Covid-19 : Macky Sall assouplit l’état d’urgence au Sénégal

Le président de la République Macky Sall a décidé, lundi soir, de réajuster des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence décrété depuis deux mois pour lutter contre le coronavirus.Ayant « consulté à cet effet une équipe pluridisciplinaire d’éminents experts nationaux », le chef de l’Etat a fait savoir que cette nouvelle phase qui va commencer demain mardi, va durer « non pas quelques semaines, mais au moins trois à quatre mois ».

« Nous devons désormais apprendre à vivre en présence du virus, en adaptant nos comportements individuels et collectifs à l’évolution de la pandémie », a-t-il soutenu.

Ainsi, le premier allègement porte sur les horaires du couvre-feu. Maintenant, il est en vigueur de 21h à 5h, au lieu de 20h à 6h auparavant. Le Sénégal avait préféré cette mesure plus souple au confinement total ou partiel choisi par certains pays africains.

Désormais, il sera également possible de rapatrier les Sénégalais décédés du coronavirus à l’étranger « dans le respect des conditions sanitaires requises ». Pourtant, un collectif d’avocats des émigrés vent debout contre le refus catégorique du gouvernement, a récemment été débouté par la Cour Suprême.

Sur la Radio Futurs Médias (RFM, privée), Me Abbdoulaye Tine a salué cette marche arrière de l’Etat, tout en émettant l’idée de l’exhumation des corps pour leur rapatriement.

Par ailleurs, le président Sall n’a pas fait mention d’une réouverture des frontières terrestres et aériennes.

Cependant, les marchés et autres commerces, dont les jours d’ouverture étaient réduits, seront ouverts six jours et resteront fermés un jour dédié au nettoiement. Il « sera déterminé par l’autorité compétente en fonction des contingences locales », précise le chef de l’Etat.

Les marchés hebdomadaires, communément appelés « loumas », seront aussi rouverts, « mais dans les limites de chaque département ». Sur les 45 départements du pays, 22 ne comptent pas de malade du Covid-19, s’est-il réjoui.

Il sera aussi procédé à la réouverture des lieux de culte, sous réserve de « consultations nécessaires » des ministres de l’Intérieur et de la Santé d’une part, les guides spirituels et les associations religieuses d’autre part, « pour convenir des conditions et modalités ».

Dans ce contexte du Ramadan, des fidèles musulmans fustigeaient la fermeture des mosquées. Dans certaines localités, des leaders religieux ont été convoqués par la police après avoir bravé cette mesure.

L’indispensable masque

Comme annoncé depuis quelques semaines, les cours reprendront le 2 juin pour les classes d’examen, c’est-à-dire pour le CM2, la troisième et la terminale. Ils seront « 551.000 élèves, du public et du privé réunis, sur les 3.500.000 » à retourner dans les écoles.

Toutefois, l’année scolaire et le calendrier des examens seront adaptés en conséquence. Les élèves des autres classes continueront de suivre les cours sur les plateformes télévisuelle, radiophonique et numérique, a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne l’Université, le ministre de l’Enseignement supérieur poursuivra les concertations avec les différentes académies « pour aménager les enseignements à distance ».

En outre, le gouvernement « veillera particulièrement » à ce que la fréquentation des lieux de culte, des établissements scolaires et autres espaces publics « obéisse strictement aux mesures de distanciation sociale et aux gestes barrière, notamment le port obligatoire du masque et le lavage des mains ».

A cet effet, Macky Sall annonce que 10 millions de masques sont produits localement et seront distribués dans les écoles, les lieux de culte, les marchés et les transports publics.

Tout en saluant la « compétence et le courage remarquables » du personnel de santé, le président Sall s’est dit « heureux » des initiatives locales qui fleurissent. Il s’agit entre autres des tailleurs qui confectionnent des masques alternatifs, des étudiants, enseignants et chercheurs qui fabriquent du gel hydroalcoolique et créent des robots, des respirateurs artificiels et des machines pour se laver les mains.

« Toutes ces compétences et ces savoir-faire locaux nous parlent, pour nous dire que du pire, nous pouvons tirer le meilleur, qu’il n’y a pas de défi au-dessus de nos moyens et que rien ne peut épuiser la force mentale d’un peuple résolu à affronter les épreuves et maîtriser son destin », a déclaré le chef d’Etat.

