Côte d’Ivoire: le numérique, une urgence pour la transformation technologique du pays

L’Etat ivoirien s’est fortement engagé dans la digitalisation des services publics, mais également à créer une société, où le numérique qui n’est plus une option, participe à la transformation technologique et structurelle du pays.

La crise sanitaire de Covid-19 a mis à l’épreuve l’écosystème du numérique dans le secteur public et privé, mais très vite les dirigeants se sont adaptés pour ne pas interrompre les activités socio-économiques.

Toutefois, cette situation aura permis de créer une résilience et de montrer des gaps à rattraper. Aujourd’hui, tous les secteurs s’activent à adopter des solutions numériques, un facteur qui s’impose comme une nécessité pour être au rendez-vous du développement.

De ce fait, il y a urgence de s’aligner sur la digitalisation des process. Cet élan s’inscrit dans la pensée libérée par feu Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien, qui déclarait que « l’avenir appartient à la science, à la technique et à la technologie », se souvient le journaliste ivoirien Fernand Dédeh.

Mlle Cissé, une jeune Ivoirienne, étudiante aux États-Unis, où elle prépare un master en hôtellerie et qui par la force de la pandémie de Covid-19, est rentrée en Côte d’Ivoire auprès  des siens, profite de l’enseignement à distance grâce aux cours en ligne.

Au plus fort de la pandémie de Covid-19, le système éducatif ivoirien a aussi eu recours au numérique pour assurer la poursuite des programmes. Le numérique s’affiche comme une opportunité pour « déconfiner » l’éducation, l’enseignement, la formation et les échanges.

L’urgence du numérique 

 Le numérique est indispensable pour créer des solutions dans tous les domaines. A ce propos, Fernand Dédeh relève entre autres la gouvernance, la santé… Une panacée qui s’impose comme un levier pour développer et organiser les activités en société de manière intelligente.

L’analphabète de ce siècle est celui qui ne sait pas manipuler l’outil informatique. Par ailleurs, le pays qui n’alignera pas ses process sur des standards numériques aura un grand retard pour se développer dans certains domaines et dans le concert des nations. 

Selon le vice-président de Huawei, en charge des relations publiques en Afrique subsaharienne, Loïse Tamalgo, « aujourd’hui 535 millions d’Africains utilisent le téléphone, et le mobile a contribué a créé 1,3 million d’emplois directs et 2,8 millions d’emplois indirects en Afrique sub saharienne », citant un rapport de la « GSMA ».

Le digital, en plus d’améliorer les conditions de vie, créé des emplois et partant favorise la création de la richesse. Toute chose qui permet de booster les performances du Produit intérieur brut d’un pays.

En 2020, la contribution du numérique au PIB en Afrique sub saharienne était estimée à environ 142 milliards de dollars américains, ce qui représente en 76 680 milliards de francs cfa, soit 8,6%. Cela montre toute l’importance et les opportunités qu’offre le numérique. 

La Côte d’Ivoire a mis en place l’Agence nationale du service universel des télécommunications -TIC (ANSUT) pour offrir aux populations des services technologiques de base, tant en milieu urbain que rural.

Beaucoup d’efforts restent cependant à faire. Le pays s’attèle à relever les défis liés au numérique, mais doit aller encore plus vite. La digitalisation n’est plus une option, mais une nécessité, car tous les services passent progressivement au numérique, estime M. Dédeh.

Les freins pour une digitalisation massive

L’accès à l’internet et le coût des services restent encore inaccessibles à certaines couches de la population, surtout en zone rurale. Un fort écart est constaté de ce fait entre les habitants d’une même nation.

L’Etat ivoirien a commis des entités à l’effet de travailler sur des questions transversales en vue de digitaliser tous les secteurs d’activités. Ce programme ambitieux devrait être encore plus tangible dans les années à  venir.

Le pays s’appuie sur des partenaires pour avancer dans la digitalisation de certains secteurs. Outre les constructeurs d’infrastructures mobiles, Huawei, le géant chinois des solutions digitales, accompagne l’Etat dans l’installation de la fibre optique et la couverture réseau dans le pays. 

