Lancement à Abidjan de la 6e édition du SARA

Plus de 320.000 visiteurs sont attendus au Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA 2023) prévu du 29 septembre au 08 octobre 2023.Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé ce jeudi 9 février au lancement officiel des travaux préparatifs du 6e édition du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA), devant les acteurs du secteur.

« Avec plus de 22% du PIB et 60 % des emplois durables en 2020, le secteur agricole occupe en effet une place comme nulle autre dans notre tissu socio-économique national », a déclaré le Premier ministre ivoirien, montrant la portée de cet évènement.

Il a fait savoir que ce secteur est au cœur de la vision 2030 du chef de l’État, Alassane Ouattara et des transformations structurelles que la Côte d’Ivoire veut réaliser dans le cadre de sa production agricole et de son décollage industriel, ainsi que les capacités d’export.

Le thème choisi pour cette 6ème édition du SARA est « l’Agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : Quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire de nos pays ? ».

La filière est une énorme source de créations d’emplois nouveaux et de revenus supplémentaires. L’Etat ivoirien envisage à travers ce salon d’attirer des investisseurs avec la signature de conventions et de contrats d’affaires.

La 6ème édition du SARA se tiendra dans un contexte social et économique mondial éprouvé par les conséquences de la pandémie et du conflit Russo-Ukrainien, mais aussi par celles du changement climatique et, pour l’Afrique de l’Ouest, par la présence du terrorisme et des crises dans certains pays de la sous-région.

Les défis du salon et les innovations 

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, s’est félicité de ce qu’aujourd’hui le SARA se positionne comme une véritable vitrine agricole de la sous-région qui vise essentiellement à promouvoir les productions de l’agriculture.

Le SARA se veut également une plateforme de promotion de l’élevage, la pêche, la foresterie, l’industrie agro-alimentaire et faire connaître les capacités de productions agricoles et des échanges de la sous- région avec le reste du monde.

Pour cette édition, plus de 320.000 visiteurs sont attendus selon la Commissaire générale du SARA, Mme Diénébou Condé Touré, mentionnant que l’événement se tiendra au Parc des expositions d’Abidjan sur une superficie globale de 20 ha. Le salon accueillera 800 exposants.

L’Etat ivoirien entend initier des partenariats techniques et commerciaux de type Sud-Sud et Nord-Sud dans le cadre de la réalisation du Programme national de développement (PND, 2021-2025) d’un coût total de 59.000 milliards Fcfa, dont 74% d’investissements a été attribué au secteur privé.

M. Adjoumani a noté que pour accroître la mobilisation des ressources financières pour le secteur agricole, des rencontres d’affaires sont organisées au cours du précédent SARA, en 2019. Ces rencontres se sont déroulées dans le cadre de deux concepts : La Bourse des projets et les rencontres business to business (B2B).

« Ces rencontres ont permis de signer des accords et conventions dont les montants globaux sont passés de 38 milliards de francs CFA en 2015 à 238 milliards de francs CFA en 2019 », a révélé le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural.

Le SARA 2023 met le focus sur l’Agritech, la souveraineté et la sécurité alimentaire en Afrique. Aujourd’hui, en Afrique, près de 285 millions de personnes souffrent quotidiennement de la faim selon les derniers chiffres de la FAO.

L’on dénombre plus de 20% de la population du continent qui est sous-alimentée en raison des déficits de souveraineté et de sécurité alimentaires. Une prévalence deux fois et demie supérieure à la moyenne mondiale, qui entraîne des impacts majeurs sur la croissance des enfants.

« Notre continent, terriblement dépendant de l’extérieur pour son alimentation, voit en retour l’inflation alimentaire croître. Celle-ci a atteint près de 14% en Afrique en 2022 après 13% en 2021, selon la BAD, au plus haut depuis plus d’une décennie », a fait observer M. Patrick Achi.

Avec 25% des terres arables mondiales et surtout 65% des terres arables restantes, l’Afrique a le plein potentiel pour se nourrir et nourrir 9 milliards de personnes dans le monde d’ici 2050. Ses vastes superficies de savane sont à elles seules estimées à 400 millions d’hectares, dont seulement 10 % sont cultivés.

Le Royaume des Pays-Bas à l’honneur 

« Ce choix de mettre les Pays-Bas à l’honneur, n’est naturellement pas le fruit du hasard. Les Pays-Bas sont comme chacun sait le 1er partenaire commercial de la Côte d’Ivoire en matière d’exportation de cacao et donc un acteur absolument central de notre présent et de notre futur », a justifié M. Patrick Achi.

Plus encore, dira-t-il, les Pays-Bas sont une nation agricole d’exception dont le modèle ne peut être qu’une source d’inspiration pour la Côte d’Ivoire. Ils sont une nation agricole où dominent des exploitations agricoles de type familial, comme en Côte d’Ivoire.

Le Royaume des Pays-Bas est parvenu grâce à une productivité et un usage de la technologie, à se classer 2ème exportateur mondial de produits agricoles derrière les Etats-Unis, en jouant aussi de son rôle de plateforme d’import / export de l’Union européenne.

Avec la puissance du port de Rotterdam, qui fait partie des huit plus grands ports du monde, les Pays-Bas sont une puissance agricole qui figure parmi les champions de l’agriculture durable au monde. Le choix du pays intervient après celui du Royaume du Maroc en 2015, l’Afrique du Sud en 2017 et la France en 2019.

L’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, Mme Yvette Daoud, s’est réjouie du choix de son pays. La diplomate a assuré que son pays mettra en relation les géants industriels néerlandais avec les acteurs du secteur agricole, halieutique et animalier ivoiriens.

Libéria : les chefs traditionnels interdisent l’excision

Environ 31,8 % des femmes et des filles libériennes sont victimes de l’excision.Les chefs traditionnels du Libéria ont annoncé l’interdiction des Mutilations génitales féminines (MGF), une pratique jugée néfaste pour les femmes et les filles.

Le chef Zanzan Karwor, président du Conseil national des chefs et des anciens, a fait cette déclaration à l’occasion de la Journée internationale de tolérance zéro pour les MGF célébrée le 6 février dernier à Songay, a appris APA ce jeudi à Monrovia.

« En vertu du pouvoir qui m’a été conféré par tous les chefs suprêmes des 15 divisions politiques du Liberia et signé par moi-même, les MGF sont interdites au Liberia », a dit le chef Karwor dans des propos rapportés par des sources concordantes.

Il a expliqué que les cérémonies et les rituels élaborés qui ont précédé la célébration de la Journée de tolérance zéro ont eu lieu afin d’obtenir l’autorisation des zoes (les exciseurs traditionnels qui pratiquent les MGF), des anciens et des chefs pour interdire cette pratique dans tout le pays.

Cette décision a été prise lors d’un événement organisé dans la ville de Songay en présence de hauts responsables dont la vice-présidente, Jewel Howard-Taylor, le ministre de l’Egalité des sexes, de l’Enfance et de la Protection sociale, Williametta E. Saydee-Tarr, l’ambassadrice régionale de bonne volonté d’ONU Femmes pour l’Afrique, Jaha Dukureh, et des membres du corps diplomatique représentant l’Union européenne, les États-Unis, la Suède, la Norvège, Cuba et le Nigeria.

Était également présente la représentante d’ONU Femmes au Libéria, qui a soutenu la création de centres d’héritage (notamment dans la ville de Songay où se sont tenues les célébrations) afin de servir de lieu de subsistance alternatif pour les zoes qui abandonnent cette pratique.

« Les chefs traditionnels nous ont ouvert la voie en nous permettant de faire le premier pas vers la fin des Mutilations génitales féminines au Liberia. Nous sommes très honorés et nous les remercions », a déclaré Howard-Taylor, vice-président du Liberia, en guise de remerciement.

Les mutilations génitales féminines sont largement considérées comme une pratique traditionnelle néfaste impliquant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pour des raisons non médicales.

Des recherches ont montré que cette pratique peut causer des problèmes de santé aux victimes.

Selon les chiffres publiés par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en février 2020, au moins 200 millions de femmes et de filles ont subi des MGF dans 31 pays à travers le monde.

Ces statistiques ne concernent que les États pour lesquels on dispose de données issues d’enquêtes représentatives à grande échelle, dont 27 pays d’Afrique ainsi que l’Irak, le Yémen, les Maldives et l’Indonésie.

Avec la Somalie, le Mali et la Sierra Leone, le Liberia est l’un des quatre pays d’Afrique qui n’ont pas encore criminalisé spécifiquement les MGF.

Guinée : le gouvernement snobe l’appel à manifester du FNDC

En Guinée, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) entend braver l’interdiction de manifestation sur la voie publique le 16 février prochain.La capitale guinéenne risque d’être nouvellement secouée par la marche « pacifique » prévue jeudi 16 février par le FNDC. Plusieurs personnes craignent des risques d’affrontements entre les forces de l’ordre. La dernière manifestation contre la junte militaire du 17 août 2022 avait provoqué la mort d’au moins deux personnes par balle.

Une conséquence tragique qui n’impacte pas pour autant la détermination de nombreux Guinéens qui appellent de leur vœu pour la fin de la transition et le respect de la Constitution guinéenne. Plusieurs leaders politiques sont cependant placés sous contrôle judiciaire après avoir soutenu les dernières manifestations du FNDC.

Le porte-parole du gouvernement de transition, Ousmane Gaoual Diallo, a répondu par mépris lorsqu’il a été interrogé mercredi 8 février sur le nouvel appel à manifester de cette organisation pourtant dissoute en août 2022 par les autorités guinéennes. « Qu’ils (FNDC ndlr) disent ce qu’ils veulent, moi ça ne m’intéresse pas », a-t-il lancé à l’endroit de ses ex-camarades.

M. Diallo militait au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), l’un des grands partis d’opposition guinéens dirigé par Cellou Dalein Diallo, avant son exclusion le 1er juin 2022. Nommé porte-parole du gouvernement, cet ancien député de la huitième législature ne rate pas l’occasion de tacler ses anciens camarades de l’opposition avec lesquels il a combattu le régime du président Alpha Condé, renversé en septembre 2021 quelques mois après avoir réussi à être réélu à un troisième mandat controversé.

« J’ai appartenu à une organisation qui agissait en toute responsabilité dans ce pays, qui menait un combat réel. Nous étions ici sur le terrain. Je n’ai pas pris l’avion pour aller m’asseoir à Dinguiraye, à Nzérékoré ou Gaoual pour raconter ce que je veux », s’est justifié Ousmane Gaoual Diallo.

Depuis le 13 mai 2022, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), l’organe qui dirige la junte depuis le coup d’Etat de septembre 2021 qui a installé à la tête du pays le colonel Mamady Doumbouya, a décidé d’interdire toutes manifestations sur la voie publique de « nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme (de la transition) pour l’instant jusqu’aux périodes de campagnes électorales ».

Le porte-parole du gouvernement guinéen a défendu le bien-fondé des mesures interdisant les manifestations politiques sans plus de détails. Il invite ses compatriotes à s’abstenir de toute « protestation et d’œuvrer pour la réussite de la transition ».

Mali : Les ex-rebelles fusionnent

Des observateurs redoutent que ce nouveau développement ne complique davantage le processus de paix actuellement au point mort.Les différentes composantes de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) ont décidé de fonctionner sous une seule bannière, le mercredi 8 février. C’était au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans un stade plein à craquer à Kidal, une localité du nord malien qu’ils contrôlent depuis près d’une décennie.

