise une croissance économique de 7,5 % d’ici à 2025. Par conséquent, en favorisant les circuits locaux, le Togo cherche à réduire sa dépendance aux importations, à dynamiser les petites et moyennes entreprises (PME) et à créer des emplois, notamment pour les jeunes et les femmes. Le secteur agricole, qui emploie une large part de la population, bénéficie directement de cette politique. Mais l’enjeu dépasse l’économie ; il s’agit aussi de valoriser les produits togolais, car le gouvernement entend ainsi insuffler un sentiment de fierté collective.

Citoyens : acteurs clés d’un pari social ambitieux

Quant aux citoyens, cette mobilisation autour du 1ᵉʳ mai est une invitation à repenser leurs choix de consommation. Dans un pays où la pauvreté rurale reste élevée (59 % contre 27 % en zone urbaine), consommer local, c’est donc aussi redistribuer les richesses et soutenir les communautés vulnérables. Les Togolais, attachés à leur identité, pourraient ainsi transformer cette fête des travailleurs en un véritable festival du « made in Togo ».

Un 1ᵉʳ mai porteur d’espoirs : vers un avenir plus autonome

En définitive, en plaçant le « consommer local » au cœur des célébrations du 1ᵉʳ mai, le Togo ne se contente pas de rendre hommage à ses travailleurs ; il pose les jalons d’une économie plus autonome et inclusive. Sous l’impulsion de Kayi Mivedor-Sambiani, cette initiative conjugue pragmatisme et idéalisme, faisant de chaque achat public un acte de patriotisme économique. À l’heure où Lomé ambitionne de devenir un hub régional, en effet, ce 1ᵉʳ mai pourrait marquer un tournant : celui d’un Togo qui, en célébrant ses travailleurs, célèbre aussi son avenir.

Togo : Datcha, le site de l’ancien TOGOTEX revient à la vie !

Renaissance de Benart Afrique à Datcha  : une leçon de résurrection industrielle

Sous le ciel éclatant de Datcha, le 25 avril dernier, à 160 kilomètres au nord de Lomé, le Togo a célébré un acte de renouveau industriel d’une portée rare et symbolique : l’inauguration de l’usine Benart Afrique par la Première ministre Victoire Tomégah-Dogbé. Jadis berceau de TOGOTEX, géant textile des années fastes, ce site, naguère assoupi par des décennies de silence, s’éveille désormais avec une nouvelle énergie sous l’égide de la société canadienne Logistik Unicorp. Transformée en une fabrique moderne d’uniformes militaires, de tenues professionnelles et civiles, cette entreprise incarne une ambition audacieuse et stratégique : faire du Togo un phare régional incontournable de l’industrie textile.

À Datcha, la nouvelle usine textile Benart Afrique, inaugurée par la Première Ministre, incarne la renaissance industrielle du Togo,Le Phénix de Datcha : L’Ex-TOGOTEX renait de ses cendres avec Benart Afrique

L’histoire de Datcha est, en effet, celle d’une gloire passée, mais surtout d’une renaissance aujourd’hui espérée et concrète. Dans les années 1970, TOGOTEX, véritable fleuron de l’industrialisation togolaise naissante, faisait vibrer cette localité rurale, exportant ses étoffes jusqu’en Europe. Cependant, les affres de la crise économique mondiale et des privatisations maladroites des années 1990 ont réduit l’usine à un spectre silencieux, laissant derrière elle des bâtiments vides et une population en attente.

En 2023, un vent nouveau et prometteur souffle : Logistik Unicorp, via sa filiale locale Benart Afrique, investit massivement 6 milliards de FCFA pour ressusciter le site, le dotant d’équipements ultramodernes capables de produire un volume impressionnant de 100 000 articles par an. Depuis octobre 2023, l’usine, sise sur un vaste domaine de 10 hectares, tisse à nouveau le fil de l’espoir pour la communauté locale, confectionnant déjà 30 000 uniformes militaires et 60 000 pièces diverses, allant des tenues de police aux vêtements corporatifs pour diverses entreprises.

Lors de l’inauguration, Victoire Tomégah-Dogbé, avec une éloquence empreinte de fierté, a salué cette « résurrection prodigieuse qui témoigne de la vitalité retrouvée de notre industrie ». « Benart Afrique n’est pas qu’une simple usine ; c’est un symbole fort de notre volonté inébranlable de raviver l’industrie togolaise et de créer des emplois décents pour notre jeunesse », a-t-elle proclamé avec force, devant un parterre attentif de dignitaires nationaux et locaux, d’ouvriers et de chefs traditionnels.

Ce constat initial est, donc, limpide : l’industrialisation, lorsqu’elle s’appuie sur des partenariats stratégiques solides et une vision étatique claire et soutenue, peut véritablement transformer les vestiges du passé en puissants leviers d’avenir économique et social.

Benart Afrique tisse l’avenir régional : des uniformes made in Togo et 85% d’emplois pour les femmes

Sous la férule dynamique de Dominique Kokou Zotoglo, directeur général de Benart Afrique, l’usine aspire, désormais, à transcender les frontières nationales. « Notre visée claire est d’ériger Datcha en un cénacle d’excellence textile pour l’Afrique de l’Ouest », a-t-il déclaré avec détermination, évoquant des contrats potentiels importants avec des pays voisins comme le Ghana, le Burkina Faso et le Mali.

Cette ambition régionale s’ancre dans une réalité concrète et rassurante : l’usine répond aux normes internationales les plus strictes (ISO 9001), garantissant une qualité irréprochable de ses produits, et s’aligne parfaitement sur la demande croissante d’uniformes dans une région où les forces de sécurité s’équipent massivement face aux défis sécuritaires grandissants.

Mais l’impact de Benart Afrique dépasse largement la simple production de textile. Avec la création de 300 emplois directs stables, dont un chiffre remarquable de 85 % occupés par des femmes, et la génération d’environ 600 emplois indirects (impliquant tisserands, transporteurs, fournisseurs de matières premières), l’usine insuffle une vitalité économique nouvelle et indispensable à Datcha et à ses environs.