Dans le plan de relance de l’économie nationale post Covid-19, il dit avoir « la ferme intention » de soutenir toutes ces énergies positives et intelligences créatives « parce qu’elles portent les promesses généreuses d’un futur plus moderne et plus prospère ».

A ce jour, le Sénégal compte 1886 cas positifs de coronavirus dont 715 guéris et 19 décédés. 1151 malades sont sous traitement et 7182 cas contacts suivis par les services de santé.

Maroc : projet ambitieux de régénération de 378 ha d’arganier

Le ministère de marocain l’agriculture se lance dans un projet ambitieux portant sur la régénération d’arganier sur une superficie de 378 hectares dans la région d’Agadir.L’opération, qui fait l’objet d’un appel d’offres, concernera 4 communes de la région : Amskroud (116 ha), Aziar (112ha), Tamri (100 ha) et Tikki (50 ha).

Pour rappel, le Royaume est sur un projet global de plantation de 10.000 ha d’arganier sur une période de 6 ans, pour un investissement de 49,2 millions de dollars, cofinancé par le Fonds vert pour le climat.    

Il à souligner que la réserve de biosphère de l’arganeraie au Maroc couvre une superficie d’environ 2,5 millions d’hectares (toutes essences forestières confondues) et l’arganier y occupe la part la plus importante avec une superficie de 830.000 hectares.

Cette réserve reconnue par l’UNESCO en 1998, se caractérise par sa multifonctionnalité socio-économique et son aspect écologique unique.

Covid-19: les Sud-africains invités à vivre avec le virus (Ramaphosa)

Le président Cyril Ramaphosa a averti lundi les Sud-Africains d’être prêts à vivre avec la pandémie de coronavirus pendant au moins un an ou deux si aucun vaccin n’est trouvé d’ici là contre la maladie.Avec le confinement actuel qui en est à sa septième semaine, la maladie, qui a éclaté au cours de la première semaine de mars dans le pays, a fait 194 morts sur 10.000 cas confirmés lundi – et il n’y aura pas de fin à cela sans un vaccin, ont déclaré des experts de la santé.

Selon le président, bien que beaucoup de choses restent inconnues sur la pandémie, les experts ont désormais convenu que le virus resterait une menace pour la santé publique mondiale pendant un certain temps encore.

« Nous devons donc être prêts à continuer de vivre avec le coronavirus parmi nous pendant un an, voire plus. Nous devons être préparés à une nouvelle réalité dans laquelle la lutte contre le Covid-19 fait partie de notre existence quotidienne », a déclaré Ramaphosa.

Il a ajouté : « Notre succès à vaincre le coronavirus sera finalement déterminé par les changements que nous apporterons à notre comportement ». 

Même après le confinement, a déclaré le président, le pays devrait encore observer une distanciation sociale, porter des masques, se laver les mains régulièrement et éviter les contacts avec d’autres personnes.

« Nous devrons réorganiser les lieux de travail, les écoles, les universités, les collèges et autres lieux publics pour limiter la transmission.

« Nous devrons nous adapter à de nouvelles façons d’adorer, de socialiser, de faire de l’exercice et de se réunir qui minimisent les possibilités de propagation du virus », a déclaré le président.

 Il a noté que ce serait la réalité à laquelle les pays devraient faire face dans un avenir prévisible.

Présidentielle 2020 : l’opposition ivoirienne juge «irréaliste le délai de 14 jours» pour constituer la liste électorale

Les partis politiques de l’opposition ivoirienne jugent « irréaliste le délai de 14 jours, allant du 10 au 24 juin » 2020, proposé par la Commission électorale indépendante (CEI) pour constituer la liste électorale, dans une déclaration transmise lundi à APA.« Les partis politiques de l’opposition ont jugé irréaliste le délai de 14 jours, allant du 10 au 24 juin, proposé par la Commission chargée des élections pour constituer la liste électorale », indique une déclaration signée par Kakou Guikahué (Pdci) et Georges Armand Ouégnin (EDS).