Depuis 2019, au cours de différentes assises qu’ils ont tenues, les ex-rebelles de la CMA n’ont cessé d’exprimer la volonté de fusionner leurs mouvements armés en une seule entité politico-militaire. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) – l’une des trois parties signataires de l’Accord de paix en 2015 – avait trois principales composantes en son sein. Il s’agit du Mouvement National pour la Salut de l’Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement Arabe de l’Azawade (MAA). La déclaration de fusion a été signée par les secrétaires généraux des trois mouvements armés respectifs, Bilal Ag Acherif, Alghabass Ag Intalla et Ibrahim Ould Handa.

En posant cet acte, ces responsables admettent la disparition de leurs mouvements armés au profit d’une seule entité politico-militaire. Pour le moment, aucun nom n’a été donné à celle-ci et les emblèmes de son nouveau drapeau n’ont pas encore été dévoilés. Il reste également à déterminer le nom de celui qui aura en charge de prendre la tête de l’aile politique et militaire de cette nouvelle structure ainsi que la durée de son mandat.

Avant cette fusion, les composantes de la CMA avaient leur propre autonomie de gestion et de prise de décision sur tous les plans. Elles étaient surtout organisées en un regroupement disposant d’un bureau exécutif dont le président est nommé pour un mandat de six mois non renouvelable ainsi qu’un chef d’état-major qui est censé faire un an.

Le président en exercice présidence de cette coordination était le secrétaire général du HCUA, Alghabass Ag Intalla. Ce dernier a récemment nommé un nouveau chef d’état-major en la personne du colonel Hamad Rhissa Ag Mohamed qui avait comme adjoint Alhousseini Ag Ahmedou. Ces personnes resteront en place jusqu’à la mise en place des organes de cette nouvelle entité politico-militaire prévue au cours d’un congrès dont l’organisation est annoncée pour bientôt.

Les initiateurs ont également adressé une invitation aux mouvements armés membres d’autres regroupements impliqués dans le processus tels que la Plateforme et l’Inclusivité afin qu’ils adhèrent à leur projet.

L’Accord d’Alger en sursis ?

Des observateurs redoutent que ce nouveau développement ne complique davantage le processus de paix actuellement au point mort à cause de la décision prise en décembre dernier par les ex-rebelles de suspendre leur participation aux différents mécanismes de mise en œuvre de l’Accord. Ils ont conditionné la levée de cette suspension à la tenue d’ « une réunion d’urgence » sur « un terrain neutre » avec la Médiation internationale dont le chef de file est l’Algérie pour faire une évaluation de l’Accord signé en 2015 dont l’application se fait en dent de scie.

La Médiation internationale a accepté cette initiative tout en voulant l’élargir aux autres parties signataires de l’Accord comme la Plateforme du 14 juin 2014 et les autorités maliennes. Ces dernières à travers le chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta a refusé de participer à une quelconque réunion autour de l’Accord de paix en dehors du Mali. Avec cette situation, nombreux sont ceux qui craignent une reprise imminente des hostilités entre parties signataires de l’Accord de paix dans la mesure où chaque camp ne fait que renforcer ses positions militaires sur le terrain.

Accident meurtrier au Bénin : quatre personnes en attente de jugement

Les dirigeants de la compagnie de transport impliquée dans l’accident ont été arrêtés et placés en détention préventive.La justice béninoise veut voir clair dans l’accident qui a fait 22 morts le 29 janvier dernier. Quatre responsables de la compagnie de transport « Baobab Express » feront face à la justice le 27 février prochain. Ils sont poursuivis pour « homicides involontaires, blessures involontaires, faux certificats et faux et usages de faux certificats ».

Une collision entre un véhicule appartenant à cette société de transport et un camion avait fait 22 morts et une vingtaine de blessés dont certains, brulés au troisième degré, sont toujours entre la vie et la mort. L’accident s’est produit à Dassa-Zoumè dans le centre du Bénin à environ 200 kilomètres de Cotonou.

En plus du directeur général, Paguiel Houémavo, le superviseur de la compagnie de transport, le responsable logistique et le chef garage sont concernés par la procédure en question. Ils ont été placés en détention avant la tenue du procès.

Selon les premiers éléments livrés par le gouvernement suite à l’accident, le bus roulait à vive allure quand l’accident est survenu. Un pneu du véhicule a éclaté avant qu’il n’aille percuter un camion qui roulait en sens inverse. Le choc a provoqué un violent incident qui a entièrement consumé les deux véhicules.

Les autorités béninoises ont également révélé que quelques heures avant le choc, le conducteur, lui-même décédé dans l’accident, a été verbalisé pour excès de vitesse.

Pour lutter contre les accidents de circulation, le gouvernement a décidé en conseil des ministres, d’installer des caméras de surveillance sur les routes.

Sénégal : Macky Sall accueilli à Thiès par « une marée humaine »

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur l’accueil populaire du président Macky Sall dans la ville de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar, où il a entamé mercredi soir une tournée économique qualifiée par certains adversaires de « politique » à presqu’un an de la présidentielle de 2024.En tournée économique dans la région de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar, le président Macky Sall a été accueilli par « une marée humaine », selon le quotidien national Le Soleil. Ce fut « un accueil haut en couleurs », appuie Le Quotidien qui remarque en même temps « la bataille du leadership local » dans le cercle de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), la coalition au pouvoir.

« Le président exulte après l’accueil populaire » à Thiès, rapporte L’Observateur, notant que « même les oiseaux sur les caïlcedrats étaient à l’accueil, c’est du jamais vu ». Accueilli à son entrée de Thiès par l’ancien maire de la ville, Idrissa Seck, Macky Sall a déclaré dans Bés Bi que son compagnonnage avec ce dernier « marche très bien » alors que l’approche de la présidentielle de 2024 exacerbe les tensions entre l’opposition et le pouvoir.

« En 2019, j’avais dit (aux candidats à la présidentielle) Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall qu’on doit éviter de mettre le feu dans ce pays », a rappelé Idrissa Seck, classé deuxième à la dernière élection présidentielle avec plus de 20% des suffrages.

Aujourd’hui, le risque d’invalidation de la candidature de M. Sonko, troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des voix, à cause de ses soucis avec la justice, fait craindre le réveil du spectre des événements de mars 2021. L’arrestation de l’actuel maire de Ziguinchor (sud) avait soulevé à l’époque une vague de manifestations violentes presque partout à travers le pays, occasionnant un bilan macabre de quatorze personnes et la destruction de plusieurs biens appartenant particulièrement à la France.

Face à cette situation, Walf Quotidien indique que « la mayonnaise ne prend pas » à BBY sur la question de la troisième candidature de Macky Sall en 2024. « Les meetings d’investiture de Macky Sall comme candidat à la présidentielle de 2024 n’emballent pas tous les leaders de BBY. Cette volonté du chef de l’Etat non encore officialisée se heurte déjà à la résistance de certains leaders et partis alliés » au sein de la mouvance présidentielle, note le journal.

Au même moment, Le Soleil souligne que l’emploi des jeunes, l’élevage, le tourisme et les infrastructures sont au menu des sujets qui seront abordés à Thiès par le chef de l’Etat, qui va présider ce jeudi un Conseil des ministres décentralisé.

Pour Sud Quotidien, la « réhabilitation et la relance du chemin de fer à Thiès » sont « l’autre grand défi de Macky » Sall, sachant que la région de Thiès est surnommée « la capitale du rail » pour avoir représenté pendant longtemps le symbole des activités ferroviaires, aujourd’hui presque à l’arrêt, entre le Sénégal, sa partie orientale et jusqu’au-delà de la frontière avec le Mali.

« Le train sifflera-t-il à nouveau à la gare de Thiès ? Le lancement des travaux de la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda et la suite des travaux détermineront la reprise du trafic ferroviaire entre Dakar et Tambacounda, via la cité du rail. Un grand défi pour le chef de l’Etat qui s’est engagé maintes fois à la relance du train », explique le journal.

Burkina-Mali-Guinée : un mini-sommet à Ouagadougou

Ces trois pays sont dirigés par des militaires, arrivés au pouvoir à l’issue de coups d’Etat.Les ministres des Affaires étrangères Malien Abdoulaye Diop et Guinéen Morissanda Kouyaté participent à un mini-sommet, ce jeudi 09 janvier 2023, à Ouagadougou, auprès de la cheffe de la diplomatie Burkinabè, Olivia Rouamba, a appris APA.

Les trois pays en transition en Afrique de l’ouest organise cette rencontre tripartite « dans le cadre des consultations politiques sur des sujets d’intérêt commun », rapporte une source diplomatique à APA.

« L’objectif est de fédérer les idées, les énergies et les moyens pour mieux se faire entendre par les organisations sous régionales, régionales et internationales. Il s’agit de parler d’une même voix, partager les expériences et discuter chacun en ce qui le concerne de sa transition », explique le ministère des Affaires étrangères Malien, dans un communiqué lu à la télévision nationale.

« Coalition » contre la Cédéao

Pour certains observateurs, il s’agit d’une « coalition » pour faire face aux injonctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) que ces pays accusent d’être à la « solde de la France ».

Le Burkina, le Mali et la Guinée sont dirigés par des militaires, arrivés au pouvoir à l’issue de coups d’Etat, condamnés par l’instance sous-régionale. La Cédéao avait imposé des sanctions contre les trois pays en avant de les lever, après avoir obtenu un « engagement clair » des autorités du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali sur la durée de la transition et l’organisation d’élections crédibles et transparentes.

Angela Merkel baptisée du nom de la sœur aînée d’Houphouët-Boigny

Mamie Adjoua Kan Houphouët-Boigny, c’est le nom local décerné à l’ancienne chancelière de la République fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, en mémoire à la sœur aînée de Félix Houphouët-Boigny.Ce nom, qui lui a été attribué, est le reflet des vertus de sagesse, de dialogue, et de discrétion, qui caractérisait son détenteur. Pour marquer cette nouvelle dénomination, elle a reçu des attributs traditionnels dont un pagne, symbole de la force fédératrice de la lauréate du Prix Félix Houphouët-Boigny, édition 2022. 

Mme Angela Merkel a également reçu une coiffe symbole d’autorité, un chasse-mouche symbole de l’harmonie, de justice, d’arbitrage et d’équité, des bijoux, symbole de noblesse, de distinction et de la royauté ainsi que des sandalettes pour la vision, la clairvoyance. 

Elle a reçu ces objets de valeur en hommage à ses actions en faveur de la paix notamment à travers l’offre de l’asile à plus d’1,2 million d’étrangers sur le sol allemand. Ces personnes fuyaient notamment les zones de conflit. Un acte qu’elle dit ne pas regretter puisqu’elle en mesure la portée. 

« Nous avons fait énormément de choses. (…) Quand on voit que des jeunes gens arrivés à l’époque qui ont aujourd’hui leur BAC et entreprennent des études, c’est un signe de réussite incontestable », a-t-elle partagé son sentiment de joie.

L’ancienne chancelière Angela Merkel a été honorée ce mercredi 08 février à la Fondation Félix Houphouët-Boigny en présence de nombreuses personnalités du monde culturel, politique, administratif et associatif.