Les femmes, en particulier, formées aux métiers de la coupe et de la confection, deviennent des artisanes qualifiées de ce renouveau industriel, brisant les stéréotypes dans un secteur traditionnellement perçu comme masculin. Cette inclusion forte, comme l’a souligné avec fierté Manuella Santos Modukpè, ministre de l’Industrie, illustre l’émergence d’une « industrie togolaise qui marie avec succès progrès technologique, performance économique et équité sociale ».

Derrière la Renaissance : la Zone Franche Textile, moteur stratégique du « Made in Togo »

La renaissance spectaculaire de Benart Afrique n’est, en aucun cas, le fruit du hasard, mais le résultat concret d’une politique industrielle mûrement réfléchie et portée avec détermination sous l’égide éclairée du président Faure Essozimna Gnassingbé. En décembre 2022, le Togo a, en effet, lancé une zone franche spécifiquement dédiée au textile et à l’habillement, offrant des incitations majeures telles que des exonérations fiscales attractives et la mise à disposition d’infrastructures modernes adaptées aux besoins des industriels.

Benart Afrique, en tant que pionnière de ce dispositif stratégique, bénéficie pleinement d’allègements douaniers significatifs et d’un accès privilégié à la Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA), un hub logistique régional de premier plan. Cette stratégie proactive et intégrée, clairement inscrite dans la Feuille de route Togo 2025, vise à faire du secteur textile un pilier majeur de la diversification économique du pays, dans un contexte dans lequel l’agriculture (production de coton, karité, etc.) reste, pour l’instant, prédominante.

À Datcha, cette alchimie se concrétise magnifiquement : l’usine, idéalement connectée au port de Lomé via une logistique optimisée, exporte déjà près de 10 % de sa production vers le Sénégal, démontrant sa capacité à s’insérer dans les chaînes de valeur régionales.

Ce principe est, par conséquent, crucial pour les décideurs économiques africains : une politique industrielle volontariste, lorsqu’elle conjugue judicieusement incitations à l’investissement et développement d’infrastructures de soutien, peut véritablement ressusciter des secteurs économiques autrefois moribonds et créer une nouvelle dynamique.

Datcha, symbole de souveraineté : quand le travail et l’industrie redonnent dignité et ambition au Togo.

L’inauguration de Benart Afrique n’est, ainsi, pas qu’un simple jalon économique dans l’histoire récente du Togo ; elle est, plus profondément, une exhortation inspirante à repenser le travail non pas comme une simple nécessité, mais comme un vecteur puissant de dignité et d’épanouissement humain. L’usine représente bien plus qu’un simple lieu de production pour ses 300 employés directs, parmi lesquels figurent de nombreuses mères célibataires et jeunes diplômés en quête d’un avenir professionnel. Elle leur garantit un revenu stable, des conditions de travail dignes et une formation continue, contribuant ainsi à briser le cycle de la précarité.

À Datcha, elle ravive une fierté collective et renforce le sentiment d’appartenance, comme en témoignent les danses traditionnelles enthousiastes qui ont animé la cérémonie officielle. Pour le Togo, elle symbolise une ambition nationale forte et affirmée : faire du pays un pôle textile régional d’ici 2030, à l’instar de nations comme l’Éthiopie qui ont déjà amorcé cette transformation.

Cette renaissance industrielle et humaine enseigne, en définitive, une vérité intemporelle et essentielle : l’industrie, lorsqu’elle est bien pensée et qu’elle s’enracine dans les aspirations profondes d’un peuple, devient un acte de souveraineté nationale fort et un moteur de progrès social.

Togo: une symphonie de fierté pour le 65 ans d’indépendance

Jour de fierté nationale : le Togo commémore ses 65 ans par un grand défilé à Lomé, sous le regard du Président

Lomé s’est parée hier de mille feux pour célébrer, dans une exultation collective, les 65 ans d’Indépendance du Togo. Soixante-cinq ans après que Sylvanus Olympio eut proclamé la souveraineté de la nation, le peuple togolais a renoué avec cette ferveur originelle, transformant la Place des Fêtes de Lomé en un théâtre vibrant d’unité et de patriotisme. Sous le regard inspiré du président Faure Essozimna Gnassingbé, un défilé militaire, paramilitaire et civil d’une majesté rare a incarné l’âme d’un pays résolu à honorer son passé tout en sculptant un avenir radieux. Cette célébration, véritable ode à la cohésion nationale, a en effet fait palpiter les cœurs et éveillé une soif d’appartenance, invitant chaque Togolais à danser au rythme de sa propre histoire.

Togo : 65 ans d'Indépendance (27 avril 2025). Revivez le grand défilé à Lomé, la ferveur populaire et l'unité qui ont marqué la nation Ouverture majestueuse : du salut au drapeau à la revue des troupes, le défilé commence en grande pompe

Point d’orgue de cette journée de célébration nationale, une parade éblouissante sous le signe de l’unité s’est déroulée. Dès les premières lueurs du matin, la capitale s’est drapée des couleurs nationales – vert, jaune, rouge, frappées de l’étoile blanche – tandis qu’une foule immense convergeait vers la place des Fêtes. En outre, à l’arrivée du président Gnassingbé, accueilli par les honneurs militaires et la solennité de l’hymne Terre de nos aïeux, un frisson d’émotion a parcouru l’assemblée. Entouré des membres du gouvernement, des présidents des institutions, des dignitaires diplomatiques, militaires, traditionnels et religieux, le chef des armées a présidé une revue des troupes, symbole de la loyauté indéfectible des Forces armées togolaises (FAT) et des corps de sécurité.