Les infrastructures en vue de l’extension de la fibre optique demeurent un défi à l’intérieur du pays. Une démocratisation des services numériques s’impose pour que des millions d’Ivoiriens s’offrent le digital comme un outil de travail et d’offre de leurs potentiels.

L’on constate par ailleurs très peu de fabricants d’ordinateurs locaux.  Le secteur privé, avec certaines facilités de l’Etat, devrait pouvoir créer en masse des outils informatiques qui sont quasiment importés.

Pour Fernand Dédeh, si des champions industriels ne se créent pas dans le domaine informatique, le pays sera toujours dépendant des autres et consacrera d’importantes devises pour acheter des outils dont le relief et les ressources du pays leur donnent la possibilité de fabriquer.

Des compétences sont visiblement importées. La Côte d’Ivoire devra dans les années à venir former ses jeunes filles et garçons afin de concevoir, fabriquer sur place les intrants et imposer leur savoir-faire technologiques. Ce qui induit un engagement politique.

Covid-19: la Côte d’Ivoire enregistre 4 nouveaux décès

La Côte d’Ivoire a enregistré mercredi 166 nouveaux cas de Covid-19 sur 3187 échantillons prélevés, soit 5,2% de cas positifs, 296 personnes guéries et quatre décès, a annoncé le ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique dans son rapport quotidien sur cette maladie.

Selon ce rapport, à la date du 10 février 2021, la Côte d’Ivoire qui a enregistré ces dernières semaines une résurgence de cas de cette maladie, compte 30 240 cas confirmés de Covid-19 dont 28320 personnes guéries. Le pays enregistre également 169 décès et 1751 cas actifs. 

Rappelant par ailleurs, que le virus de la Covid-19, « circule activement » encore en Côte d’Ivoire, le ministère de la Santé et de l’hygiène publique recommande à la population, le port du masque dans les lieux publics  « pour stopper la transmission du virus ».

Maroc : Le taux de chômage atteint 11,9% en 2020 (HCP)

Le taux de chômage au Maroc a atteint 11,9% en 2020, contre 9,2% en 2019, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), une institution publique chargée de la statistique.Impacté par les conséquences de la pandémie de la Covid-19, le Maroc a vu son économie plombée par la mise en arrêt de plusieurs secteurs ayant engendré une situation de crise qui a touché l’emploi.

Et c’est la catégorie des jeunes qui est la plus touchée par le chômage en pleine pandémie. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), c’est la catégorie d’âge des 15 à 24 ans qui a été le plus impactée atteignant une hausse chômage de 31,2%.

Le chômage a augmenté 2,8% chez les jeunes diplômés également pour atteindre un taux de 18,5% entre 2019 et 2020, et ce sont les jeunes diplômés de niveau moyen qui ont été le plus touchés en 2020, avec une hausse de 3,1 points et un taux de 15,5%, suivis par les diplômés de niveau supérieur pour atteindre les 23,9% de chômage.

D’après le rapport du HCP, 8 sur 10 chômeurs, ayant déjà travaillé, se trouvent en milieu urbain (78,3%), dont un peu plus des trois quarts sont des hommes (76,5%).

En 2020, le nombre de chômeurs ayant déjà travaillé a atteint 56,2%, soit une hausse de 13,5% par rapport à 2019, a relevé le HCP.

Cette hausse du chômage au Maroc durant l’année écoulée s’explique par la crise économique que le Maroc a connue à cause de la pandémie du coronavirus.

G5 Sahel: les Sahéliens se retrouvent encore autour de Macron

Le président français et ses homologues sahéliens se préparent à se retrouver la semaine prochaine au Tchad, un an après le sommet de Pau, en France. Histoire de faire le bilan et d’ajuster la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel.Les attentes sont énormes, en France comme au Sahel. Mais comment faire ? C’est l’exercice principal que le président français Emmanuel Macron et ses homologues sahéliens vont tenter de résoudre lors de ce nouveau sommet qui doit les réunir les 15 et 16 février dans la capitale tchadienne, Ndjamena. En dépit des efforts de Paris et de ses partenaires, les mouvements jihadistes continuent d’être actifs et se répandent dans le Sahel, où depuis le lancement en janvier 2013 de l’opération française Serval, remplacée en 2014 par Barkhane, plus d’une cinquantaine de soldats tricolores ont perdu la vie, dont onze durant la seule année 2020. À ce bilan, s’ajoutent ces milliers de civils tués par les islamistes ou victimes des milices locales ou des forces armées et de sécurité.