 Dans cette déclaration,  l’opposition rejette cette proposition au regard de l’importance du nombre de personnes en âge de voter non inscrites sur la liste électorale, estimées à cinq millions d’électeurs, dont de nombreux nouveaux majeurs, selon les statistiques.

Cette déclaration de l’opposition ivoirienne intervient après une rencontre, le 6 mai 2020, entre les partis politiques (PDCI-RDA, RPP, USD, RPCI, UPCI, URD, CAP- UDD, LIDER), la plateforme EDS, et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui a initié  un atelier d’informations et d’échanges sur le processus électoral et la confection de la liste électorale.

Au cours de cette rencontre, ces partis politiques ont réaffirmé au coordonnateur du PNUD en Côte d’Ivoire leur  « décision de ne pas reconnaître la CEI actuelle », qui selon eux est un organe «déséquilibré, partial, inféodé au RHDP Unifié (pouvoir) et incapable d’organiser des élections libres, transparentes et crédibles ».

Face à cette situation, ces partis et la plateforme EDS ont réitéré leur demande d’utilisation de la Carte nationale d’identité (nouvelle ou ancienne) et du certificat de nationalité comme pièces, pour l’inscription sur la liste électorale.

Ils ont demandé la prorogation de la validité des anciennes cartes nationales d’identité, la durée de la révision de la liste électorale à au moins 30 jours dans les dix mille cinq cents (10 500) lieux de vote et la proclamation des résultats par bureau de vote.

Ces partis politiques ivoiriens ont en outre exigé le respect des délais de publication des listes, conformément aux dispositions prévues par la loi. La prochaine présidentielle ivoirienne est fixée par la Constitution au 31 octobre 2020.

Covid-19: le gouvernement ivoirien procède au suivi des transferts monétaires au profit des ménages vulnérables

La ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Mariatou Koné, s’est assurée lundi de l’effectivité des transferts monétaires au profit des ménages vulnérables à Koumassi (Sud d’Abidjan), dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.Au quartier Koumassi campement Félix Houphouët-Boigny, Mme Mariatou Koné, a expliqué que l’opération du transfert monétaire aux populations impactées par les mesures sanitaires imposées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, obéit à un « ciblage communautaire ». 

Ce ciblage communautaire, dira-t-elle, montre ceux qui peuvent bénéficier de cette aide financière, fixée à 25 000 Fcfa  par mois et sur une période de trois mois. Un soutien qui vise à travers le pays 177 198 ménages identifiés pour un fonds global de 13,3 milliards de F CFA. 

Dogbo Boni, qui vit à Koumassi campement, un quartier précaire, avec ses cinq enfants et sa femme, témoigne avoir effectivement reçu via son téléphone un transfert de 25 000 Fcfa. Ce dernier qui prenait cela pour une « arnaque » au départ, a reçu un message attestant d’une aide de l’Etat.  

Cette somme de 25 000 Fcfa « m’a vraiment soulagé », lance-t-il, rapportant avoir acheté un petit sac de riz et rechargé sa bouteille de gaz, puis le reste de l’argent, injecté cela dans l’achat d’un crédit d’énergie.   

« Ca nous a fait du bien moi et ma petite famille, et je remercie l’Etat de Côte d’Ivoire », a affirmé M. Dogbo, un ex-agent d’une entreprise industrielle en Zone 4, dans le Sud d’Abidjan, qui a été licencié en 2015 et jusqu’à ce jour ne travaille pas.  

Pour apporter de la clarté à cette opération, la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté a fait savoir que selon les critères de vulnérabilité, M. Dogbo Boni, avant 2015, n’était pas considéré comme vulnérable mais aujourd’hui, en 2020, il fait partie des vulnérables au regard de sa situation sociale. 

Le suivi des transferts monétaires a conduit Mme Mariatou Koné à « vérifier » que les bénéficiaires de la commune de Koumassi ont bien reçu pour ce mois cet appui de l’Etat. Avant cette étape, elle s’était rendue à Abobo (nord) et à Yopougon (ouest). 

« Partout, nous avons constaté que les transferts sont effectifs et les bénéficiaires sont des personnes qui sont heureuses d’avoir reçu ces transferts monétaires », a poursuivi la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.