Bédié égaye la salle avec des pas de danse

L’ancien président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié a esquissé des pas de danse sur l’un des titres du groupe Magic System. C’est un Bédié fort de ses 88 ans de vie qui ne s’est pas empêché d’égayer le beau public de la cérémonie de remise du Prix Houphouët-Boigny UNESCO pour la recherche de la paix, à la Fondation éponyme, à Yamoussoukro.

Il le dit lui-même que c’est une joie immense d’accueillir ce prix sur la terre natale de feu Félix Houphouët-Boigny, en tant que protecteur ; et c’est pour lui un immense privilège de prendre la parole à cette cérémonie de remise du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.

« L’émotion qui m’étreint est d’autant plus intense que notre rendez-vous cette année se déroule pour la seconde fois ici à Yamoussoukro. Cette belle cité, la ville du père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne », Félix Houphouët-Boigny, le premier chef de l’Etat ivoirien, a-t-il poursuivi. 

Il faut dire que le président du Pdci-Rda aura surpris plus d’une personne par ses pas de danse suscitée par le lead vocal du groupe Magic System, Traoré Salif dit A’Salfo. C’est donc de façon gratifiante qu’est prêté à ce jeu.

Au titre de l’année 2022, le jury du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix a décerné le Prix à Madame Angela Merkel, ancienne Chancelière Fédérale d’Allemagne, en reconnaissance de son action pour l’accueil des réfugiés.

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Pour le jury, « c’???????????? ???????????? ????????????̧???????? ????????’???????????????? ???????????????????????? ????̀ ????’ℎ???????????????????????????? », a déclaré le Prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, le président du jury. Le jury a, par ailleurs, décerné une « mention d’honneur » à Mme Julienne Lusenge pour son engagement en faveur des femmes victimes de violences sexuelles, dans le Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.

L’ancien président de la République de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, et son épouse, Mme Nadiani Bamba, ont pris part ce mercredi 08 février 2023 à la cérémonie de remise du Prix Félix-Houphouët-Boigny UNESCO pour la recherche de la paix.

M. Gbagbo était accompagné, à cette cérémonie, de ses collaborateurs, membres de la direction du PPA-CI : Justin Katinan Koné, Coulibaly Issa Malick, Pierre Kipré, Agnès Monnet, Georges-Armand Ouégnin, Koné Boubacar et Amani N’Guessan.

La cérémonie a été présidée par Alassane Ouattara et a vu la participation du Nana Akuffo-Addo, le président du Ghana, Macky Sall, président du Sénégal, Umaro Sissoco Embalò, président de la République de la Guinée Bissau et Georges Weah, président de la République du Libéria.

Burkina : Des employés de Médecins sans frontières tués dans le nord-ouest

L’organisation suspend ses activités médicales dans la région.Un véhicule MSF (Médecins sans frontières) « clairement identifié transportant une équipe médicale de quatre personnes sur la route entre Dédougou et Tougan, a été pris pour cible, ce mercredi 08 février 2023, par des hommes armés qui ont fait feu sur l’équipage », affirme l’Organisation humanitaire, cet après-midi. 

« Deux employés ont été tués, tandis que deux autres ont réussi à prendre la fuite », déplore MSF qui précise que les deux victimes, âgées de 39 et 34 ans, sont tous de nationalité burkinabè. 

MSF a condamné le meurtre de ses employés et suspendu ses activités médicales dans la Boucle du Mouhoun, dans le nord-ouest pays. 

« Nous sommes bouleversés et indignés par cet assassinat. Il s’agit d’une attaque délibérée et intentionnelle sur une équipe humanitaire clairement identifiée, dans le cadre de sa mission médicale » , explique le Dr Isabelle Defourny, présidente de MSF.

À lire aussi : Sahel : pourquoi les humanitaires sont ciblés ? 

Elle ajoute que la priorité de son organisation est d’apporter son soutien aux collègues qui ont survécu à l’attaque, et de soutenir les familles et proches des disparus. 

Le Burkina fait face à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent, entraînant le déplacement de près de deux millions de personnes suite aux violences et combats opposant groupes jihadistes et forces  étatiques et leurs supplétifs.  

MSF indique que ses équipes présentes dans quatre régions du pays ont ont fourni entre juillet et décembre 2022, près de 400 000 consultations de santé primaire et aidé à l’accouchement de près de 4 300 femmes.

Un projet « zéro déchet plastique » au profit d’Abidjan lancé

Financé par une fondation à hauteur de 123,14 millions de Fcfa, ce projet a été lancé ce mercredi 8 février 2023 et vise surtout à empêcher le rejet de déchets plastiques dans les bassins versants.« Ce programme est financé par la Fondation Coca-Cola et a pour but d’assainir le réseau d’évacuation des eaux usées à Abidjan », a déclaré M. Rodrigue Bila, le vice-président de Coca-Cola pour l’Afrique, lors d’une cérémonie à Abidjan.

Il a fait savoir que « ce projet est né d’une volonté de la Fondation et de l’Association ivoirienne pour la valorisation des déchets plastiques (AIVdP) de protéger l’environnement dans le District autonome d’Abidjan », qui concentre près du tiers de la population ivoirienne. 

Selon M. Bila, le programme a également pour objectif de lutter contre la prolifération des déchets plastiques et de désengorger les circuits d’évacuation des eaux usées, permettant à la fois la réduction du risque en temps de saison pluvieuse, la protection de la lagune et de la mer.

Ce fonds, octroyé à l’Association ivoirienne pour la valorisation des déchets plastiques, servira à « renforcer la collecte des déchets plastiques, en général, et plus particulièrement des bouteilles en PET (Polyéthylène Téréphtalate)», a poursuivi M. Bila. 

« Cela se fera par l’entremise des jeunes et des femmes qui vont œuvrer à faire en sorte d’assainir toutes les zones de collecte où les eaux usées sont présentes et faire en sorte que ces endroits soient désengorgés pendant les saisons pluvieuses pour avoir un écoulement facile des eaux », a-t-il expliqué.

Le directeur de cabinet adjoint du ministère ivoirien de l’Hydraulique, de l’assainissement et la salubrité, Gildas Simy, a salué le programme Zéro déchet plastique dans les ouvrages d’assainissement, indiquant qu’il rentre dans la vision de l’Etat de lutter contre la pollution plastique.

« Aujourd’hui, les sachets plastiques sont source d’insalubrité, surtout de désagréments » en saison de pluie, parce que causant des inondations, a relevé M. Gildas Simy, tout en faisant observer qu’à cause des déchets plastiques, les ouvrages d’assainissement ne peuvent pas jouer leur rôle en cas de pluie.

Le directeur exécutif de l’Association ivoirienne pour la valorisation des déchets plastiques (AIVdP), M. Brou Ahoua, a ajouté que « ce projet-ci a la particularité de s’attaquer aux déchets qui sont dans des endroits délicats, notamment dans les bassins versants que nous voulons aller chercher ».

Pour lui, « la solution est de faire en sorte que ces déchets ne soient pas là ». De ce fait, des actions de sensibilisation seront menées dans les quartiers afin d’impliquer les populations pour qu’elles regroupent leurs déchets dans des endroits précis pour être collectés.

Dans cet élan, « on s’organise à pouvoir collecter les déchets plastiques en amont avant qu’ils ne descendent dans les rues », a-t’il ajouté, renseignant que l’Association a installé des points de collecte des déchets plastiques générés pour éviter qu’ils se retrouvent dans les canalisations.

Ensuite, dira-t-il, l’Association s’attèle à les valoriser dans les différentes communes d’Abidjan, où leurs membres ont installé des unités appelées des postes de collecte et dans certaines zones avec l’aide d’une application mobile, permettant de pouvoir signaler la présence de déchets plastiques.

M. Brou a renseigné que l’organisation a installé aussi, dans certaines communes, des unités dans un rayon de 12 à 15 Km, ainsi qu’un conteneur central avec des kiosques qui permettent d’acheter aux populations des déchets plastiques afin de les envoyer à l’usine pour recyclage.

 

Foot : le Sénégal publie sa liste pour la Can U20

Le sélectionneur Malick Daf a dévoilé, ce mercredi, le nom des 26 Lions retenus pour la compétition prévue en Égypte du 19 février au 11 mars 2023.Le football sénégalais vit son âge d’or. Longtemps moqué pour son palmarès vierge de titres majeurs, toutes catégories confondues, le pays de la téranga (hospitalité, en wolof) a vaincu le signe indien. Désormais, les trophées s’enchaînent. Le dernier en date, le Championnat d’Afrique des nations (Chan) remporté il y a quatre jours face à l’Algérie (0-0, TAB 5-4).

Autour du slogan « Manko Wuti Ndamli » (Unis pour la victoire, en wolof), le Sénégal veut tout emporter sur son passage. L’équipe nationale des moins de 20 ans vise donc le sacre à la Coupe d’Afrique des nations après trois finales perdues en 2015 (défaite 1-0 face au Nigeria), en 2017 (revers 2-0 contre la Zambie) et en 2019 (défaite face au Mali 1-1, TAB 2-3).

Les protégés de l’entraîneur Malick Daf, avant de s’envoler pour Tunis (Tunisie) où ils effectuent un stage de préparation, ont battu hier mardi la Zambie en match amical (1-0). L’unique but de la partie a été inscrit par le capitaine Samba Diallo (1′), l’un des quatre expatriés parmi les 26 joueurs sélectionnés pour le tournoi.

Récemment auréolés en Algérie, Lamine Camara, Mame Libasse Laye Ngom, Djibril Diarra et Papa Amadou Diallo ont également été appelés en renfort. Le Sénégal est logé dans le groupe A de l’Égypte (pays hôte), du Mozambique et du Nigeria. Dans la poule B, on retrouve l’Ouganda, la Centrafrique, le Soudan du Sud et le Congo. Enfin, la Gambie, la Tunisie, le Bénin et la Zambie composent le groupe C.

Liste des 26 Lions U20 sélectionnés :

Gardiens (3) : Alioune Niang (Linguère, Sénégal), Mamour Ndiaye (Oslo FA, Sénégal) et Landing Badji (AS Pikine, Sénégal).

Défenseurs (8) : Souleymane Basse (Génération Foot, Sénégal), Amidou Diop (Génération Foot, Sénégal), Babacar Ndiaye (AS Douanes, Sénégal), Seydou Sano (US Gorée, Sénégal), Sadibou Sané (Génération Foot, Sénégal), Mapenda Mbow (Espoirs de Guédiawaye, Sénégal), Mouhamed Guèye (Diambars, Sénégal) et Mbaye Ndiaye (Dakar Sacré-Cœur, Sénégal).

Milieux (9) : Mouhamed Guèye (US Gorée, Sénégal), Djibril Diarra (Génération Foot, Sénégal), Mamadou Lamine Camara (RS Berkane, Maroc), Lamine Camara (Génération Foot, Sénégal), Mamadou Gning (Espoirs de Guédiawaye, Sénégal), Mame Libasse Laye Ngom (Guédiawaye FC, Sénégal), Ibrahima Cissokho (US Gorée, Sénégal), Pape Demba Diop (Zulte Waregem, Belgique) et Ibrahima Seck (US Gorée, Sénégal).

Attaquants (6) : Abdou Salam Ndoye (Espoirs de Guédiawaye, Sénégal), Ibou Sané (Génération Foot, Sénégal), Samba Diallo (Dynamo Kiev, Ukraine), Papa Amadou Diallo (Génération Foot, Sénégal), Mame Mor Faye (AF Darou Salam, Sénégal) et Souleymane Faye (CF Talavera, Espagne).