Depuis le sommet tenu à Pau, dans le sud de la France, en janvier 2020, entre Emmanuel Macron et les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina, Niger et Tchad), les actions combinées de Barkhane, de la Task Force européenne Takuba et des armées locales ont porté des coups durs aux organisations jihadistes. Mais celles-ci demeurent  une menace sérieuse, comme en témoigne la régularité de leurs operations, souvent meurtrières.

« Barkhane a remporté de très nombreux succès tactiques, notamment lors de l’opération Bourrasque. De nombreux chefs jihadistes ont été neutralisés », s’est félicité, mardi 9 février, Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat français. C’était lors d’un débat sous le thème « L’opération Barkhane : bilan et perspectives ».

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Au cours de cette rencontre, Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a affirmé que « le Sommet de Pau a été celui du sursaut militaire. Celui de N’Djamena doit être celui du sursaut diplomatique et politique. Un sursaut également en faveur du développement ».

« L’aide au développement est essentielle pour traiter le mal à la racine et éviter que nos forces soient perçues comme des troupes d’occupation. Or, si nous avons dépensé 900 millions d’euros en 2019 pour les opérations militaires, nous n’avons mobilisé que 85 millions d’euros en aide publique au développement au Mali », a précisé M. Cambon.

En 2020, quatre priorités ont été identifiées à Pau. L’une d’elles est pourtant le développement des pays du G5 Sahel afin de protéger certaines franges fragiles de la population, notamment les jeunes désœuvrés et les pauvres, pour éviter qu’elles soient tentées de répondre aux sirènes du jihadisme.

Selon M. Le Drian, il faut  « une prise de responsabilité du G5 Sahel et une meilleure coordination et territorialisation de l’aide » au développement. 

Florence Parly, la ministre des Armées, a abondé dans le même sens : « Transformer les guerres militaires en progrès économique et social : ce sera tout l’objet du Sommet de N’Djamena la semaine prochaine ».

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Depuis cinq ans, a souligné le chef de la Diplomatie française, Paris a augmenté son aide publique au développement en direction du Sahel de plus de 30 %. 350 millions d’euros ont été, selon lui, décaissés par l’Agence Française de Développement (AFD) en un an pour y accélérer des projets.

De plus, l’Alliance Sahel regroupant 24 partenaires en faveur de l’aide aux pays sahéliens a été créée en 2017. Ce programme « supervise 870 projets pour un montant total de 20 milliards d’euros », a rappelé Le Drian.  « Nous avons des résultats. La scolarisation primaire de 200.000 Nigériens, la réhabilitation de 1800 classes au Mali, la distribution de 40.000 manuels scolaires au Tchad… Se battre pour l’éducation, c’est se battre contre l’obscurantisme », a t-il ajouté. 

En prélude au Sommet de N’Djamena, Bah N’daw, Mohamed Ould Ghazouani, Mahamadou Issoufou et Idriss Deby Itno, respectivement présidents du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad se sont rendus, un à un, à l’Elysée. D’ailleurs, ce mercredi, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, a eu « un déjeuner de travail » avec son homologue burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré.

Sahel : Barkhane en débat au Sénat français

Huit ans après le déclenchement de l’opération Serval pour chasser les jihadistes du Nord du Mali, les sénateurs français dressent un bilan.Au fil des années, la récurrence des attaques jihadistes a provoqué un sentiment anti-français dans une partie de l’opinion au Mali. Dans cette ancienne colonie française d’Afrique de l’Ouest, des manifestations réclamant le départ de l’opération Barkhane, qui a pris le relais en 2014 de Serval lancée en janvier 2013 pour chasser les jihadistes des villes qu’ils avaient occupées dans le Nord du pays, ont eu lieu ces derniers années.