Un Fonds national de solidarité et de soutien humanitaire Covid-19 dédié aux personnes vulnérables est opérationnel, depuis fin avril 2020, dans le Grand Abidjan pour s’étendre à l’intérieur du pays à partir de ce mois de mai.

Covid-19: le Rwanda va rapatrier ses ressortissants bloqués aux Émirats arabes unis

Des centaines de ressortissants rwandais bloqués aux Emirats Arabes Unis (EAU) en raison de l’interdiction des voyages internationaux pour cause de pandémie de coronavirus seront rapatriés cette semaine, a révélé lundi une source diplomatique à Kigali.Les médias locaux ont indiqué que des membres de la diaspora rwandaise dans les différents émirats arabes, notamment Dubaï, Abou Dabi, Sharjah, Ajman, Umm Al Quwain, Ras Al Khaimah et Fujairah, et qui étaient bloqués après la fermeture de toutes les activités économiques, font partie du groupe devant être rapatrié cette semaine.

En raison de la situation aux EAU, les Rwandais qui travaillent et vivent à Dubaï ont souhaité rentrer chez eux et attendre que la situation se stabilise, a déclaré l’ambassadeur du Rwanda aux EAU, Emmanuel Hategeka.

Il est prévu que tous les passagers seront soumis à des tests médicaux et que les symptômes du Covid-19 ne seront pas autorisés à embarquer.

Les passagers seront également contrôlés à leur arrivée au Rwanda et mis en quarantaine pendant 14 jours dans les structures gérées par le gouvernement, y compris dans les hôtels.

Le gouvernement rwandais avait précédemment annoncé son intention de commencer un rapatriement progressif de ses citoyens bloqués à l’étranger depuis l’épidémie de Covid-19, qui a été suivie de mesures de confinement en mars dernier.

Dans le cadre de ces mesures, la compagnie aérienne nationale du Rwanda, RwandAir, a opéré deux vols au départ d’Amsterdam (Pays-Bas), de Londres (Royaume-Uni) et de Bruxelles (Belgique) pour ramener des centaines de ressortissants rwandais bloqués dans ces pays européens.

Entre-temps, les autorités sanitaires du Rwanda ont signalé dimanche quatre nouveaux cas confirmés de Covid-19, portant le nombre total à 284.

Des informations officielles indiquent que 140 personnes sont sorties des hôpitaux depuis la détection du premier cas le 21 mars.

Maroc/.Covid-19 : Le sort de l’année scolaire discuté mardi au parlement

La chambre des représentants au Maroc tiendra demain mardi une réunion qui sera consacrée, entre autres, à la discussion du sort de l’année scolaire en cours, en ce temps de confinement.Ainsi, le ministre de l’éducation nationale, Said Amzazi, devra présenter le plan et l’agenda de son département concernant les examens de fin d’année scolaire à la lumière de l’état d’urgence sanitaire, décrété au Maroc depuis le 20 mars dernier et prorogé jusqu’au 20 mai courant.

D’autres questions seront également au menu de la réunion, notamment le bilan de l’enseignement et la formation à distance pendant le confinement et les mesures proactives et préventives prises pour prévenir la propagation de l’épidémie dans les établissements d’enseignement et universitaires.

Pour rappel, dans le cadre des mesures préventives contre la pandémie du Covdi-19, le ministère de l’éducation nationale avait lancé l’opération de l’enseignement à distance, via le portail électronique TelmidTice et sur les chaines de télévision nationales.

Côte d’Ivoire/Covid-19: l’État décaisse plus de 139 milliards FCFA pour le paiement de la dette intérieure

Le montant cumulé des décaissements de l’Etat de Côte d’Ivoire au titre de la dette intérieure en faveur de ses fournisseurs depuis avril dernier jusqu’à ce jour, s’élève à 139,100 milliards FCFA, a-t-on appris lundi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Selon une note d’information transmise à APA, cet effort de l’exécutif ivoirien s’inscrit dans le cadre des mesures d’appui aux entreprises mises en oeuvre à travers le Plan de soutien économique, social, humanitaire face à la maladie à Covid-19.