Côte d’Ivoire : Bédié veut un « dialogue franc », gage de paix durable

Le chef du Pdci (opposition), Henri Konan Bédié, appelle à des échanges « sincères » en vue de la décrispation du climat politique et du renforcement de la stabilité du pays.Selon M. Bédié, « la Côte d’Ivoire peine encore à engager un dialogue franc et sincère entre tous ses fils et filles pour construire une paix durable au service du bonheur de ses populations et de celle de l’Afrique nouvelle ».  

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, s’exprimait ce mercredi 8 février 2023 à l’occasion de la remise du Prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco pour la recherche de la paix, décerné à l’ancienne chancelière fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, à Yamoussoukro.  

« Héritiers du président Houphouët-Boigny, je crois qu’en mobilisant toutes nos énergies à nouveau, nous pouvons préparer un héritage de paix pour les générations de demain. Ici même en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans le monde », a lancé M. Bédié, protecteur de ce prestigieux prix.

« Comme la chancelière Angela Merkel, j’affirme avec vous, nous pouvons le réaliser », a insisté le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), lors d’un discours, devant un parterre de personnalités, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.  

A la clôture des travaux de la cinquième phase du dialogue politique, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, s’est félicité d’un « dialogue ouvert, transparent et inclusif, inspiré et souhaité par le président de la République, Alassane Ouattara ».

Les principaux acteurs politiques et responsables des organisations de la société civile ont signé, le 4 mars 2022 à Abidjan, le rapport final sanctionnant les travaux de la cinquième phase du dialogue politique, assortie de recommandations qui devraient être mises en œuvre par le pouvoir exécutif.

 

Burkina : mise en demeure de France24

L’instance de régulation des médias menace de suspendre la chaîne d’information française.Le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) met en demeure la chaîne de télévision française France24, a rapporté l’organe de régulation des médias, hier mardi 08 février 2023

Le CSC invite le média à « respecter les principes deontologiques notamment le respect de l’exactitude et de la vérité des faits ».

L’instance de régulation reproche à chaîne d’information, son « manquement aux règles et principes professionnels de journalisme » dans son traitement de l’information relatif à l’enlèvement d’une soixantaine de femmes en mi-janvier à Arbinda, dans le nord du pays.

France24 avait indiqué, en bande défilante, que les femmes ont été enlevées par des « rebelles islamistes », citant le gouvernement de la Transition comme étant la source, alors que celui-ci l’avait attribué à des « groupes armés terroristes » dans un communiqué.

Le CSC a relevé « un mauvais traitement de l’information » par France24 à une « fausse qualification » des ravisseurs et une « source erronée ».

En fin janvier 2023, le correspondant de la chaîne française avait été convoqué pour répondre des mêmes faits.

Pour l’organe de régulation des médias au Burkina, la qualification de « rebelles islamistes » par la chaîne de télévision française donne un « caractère sérieux » aux auteurs de l’enlèvement des femmes à Arbinda et peut « fragiliser davantage la coexistence pacifique des religions et compromettre » les efforts des autorités.

Le Conseil Supérieur de la Communication menace de suspendre France24 en cas de manquement similaire.

Début décembre 2022, le gouvernement a suspendu Radio France Internationale (RFI) « jusqu’à nouvel ordre ». Il a reproché au média français, un « manquement grave » et l’a accusé de propager une « information mensongère ».

Angela Merkel reçoit le Prix FHB Unesco pour la paix

L’ancienne chancelière de la République fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, a remis son Prix à l’ONG ivoirienne Association nationale d’aide à l’enfance en danger.La remise officielle du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix a eu lieu à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, Yamoussoukro (capitale politique), la ville natale de Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire.

L’événement a réuni plusieurs personnalités de la planète, notamment les chefs d’État du Libéria George Weah, de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embaló, du Sénégal Macky Sall et du Ghana Nana Akufo-Addo, ainsi que des chefs de gouvernement étaient présents à cet évènement.

L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié, protecteur du Prix, a félicité « le jury du Prix Félix Houphouët-Boigny pour le choix judicieux porté sur la personne de Mme Angela Merkel, ancienne chancelière fédérale d’Allemagne ».

M. Henri Konan Bédié a salué « son courage politique exceptionnel », car sous son autorité, « l’Allemagne a accueilli entre 2015 et 2016 plus de 1,2 million de réfugiés et demandeurs d’asile au plus fort du conflit syrien, dans des contextes de violences meurtrières.

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a dit que depuis son accession à la tête du gouvernement de la République fédérale d’Allemagne en 2005 en qualité de chancelière jusqu’à son retrait de la vie politique, en 2021, la recherche du compromis et de la paix ont été les constantes de son engagement.

Le président Alassane Ouattara a fait observer que « cependant, l’action qui a le plus retenu l’attention du jury du Prix Félix Houphouët-Boigny et à l’unanimité, a été la décision fort courageuse que vous avez prise en 2015, d’accueillir plus de 1,2 million de réfugiés venus de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan et d’Erythrée ».

« Je suis fort reconnaissante au jury du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix pour le décernement de ce prix », a déclaré l’ancienne chancelière fédérale d’Allemagne, Angela Merkel, dans un discours.

Elle a remercié le jury qui, l’année dernière, a décidé de faire en sorte que l’accent soit mis dans le cadre du décernement de ce prix, sur les actions visant à surmonter la guerre et à identifier les personnes qui sont déracinées afin de leur venir en aide.

D’après le rapport récent du Haut-Commissariat aux réfugiés, fera-t-elle remarquer, il y avait à la fin de 2022 près de 30 millions de personnes qui étaient déplacées dans le monde, et avec le conflit en Ukraine, c’est 100 millions de plus qui ont dû être déplacées.

Cela traduit qu’un pour cent de la population mondiale est en fuite de son propre pays avec 40% des déplacées qui sont des mineurs, a-t-elle relevé, soulignant que et l’agression de la Russie contre l’Ukraine fait qu’en 2022 il y a eu le plus grand mouvement de personnes en Europe depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, a mentionné le fait que Mme Angela Merkel a « assumé une politique d’humanité quant au même moment tant de voix appelaient à clôturer l’Europe », saluant sa « vision de courage en politique ».

Le jury, composé de onze personnalités originaires des cinq continents, lui a décerné ce prix pour son « courage politique ». Son acte, selon les membres du jury, est « une leçon pour l’histoire » le fait que l’Allemagne, en 2015, accueille des réfugiés quittant leur sol pour cause de guerre.

Livrés à eux-mêmes, après avoir traversé la Méditerranée, ces réfugiés se retrouvent aux frontières de l’Europe de l’Ouest, où ils restent coincés. Tandis que la plupart des Etats tergiversent et s’abritent derrière des arguments sécuritaires et juridiques, Angela Merkel décide de faire valoir la raison humanitaire.

Ce prix, créé en 1989, récompense des personnes physiques ou morales issues des cinq continents et qui ont contribué à la promotion, à la sauvegarde, et au maintien de la paix dans le monde, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO.

L’Association nationale d’aide à l’enfance en danger a mis en place depuis 1954 un centre pour les mineurs et travaille pour offrir aux jeunes et aux enfants les prises en charge nécessaires, notamment en matière d’éducation. Elle donne à ces jeunes une perspective et de s’intégrer dans la société.

Sénégal : Macky Sall entame une tournée économique à Thiès

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la tournée économique du chef de l’Etat, Macky Sall, dans la région de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar.Le Quotidien indique que le président Macky Sall se rend « sur les chantiers de Thiès » pour une tournée économique au cours de laquelle il présidera le Conseil des ministres décentralisé dans cette ville située à 70 kilomètres de Dakar. Selon le journal, le programme du chef de l’Etat se présente « entre inaugurations et lancements de travaux ».

Selon Sud Quotidien, Macky Sall se met « au testeur d’Idrissa Seck », ancien Premier ministre et candidat classé deuxième à la dernière élection présidentielle avec plus de 20% des suffrages. Avant de rejoindre la mouvance présidentielle en 2020 pour présider le Conseil économique, social et environnemental (Cese), M. Seck  a dirigé pendant de longues années la mairie de la ville de Thiès, son fief politique.

« A moins de douze mois du scrutin présidentiel de 2024, Macky Sall diligente un Conseil des ministres décentralisé à Thiès, bastion traditionnel de son ancien challenger à la magistrature suprême, en l’occurrence Idrissa Seck. Un prétendant arrivé deuxième à la présidentielle de 2019, éternel aspirant au palais présidentiel depuis 2007, mais aujourd’hui en perte de vitesse dans son fief du fait des coups de boutoir de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition). Macky Sall va-t-il, via son Conseil des ministres décentralisé et ses mille et un engagements, faire tomber les derniers remparts chancelants du bastion d’Idy (surnom d’Idrissa Seck), devenu entretemps allié de circonstance, à moins d’une année des joutes de 2024 ? », s’est interrogé le journal.

Au même moment, Walf Quotdien estime que « la liquidation de Sonko (est) en marche » en raison de la « floraison de plaintes contre le leader de Pastef », troisième à la présidentielle de 2019 avec plus de 15% des voix. « Le procès pour diffamation opposant le ministre Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko, qui était parti pour être une simple formalité pour le pouvoir, risque de tirer en longueur. La procédure, au regard de la première audience reportée jusqu’au 16 février prochain, sera aussi complexe que prévue », souligne le journal.

S’appuyant sur un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Bés Bi, sous le titre « la précarité terrorise les Etats », explique les « causes du ralliement à l’extrémisme violent en Afrique subsaharienne ». Selon le journal, « un quart des recrues volontaires invoque le manque d’opportunité d’emploi » alors que « la religion et les violences commises par les forces de sécurité (sont) parmi les raisons » de leur engagement dans le terrorisme. En outre, souligne le quotidien, l’exploitation de l’or de Kédougou, une région située à l’est du Sénégal, est une « source de financement du terrorisme ».

Un mois après l’accident routier tragique de Sikilo, près de Kaffrine (est), au centre du Sénégal, L’Observateur note que « le nouveau bilan (est passé à) 45 morts » sans compter « le trauma des rescapés ». « Mon quotidien est pire que la mort », gémit Aida Dia là où Thierno Diallo dit avoir « du mal à circuler en ville par peur de croiser des véhicules ». Ces victimes gardent encore des séquelles de la collision entre les deux bus à Kaffrine, un accident qui a poussé le gouvernement à adopter de nouvelles mesures refusées par plusieurs transporteurs pour renforcer la sécurité routière.

Le Soleil commémore la disparition de Cheikh Anta Diop, « savant et homme politique visionnaire », décédé le 7 février 1986. Il « aurait eu 100 ans cette année ». Mais « professeur Cheikh Anta Diop, c’est d’abord et avant tout l’homme de science, le monument du savoir. Vient ensuite le politique engagé, courageux et clairvoyant, avec une certaine idée de la démocratie et du développement », décrit le quotidien national.

En football, le directeur technique national (DTN), Mayacine Mar, explique « pourquoi » la fédération sénégalaise a décidé de « valoriser l’expertise locale » à la tête des équipes nationales, avec les exemples payants des sélectionneurs Aliou Cissé et Pape Thiaw, qui ont remporté en 2022 et 2023 les premiers trophées du Sénégal en Coupe d’Afrique des nations (Can) et en Championnat d’Afrique des nations (Chan).

