Santé et économie s’imposent au menu des quotidiens marocains

L’allègement du confinement, l’enquête du Conseil  de la concurrence sur le secteur pétrolier et l’impact de la Covid-19 sur l’immobilier sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.« Bienvenue aux cafés et restaurants », titre +Al Bayane+, qui relève qu’avec la réouverture des cafés et des restaurants, la cloche du déconfinement aura bel et bien retenti, au grand plaisir des citoyens.

En effet, les Marocains, à l’instar de leurs homologues un peu partout dans le monde, s’en vont savourer l’arôme du café raffiné ou encore déguster le délice du menu alambiqué dans leurs coins de prédilection, écrit la publication, ajoutant qu’après plus de trois mois de torture, ils retrouvent leur endroit préféré pour se divertir les sens et se verdir les cours. « Le café est sacré, le café est inévitable, le café est thérapie » lance le journal, citant les habitués de cet endroit.

+Aujourd’hui le Maroc+ note que « le déconfinement progressif est déjà en train de faire des mécontents »,  soulignant que si les autorités doivent rester à l’écoute des remarques et propositions des citoyens et des professionnels, ces derniers doivent également faire preuve de compréhension et surtout d’implication.

C’est le cas notamment du secteur du transport, précise le quotidien, indiquant que les transporteurs des voyageurs devaient reprendre leur activité dès mercredi avec le respect de certaines mesures préventives, jugées trop contraignantes par une partie des professionnels.

Il faut garder à l’esprit que le temps est à la solidarité et au sacrifice en attendant que ce cauchemar prenne fin, prévient-il, affirmant que c’est à ce moment-là qu’il faudra discuter des doléances et propositions.

+L’Economiste+ écrit que le Conseil de la concurrence est sur le pied de guerre. L’allégement des mesures d’état d’urgence sanitaire le 24 juin annonce un retour à la normale du service public. L’enquête sur le présumé cartel des distributeurs de carburant est prête. Le régulateur a envoyé ses griefs définitifs au Groupement des pétroliers du Maroc (GPM), croit savoir la publication, ajoutant que les charges retenues contre l’association professionnelle des pétroliers sont multiples:

« Existence d’une décision d’association d’entreprises et de pratiques concertées ainsi que la collecte, l’échange et la diffusion d’informations commerciales sensibles entre les opérateurs membres du GPM », précise la publication.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ relève que le secteur de l’immobilier, déjà en stagnation depuis des années, est frappé de plein fouet par la crise sanitaire de la  Covid-19. Les dernières statistiques de la banque centrale font état d’un recul du chiffre d’affaires du secteur de 31.2% au premier trimestre de 2020, notamment à cause du recul des livraisons toutes catégories confondues.

Dans la note sur la tendance globale du marché immobilier au cours du 1er trimestre 2020, la Banque centrale et l’Agence nationale de la conservation foncière du cadastre et de la cartographie soulignent, en effet, que la diminution du nombre des transactions résulte des baisses des ventes du résidentiel de 30,6%, des terrains de 28,7% et des biens à usage professionnel de 22,3%. Par catégorie d’actifs, la baisse des prix des actifs résidentiels reflète les replis des prix de 1,2% pour les appartements, de 3,2% pour les maisons et de 4,7% pour les villas.

(Covid-19) Maroc : Publication d’un guide accompagnant la reprise des activités culturelles

Un guide accompagnant la reprise des activités culturelles a été publié par le ministère marocain de la culture en vue de sensibiliser sur les mesures préventives pour la gestion de la phase post-confinement sanitaire.L’élaboration de ce guide s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement des mesures prises par les autorités publiques pour faire face à la pandémie du coronavirus, indique jeudi un communiqué du ministère.

Les procédures stipulées dans ce guide, téléchargeable sur le site Internet du ministère, visent à assurer la protection des fonctionnaires, employés et usagers des différents départements et établissements sous tutelle du ministère de la culture, ajoute-t-on.

