Crise sous-régionale : la CEDEAO cherche des solutions à Abuja

Une réunion extraordinaire des ministres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se tient ce jeudi…

Une réunion extraordinaire des ministres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se tient ce jeudi à Abuja,

Une réunion extraordinaire des ministres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se tient ce jeudi à Abuja, la capitale du Nigeria, pour examiner les crises qui secouent la sous-région. Parmi les sujets brûlants, la situation politique au Sénégal, où le président Macky Sall fait face à une contestation populaire, et la décision de trois pays membres, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, de se retirer de l’organisation régionale pour des raisons de sécurité et de souveraineté.

La CEDEAO en quête de solutions pour résoudre les crises qui secourent la sous-région

La réunion, qui verra la participation du commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a pour objectif de trouver des solutions communes et concertées aux problèmes qui affectent la stabilité et le développement de la sous-région. Les ministres présenteront ensuite leurs recommandations aux chefs d’État lors du prochain sommet de l’UA à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Le cas du Sénégal, considéré comme un modèle de démocratie en Afrique, sera au centre des discussions. Le pays est confronté à une crise politique et sociale depuis l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viol, ce qui a déclenché des manifestations violentes dans tout le pays. La CEDEAO a appelé le Sénégal à respecter le calendrier électoral et à garantir la participation de tous les acteurs politiques aux prochaines élections. Le ministre des Affaires étrangères sénégalais, Aïssata Tall Sall, a répondu que le Sénégal suivra sa propre voie, tout en tenant compte des avis de ses partenaires régionaux.

La réunion abordera également la question des pays sortant de la CEDEAO, qui ont annoncé leur départ de l’organisation sans respecter le préavis de six mois prévu par les textes. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont invoqué des raisons de sécurité nationale et de souveraineté pour justifier leur décision, qui intervient dans un contexte de menace terroriste croissante dans le Sahel. La CEDEAO a exprimé son regret face à ces départs et a affirmé qu’elle maintiendra le dialogue et la coopération avec ces pays, qui restent des partenaires stratégiques pour la paix et le développement de la sous-région.

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