Fière armée togolaise : discipline et détermination affichées pour la fête de l’Indépendance

D’ailleurs, une fois les honneurs rendus et les troupes passées en revue, le défilé militaire et paramilitaire a véritablement pris son envol. Le défilé, véritable fresque vivante, a vu défiler les régiments de terre, d’air et de mer, suivis par la gendarmerie, la police, les douanes, les eaux et forêts, les sapeurs-pompiers et les écoles de formation militaire. Chaque pas cadencé, chaque uniforme rutilant, chaque mouvement précis semblait ainsi  scander un serment de fidélité à la nation. Les ovations de la foule, portées par un vent de fierté, ont salué cette démonstration de discipline et d’élégance, que le président a chaleureusement félicitée, louant «  la parfaite organisation et la tenue irréprochable  » des troupes.

Togo : 65 ans d'Indépendance (27 avril 2025). Revivez le grand défilé à Lomé, la ferveur populaire et l'unité qui ont marqué la nation L’âme du Togo défile : des écoliers aux groupes folkloriques, la nation s’anime dans un spectacle de diversité

Passé le tableau de force et de discipline des corps constitués, la magie du 65ᵉ anniversaire ne s’est pas arrêtée aux corps armés. Au contraire, les groupes civils, représentant les cinq régions du Togo, ont offert un spectacle d’une richesse inouïe. Des artisans de Tandjouaré aux pêcheurs de Zio, des étudiants des universités de Lomé et de Kara aux élèves des écoles primaires, en passant par les formations folkloriques aux costumes chamarrés, chaque délégation a également incarné une facette de l’âme togolaise. Les danses traditionnelles, rythmées par les tambours et les balafons, ont transformé la Place des Fêtes en un creuset dans lequel se fondaient les identités ewé, kabyè, tem et moba, célébrant une diversité harmonieuse.

Une fête nationale totale : l’indépendance se célèbre de Lomé aux villages, symbole d’une nation mobilisée

Si la Place des Fêtes de Lomé était le cœur battant de l’événement central, une nation en fête, des régions aux capitales, a vibré au même diapason. À Kara, un défilé régional a réuni des milliers de citoyens autour des valeurs républicaines, tandis qu’à Dapaong, la pose de la première pierre d’une centrale solaire de 25 MWp, financée par la Banque mondiale, a marqué un pas audacieux vers l’autonomie énergétique. À Tsévié, Sokodé et Atakpamé, des manifestations culturelles et sportives ont enflammé les cœurs, des concours de danses traditionnelles aux matchs de football communautaires, tissant ainsi des liens indéfectibles entre générations.

Togo : 65 ans d'Indépendance (27 avril 2025). Revivez le grand défilé à Lomé, la ferveur populaire et l'unité qui ont marqué la nation L’Élan citoyen : la fête des 65 ans d’Indépendance, catalyseur de fierté et d’engagement pour la jeunesse togolaise

Au-delà des manifestations officielles en régions, l’adhésion populaire était manifeste. Cette mobilisation nationale, reflet d’une adhésion profonde aux idéaux de paix et de progrès portés par le président Gnassingbé, a transcendé les frontières géographiques. Comme l’a twitté un citoyen enthousiaste  : «  65 ans d’indépendance, 65 ans de fierté  !  » « Togolais, bâtissons la cité  ! » Cette exhortation, reprise par des milliers de voix sur les réseaux sociaux, a donné à la célébration une résonance moderne, où la jeunesse s’empare de l’héritage pour rêver plus grand.

La Flamme éternelle : le 27 avril, symbole d’unité, d’ambition et de l’engagement du Togo pour un avenir radieux

Ainsi s’est exprimée la fierté d’un peuple, manifestant un engagement envers la nation. En cette journée mémorable, le Togo a célébré bien plus qu’une date  : il a exalté un esprit, celui d’un peuple uni par son histoire et galvanisé par ses ambitions. Par ailleurs, le défilé du 27 avril, avec ses régiments impeccables et ses groupes folkloriques enflammés, a été un miroir tendu à la nation, reflétant sa force et sa diversité. Comme l’a proclamé un message présidentiel  : «  65 ans jour pour jour, le Togo accède à la souveraineté internationale.  » « Que cette fête soit un catalyseur de progrès ! »

Dans les rues de Lomé, où les drapeaux flottaient au vent et les rires fusaient, une vérité s’est imposée  : l’indépendance du Togo n’est pas un simple jalon historique, mais une flamme vivante, entretenue par chaque citoyen. En cette année, la flamme brûle plus fort que jamais, éclairant le chemin d’un Togo prospère, uni et résolument tourné vers l’avenir. Par conséquent, à l’aube de nouveaux horizons, la nation invite le monde à contempler sa grandeur et à danser, elle aussi, au rythme de sa liberté retrouvée.

Le FESNAD 2025  : un hymne à la culture togolaise

Couleurs et rythmes du Togo : le 8ᵉ FESNAD, explosion culturelle au cœur des célébrations du 65ᵉ anniversaire

Sous les feux éclatants du Centre Togolais des Expositions et Foires (CETEF) à Lomé, la 8ᵉ édition du Festival National des Danses Traditionnelles (FESNAD) s’est déployée le 26 avril, avec une explosion de rythmes, de couleurs et d’émotions. En effet, sept ambassadeurs venants des diverses régions du Togo, ont transformé la scène en un sanctuaire d’héritage culturel, où chaque mouvement, chaque chant, chaque étoffe traditionnelle semblait murmurer les secrets d’une nation riche de son passé. Intégré aux célébrations du 65ᵉ anniversaire de l’indépendance togolaise, ce rendez-vous n’a pas seulement été une vitrine artistique : il a aussi incarné un acte de foi en la pérennité d’une identité plurielle et fière.