Destiné aux gestionnaires publics et privés du secteur culturel et au grand public, le guide détaille les bonnes pratiques à mettre en place dans les différents établissements et activités culturels, notamment les monuments historiques, les sites archéologiques, les musées publics et privés, les centres d’interprétation du patrimoine, les bibliothèques et médiathèques publiques et privées, les espaces de spectacle ouverts ou fermés (théâtre, musique, danse, festivals, arts de la rue, cirque), les espaces d’exposition et galeries d’art publics et privés, les conservatoires de musiques et de danse, les institutions privées d’enseignement artistique et l’événementiel.

Par ailleurs, le ministère rappelle que la reprise des activités doit se faire progressivement dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité, ainsi que selon le calendrier déterminé par les autorités compétentes, conclut le communiqué.

Maroc/Covid-19 : Plus de 2 millions de téléchargements pour l’application de notification d’exposition au coronavirus

L’application Wiqaytna (notre prévention) de notification d’exposition au coronavirus dépasse les 2 millions de téléchargements, a indiqué le ministère de la santé.Ce niveau d’adoption est l’un des meilleurs enregistrés au niveau mondial pour des applications similaires basées sur le volontariat, souligne le ministère, attribuant ce résultat à la contribution citoyenne, gracieuse et volontaire de plusieurs parties prenantes.

Pour améliorer davantage le taux d’adoption de cette application lancée par le ministère et renforcer son efficacité, une deuxième phase de la campagne de communication «restons vigilants, protégeons-nous mutuellement», qui promeut le respect des mesures de prévention, dont l’utilisation de wiqaytna, sera entamée parallèlement avec l’assouplissement des mesures de confinement.

En effet, l’application constitue un dispositif complémentaire important pour accompagner l’assouplissement des mesures de confinement.

Avec la reprise progressive des activités économiques et sociales, le nombre de contacts des citoyens augmentera significativement (travail, déplacements, loisirs… ).

L’utilisation de l’application par un grand nombre aidera, dans ce contexte, à faciliter l’identification et la prise en charge rapides des contacts des cas confirmés positifs par les équipes du ministère de la Santé.

Grâce à cette application, les personnes qui se seraient trouvées à proximité d’une autre personne qui s’avère positive à la Covid-19 dans les jours qui suivent seront notifiées par message SMS contenant les précautions à prendre pour se protéger et protéger leur entourage.

Avant la notification, les équipes du ministère de la santé procèdent à une évaluation fine du risque d’exposition en se basant sur les informations remontées grâce à la technologie bluetooth.

Décès à Abidjan de Williams Atteby, ex- député et cadre du FPI, le parti de Gbagbo

William Attéby, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de Laurent Gbagbo, est décédé jeudi à Abidjan des suites d’une courte maladie au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Treichville, selon des sources proches de sa famille politique.Ancien député de la commune de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, sous l’ère Laurent Gbagbo, lors de la mandature de 2001 à 2011, Williams Atteby s’affiche comme une figure de proue au sein du Front populaire ivoirien.

Après la grave crise postélectorale, de 2010 à 2011, il part en exil, avant de regagner son pays en 2014. Aux côtés de Pascal Affi Nguessan, président statutaire du FPI, il choisit son camp dans la guéguerre qui divise la formation en deux factions.

Nommé secrétaire national chargé des affaires juridiques du Front populaire ivoirien (FPI), Williams Atteby, menait le combat pour que le parti retrouve son unité,  surtout que dans le bord d’en face, il y a laissé Mme Gbagbo dont il était proche. 

Ce décès intervient dans un contexte marqué par la crise sanitaire de la Covid-19, et à quatre mois de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

Il rejoint ainsi d’autres lieutenants du FPI, partis subitement, entre autres Abou Drahamane Sangaré,  Raymond Abouo N’Dori (ex-ministre de la Santé) et Marcel Gossio, ancien directeur général du Port d’Abidjan.