« C’est une vision car ce sont des Sénégalais qui ont joué au haut niveau. On doit pouvoir leur faire confiance et nous l’avons compris. C’est vrai qu’au début avec Aliou Cissé, on disait qu’il n’avait pas d’expérience. Aujourd’hui, l’histoire lui donne raison avec le sacre historique à la Can » des Lions, a souligné Mayacine Mar. 

Le marché sénégalais attire des investisseurs floridiens

Des investisseurs américains de l’Etat de Floride (sud-ouest) sont présents au Sénégal depuis lundi 6 février pour chercher à nouer des « partenariats gagnant-gagnant ».Souvent présenté comme un îlot de stabilité dans un océan d’instabilité, le Sénégal continue d’attirer plusieurs investisseurs étrangers qui souhaitent y fructifier leurs affaires. C’est ainsi qu’un consortium de dix entreprises américaines basées dans l’État de Floride, dans le sud-ouest des Etats-Unis, séjourne à Dakar afin d’explorer les voies et moyens d’investir dans le pays et de collaborer avec les entreprises locales.

« L’objectif de cette mission est de promouvoir des échanges commerciaux bilatéraux entre la Floride – en tant qu’Etat – et le Sénégal. En Floride, nous sommes plus tournés vers nos partenaires de l’Amérique latine. Nous avons voulu élargir l’horizon en venant ici. Et nous recherchons un partenariat gagnant-gagnant. Il ne s’agit pas seulement de vendre des produits à nos partenaires sénégalais, mais de leur proposer des solutions qui permettront de promouvoir le développement économique », a expliqué Joseph Bell, représentant d’Enterprise Florida, l’agence de développement économique de l’Etat de Floride.

« Nous avons rencontré des représentants du gouvernement sénégalais ainsi que des maires de différentes municipalités. Nous voulons écouter leurs propositions que nous transmettrons à des investisseurs potentiels en Floride. Ces derniers pourraient éventuellement investir au Sénégal en installant des unités de production », a assuré M. Bell lors d’une rencontre organisée mercredi par l’Ambassade américaine dans la capitale sénégalaise et à laquelle ont pris part des entrepreneurs sénégalais en recherche d’opportunités.

Mamadou Kébé est l’un d’eux. Expert en sécurité des systèmes d’information électroniques, le jeune sénégalais représente à cette rencontre Colombe Cyber Defense Operations Center (CCDOC), une société spécialisée dans la cybersécurité et dans la fourniture de services pour la sécurité des systèmes d’information et physiques.

CCDOC a notamment livré fin 2022 des bracelets électroniques à l’Etat du Sénégal qui souhaite réduire les mandats de dépôt et désengorger les prisons, rappelle M. Kébé qui précise que ces technologies ne sont pas développées dans son pays.  « Les solutions que nous fournissons sont développées par des entreprises telles qu’International Business Machines Corporation (IBM) ou Hewlett-Packard HP, (spécialisées dans la production de services informatiques). Ce sont des entreprises américaines pour la plupart », a-t-il signalé.

Dans cette optique, Mamadou Kébé indique qu’il continue la prospection avec les Floridiens dans le but de nouer des partenariats propices de part et d’autre. « Cette rencontre nous permet de nous enquérir des dernières solutions technologiques disponibles. En connaissant les besoins du marché sénégalais et de la sous-région, nous serons en mesure d’aller vers les clients qui recherchent ces solutions », a-t-il noté.

Prix FHB Unesco : Bédié et Gbagbo présents aux côtés de Ouattara

L’édition 2022 du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix a été décerné à Angela Merkel, ancienne chancelière fédérale d’Allemagne, en reconnaissance de son action pour l’accueil des réfugiés.Cette présence des anciens présidents ivoiriens, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny de l’UNESCO pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro, aux côtés du chef de l’Etat Alassane Ouattara, décrispe l’atmosphère politique.

Plusieurs personnalités du monde, notamment les chefs d’État du Libéria George Weah, de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embaló, du Sénégal Macky Sall et du Ghana Nana Akufo-Addo, ainsi que des chefs de gouvernement étaient présents à cet évènement.

M. Bédié, protecteur du Prix Félix Houphouët-Boigny – UNESCO pour la recherche de la paix, a salué « chaleureusement le président Macky Sall qui représente le parrain du prix, le président Abdou Diouf (qui) a aidé à assurer la pérennité du prix ».

Il a salué la présence de son « jeune frère Laurent Gbagbo et son épouse » ainsi que la présence de Mme Thérèse Houphouët-Boigny et les membres de la famille Houphouët-Boigny, car leur présence « nous réconforte » et Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco.

« Je veux féliciter le jury du prix Félix Houphouët-Boigny pour le choix judicieux porté sur la personne de Mme Angela Merkel, ancienne chancelière fédérale d’Allemagne », a dit M. Bédié qui a demandé un standing ovation à son endroit.

L’ancien président ivoirien a salué « son courage politique exceptionnel », car sous son autorité, « l’Allemagne a accueilli entre 2015 et 2016 plus de 1,2 million de réfugiés et demandeurs d’asile au plus fort du conflit syrien, dans des contextes de violences meurtrières.

« Outre l’accueil et la protection des personnes contraintes à fuir la guerre, des persécutions et des violations des droits humains, vous avez Madame été la force motrice de la grande mobilisation et des efforts déployés par les Allemands dans toute leur diversité », a-t-il poursuivi.

Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, a relevé le fait que Mme Angela Merkel a « assumé une politique d’humanité quant au même moment tant de voix appelaient à clôturer l’Europe », saluant sa « vision de courage en politique ».

Elle a relevé que pour cela, l’ancienne chancelière de la République fédérale d’Allemagne a pris des risques pour traduire en acte la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, qui est au cœur de la raison d’être et du mandat de l’Unesco.

« Depuis votre accession à la tête du gouvernement de la République fédérale d’Allemagne en 2005 en qualité de chancelière, jusqu’à votre retrait de la vie politique, en 2021, la recherche du compromis et de la paix ont été les constantes de votre engagement », a-t-il déclaré.

Le président Alassane Ouattara, a fait observer que « cependant, l’action qui a le plus retenu l’attention du jury du Prix Félix Houphouët-Boigny et à l’unanimité, a été la décision fort courageuse que vous avez prise en 2015, d’accueillir plus de 1,2 million de réfugiés venus de Syrie, d’Irak, d’Afghanistan et d’Erythrée ».

Le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix créé en 1989, récompense des personnes physiques ou morales issues des cinq continents et qui ont contribué à la promotion, à la sauvegarde, et au maintien de la paix dans le monde, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO.

Le prix porte le nom de Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la République de Côte d’Ivoire. Attribué chaque année, le prix Félix-Houphouët-Boigny Unesco pour la recherche de la paix comprend un chèque de 122 000 euros à répartir au besoin entre les récipiendaires, une médaille d’or et un diplôme.

Il est décerné par un jury international composé de onze personnalités originaires des cinq continents et présidé par Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État américain. L’édition 2022 s’est déroulée à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, à Yamoussoukro

Mali : L’Onu regrette l’expulsion de Guillaume Nguefa

L’Organisation des nations unies (Onu) déplore la décision du gouvernement malien d’expulser Guillaume Nguefa, son responsable des droits de l’homme dans le pays, a appris APA mercredi.Le 5 février, le gouvernement de transition du Mali a déclaré Guillaume Nguefa Nguefa-Atondoko ANDALI « persona non grata » en sa qualité de Directeur de la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), et de représentant du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Dans la foulée, M. Ngueffa a été sommé de quitter le pays dans les 48 heures. 

L’Organisation des Nations Unies (Onu) a affirmé qu’il avait été la cible de harcèlement et de menaces en raison de son travail au Mali, un pays en proie à une insurrection jihadiste menée par des groupes affiliés à Al Qaida ou à l’Etat islamique. 

Les autorités maliennes lui reprochent d’être lié au choix d’un membre de la société civile qui est intervenue lors de l’examen du rapport du secrétaire général de l’Onu au Conseil de sécurité sur la situation du Mali. Dans son intervention, Aminata Dicko qui fait partie de l’organisation non gouvernementale, Kisal, a dénoncé les exactions contre les populations civiles dans le centre du Mali. 

Le Secrétaire général de l’Onu souligne le besoin crucial pour les autorités maliennes de préserver les droits de l’homme, y compris en particulier la liberté d’expression, qui est cruciale pour le fonctionnement d’une société démocratique, indique un communiqué de l’Onu.

Le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a exprimé « sa pleine confiance dans la Minusma et dans l’engagement et le professionnalisme de son personnel pour mettre en œuvre le mandat de la mission visant à soutenir le Mali et son peuple, y compris dans la promotion et la protection des droits de l’homme ».

Selon le patron de l’Onu, la doctrine de la « persona non grata » ne doit pas s’appliquer au personnel des Nations Unies et va à l’encontre du cadre juridique applicable à cette même organisation, notamment en ce qui concerne les obligations découlant de la Charte des Nations Unies et celles relatives aux privilèges et immunités de l’Onu et de son personnel.

Guinée : Kassory Fofana et Cie bientôt jugés par la CRIEF (Parquet spécial)

La Transition guinéenne conduite par le colonel Mamadi Doumbouya a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités.En détention préventive depuis avril 2022, Ibrahima Sory Fofana, Mohamed Diané et Oyé Lamah Guilavogui, respectivement Premier ministre, ministres de la Défense et de l’Environnement sous Alpha Condé, seront bientôt jugés devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Lundi 6 février, le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré a déclaré que cette juridiction mise en place par les autorités de la transition, a procédé aux investigations nécessaires dans la procédure enclenchée contre ces trois dignitaires de l’ancien régime.

Au terme des enquêtes, explique le chef du parquet spécial, la chambre de contrôle a pris, les 30 et 31 janvier dernier, des ordonnances de renvoi devant la chambre de jugement de la CRIEF pour les faits de « détournement des deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment des capitaux et complicités ».

« Dans les jours à venir, ces audiences vont s’ouvrir à la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières », a annoncé le procureur spécial.

Vendredi dernier, lors d’une conférence de presse, les avocats des mis en cause ont pourtant posé deux conditions « non-négociables » pour la comparution de leurs clients.

Premièrement, ils exigent que tous les dossiers en lien avec l’instruction et en cours d’examen devant la Cour suprême soient vidés. Alors qu’ils ont bénéficié d’une liberté provisoire accordée par la Chambre de contrôle de la CRIEF, Kassory Fofana et Mohamed Diané et Oyé Lamah Guilavogui doivent être édifiés sur leur sort le 28 février par la Cour suprême.

La deuxième condition posée par la défense consiste en la tenue d’un procès publique. Pour les avocats de Kassory Fofana et Cie, « le peuple guinéen au nom de qui la justice est rendue », doit être « témoin de la procédure ».

Mais pour le procureur de la CRIEF, il n’y a pas à lieu de faire une amalgame entre la procédure pendante devant la Cour Suprême et le renvoi des mis en cause devant la juridiction d’exception pour jugement.