Togo : Le 8ème FESNAD célèbre les danses traditionnelles à Lomé. Un événement clé pour le patrimoine, l'unité et les 65 ans de l'IndépendanceLa diversité en mouvement : le FESNAD, plateforme essentielle pour les trésors folkloriques togolais

Plus qu’une simple manifestation de la veille de l’indépendance, ce festival vibrant s’inscrit dans une histoire et une mission précises. Le FESNAD, né en 2018 sous l’égide du ministère de la Communication, des Médias et de la Culture, s’est érigé au fil des ans en rempart contre l’oubli des danses traditionnelles togolaises. Par ailleurs, ce festival, qui puise ses racines dans une volonté de sauvegarder un patrimoine immatériel menacé par les vents de la modernité, convie chaque année les meilleurs groupes folkloriques des cinq régions administratives à rivaliser d’authenticité et de virtuosité. Si l’édition 2024, abritée par l’Université de Lomé sous le thème « Ensemble, portons le folklore national », avait déjà marqué les esprits avec douze formations, celle de 2025 a gagné en majesté en s’inscrivant dans le cadre des festivités nationales.

Émotion et virtuosité : des danses guerrières aux rites spirituels, le FESNAD, miroir de l’identité togolaise

D’ailleurs, Cette ambition de sauvegarde et de promotion du patrimoine s’est concrétisée spectaculairement cette année. Ce samedi soir, le CETEF s’est métamorphosé en une arène dans laquelle la diversité togolaise a pris vie avec une éloquence rare. Les sept finalistes – Talkoukt de Tandjouaré (Savanes), Kourgnima de Bassar (Kara), Kpadja de Sotouboua (Centrale), Tchebe de l’Ogou (Plateaux), Assafo Wu du Kloto (Plateaux), Sowu de Zio (Maritime) et Kikan du Golfe (Maritime) – ont eu chacun sept minutes pour captiver un public envoûté et un jury émerveillé.

Des danses guerrières comme le Tchebe, empreintes de bravoure et de puissance, aux danses spirituelles telles que le Sowu, ancrées dans les rites vaudous, en passant par les danses festives comme l’Assafo Wu, chaque prestation a dévoilé une facette unique du Togo. Les costumes, véritables tableaux vivants ornés de motifs symboliques, et les mélodies ancestrales ont également amplifié cette célébration, rappelant que ces danses sont bien plus que des spectacles : elles sont les battements de cœur d’une culture millénaire.

L’excellence partagée : récompenses et reconnaissances, signes d’un cœur à l’œuvre pour le patrimoine national

Au terme de ces prestations captivantes et chargées de sens, la ministre Yawa Kouigan, figure tutélaire de la culture togolaise, a présidé cette apothéose avec une ferveur communicative. « Votre amour pour la culture togolaise signifie pour nous tout simplement votre amour pour le Togo », a-t-elle lancé aux participants, saluant leur dévouement à faire vivre l’âme du pays. À l’issue de cette soirée mémorable, les organisateurs ont récompensé les sept groupes à parts égales, privilégiant l’excellence plutôt que la compétition. Chaque groupe a reçu une enveloppe de 1,5 million de francs CFA – dont un million offert par le Chef de l’État, Faure Essozimna Gnassingbé –, ainsi qu’un trophée et une attestation de participation. Cette égalité dans l’honneur a souligné une vérité profonde : au FESNAD, chaque région, chaque danse, chaque tradition est un pilier essentiel de l’édifice togolais.

Togo : Le 8ème FESNAD célèbre les danses traditionnelles à Lomé. Un événement clé pour le patrimoine, l'unité et les 65 ans de l'IndépendanceLes Bâtisseurs du FESNAD : quand le festival honore ses pères fondateurs et ses mécènes passionnés.

Outre la célébration des groupes finalistes et l’hommage aux traditions, l’événement a également été un moment de mémoire et de reconnaissance. Des hommages poignants ont été rendus aux anciens ministres Guy Madjé Lorenzo et Komivi Egbetogno, dont la vision a donné naissance à ce festival. Abira Bonfoh, présidente de la fondation Assal et infatigable mécène des arts, a été distinguée par un certificat de mérite et un trophée. Dans des mots empreints de passion, elle a réaffirmé son engagement : « Faire vivre et rayonner notre culture togolaise reste ma mission. » Son rôle, autant que celui des pionniers, a été salué comme un ferment de cette réussite éclatante.

Un pont entre traditions et progrès : le FESNAD, levier d’unité et de développement national

Si ces personnalités ont contribué à sa forme actuelle, la portée du FESNAD va, elle, bien au-delà de sa dimension festive : c’est un instrument clé de l’ambition du président Gnassingbé d’utiliser la culture comme levier d’unité et de progrès. En valorisant les danses traditionnelles, il répond aux appels de l’UNESCO pour la préservation du patrimoine immatériel, tout en tissant des liens entre les ethnies togolaises – Moba, Bassar, Kpadja, Ewe et bien d’autres – dans une célébration de leur diversité harmonieuse.

Un phare pour la jeunesse : le FESNAD, gardien de l’identité togolaise face aux vents de la globalisation

Par ailleurs, cette démarche de valorisation du patrimoine revêt une importance capitale pour la jeunesse togolaise. À une époque où la jeunesse pourrait se détourner des racines au profit des mirages de la globalisation, le festival agit comme un phare, rallumant l’intérêt pour ces pratiques ancestrales et offrant aux nouvelles générations un héritage à chérir et à réinventer.

Passeport Culturel : le FESNAD, tremplin pour le rayonnement international du patrimoine togolais

En plus de son rôle interne crucial, cette 8ᵉ édition a aussi esquissé une ouverture sur l’international. Des délégations du Bénin et du Ghana, fascinées par la richesse des performances, ont assisté à la finale, laissant présager un avenir où le FESNAD pourrait devenir une ambassade culturelle du Togo sur la scène mondiale. Ce rayonnement naissant s’aligne parfaitement avec la stratégie touristique du pays, qui voit dans ses traditions une promesse d’attractivité et de prospérité.

L’Ode à la résilience : le FESNAD, preuve éclatante que la culture togolaise est une force vive tournée vers l’avenir.