Covid-19 : 118 Marocains rapatriés de Mauritanie

Un total de 118 personnes, dont des bébés et enfants, sont arrivées jeudi à l’aéroport de Dakhla à bord d’un avion de la Royal Air Maroc (RAM) en provenance de Mauritanie, opéré dans le cadre du rapatriement des Marocains bloqués à l’étranger en raison de la pandémie du nouveau coronavirus.Il s’agit du deuxième groupe de Marocains rapatriés de Mauritanie, en provenance de Nouadhibou, après l’arrivée dimanche du premier groupe (151 personnes) depuis Nouakchott.

Cette opération a profité notamment aux personnes souffrant de maladies chroniques et les touristes en situation de précarité, outre les enfants et les nourrissons.

L’opération s’est déroulée dans le respect total des mesures de précaution et du protocole sanitaire en vigueur pour garantir un accueil sécurisé et rassurant pour ces passagers, sous la supervision des autorités compétentes.

Maroc : Entrée en vigueur du nouveau système de contrôle des produits à l’import

Le nouveau système de contrôle des produits industriels à l’importation est entré en vigueur le 20 juin courant, annonce, le ministère marocain de l’industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique.Selon ministère, ce nouveau système est entré en vigueur après l’expiration de la période de transition instaurée initialement du 1er février au 19 avril 2020, puis prolongée jusqu’au 19 juin 2020 en raison de l’état d’urgence sanitaire,.

En vertu de ce nouveau système, les opérateurs économiques devront procéder à l’évaluation de la conformité des produits industriels soumis au contrôle normatif à l’importation.

Ce contrôle sera effectué au niveau des postes frontières du Royaume pour les pièces de rechanges automobiles, les produits de construction tels que les carreaux céramiques, ciment, feuilles d’étanchéité, les produits sanitaires, la robinetterie, tubes en matière plastique, les panneaux en bois et les appareils de chauffage à gaz et les chauffe-eaux à gaz.

Le contrôle au niveau des postes frontières du Maroc concerne également le fil machine et le fer à béton, les articles d’habillement autres que les vêtements de travail, les chargeurs pour téléphones portables et les disjoncteurs, les couvertures, les tapis, les moquettes ainsi que les tissus d’ameublement et les couches pour bébés.

Le ministère relève en outre que pour le reste des produits industriels concernés, le contrôle s’effectuera dans les pays d’expédition. Dans le cas où les importateurs rencontrent des difficultés à obtenir le certificat de conformité à l’étranger en raison de contraintes liées à la Covid-19, ils seront autorisés exceptionnellement à réaliser au Maroc le contrôle de leurs marchandises arrivées après le 20 juin 2020.

La police ivoirienne équipée en matériel pour la répression contre l’exploitation des enfants

La Première dame ivoirienne Dominique Ouattara a remis jeudi à Abidjan huit véhicules de type 4×4, vingt mots, du mobilier de bureau et du matériel informatique à six antennes de la police nationale ivoirienne pour réprimer la traite et l’exploitation des enfants dans le pays.« (…) Pour permettre à ces six antennes d’être immédiatement  opérationnelles, le Comité national de surveillance  des actions de lutte contre le travail des enfants leur offre ce jour huit véhicules de type 4×4, vingt motos, du mobilier de bureau  et du matériel informatique adéquat », a annoncé Mme Ouattara dans un discours lors d’une cérémonie de remise de ce don.

 Selon Mme Ouattara qui est la présidente du Comité  national de surveillance des actions de lutte contre le travail des enfants, ce don permettra à la police de réprimer  les trafiquants d’enfants.

«L’évaluation de la stratégie nationale de lutte contre le travail des enfants a mis en lumière les faiblesses du volet répression », a fait remarquer l’épouse du président Alassane Ouattara.

Auparavant, elle a rappelé les trois plans d’actions de lutte contre le travail des enfants dans le pays. Il s’agit notamment de la prévention du  phénomène, la protection des enfants victimes et la poursuite et la répression des trafiquants d’enfants.