« La procédure qui est pendante devant la Cour Suprême est liée à la forme au niveau de jugement de la liberté, ça ne touche pas le fond c’est la gestion de la détention qui est déférée devant la Cour Suprême », a précisé le parquet spécial de la CRIEF. Le procureur Aly Touré estime que la loi ne permet pas aux avocats de la défense d’interjeter appel des deux ordonnances de clôture.

Depuis son arrivée à la tête de la Guinée en septembre 2021, à la faveur d’un coup d’Etat contre Alpha Condé, le colonel Mamadi Doumbouya a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités. Mais pour des organisations de défense des droits humains, « cette lutte doit être réalisée dans le cadre de procédures justes, équitables et respectant les droits de la défense ».

Afrique subsaharienne : les universités bénéficient d’un important soutien de l’UE

L’Union européenne va débloquer une enveloppe de 800 millions d’euros pour financer le programme Erasmus+ dédié à la collaboration entre les universités africaines et européennes.De 2021 à 2027, les universités de l’Afrique subsaharienne vont bénéficier d’un accompagnement financier de plus de 520 milliards de FCFA de l’Union européenne dans le cadre de l’initiative Erasmus+ pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport.

Ouvert à tous les domaines de l’éducation et de la formation sans exception, Erasmus+ offre aux étudiants, enseignants, chercheurs et personnels administratifs des possibilités d’étudier ou d’effectuer un stage en Europe et dans le monde.

« Cette initiative permet à nos apprenants de s’ouvrir davantage au monde et de se faire former ailleurs. Elle leur donne également l’opportunité de renforcer leurs compétences, de voyager et de nouer des collaborations de recherche », s’est réjoui le vice-recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), professeur Mame Samba Mbaye.

S’exprimant mardi à l’occasion d’une journée d’information sur les programmes Erasmus+, professeur Mbaye a souligné l’importance d’un tel projet et indiqué qu’« il n’y a pas mieux que la mobilité, les voyages et les échanges de crédit pour permettre aux étudiants d’avoir de meilleures compétences pour pouvoir exercer dans leur fonction future ».

Selon le point focal Erasmus Sénégal, le professeur Moustapha Sall, une part importante de ces fonds, soit 160 millions d’euros, sera allouée au renforcement des capacités des établissements.

« A l’UCAD, nous avons souvent des problèmes d’insertion dus aux formations classiques. Si certaines facultés ou établissements désirent renforcer leur capacité dans le cadre de programmes de compétence professionnelles, c’est l’occasion, avec un partenaire européen, de s’inscrire et avoir un projet financé pour professionnaliser nos formations. Cela est une demande aussi bien des étudiants que de l’Etat du Sénégal », a-t-il déclaré.  

Tout établissement public ayant un partenaire européen peut candidater. Les privés respectant également les normes du pays sont éligibles. « Cette opportunité peut offrir une passerelle que les établissements privés n’ont pas souvent ici : la connexion avec les écoles publiques. Avec ce programme, vous avez un bel exemple qui peut aller dans ce sens », a-t-il indiqué.

Au Sénégal, Erasmus+ ne concerne actuellement que l’Université de Dakar. Il devrait cependant s’élargir aux autres universités publiques du pays dans les années à venir.

« La Russie est ici à la demande du Mali » (Abdoulaye Diop)

Le ministre malien des Affaires étrangères assure que le séjour de son homologue russe, Sergueï Lavrov, découle de la volonté de Moscou et Bamako de renforcer leurs relations diplomatiques.Abdoulaye Diop, qui recevait mardi matin Sergueï Lavrov, a souligné « le caractère historique » de cette visite de 48 heures au Mali. C’est en effet la première fois que le chef de la diplomatie russe foule le sol malien.

Selon le ministre malien des Affaires étrangères, ledit séjour « s’inscrit dans le cadre de la nouvelle dynamique, enclenchée par le gouvernement, consistant à élargir et diversifier les partenariats du Mali en vue d’une réponse efficace, et dans la sincérité, aux défis auxquels nous sommes confrontés ».

Pour le diplomate, son pays a fait le choix de « renforcer » sa coopération avec la Russie pour « démontrer » qu’il est libre de décider avec qui cheminer sur la base des piliers essentiels définis par le président de la transition : « le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et le choix des partenaires du Mali, mais aussi la prise en compte des intérêts du Mali dans toutes les décisions ».

Ainsi, le ministre malien des Affaires étrangères a insisté sur le fait que « la Russie est ici à la demande du Mali ». Et elle « répond de façon efficace aux besoins du Mali en termes de renforcement de capacités de ses forces de défense et de sécurité » dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Car ce qui importe, a ajouté M. Diop, c’est de voir « comment travailler ensemble pour lutter contre le jihadisme », rappelant que « dans certains cas, le terrorisme est fabriqué pour déstabiliser nos pays ».

Dans ce sens, il a déploré l’instrumentalisation et la politisation des droits humains pour des « agendas cachés » ou « à peine cachés » visant souvent « à renverser le régime pour pouvoir atteindre un certain nombre d’objectifs ».

La veille de la visite de Sergueï Lavrov, le Mali a expulsé le directeur de la division des droits de l’Homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à qui il est reproché d’avoir choisi Aminata Dicko pour parler au nom de la société civile malienne lors du récent examen du rapport du Secrétaire Général des Nations Unies sur le Mali. Celle-ci, dans son intervention par visioconférence, a dénoncé les exactions commises contre les civils peuls par l’armée et ses supplétifs russes.  

Dans sa communication, le ministre malien des Affaires étrangères a aussi tenu à se féliciter de « l’intérêt » que la Russie accorde à « l’approvisionnement régulier du Mali en produits de première nécessité dans un contexte particulièrement difficile ».  

« Vous avez pris des décisions importantes afin de permettre au Mali d’accéder à des quantités importantes d’engrais, de blé et aussi d’hydrocarbures », a salué l’hôte de Sergueï Lavrov, non sans dire que « nous comptons travailler de façon générale pour renforcer la coopération économique et commerciale ».

Pour finir, Abdoulaye Diop a exprimé sa solidarité à la Russie subissant des sanctions des pays de l’Ouest en réponse à la guerre qui l’oppose à l’Ukraine. « Les sanctions ne règlent pas fondamentalement les problèmes. Il faut s’asseoir pour dialoguer. Il faut identifier les causes des problèmes et y apporter des solutions, mais aussi éviter la sélectivité dans le traitement des questions internationales », a-t-il préconisé.

Déforestation : Abidjan veut des « amendements » du règlement de l’UE

Le dispositif de l’Union européenne qui devrait être adopté au plus tard à la fin du premier semestre 2023, entrera en vigueur « fin 2024 au plus tôt », rassure l’Union européenne (UE).« L’entrée en vigueur n’est pas immédiate, elle se fera fin 2024 au plus tôt, ce qui implique que nous avons le temps de nous préparer », a dit ce mardi 7 février 2023 Mme Francesca Dimauro, l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire.

La diplomate européenne s’exprimait, en marge d’un atelier à Abidjan, portant sur le règlement de l’Union européenne (UE) relatif aux produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts : cas de la filière café-cacao.

Cet atelier, organisé par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, a été ouvert par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Adjoumani Kouassi, en présence de plusieurs acteurs du secteur. 

Selon l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, « l’idée, aujourd’hui, c’est de décortiquer ce règlement et de voir toutes ses facettes », tout en assurant que « la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie parce qu’elle a pris déjà des engagements très forts par rapport à la lutte contre le changement climatique ».

A la COP 27, dira-t-elle, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, a décrit les engagements du pays qui veut « doubler » son couvert forestier en passant de « 10 à 20% ». Mais, pour y arriver, il faut s’attaquer à la déforestation.

Dispositif de l’UE 

En novembre 2021, la Commission européenne a proposé un « Projet de règlement sur la déforestation importée ». Ce projet est relatif à la mise à disposition sur le marché de l’Union ainsi qu’à l’exportation à partir de l’Union, certains produits de base et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts.

Il vise à limiter la déforestation causée à travers le monde par différents produits commercialisés en Europe. Avec ce projet, l’UE entend restreindre l’importation et la vente sur son marché de certaines matières premières que sont : le bétail, le cacao, le café, l’huile de palme, le soja, l’hévéa et le bois.

Parmi les matières premières ciblées par ce projet de règlement de l’Union européenne, la majorité fait partie des exportations ivoiriennes, faisant de la Côte d’Ivoire l’un des pays qui sera le plus impacté par ledit règlement.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial et les répercussions pourraient être considérables quand on sait que ce produit représente 14% du PIB, 35 % des recettes à l’export et qu’il offre près d’un million d’emplois qui contribuent à la subsistance de plus de cinq millions de personnes.

« Concernant le règlement, suite à l’accord interinstitutionnel du 5 décembre 2022 entre la Commission européenne, le Parlement et le Conseil Européens, ce texte ne sera plus modifié, sauf dans les cas prévus au chapitre 8, consacré aux possibilités de réexamen », a fait savoir le ministre d’Etat, Adjoumani Kouassi.

Amendements 

Selon le ministre Kobenan Adjoumani Kouassi, il y a « des mesures qui ne peuvent pas être appliquées sur le terrain ». La partie ivoirienne va « regarder tour à tour les différents articles et voir dans la mesure du possible des amendements qui peuvent y être apportés ».

« Je ne pense pas que la volonté de l’Union européenne soit de brimer nos pays, au contraire on est heureux que l’UE nous aide à préserver nos forêts, et le Conseil du café et cacao œuvre à cela », a-t-il déclaré.

« Le soja ne se cultive pas dans la forêt, or on l’a intégré dans les produits. Le soja, c’est plus ou moins en zone savanicole, alors les forêts ne sont pas concernées. Est-ce qu’il faut continuer de considérer cela comme un produit à la base de la déforestation ? », s’est-il interrogé.

« On dit que le palmier à huile par exemple est un arbre forestier (…) beaucoup de gens aiment aller dans les plantations de palmiers pour se recueillir et prendre de l’air, dire que c’est un arbre qui peut contribuer à la déforestation, ça aussi on a la possibilité de justifier », a-il poursuivi.

L’Etat de Côte d’Ivoire et l’UE ont, selon Mme Dimauro, « déjà entamé tout un dialogue autour de cette réglementation. Ce n’est pas la première fois », se félicitant de ce que le pays ait un système de traçabilité, des cartes de producteurs et lutte contre la déforestation avec une stratégie nationale de reforestation.

L’UE a apporté des appuis techniques et financiers à la Côte d’Ivoire et qui ont permis de donner au pays de nombreuses avancées sur les autres Etats et les moyens pour se préparer, grâce à un appui budgétaire de 8 millions d’euros, soit environ 5 milliards de Fcfa, a-t-elle souligné.

Cet appui, mobilisé par l’Union européenne, a permis de « soutenir la Côte d’Ivoire dans l’élaboration d’une ambitieuse stratégie nationale de cacao durable et la mise en place d’instruments de traçabilité et de suivi », a relevé la diplomate européenne.

Guinée : l’Etat au secours d’une partie des abonnés de la société d’électricité

Le gouvernement a décidé de payer une dette de l’ancien régime à la Société d’électricité, en réponse à la pandémie de Covid-19.C’est une mesure qui fera des heureux parmi les consommateurs d’électricité en Guinée. À travers un communiqué lu sur la télévision nationale ce lundi 06 février, les autorités de la transition ont annoncé le paiement de l’intégralité des factures d’électricité dont le montant s’élève à plus de 356 milliards Gnf (41 millions de dollars), couvrant les trois mois que l’État avait décidé de prendre en charge.