En définitive, au-delà de la fête, des performances et du rayonnement potentiel, en cette veille de commémoration de l’indépendance, le FESNAD 2025 a résonné comme une ode à la résilience togolaise. Dans un monde dans lequel les identités s’effacent parfois sous le poids de l’uniformisation, le Togo a choisi de brandir haut ses danses, ses chants et ses rites comme autant de flambeaux d’authenticité. Le festival, par sa capacité à émouvoir, à rassembler et à inspirer, a prouvé que la culture n’est pas une relique figée, mais une force vive, un souffle qui porte une nation vers demain.

Lorsque les tambours se sont tus et que les lumières du CETEF se sont éteintes, une évidence s’est imposée : le FESNAD, par son éclat et sa profondeur, continuera d’écrire l’histoire d’un Togo ancré dans ses racines et tourné vers l’horizon.

Le 27 avril 1960  : L’Aurore de la liberté togolaise

Minuit à Lomé : le Togo proclame son indépendance en cette nuit historique du 27 avril 1960

Sous le firmament étoilé de Lomé, dans la nuit du 26 au 27 avril 1960, une clameur d’allégresse a déchiré le silence  : le Togo, affranchi des chaînes de la tutelle, proclamait son indépendance.En effet, ce moment cardinal, où Sylvanus Olympio, figure tutélaire du Comité de l’Unité Togolaise (CUT), déclara solennellement la souveraineté de la nation, marqua l’aboutissement d’un combat opiniâtre, tissé de courage et de clairvoyance. Deux ans après la victoire éclatante du CUT aux élections du 27 avril 1958, cette date historique, gravée dans l’âme togolaise, consacra l’émergence d’une patrie libre, prête à écrire son destin sous les auspices de l’unité et de l’espérance.

Un vote historique : le 27 avril 1958, jalon clé sur le chemin de l’indépendance

Par ailleurs, cette proclamation historique, fruit d’un long combat, trouve ses racines profondes dans les élections de 1958. Le 27 avril 1958, les urnes togolaises vibrèrent d’une ferveur inédite. Sous la supervision de l’Organisation des Nations unies, ces élections législatives, destinées à renouveler l’Assemblée, portaient un enjeu capital  : désigner le gouvernement qui mènerait le pays vers l’émancipation. Le Comité de l’Unité Togolaise, porté par la vision de Sylvanus Olympio, y triompha avec une majorité écrasante, raflant 29 des 46 sièges face au Parti Togolais du Progrès (PTP) de Nicolas Grunitzky et à l’Union des Chefs et des Peuples du Nord (UCPN). Ce scrutin, marqué par une participation massive et un élan nationaliste, scella la légitimité du CUT pour négocier la fin de la tutelle française, exercée sous l’égide de l’ONU depuis 1946.

L’architecte de l’indépendance : Sylvanus Olympio, entre négociation fine et vision d’avenir

À la tête de ce mouvement victorieux et de cette transition se trouvait Sylvanus Olympio, économiste formé à la London School of Economics et ancien cadre d’Unilever, qui incarnait un nationalisme pragmatique. Loin des ruptures abruptes prônées par des leaders comme Sékou Touré en Guinée, il ambitionnait une indépendance graduelle, préservant des relations harmonieuses avec la France, dont l’aide économique restait cruciale pour un Togo aux ressources modestes. Cette approche, qui contrastait avec le radicalisme de la JUVENTO, mouvement nationaliste concurrent, traduisait une volonté de bâtir une nation souveraine sans rompre les ponts avec l’ancienne puissance coloniale.

Paris-Lomé : les coulisses d’une négociation pour une indépendance négociée

Fort de cette vision pragmatique et de sa nouvelle légitimité, à peine investi comme Premier ministre, Olympio s’attela à une tâche herculéenne  : orchestrer la transition vers la souveraineté. En septembre 1958, il s’envola pour Paris, où il rencontra Charles de Gaulle, alors président du Conseil. Les discussions, parfois tendues, portèrent sur l’évolution du statut d’autonomie et la levée de la tutelle onusienne. De Gaulle, piqué par l’assurance d’Olympio, proposa une indépendance immédiate, mais le leader togolais, conscient des fragilités de son jeune État, négocia un délai de deux ans pour consolider les institutions.

La date est fixée : le 27 avril 1960, jalon validé par l’Assemblée togolaise et les Nations unies

Ces échanges de haut niveau ont préparé le terrain politique. De retour à Lomé, Olympio galvanisa l’Assemblée législative, qui vota une motion approuvant un statut intermédiaire et une résolution fixant l’indépendance au 27 avril 1960, date symbolique commémorant la victoire du CUT en 1958. Ce calendrier ambitieux a ensuite reçu l’aval international. Ce calendrier fut entériné par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 1958, puis par le Conseil de tutelle en juillet 1959, sous la supervision d’une mission onusienne dirigée par Max Dorsinville. Ces étapes, fruit d’une diplomatie habile, témoignèrent de la détermination d’Olympio à ancrer l’indépendance dans un cadre international légitime.

Le Cri de liberté : Discours historique, hymne et drapeau, la Nuit de l’Émancipation togolaise

Le jour tant attendu est enfin arrivé. Lorsque l’horloge sonna minuit dans la nuit du 26 au 27 avril 1960, Lomé s’embrasa d’une liesse indescriptible. Devant une foule en délire, Sylvanus Olympio, silhouette altière, prononça un discours vibrant, dont les mots résonnent encore  : «  Dès ce moment et à jamais, affranchi de toute sujétion, maître de ton destin, cher Togo, te voilà libre enfin  ! » Ce cri de liberté, lancé au nom du peuple togolais, consacra la naissance d’une nation souveraine, dotée de son hymne, Terre de nos aïeux, et de son drapeau aux couleurs éclatantes  : vert, or, rouge, frappé d’une étoile blanche.