«  Le montant cumulé des décaissements pour les mois d’avril et de mai 2020 s’élève à ce jour à 139,100 milliards FCFA. Il convient de préciser que de ce montant,  22,3 milliards FCFA ont aussi été décaissés pour les fournisseurs dont les factures sont supérieures à 100 millions FCFA», indique cette note d’information qui rapporte une réunion du Comité paritaire technique ( CPT/Covid-19) au cours de laquelle Zoumana Traoré, le payeur général des services généraux des administrations publiques a fait le point de la situation de paiement de la dette intérieure au profit des fournisseurs de l’État. 

«  Au mois d’avril, il a été décaissé la somme de 76, 100 milliards FCFA qui se décompose comme suit: 31, 8 milliards FCFA pour les fournisseurs de l’Etat et ses démembrements dont les montants sont inférieurs à 100 millions FCFA.  22 milliards FCFA ont été décaissés pour la dette école. 22, 3 milliards ont été également décaissés pour les fournisseurs dont la créance est supérieure à 100 millions FCFA», a expliqué M. Traoré lors de cette rencontre. 

Pour le mois de mai, a-t-il précisé,  l’opération a débuté le jeudi 7 mai et se poursuit. « A ce jour, (pour le mois de mai), il a été décaissé la somme de 63 milliards FCFA qui se décompose comme suit : 32, 71 milliards FCFA pour les fournisseurs de l’Etat et ses démembrements et 30,84 milliards pour la dette école », a souligné M. Traoré. 

Dans le cadre de l’appui aux entreprises à travers le Plan de soutien économique, social et humanitaire face à la pandémie du Covid 19, le Gouvernement ivoirien a initié plusieurs mesures dont celle de continuer malgré la crise, le paiement de la dette intérieure.

Les entreprises des sous-secteurs sinistrés du fait de la crise sanitaire, en sont les bénéficiaires avec un privilège accordé à celles disposant de factures inférieures à 100 millions FCFA en vue d’atteindre le maximum d’entreprises en particulier les PME et les TPE. La prochaine réunion du CPT/ Covid-19 est prévue le 15 mai prochain.

Covid-19 : don de masques du Compendium à Attinguié, au Nord-Ouest d’Abidjan

La BASE, une initiative du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire, visant à soutenir les populations vulnérables face à la pandémie du Covid-19, a été lancée samedi à Attinguié, village situé au PK30 sur l’Autoroute du Nord, au Nord-ouest d’Abidjan.Le lancement de cette initiative de solidarité a été fait par la conseillère spéciale du président de la République, chargée du Genre, Euphrasie Kouassi Yao, qui conduisait une forte délégation, à l’occasion d’une journée de don de masques. 

Cette première action de la BASE (Banque d’Amour et de Solidarité Efficace) a visé les femmes et les hommes du marché d’Attinguié. Elle intervient deux semaines après la présentation du projet dans les locaux de la Chaire UNESCO « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » à Abidjan. 

Au cours de cette journée de don de masques, précédée par une cérémonie traditionnelle d’ouverture des portes par les autorités coutumières, la BASE a été présentée aux femmes et hommes du marché, frange de la population souvent guidée par la recherche du mieux-être de leur modeste famille. 

La BASE est un mouvement citoyen, un investissement dans le capital humain fondé sur le leadership des femmes, des hommes et des jeunes en vue d’apporter une contribution à l’effort national afin de faire face à la vulnérabilité des populations exacerbées par la pandémie du coronavirus.  

Dans un langage en français facile, traduit en Attié (langue locale) et en Malinké, les messages de sensibilisation pour l’adhésion à la BASE ont tourné autour du triple rôle de la femme dans la société (Reproductif, Productif et Communautaire), et de son pouvoir en tant qu’actrice et non victime dans la lutte contre la propagation du Covid-19. 

Mme Euphrasie Yao a insisté sur la nécessité de se protéger, de protéger sa famille et par ricochet sa communauté, et mis un point d’honneur sur la dynamique d’une solidarité efficace  pour subvenir aux besoins vitaux des populations vulnérables impactées par les restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre la maladie.  

L’adhésion à l’initiative de la BASE, ouverte à tout citoyen, est soumis au paiement d’un droit d’au moins 1000 F CFA via l’un des trois opérateurs mobiles en Côte d’Ivoire, et selon la position sociale  du contributeur.