C’est pourquoi, le président français Emmanuel Macron avait exigé, lors du Sommet de Pau, que ses homologues du G5 Sahel « clarifient » leur position au sujet de la présence militaire française. Dans le cadre d’un débat public sous le thème « L’opération Barkhane : bilan et perspectives »,  Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat français, a soutenu, mardi 9 février, qu’ « un retrait brutal de nos armées ne serait pas conforme à nos intérêts ni à ceux de nos alliés. Nous devons consolider et non sacrifier les acquis de Barkhane ».

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Pour le sénateur Jean-Marc Todeschini, « la France ne poursuit qu’un objectif : défendre la paix pour que les peuples échappent au joug du terrorisme ».

De son côté, le sénateur Joël Guerriau en est persuadé : « Dans sa grande majorité, la population du Sahel veut le maintien de la présence armée française, contrairement à ce que laissent entendre des rumeurs malveillantes ».

M. Guerriau a toutefois relevé l’impératif de soutenabilité de l’action militaire. Pour ce faire, a-t-il indiqué, il faut notamment que « de nouveaux contingents européens prennent la relève, que les coûts soient mutualisés ».

Tout compte fait, son homologue Olivier Cigolotti a reconnu que « même s’il n’est pas envisageable de réduire massivement l’empreinte française sur le terrain, une réflexion s’impose sur un accompagnement à forte valeur ajoutée – drones, renseignements ou frappes aériennes ciblées ».

Le sénateur Pierre Laurent, après avoir jugé que « le coût de la guerre est exorbitant » (plus d’un milliard d’euros par an depuis huit ans d’après lui), a manifesté le souhait que la France crée « les conditions d’un retrait de (ses) troupes ». Pour lui, « il ne s’agit pas d’abandonner le Mali au chaos, mais de préparer un nouvel agenda pour la région, discuté avec l’Union africaine et l’Onu. Notre appui doit être recentré sur les armées locales, avec un état-major conjoint africain ».

Le nombre de soldats français déployés au Mali est passé de 3000 à 4500 puis à 5100 hommes. Avec le temps, le reste de l’Europe a pris conscience de la nécessité d’accompagner la France dans son entreprise.

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 « La sécurité du Sahel conditionne la sécurité des Européens et nos partenaires européens sont désormais au rendez-vous avec Takuba (Task force composée de soldats des forces spéciales de pays européens destinée à soutenir Barkhane), avec l’appui à la force conjointe (du G5 Sahel) avec des missions de formation, avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Sans oublier les contributions de nos alliés britanniques, américains et canadiens », a expliqué Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères.

Crise malienne : quid de l’Accord d’Alger ?

Six ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, sa mise en œuvre balbutie. Un débat sur le sujet a eu lieu mardi au Sénat français. Récit.En 2015, le gouvernement malien et certains groupes armés s’étaient engagés à taire les armes. Plusieurs années plus tard, le constat est tout autre. Le sang coule toujours au Mali. 

Lors d’un débat organisé  mardi 9 février au Sénat français, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a distingué « les groupes signataires et les groupes terroristes », non sans préciser que le groupe de nationalistes touaregs a l’origine en 2012 de la crise qui sévit toujours au Mali, « le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) est partie à l’accord (car) il accepte d’inscrire son action dans le cadre de l’État malien ». 

Est-il en faveur d’une révision ou d’un ajustement de ce fameux accord ? C’est ce que réclame une bonne partie des acteurs maliens mais aussi des observateurs étrangers comme le sénateur Pierre Laurent. Devant ses collègues de  la chambre haute du parlement français, l’ancien directeur du journal L’Humanité et leader du Parti communiste français, a estimé que « l’Accord d’Alger n’est pas l’unique solution politique. Il doit être profondément révisé ».

Un point de vue que ne partage pas M. Le Drian qui n’est « pas favorable à l’idée de reconsidérer l’Accord d’Alger » puisque « c’est le cadre dans lequel nous pouvons avancer politiquement. Cet accord comprend des coopérations locales, une refonte de l’armée malienne et un effort de développement du Nord ». 

Le sénateur Bruno Retailleau a, lui, appelé de ses vœux une implication accrue de l’Algérie « pour garantir une réelle application » de cet accord de paix. Au Mali, ce dernier a soutenu qu’il n’y aura pas « de reconstruction sans réconciliation », d’où son appel au renforcement du dialogue « entre le Nord et le Sud, entre peuples peul et dogon ». 