Faste et ferveur : la cérémonie de l’Indépendance, creuset de l’unité nationale et du regard extérieur

La ferveur de ce moment symbolique s’est traduite dans une cérémonie vibrante. La cérémonie, retransmise dans un stade bondé, fut ponctuée de danses traditionnelles et de chants patriotiques, où les rythmes ewé, kabyè et mina se mêlèrent en une symphonie d’unité. Des dignitaires internationaux, dont des représentants de l’ONU et de la France, assistèrent à cet instant historique, tandis que des messages de félicitations affluaient de leaders africains comme Kwame Nkrumah, malgré des tensions avec Olympio sur la question de l’unification des territoires ewé.

Entre ambition et tensions : le mandat post-indépendance d’Olympio, marqué par des choix difficiles

Cependant, au-delà de la liesse de cette nuit mémorable, l’indépendance de 1960 ne fut pas seulement une rupture avec la tutelle française ; elle marqua l’avènement d’une vision audacieuse pour le Togo, mais  les prémices d’un héritage contrasté. Olympio, devenu président en 1961 après une élection sans opposition, s’attacha à réduire la dépendance économique vis-à-vis de la France, en nouant des partenariats avec les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Sa décision de lier le franc togolais au Deutsche Mark et son projet de quitter la zone CFA, bien que visionnaires, suscitèrent l’ire de Paris. Ces choix, conjugués à sa politique de restriction des dépenses et à la répression des oppositions, cristallisèrent des tensions internes, notamment avec les vétérans militaires du nord.

Le premier coup d’État : Comment la violence politique a éteint le rêve d’Olympio en 1963.

Ces tensions et ces choix difficiles ont malheureusement conduit à un drame national. Tragiquement, le rêve d’Olympio s’éteignit dans la nuit du 12 au 13 janvier 1963, lorsqu’il fut assassiné lors du premier coup d’État militaire en Afrique subsaharienne, orchestré par des soldats menés par Étienne Eyadéma. Ce drame, dont certains murmurent la complicité française, marqua un tournant douloureux dans l’histoire togolaise, éclipsant temporairement la ferveur de 1960.

L’héritage en fête : à 65 ans d’indépendance, le Togo célèbre son passé pour éclairer son avenir

Malgré cette page sombre de son histoire, soixante-cinq ans plus tard, le 27 avril reste une date sacrée, célébrée avec ferveur à Lomé et dans tout le Togo. En 2025, le président Faure Essozimna Gnassingbé, en rallumant la flamme de l’indépendance, a rendu hommage aux héros de 1960, dont Olympio, soulignant leur sacrifice pour une nation libre. Cette commémoration, marquée par des défilés et des manifestations culturelles, rappelle que l’indépendance n’est pas qu’un événement passé, mais aussi un appel à l’unité et au progrès.

La liberté, un combat éternel : L’héritage de 1960 et l’invitation à écrire ensemble les prochaines pages de l’histoire togolaise

Cette commémoration rappelle l’importance fondamentale de cette date et l’héritage qu’elle porte. Le 27 avril 1960, le Togo s’est levé, tel un astre naissant, pour revendiquer sa place parmi les nations. Sylvanus Olympio laisse un héritage qui, malgré les ombres qui l’ont suivi, brille comme une Étoile polaire pour les générations futures. Il rappelle aux peuples que la liberté, chèrement acquise, exige une défense constante et une exaltation permanente.

Grands Lacs : Faure Gnassingbé et l’Envoyé de l’ONU face au brasier de l’Est de la RDC

Faure Gnassingbé, Apôtre de la Paix  : une médiation togolaise pour apaiser les Grands Lacs

À Lomé, le 24 avril dernier, le Palais de la Présidence a été le théâtre d’un échange empreint de gravité et d’espérance. Le Président Faure Essozimna Gnassingbé, investi d’une mission aussi noble que périlleuse, s’est entretenu avec Huang Xia, l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs. Au cœur de leurs pourparlers   : les efforts de médiation du chef d’État togolais pour éteindre l’incendie qui consume l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), où les tensions entre Kinshasa, Kigali et le Mouvement du 23 mars (M23) menacent la stabilité régionale. Loin d’être protocolaire, ce moment a scellé l’engagement profond du Togo à apporter un souffle d’espoir dans une région en proie aux conflits.

Mission périlleuse en terre de conflit : le médiateur de l’UA face au chaos humanitaire

En effet, ce rendez-vous crucial fait suite à sa désignation le 12 avril 2025 par l’Union africaine (UA) comme médiateur dans la crise opposant la RDC au Rwanda, confiant à Faure Gnassingbé une tâche d’une complexité redoutable. Le conflit, enraciné dans des rivalités historiques et exacerbé par des accusations mutuelles – Kinshasa reprochant à Kigali de soutenir le M23, tandis que le Rwanda accuse la RDC de collusion avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) – a plongé l’est congolais dans un chaos humanitaire.1 Ainsi, depuis janvier 2025, l’offensive du M23 a ravagé Goma et Bukavu, déplaçant plus de 400 000 âmes et semant la désolation.

Diplomatie en action : périples du président dans les Grands Lacs et soutien massif de l’ONU pour la paix

Face à l’ampleur de ce chaos humanitaire et à la complexité du conflit, le président togolais, fort de son expérience dans la résolution de crises ouest-africaines, a répondu à l’appel avec une détermination sans faille. Ses récents périples à Luanda, Kinshasa, Kigali et Kampala témoignent d’une diplomatie itinérante, où chaque rencontre vise à désamorcer les rancœurs et à poser les jalons d’un dialogue inclusif. À Lomé, Huang Xia a salué cette «  ardeur prophétique  », réaffirmant le soutien indéfectible des Nations unies à cette mission. «  Le bureau du Secrétaire général est pleinement disponible pour accompagner le Togo dans cette quête de paix  », a-t-il déclaré, louant la synergie entre Lomé et l’ONU.