Le port du masque étant désormais obligatoire dans le Grand Abidjan, encore isolé de l’intérieur du pays parce que représentant l’épicentre de la pandémie dans le pays, la délégation a sensibilisé les populations aux respects des mesures barrières.  

Des masques de protection offerts par une adhérente vivant aux Etats-Unis, répondant aux standards internationaux, ont été en outre distribués aux commerçants du marché, à la chefferie, aux guides religieux, à l’organisation de la jeunesse et à celle des femmes. 

Les populations, très enthousiastes, ont par la voix du député de la circonscription remercié Mme Euphrasie Yao pour l’initiative ingénieuse de la BASE qui constitue un instrument d’espérance et de développement pour ces populations.

Ces populations,  dira-t-il, veulent au travers de cette action se mobiliser autour de nouveaux modèles de développement durable et équitable basé sur l’investissement dans le capital humain, encadrés par les valeurs d’excellence, d’amour, de solidarité et d’audace.

La mission a été confiée à la présidente des femmes aux fins de veiller à ce que le message porté par la délégation de la BASE ne reste pas sous le boisseau mais atteigne toute la population d’Attinguié et produise le résultat escompté qui est celui de l’adhésion à l’initiative de solidarité.  

A la suite de Mme Euphrasie Yao, sont intervenues mesdames Attia Kassi Eugénie, responsable chargée de la confection et production des masques,  Guéi-Ecaré Pascale, responsable de la composante « Levée de fonds et transferts monétaires » Alice Loba, présidente de l’ONG Impact’Ell d’Attinguié.   

Covid-19 au Sénégal: une officielle alerte sur la diffusion d’un faux médicament

La directrice générale de la Santé publique du Sénégal, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, a mis en garde lundi les autorités contre la diffusion frauduleuse par certains individus d’un médicament dénommé Uni-gold Tm Hiv, censé traiter le Sida, dans le contexte de la pandémie à coronavirus.Selon la numéro trois du ministère sénégalais de la Santé, c’est l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) qui leur a mis la puce à l’oreille, sans préciser quand.

« Interpol a alerté qu’il y a un produit que certains veulent tester. Ils ont envoyé un message à la police sénégalaise. Celle-ci nous a transmis le message. Nous le disséminerons aux directeurs, aux médecins chefs de régions », a souligné Dr Ngom, faisant le point sur l’évolution de la Covid-19 dont les malades ne décroissent pas dans le pays.

Par ailleurs, la responsable a noté que ces personnes « veulent passer par le Sida pour tromper les gens ». Mais « nous ne les laisserons pas faire », a-t-elle dit ferme.

« Interpol a même donné le nom de l’entreprise qui veut diffuser le produit, à savoir Trinity Biotec. Le Sénégal a un comité qui combat les faux médicaments. Il sera renforcé par les forces de défense et de sécurité les gouverneurs, le secrétariat général du gouvernement les gouverneurs etc. », a indiqué la directrice générale de la Santé, qui s’est aussi prononcée sur le traitement du coronavirus à base de l’Artemisia comme le fait Madagascar avec son Covid-Organics.

Si le Comité scientifique local dirigé par le professeur Daouda Ndiaye a donné son feu vert pour son utilisation dans le traitement des malades, la décision tarde à être entérinée par le ministère de la Santé. Toutefois, Marie Khémesse Ngom Ndiaye souligne que l’étude sur cette plante suit son cours normal après que les techniciens ont reçu des échantillons du produit malgache.

« Au Sénégal, la médecine est gérée par des professionnels de santé. S’il doit y avoir un médicament à prescrire aux populations, ce sont eux qui vont le diagnostiquer. Toute personne qui a une proposition allant dans ce sens, nos portes lui sont grandement ouvertes », a-t-elle précisé.

Avec 177 nouveaux cas de Covid-19 ce lundi, un record depuis l’apparition de la maladie le 2 mars, le Sénégal en est désormais à 1886 cas recensés dont 715 guéris, 19 décès et 1151 sous traitement. 

Le président de la République va s’adresser à la Nation, ce lundi à 20h, bien que le mardi fût initialement retenu. Macky Sall doit évoquer la situation et la gestion de la pandémie au Sénégal, selon l’APS (publique).