En tout cas, « le dénouement de cette crise ne sera pas militaire », d’après l’analyse de Christian Cambon, président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées au Sénat. M. Cambon a défendu l’idée selon laquelle « la solution ne peut être que politique. Or l’Accord d’Alger n’est toujours pas appliqué et le coup d’État au Mali donne une impression de retour en arrière ».

 

A l’initiative de l’Algérie, le Comité de suivi de l’Accord d’Alger doit, en principe, se réunir ce 11 février. « C’est un signe positif » pour Jean-Yves Le Drian. Enfin, le sénateur Guillaume Gontard a estimé que « l’Algérie, la France et l’Onu, signataires, doivent contribuer » à redonner « son souffle à l’accord d’Alger ».

 

Depuis la destitution d’Ibrahim Boubacar Keïta, par les militaires le 19 août dernier, le Mali est dirigé par un général à la retraite, Bah N’daw, chef de l’Etat dans le cadre d’une transition censée durer dix-huit mois. Au terme de cette période, des élections générales devraient avoir lieu pour une transition civile du pouvoir.

Antiterrorisme: Le FBI et la CIA félicitent les services de sécurité marocains

Hicham Alaoui — Les Etats-Unis rendent un vibrant hommages aux services de sécurité marocains dans la lutte contre le terrorisme.La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) au Maroc a reçu des messages de félicitations et de gratitude du Federal Bureau of Investigation (FBI – section de New York) et de l’agence de renseignement américaine (CIA) saluant le niveau de coopération distingué et de partenariat avancé qui les lient aux services de la DGST dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de l’extrémisme violent dans l’objectif de garantir la sécurité et la sûreté des citoyens des deux pays. Selon un communiqué de la DGST, le chef de la section new-yorkaise du FBI a exprimé sa profonde gratitude et ses vifs remerciements pour la coopération et l’important soutien apporté par la Direction générale de la surveillance du territoire, notamment les renseignements précis qui ont été fournis en temps opportun, et qui ont permis de contribuer à la neutralisation du danger terroriste.

Ces renseignements, poursuit la même source, ont également permis d’accélérer l’enquête menée par le FBI au sujet du soldat américain en lien avec l’organisation Daech et qui planifiait un acte terroriste visant à tuer des soldats américains. Le message du FBI, ajoute le communiqué, a souligné que « grâce à la coopération et au fort partenariat liant la DGST et le FBI, nous sommes en mesure ensemble de garantir la sécurité de nos pays et la sûreté de nos citoyens, et d’assurer la sécurité pour tous », notant que ce message a réitéré la reconnaissance du FBI pour le soutien continu apporté par la Direction générale de la surveillance du territoire.

Le communiqué note également que le quartier général de la CIA à Washington s’est dit, pour sa part, « reconnaissant du leadership et du haut niveau de professionnalisme de la DGST, dans le cadre de efforts sécuritaires communs, y compris ceux déployés en matière de lutte contre le terrorisme et les groupes extrémistes », faisant part de la considération de l’agence américaine quant au partenariat solide la liant aux services de la DGST.

Ces messages de remerciements et de gratitude de la part des agences de sécurité américaines interviennent suite aux renseignements précis fournis par la DGST au sujet des activités extrémistes d’un soldat américain, qui préparait des actes terroristes ciblant des intérêts et des soldats américains au Moyen-Orient, relève le communiqué. Ils soulignent, une nouvelle fois, l’engagement constant et immuable de la DGST à renforcer les mécanismes de coopération internationale de lutte contre les risques du terrorisme guettant les intérêts du Royaume et de ses partenaires régionaux et internationaux, conclut le communiqué.

Mali: les Casques bleus repoussent une attaque à Kéréna

Des soldats de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont repoussé, mercredi matin, une attaque à Kéréna.« Ce matin vers 7h, une base temporaire de la Minusma à Kéréna, située dans les environs de Douentza, dans le Centre du Mali, a été la cible d’une attaque complexe », rapporte un communiqué de la mission onusienne au Mali.