Un médiateur taillé pour le défi : L’expérience togolaise au service des Grands Lacs

Ces actions sur le terrain et ce soutien international confirment sa stature de figure de pondération. Sa nomination, proposée par le président angolais João Lourenço et entérinée par l’UA, n’est pas un hasard. Réputé pour sa neutralité et son savoir-faire, le chef d’État togolais a déjà œuvré à apaiser des crises au Mali, au Niger et au Burkina Faso. À Kigali, le 21 avril, il s’est entretenu avec Paul Kagame pour sonder les racines du conflit ; à Kinshasa, il a écouté les griefs de Félix Tshisekedi, prônant une réconciliation durable. Ces démarches, saluées par l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, incarnent une diplomatie africaine résolue à transcender les fractures.

Face aux écueils de la paix : Quand la diplomatie togolaise se veut phare dans la tempête.

Cependant, la tâche est ardue. Malgré cette expertise reconnue et ces efforts constants, les cessez-le-feu, décrétés à maintes reprises depuis 2021, se sont effrités comme des châteaux de sable. La récente signature d’une «  déclaration de principes  » à Washington, le 25 avril, entre la RDC et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis, marque un pas timide vers la paix, mais les belligérants doivent encore finaliser un accord d’ici mai. Dans ce contexte complexe, la médiation togolaise, adossée à l’UA et à l’ONU, se veut un phare dans la tempête, guidant les parties vers un horizon de concorde.

Au-delà des lignes de front : La médiation togolaise, une voix pour les oubliés de l’Est de la RDC

Surtout, au-delà des chancelleries, ce sont les cris des déplacés et des victimes qui hantent cette crise. À Goma, où le M23 a imposé son joug, des milliers de familles survivent dans des camps de fortune, tandis que les violences, y compris les exactions contre les civils, ternissent l’âme de la région. Faure Gnassingbé porte une vision dans laquelle la dignité humaine prime sur les rivalités. Son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, a réaffirmé sur les réseaux sociaux cette ambition  : «  Le Togo œuvrera sans relâche pour une paix durable et une réconciliation dans la région  ».

L’acte de foi du Togo : porter la flamme de l’espérance dans une région en quête de paix

Ainsi,  cette mission incarne une flamme d’espérance : en accueillant Huang Xia, le Togo a une nouvelle fois affirmé son rôle de terre de dialogue. La médiation de Faure Gnassingbé, sous l’égide de l’ONU et de l’UA, dépasse la simple diplomatie  : elle incarne un acte de foi puissant dans un avenir dans lequel les Grands Lacs, loin d’être un champ de bataille, deviendraient un creuset de fraternité. À l’approche de son 65ᵉ anniversaire, le Togo consacre ainsi sa place d’artisan de paix, prouvant qu’une lueur, même modeste, peut percer les ténèbres.

Rome : Dirigeants et fidèles unis pour l’adieu au Pape François

Une cérémonie éternelle  : le monde s’incline devant la mémoire du Pape François

La place Saint-Pierre, épicentre de la foi catholique, s’est métamorphosée le samedi 26 avril en un sanctuaire universel où l’humanité, dans sa diversité, s’est prosternée pour rendre un ultime hommage à Sa Sainteté le Pape François, rappelé à la cour céleste le lundi de Pâques 21 avril. En effet, sous un ciel romain où planaient les échos d’une vie dédiée à la paix, plus de 400 000 âmes, venues des confins du globe, ont convergé vers ce lieu sacré, accompagnées par un cortège de chefs d’État, de monarques et de dignitaires religieux. Parmi eux, le Président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, dont la présence a scellé l’attachement du Togo à l’héritage spirituel et fraternel du Souverain Pontife.

À Rome, le monde s'est uni pour l'adieu au Pape François, ultime hommage à un pasteur universel de paix et de fraternité.Grandeur et recueillement : La messe de requiem au cœur de l’adieu romain

C’est dans cette atmosphère de recueillement universel que la messe de requiem, présidée par le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège cardinalice, a déployé un rituel d’une gravité sublime.1 Dès 10 heures, la Place Saint-Pierre, enchâssée dans la colonnade du Bernin, s’est transformée en un théâtre de recueillement où les voix des fidèles se sont mêlées aux accents liturgiques. Les lectures des Actes des Apôtres, de la Lettre de saint Paul aux Philippiens et de l’Évangile de Jean ont résonné comme un appel à l’espérance, tandis que l’homélie du cardinal Re a peint le portrait d’un pontife «  dont la spontanéité et la miséricorde ont illuminé les périphéries du monde  ».

Les voix du monde à l’unisson : Prière universelle et communion pour un Pape bâtisseur de ponts

Fidèle à l’esprit d’ouverture prôné par le Pape défunt et pour refléter l’universalité de l’Église, la prière universelle, psalmodiée en français, arabe, portugais, polonais, allemand et chinois, a incarné l’universalité de l’Église prônée par François. Chaque intention, portée par une langue différente, a semblé tisser un pont entre les nations, un écho des «  ponts et non des murs  » invoqués par le Pape défunt. Par la suite, l’Eucharistie, moment de communion spirituelle, a uni les cœurs dans une même ferveur, suivie d’un silence poignant où chacun a murmuré une prière pour l’âme du pasteur argentin. Les prières des Églises orientales et le Magnificat ont clos cette liturgie, ponctuée par un geste de paix échangé entre les dirigeants mondiaux, symbole d’une concorde espérée.

À Rome, le monde s'est uni pour l'adieu au Pape François, ultime hommage à un pasteur universel de paix et de fraternité.Le cortège de l’adieu : L’humble cercueil porté vers Sainte-Marie-Majeure

Au terme de cette liturgie poignante, le cercueil de bois et de zinc, sobre comme l’humilité du Pape, a été porté sous les acclamations d’une foule en larmes, avant d’entamer un cortège de quatre kilomètres vers la basilique Sainte-Marie-Majeure, son ultime demeure. Là, dans un recoin discret, derrière la statue de la Vierge, François repose désormais, fidèle à son vœu d’une sépulture dépouillée, loin des fastes de la crypte de Saint-Pierre.