L’ancien régime avait pris des mesures pour atténuer les contrecoups de la pandémie de covid-19 sur les populations. Pour l’électricité, il s’était engagé à payer les facture de la tranche sociale d’avril à décembre 2020. Cette mesure concernait les consommations domestiques. Sauf que cette ardoise n’a jamais été réglée, créant un climat de tension entre Electricité de Guinée (EDG) et ses clients appartenant à cette catégorie depuis janvier 2022

Plusieurs abonnés de la société ont révélé des montants exorbitants sur leurs nouvelles factures. Sur les réseaux sociaux, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur incompréhension face à cet état de fait.

Pour régler définitivement cette situation et soulager le panier de la ménagère, le Gouvernement a décidé de payer l’intégralité des factures, sources de discorde entre EDG et ses abonnés.

En septembre 2021, Alpha Condé a été renversé par des militaires dirigés par l’ancien chef du Groupement des forces spéciales, le Colonel Mamadi Doumbouya.

Mali : Sergueï Lavrov fait commandeur de l’ordre national à titre étranger

Le diplomate russe séjourne au Mali dans le cadre du renforcement des relations diplomatiques entre Moscou et Bamako.Annoncé le 6 février pour une visite de 48 heures, le ministre russe des Affaires étrangères est finalement arrivé à Bamako dans la nuit du lundi à mardi. Sergueï Lavrov a été accueilli à l’aéroport international Modibo Keita par son homologue malien, Abdoulaye Diop. L’invité « de marque » a été reçu quelques heures plus tard au ministère des Affaires du Mali où il a été fait commandeur national de l’ordre national à titre étranger.

« Le ministre Lavrov a pris des décisions fortes et courageuses qui ont permis au Mali de continuer d’exister en tant que pays uni, indépendant et souverain », a expliqué le chef de la diplomatie malienne. « Ces décisions ont permis de renforcer la coopération entre le Mali et la Fédération de Russie, notamment en renforçant les capacités de Défense et de sécurité qui font aujourd’hui la fierté des maliens et donne des résultats probants sur le terrain », a ajouté M. Diop.

Le diplomate russe, récipiendaire de cette décoration s’est réjoui de sa présence au Mali. Selon Sergueï Lavrov, son pays « mène une politique visant à contrecarrer les tendances visant à fouler au pied les chartes des Nations unies » et « défend le droit international ».

Après cette cérémonie qui a duré moins de 10 minutes, le ministre russe des Affaires étrangères a conjointement animé une conférence de presse avec son homologue malien. Plus tard, il doit s’entretenir avec le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita.

« Porte-plume »

Expert au Centre des Études Sécuritaires et Stratégiques au Sahel (CE3S), Dr Aly Tounkara estime qu’au-delà du renforcement de la coopération bilatérale avec la Russie, les autorités de la Transition pourraient profiter de cette visite pour demander à la Russie d’être le « porte-plume » pour le prochain renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

En juin dernier, lors du vote de la résolution portant renouvellement du mandat de la mission onusienne porté par Paris, en pleine crise diplomatique avec Bamako, la Russie et la Chine s’étaient abstenus.

Le Mali s’était opposé à la poursuite des opérations de soutien des forces françaises à la Minusma et avait clairement dit qu’il ne respecterait les dispositions accordant la liberté de mouvement à la division des droits de l’Homme dont le directeur, Guillaume Nguefa-Atondoko ANDALI vient d’être déclaré non grata.

Au Sénégal, une enquête pour faire les comptes des fonds Covid-19

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’ouverture des informations judiciaires sur les présumées malversations dans l’utilisation des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021 dans le pays.Après que la Cour des comptes a demandé au ministère de la Justice d’ouvrir des informations judiciaires contre les personnes suspectées de malversations dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19 en 2020 et 2021, Le Quotidien indique que « le compte à rebours » est lancé.

Le parquet a « confié » l’enquête aux policiers de la Division des investigations criminelles (Dic) pour faire la lumière sur les supposés scandales financiers révélés dans ce rapport et qui ont indigné une bonne partie de l’opinion sénégalaise qui a participé à la mobilisation des fonds Covid-19, estimés à plus de 700 milliards de francs CFA. La Cour des comptes, une institution de contrôle des ressources de l’Etat, a dès lors demandé l’ouverture de douze informations judiciaires contre les présumés auteurs.

Parmi ces derniers, se trouvent des directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) de certains ministères qui ont reçu une part des fonds Covid-19. Alors que « la société civile veut des investigations rigoureuses et indépendantes », Walf Quotidien précise que « les coupables » risquent « deux à 10 ans de prison ».

« Nous allons continuer à faire notre travail de veille sur ce dossier et pour les autres qui sont dans l’impunité », a prévenu dans Sud Quotidien Birahim Seck du Forum Civil après que « le parquet (soit) entré en scène ». « Cette décision du procureur est un pas important, l’Assemblée doit suivre pour ce qui concerne les ministres », a souligné de son côté Moundiaye Cissé du collectif « Sunu’y milliards dou ress », traduisant en wolof une admonition de la société civile à l’égard des présumés voleurs de milliards de francs CFA destinés à la lutte contre la pandémie.

Bés Bi note que la clameur populaire a triomphé après que « le dossier du rapport de la Cour des comptes a été transmis à la police judiciaire ». Le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, précise que « le rapport n’a pas été fait pour être rangé dans les tiroirs » même si le collectif « Sunu’y milliards dou ress » voit à travers l’ouverture d’informations judiciaires, « de la poudre aux yeux ».

Cependant, précise le journal, le procureur de la République a « instruit la Dic de +débuter les enquêtes sans délais+ » alors que le rapport de la Cour des comptes a ressorti « de fortes suspicions de captation de ressources par des fonctionnaires ».

L’Observateur plonge « au cœur des enquêtes » des « milliards du Covid » et note que « les premières convocations (seront) envoyées cette semaine ». La Dic a mis « en place une unité spéciale », selon le quotidien, soulignant qu’« une interdiction de sortie du territoire des personnes impliquées » pourrait bientôt leur être notifiée. Les « complices » ne sont pas aussi épargnés par « la traque » qui pourrait causer de « gros risques sur le patrimoine des mis en cause ».

Le Soleil se fait l’écho de l’inauguration lundi 6 février du complexe Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba (centre), « un modèle pédagogique (qui) voit le jour » dans la cité religieuse et fief de la communauté soufie des mourides. Cette « université d’un genre nouveau » a coûté 37 milliards de francs CFA.

D’après le quotidien national, elle a une capacité d’accueil de 10.000 étudiants répartis dans des Unités de formation et de recherche (UFR) dans les sciences islamiques, agronomiques, technologiques, alimentaires et en santé. Présent à l’inauguration du complexe, le président Macky Sall a donné une « contribution exceptionnelle d’un milliard de francs CFA saluée par le khalife général des mourides », Serigne Mountakha Mbacké.

Burkina : une vingtaine de pèlerins en partance pour le Sénégal tués dans l’Est

Alors que des sources accusent l’armée burkinabè, le gouvernement estime que cette tuerie répond au nouveau « mode opératoire » des groupes jihadistes.Que s’est-il réellement passé à Ougarou, dans la région de l’Est du Burkina Faso, où des citoyens nigérians y auraient trouvé la mort ? Des sources concordantes ont rapporté que le bus transportant des pèlerins musulmans du Nigeria, en partance pour la célébration de la naissance de leur guide religieux, Cheikh Ibrahima Niasse à Kaolack, dans le centre du Sénégal, est tombé en panne à Ougarou, village situé dans la commune de Matiacoali, dans la région de l’Est du Burkina, le mercredi 1er février 2023.

Pendant que des passagers étaient assis dans le bus, d’autres ont choisi de rejoindre le premier village à pieds, a appris APA de sources locales. Au nombre de 16, ces passagers auraient croisé, chemin faisant, des hommes armés, habillés en tenue militaire burkinabè. Les « assaillants » ont ouvert le feu, tuant, selon nos sources 16 passagers de nationalité nigériane sur le coup.

Elles ont aussitôt pointé l’unité de l’armée, chargée de l’escorte d’un convoi de la mine de Boungou, accusée par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) d’avoir tuée près d’une trentaine de personnes sur son passage dans les villages de Piega, de Sakoani, de Kankangou.

Le gouvernement a démenti ces allégations, arguant « pour le moment, aucune information concrète ni élément n’a été enregistré sur le terrain qui prouve la véracité des faits ».

Au cours d’une audience avec l’ambassadrice du Nigeria au Burkina, Misitura Abdulraheem, la ministre des Affaires étrangères a qualifié l’armée et ses supplétifs de « responsables, sensibilisés au Droit International Humanitaire et au respect des textes et des consignes en la matière ».

Olivia Rouamba a fait remarquer également que le mode opératoire des groupes terroristes au Burkina Faso a changé encore depuis quelques mois. « Acculés au front, ils opèrent par la manipulation. Ils s’en prennent aux populations civiles en se faisant passer pour des FDS burkinabè », a insisté la diplomate.

Dans un communiqué publié samedi 4 février, la cité religieuse de Médina Baye, fondée par Cheikh Ibrahima Niasse, l’un des fils du créateur de la branche soufie tidiane des « niassène », El Hadji Abdoulaye Niasse, attribue la tuerie à des « bandes armées non identifiées ».

Médina Baye où les victimes devaient se rendre, établit un bilan de 18 morts et s’insurge contre « l’emploi des termes jihad et de djihadistes en rapport avec l’assassinat de civils innocents », attribuant ainsi la tuerie aux insurgés islamistes qui écument le nord et l’est du Burkina Faso. Pour la cité religieuse de Kaolack, « un tel acte est aux antipodes des recommandations du Coran », qualifiant « les personnes qui commettent des actes « comme ceux qui ont fait dix-huit victimes le 1er février, sont tout simplement des bandits et des criminels de la pire espèce ».

Exhortant les musulmans à se conformer aux recommandations de leur religion, Médina Baye appelle les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest à veiller à l’adoption des mesures préconisées par la Cédéao pour « éradiquer le terrorisme dans la région et à y garantir la libre circulation des personnes et des biens, dans la sécurité ».

Le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste depuis 2015. Elle a fait plusieurs milliers de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.

Des cadres du parti de Bédié et Gbagbo adhèrent au RHDP

Le Rhdp, le parti au pouvoir, a accueilli quatre nouveaux adhérents, dont l’ex-directeur de Cabinet de l’ancien président Henri Konan Bédié, le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).« Ce 6 février 2023, nous, M. N’Dri Kouadio Pierre Narcisse, vice-président du Pdci, président du Conseil de surveillance du Pdci, membre du Bureau politique du Pdci et M. Kouamé Kouakou Lacina, secrétaire général du Conseil de surveillance et membre du Bureau politique du Pdci, déclarons notre démission des organes du Pdci et adhésion au Rhdp », a dit M. Narcisse N’Dri.

M. Narcisse N’Dri a indiqué que cette adhésion s’est faite « sans pression ». Il a dénoncé « un déficit de cohésion et d’unité d’actions » au Pdci « lourdement préjudiciable à la réussite des missions assignées au Conseil de surveillance ».