Elle ajoute que la réponse robuste des Casques bleus a eu pour effet de repousser les assaillants, qui ont pris la fuite. Suite à l’attaque et selon un bilan provisoire, une vingtaine de Casques bleus ont été blessés.

Le Représentant spécial du Secrétaire des Nations unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif « condamne fermement cette attaque lâche contre les soldats de la paix ».

« Nous menons depuis plusieurs mois de nombreuses opérations de sécurisation dans cette partie du Mali, dont l’objectif principal est de contribuer à réduire les violences sur les populations, à ramener le calme dans les zones où les tensions communautaires sont signalées, et à réduire la menace des engins explosifs improvisés, comme c’est le cas dans la région de Douentza. Ces opérations dérangent les ennemis de la paix, mais nous restons engagés aux côtés des maliens, pour les Maliens », a-t-il déclaré.

M. Annadif a assuré que toutes les mesures seront prises pour que les blessés reçoivent rapidement les soins appropriés, auxquels il souhaite un prompt et complet rétablissement.

La CEI «prête» pour les législatives ivoiriennes (Président)

La Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution électorale en Côte d’Ivoire est «prête » pour les élections des députés prévues le 06 mars prochain, a assuré mercredi à Abidjan, son président, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.

Selon une note d’information transmise à APA, le président de l’organe électoral ivoirien s’exprimait à l’issue d’une rencontre avec Kouadio Konan Bertin dit KKB, le ministre ivoirien de la Réconciliation nationale. 

«La Commission électorale a pour vocation de gérer ce qui est susceptible d’affecter ou de consolider la paix, c’est-à-dire l’élection. D’où l’intérêt de notre rencontre. Je peux vous rassurer que la Commission électorale est prête pour l’élection des députés », a dit M. Coulibaly au terme de cette rencontre.

 «Il s’agit de mettre ensemble nos énergies pour faire en sorte que la paix soit consolidée et non qu’elle soit affectée», a-t-il ajouté.

Dans la foulée, M. Coulibaly a indiqué que son institution est en attente du verdict du contentieux de l’éligibilité du Conseil constitutionnel  pour élaborer les documents électoraux qui vont permettre les élections.

 «Ce jeudi, nous allons recevoir les deux nouveaux Commissaires centraux ( issus de l’opposition) à l’effet pour eux de prendre fonction comme la loi le prescrit », a également fait savoir M. Coulibaly soulignant que  « globalement, nous sommes prêts pour mener à bien notre mission ». 

«Il m’est apparu nécessaire de rendre une visite de courtoisie à la CEI, à son Président pour regarder tout ce qui est mis en œuvre pour nous envoyer à des élections apaisées, de sorte que nous tournions dos effectivement aux troubles », a affirmé pour sa part, le ministre de la Réconciliation nationale Kouadio Konan Bertin dit KKB.

Il a conclu en estimant que «nous (la CEI et lui) devons donc nous fréquenter, conjuguer nos efforts pour aller dans la même direction ».

Afrique du Sud: hausse du salaire minimum

Le salaire minimum national en Afrique du Sud a été augmenté de 1,36 à 1,43 dollars américain par heure à partir de mars, a annoncé mercredi le ministre du travail Thulas Nxesi.Cette augmentation était conforme à la législation sur le salaire minimum national qui est entrée en vigueur en janvier 2019 à un niveau de 1,33 dollars US par heure, a déclaré M. Nxesi. Selon le droit du travail régissant le salaire minimum, aucun employé ne devrait être payé en dessous du salaire minimum par principe.

Avec cette loi, « il est illégal et constitue une pratique de travail déloyale pour un employeur de modifier unilatéralement les heures de travail ou d’autres conditions d’emploi dans le cadre de la mise en œuvre du salaire minimum », a déclaré le ministre.

Cette hausse ne s’applique cependant pas aux travailleurs domestiques dont la rémunération est inférieure au taux de 1,30 dollar de l’heure – avec l’espoir que la parité salariale entrera en vigueur l’année prochaine lorsque le salaire minimum sera révisé, a déclaré M. Nxesi.

 Le droit du travail sud-africain exige la révision annuelle du minimum national.