Parterre de dirigeants inédit : L’adieu au Pape, un rare moment d’unité politique mondiale

Si le cœur de l’événement était spirituel, sa portée était également universelle, comme en témoignait la présence d’une cinquantaine de chefs d’État et d’une dizaine de souverains, conférant à cette cérémonie une dimension planétaire. Outre Faure Gnassingbé, dont l’engagement pour la paix en Afrique faisait écho aux idéaux du Pape, des figures telles que le roi Philippe de Belgique, le roi Felipe VI d’Espagne, le prince Albert II de Monaco, ainsi que les présidents Emmanuel Macron, Donald Trump, Volodymyr Zelensky, Luiz Inácio Lula da Silva, Javier Milei, Félix Tshisekedi et Ferdinand Marcos Jr ont honoré l’événement. Cette assemblée, où se côtoyaient des dirigeants aux visions parfois divergentes, a incarné un rare moment d’unité, comme si la mémoire de François, apôtre de la fraternité, avait suspendu les discordes humaines.

Le Testament spirituel du Pape : un appel à la paix qui résonne à Saint-Pierre

Abondant en ce sens, dans son homélie, le cardinal Re a salué cet élan collectif  : «  Votre présence, éminents chefs d’État, témoigne de l’unité des peuples et de l’aspiration à la paix, valeurs que le Pape François n’a cessé de porter avec une ardeur prophétique. »  Il a rappelé les appels incessants du Pape à «  des négociations honnêtes  » face aux «  horreurs inhumaines  » des guerres, un message qui a résonné avec force alors que des rencontres historiques, comme celle entre Trump et Zelensky, se déroulaient en marge de la cérémonie.

À Rome, le monde s'est uni pour l'adieu au Pape François, ultime hommage à un pasteur universel de paix et de fraternité.Le Togo présent : Faure Gnassingbé rend hommage au Pape artisan de paix

Parmi cette assemblée mondiale, le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, fidèle à sa tradition d’échanges avec le Saint-Siège, a marqué l’événement par sa présence empreinte de dignité. Lors de la messe, il a joint sa voix aux prières des fidèles, rendant hommage à celui qu’il avait qualifié, dès l’annonce de son décès, d’«  artisan infatigable de paix, de justice et de fraternité  ». Ce message, publié au nom du peuple togolais, a exprimé une compassion profonde envers l’Église catholique et les millions de fidèles endeuillés.

Un lien fort : les échanges Togo-Vatican, fondés sur la paix et le développement

Cette présence ne fut pas un simple acte protocolaire ; elle s’inscrit dans le cadre des visites répétées de Faure Gnassingbé au Vatican, où il a discuté avec le Pape François de la consolidation des liens entre le Togo et le Saint-Siège, renforcant une relation fondée sur des valeurs communes  : la stabilité, la paix et le développement durable en Afrique. Ces échanges, souvent axés sur les défis régionaux, ont fait du Togo un partenaire privilégié du Vatican, et la présence du président à Rome ce 26 avril a scellé cet engagement mutuel.

À Rome, le monde s'est uni pour l'adieu au Pape François, ultime hommage à un pasteur universel de paix et de fraternité.François, le « Pape des périphéries » : L’héritage d’un pasteur humble et audacieux

Mais qui était donc ce pasteur qui a su rassembler au-delà des frontières et des croyances ? Élu le 13 mars 2013, Jorge Mario Bergoglio, premier Pape jésuite et sud-américain, a marqué l’histoire de l’Église par sa simplicité et son audace. Choix du nom François, en hommage à saint François d’Assise, défenseur des pauvres ; visites aux marges, comme Lampedusa, symbole des drames migratoires ; plaidoyers pour la justice climatique et l’inclusion  : son pontificat a été une ode à la miséricorde. «  Il était le Pape des périphéries, celui qui tendait la main aux oubliés  », a rappelé le cardinal Re, sous les applaudissements d’une foule où se mêlaient pèlerins, démunis et jeunes, dont beaucoup voyaient en François un guide spirituel.

Son ultime souffle : le dernier message d’espérance d’un pasteur fatigué

Après une vie dédiée à ces idéaux, sa mort, survenue après un accident vasculaire cérébral à l’âge de 88 ans, a plongé le monde dans un deuil universel. Apparu affaibli lors de la bénédiction Urbi et Orbi de Pâques, il avait néanmoins porté un message d’espérance, appelant à la paix à Gaza et en Ukraine, un ultime cri du cœur qui résonne encore.

Les symboles d’un adieu unique : du cortège de Rome à l’accueil des démunis

Ainsi s’est achevée sa vie, mais son héritage, lui, s’est manifesté jusqu’aux derniers instants. Alors que le cercueil de François s’éloignait dans les rues de Rome, suivi par 150 000 âmes le long du cortège, un silence sacré a enveloppé la Ville éternelle. À Sainte-Marie-Majeure, un groupe de démunis, accueillant le Pape comme il l’avait toujours souhaité, a offert un dernier adieu touchant, symbole de son amour pour les humbles.

Un héritage vivant : L’adieu romain, un appel mondial à bâtir la paix et la fraternité

Cette journée, gravée dans l’histoire, a transcendé les frontières et les croyances. Elle a rappelé que la paix, si chère à François, n’est pas un vœu pieux, mais un labeur collectif. Pour Faure Gnassingbé et les dirigeants présents, cet adieu n’était pas une fin, mais un appel à porter la flamme de la fraternité dans un monde assoiffé de concorde. Ainsi, sous les cieux de Rome, l’héritage du Pape François s’est élevé, telle une prière, vers un avenir dans lequel l’humanité, unie, pourrait murmurer  : Pax vobiscum.