« Face à cette situation qui altère la bonne marche du Pdci et ne voulant pas endosser ses dérives de gouvernance, nous M. Ndri Kouadio Pierre Narcisse et M. Kouamé Kouakou Lacina, avons décidé ce lundi 6 février 2023 de démissionner de nos fonctions au sein du Pdci », a-t-il ajouté.

Le maire d’Agboville (Sud), Albert N’Cho Acho, un transfuge du parti de Laurent Gbagbo, à la tête de la commune depuis 2013, a également déclaré son adhésion au Rhdp, un acte motivé par les actions de développement holistique menées par le chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Le maire d’Agboville, Albert N’Cho Acho, a dit être venu au Rhdp « pour accompagner le développement ». Il a été rejoint par un autre fils de la région, Dr Mathias N’Cho, qui quitte le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), le parti de Laurent Gbagbo, pour militer désormais au Rhdp.

Ces ralliements au Rhdp, le parti présidé par Alassane Ouattara, interviennent à quelques mois des élections municipales et régionales prévues en octobre-novembre 2023, des joutes électorales qui devraient être suivies fin ou début 2024 par des sénatoriales. La future présidentielle, elle, est prévue en 2025.

Le sénateur du District d’Abidjan, Raymond N’Dohi Yapi, ex maire de Koumassi et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) et le maire de Guibéroua (Ouest) Nicole Princesse Souassou Zézé ont officiellement adhéré le jeudi 29 décembre 2022 au Rhdp.   

Côte d’Ivoire : levée de la grève des boulangers et pâtissiers

Les acteurs du secteur de la boulangerie-pâtisserie lèvent leur mot d’ordre de grève de 48h, à l’issue d’une rencontre présidée par le Premier ministre Patrick Achi avec des membres du gouvernement.La rencontre s’est tenue ce lundi 6 février 2023 à la Primature, à Abidjan-Plateau. Au terme de la rencontre, M Amadou Coulibaly, président du Haut patronat du secteur de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBPCI), a appelé à la reprise du travail.

« Nous décidons donc conséquemment de la suspension de notre mot d’ordre d’arrêt de travail de 48 heures, afin de permettre la poursuite des discussions », a déclaré Amadou Coulibaly, président du Haut patronat du secteur de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBPCI).

Ce dénouement heureux a lieu après une implication du chef du gouvernement ivoirien, qui a invité le secteur à des discussions en vue d’une solution durable aux problèmes concernant le secteur de la boulangerie-pâtisserie.

A cette rencontre, ont également pris part le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, et le ministre de la Communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement.

Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBP-CI), Amadou Coulibaly, a annoncé le samedi 4 février 2023 un « arrêt de travail » des boulangers les 6 et 7 février 2023 pour interpeller le gouvernement sur la hausse continue du prix du sac de farine.

Cette grève, selon M. Amadou Coulibaly, visait à amener l’Etat à avoir « une oreille attentive parce que la farine a augmenté, passant de 21.750 Fcfa le prix usine (du sac de 50 Kg) à 25.500 F CFA », soit une progression de 3.750 Fcfa.

Le président du Haut Patronat de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire, a fait observer que le sac de farine de 50 Kg, dont le prix usine est passé de 21.750 à 25.500 Fcfa, est cédé par les revendeurs et les distributeurs à 26.500 à Abidjan et jusqu’à 27.000 Fcfa à l’intérieur du pays.

« On ne peut plus absorber (ce coût). Il doit y avoir une augmentation, sinon à ce prix on ne s’en sort pas », a insisté M. Amadou Coulibaly, qui relève que les membres de l’organisation vont se réunir pour décider des nouveaux prix.

Face aux velléités de la crise énergétique, les acteurs du secteur de la boulangerie avaient décidé le 5 juillet 2021 d’entrer en grève, estimant que la situation n’était plus tenable depuis plusieurs années. A la suite de concertations avec le gouvernement, de nouveaux grammages et prix du pain ont été fixés.

Le gouvernement ivoirien a fixé en mars 2022 la baguette standard de pain à 150 Fcfa pour 174g et autorisé une autre baguette qui tend vers la fourchette haute, évaluée à 232g et qui devrait coûter 200 Fcfa.

Côte d’Ivoire : des alcootests positifs lors de contrôles routiers

Dans le cadre de l’opération « la Semaine de la sécurité routière », les forces de l’ordre déploient maints moyens, dont le contrôle alcoolémie ou des radar mobiles pour détecter les infractions au Code de la route.L’opération, initiée le 3 février dernier, est à son quatrième jour. Ce lundi 6 février 2023, des forces de police et de gendarmerie, mobilisées à travers les pays, utilisent des tests d’alcoolémie pour détecter des cas d’infraction.

Au quartier Bel-Air de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest d’Abidjan, un barrage intelligent appelé radar mobile est parqué en bordure de route pour notifier les infractions aux usagers.

Sur différentes voies, plusieurs véhicules sont stoppés en vue de leur faire connaître le point de leur amende. Pendant ce temps, certains tests d’alcoolémie sont exécutés sur d’autres conducteurs, dans le but de faire connaître les dispositions en vigueur concernant le code de la route.

Dans la commune de Yopougon, un autre contrôle est effectué par les agents de l’Office de sécurité routière (Oser), en collaboration avec les éléments de la police nationale. Ici, les routiers s’attellent à la sensibilisation des transporteurs et autres usagers de la route.

Le commissaire de deuxième classe, Raphaël N’Guessan, adjoint au directeur de la police spéciale de sécurité routière, note à travers cette opération, une « empreinte considérable forte pour amener la population à prendre conscience de ses actions sur la voie publique ».  

Selon lui, « la sécurité routière commence par les usagers de la route, les autorités étant les observateurs des comportements des administrés et qui agissent en raison des situations qui prévalent ».

Sur la voie de Gesco, à la sortie d’Abidjan, l’officier de police note à la mi-journée un quota de 160 véhicules sensibilisés au quatrième jour « la Semaine de la sécurité routière des opérations et deux alcootests positifs effectués.

Le contrôle routier s’est également poursuivi jusqu’au niveau du point Km 49 (PK 49), où le relais est réalisé par la gendarmerie avec des équipes déployées sur les différents axes autoroutiers de l’intérieur du pays.

Ici, la sensibilisation est de mise, avec instruction faite aux conducteurs de veiller au bon état de leur véhicule (pneumatique, feux avant-arrière, etc), le contrôle de la vitesse. Et ce, afin d’éviter des accidents dus aux problèmes techniques liés à l’engin.  

« Nous allons édifier les usagers sur les comportements à avoir sur les routes, les règles à observer avant de pouvoir prendre un véhicule, à savoir l’immatriculation du véhicule, la mise à jour des documents administratifs et surtout l’assurance du véhicule », a dit le Serges Colonel Koffi Kouakou.  

Les transporteurs sont, par ailleurs, instruits sur les méfaits des surcharges de véhicules, le surnombre de passagers, la consommation de l’alcool et autres produits stupéfiants au volant ainsi que la vitesse.

Le colonel Koffi Kouakou n’exclut pas la répression pour les cas graves d’infraction comme le non port des accessoires de sécurité, à savoir les casques pour les cyclistes, l’usage du téléphone au volant, la consommation de l’alcool avant de prendre le volant.  

Selon le bilan du 6 février 2023, 2000 véhicules ont été sensibilisés avec un certain nombre d’amendes forfaitaires délivrées ainsi que des contraventions. La Semaine de sécurité nationale débutée le 03 février 2022 prendra fin le vendredi 10 février. Elle est prévue se dérouler chaque mois à la même date.

Déforestation : réflexion à Abidjan sur les règlements de l’UE

Le Conseil café-cacao veut s’approprier le règlement de l’Union européenne (UE) sur la déforestation imputable à la filière. Le cacao, dont la Côte d’Ivoire est premier producteur mondial, représente 14% du PIB du pays et 35% de ses recettes à l’export.Le Conseil de l’UE a entériné en septembre 2022 de nouvelles dispositions pour réduire la déforestation et la dégradation des forêts à l’échelle mondiale. Les pays de l’Union, de ce fait, devront veiller à ce que les produits qu’ils consomment ne conduisent pas à épuiser les réserves forestières de la planète.

Ces mesures ciblent l’huile de palme, le bois, le café et le cacao. Ainsi, des « règles de diligence raisonnée obligatoires » ont été établies pour tous les opérateurs et les marchands qui mettent à dispositions des produits sur le marché de l’UE ou exportent à partir de l’Union.

Le texte réglementaire s’applique également à des produits dérivés tels que le cuir, le chocolat et le mobilier. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, veut s’adapter à cette norme de l’Union européenne qui contraint désormais les pays et les chocolatiers à la traçabilité.

Pour aborder les enjeux de cette disposition, le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, organe de régulation de la filière, organise ce mardi 7 février 2023 un atelier sur le règlement de l’UE relatif aux produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts, notamment le cas de la filière café-cacao.

Cet atelier est l’occasion pour l’Etat de Côte d’Ivoire et ses partenaires de s’approprier le règlement et de commencer à faire des propositions de solutions permettant de garantir la continuité de l’accès du cacao ivoirien au marché de l’Union européenne. 

A l’issue des négociations entre la Commission, le Conseil et le Parlement européen relatives à la proposition de règlement de l’UE sur les produits sans déforestation, un texte de compromis a été trouvé le 5 décembre 2022 par ces trois Institutions (Commission, Conseil et Parlement européen).

Dans sa version initiale, le texte cible sept matières premières et produits, notamment le cacao, le café, le bœuf, l’huile de palme, l’hévéa, le bois et le soja, dont cinq sont exportés par la Côte d’Ivoire vers l’Union européenne.

Le cacao représente 14 % du PIB du pays, 35 % de ses recettes à l’export et près d’un million d’emplois qui contribuent à la subsistance de plus de cinq millions de personnes. Pour ce faire, la Côte d’Ivoire veut s’accorder avec l’UE sur le contexte ivoirien afin de ne pas être pénalisée par cette mesure.  

En ce qui concerne le caoutchouc, la Côte d’Ivoire exporte chaque année pour une valeur de 355 millions d’euros vers l’Union européenne. Pour le bois, il s’agit de 55 millions d’euros, l’huile de palme 32 millions d’euros et le café pour le même montant.

La réglementation sur la déforestation comprend un système de classification par niveau de risque qui attribue aux pays tiers et à l’Union européenne un niveau de risque lié à la déforestation et à la dégradation des forêts (faible, standard ou élevé) par produit.

Le système de classification tiendra compte d’une série de critères objectifs, principalement les taux de déforestation et de dégradation des forêts (y compris en milieu rural), et le taux d’expansion des terres agricoles pour les produits concernés. La classification attribuée déterminera la part des mesures prises pour contrôler les opérateurs.

Une fois la réglementation adoptée (au plus tard à la fin du premier semestre 2023) la Commission européenne aura 18 mois pour adopter les actes d’exécution qui permettront d’en faciliter la mise en œuvre.

Ces actes d’exécution concernent toutes les dispositions pertinentes du règlement, notamment les critères associés au système de classification par niveau de risque des pays tiers concernés par le règlement sur la déforestation.

Le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire envisage, à l’issue de cet atelier, de sensibiliser tous les acteurs de la filière café-cacao sur les exigences à respecter et les efforts à fournir par chaque acteur de la chaîne de valeur du café-cacao.

AP/APA