« C’est un devoir pour nous de faire chuter le trafic et l’exploitation des enfants après avoir reçu un tel don », a dit pour sa part, Vagondo Diomandé, le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile exprimant sa gratitude à Mme Ouattara.

 La police nationale ivoirienne a créé six antennes régionales dans les villes de Korhogo, Bouaké, Bondoukou, San-Pédro, Soubré et Man pour lutter contre la traite et l’exploitation des enfants.

 En Côte d’Ivoire de 2012 à 2019 rappelle-t-on, 320 trafiquants d’enfants ont été arrêtés, jugés et condamnés à des peines d’emprisonnent conformément à la loi en vigueur.

Au moins cinq morts et une personne disparue à Abidjan après une pluie torrentielle

Au moins cinq morts, une personne disparue et de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés à Abidjan après la pluie torrentielle qui a arrosé jeudi la capitale économique ivoirienne, a appris APA auprès de l’Office national de la protection civile ( ONPC).« Les violentes intempéries qui ont frappé le district d’Abidjan ce jeudi ont causé la mort de cinq personnes, une personne disparue et d’importants dégâts matériels», a annoncé l’ONPC dressant un bilan provisoire de ces pluies diluviennes. 

Plusieurs quartiers  d’Abidjan dont Cocody, une commune huppée dans l’Est de la capitale économique ivoirienne,  ont été inondés. «Les sapeurs-pompiers sont intervenus à plusieurs reprises dans la commune de Cocody où des populations se sont réfugiées sur les toits de leurs maisons», a expliqué l’ONPC dans une note d’information. 

Jeudi dernier,  l’effondrement de plusieurs habitations après des pluies diluviennes ont fait un bilan définitif de 17 morts à Anyama, dans la banlieue Nord d’Abidjan.

Rwanda : Diminution des créances douteuses sur fond de Covid-19

Les créances douteuses liées aux banques commerciales rwandaises ont chuté au premier trimestre de 2020, car la restructuration a protégé des centaines de débiteurs avec des prêts existants, contre les effets négatifs de la Covid-19, selon des données de la Banque centrale.Les rapports officiels consultés par APA mercredi montrent que toutes les banques commerciales du pays d’Afrique de l’est avaient restructuré 83.133 prêts d’une valeur de 647,3 milliards de francs rwandais (rwf) soit environ 708,7 millions de dollars US) à la fin du mois d’avril de cette année.

Cela représente 28,4% du portefeuille total de prêts des banques commerciales, a indiqué la banque centrale.

La Banque nationale du Rwanda n’a publié aucune directive sur la façon dont les banques devraient restructurer les prêts de leurs clients, mais a encouragé les banques à restructurer les prêts pour les clients touchés par Covid-19, qui seraient alors traités au cas par cas.

« Les banques ne sont donc pas obligées de restructurer tous les prêts, mais d’évaluer au cas par cas », indique le communiqué de la banque centrale.

Les banques sont devenues flexibles pour restructurer les prêts de leurs clients, ce qui leur donne la possibilité de payer à une date ultérieure à mesure que l’activité commerciale se rétablit lentement du virus, a-t-il déclaré.

Des rapports de la Banque mondiale indiquent qu’avant le Covid-19, le Rwanda était au milieu d’une pandémie de boom économique pour atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire d’ici 2020 avec un revenu annuel par habitant de 1.240 dollars par personne.

La forte croissance économique du Rwanda, qui a dépassé 10% en 2019, est accompagnée d’une amélioration substantielle du niveau de vie, avec une baisse des deux tiers de la mortalité infantile et de la scolarisation primaire quasi universelle, selon le rapport.

Le Rwanda aspire désormais à atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire  d’ici 2035 et le statut de pays à revenu élevé d’ici 2050.

L’UA appelée à coopérer pour mettre au point un vaccin anti-covid 19

Les dirigeants africains devraient soutenir les efforts pour développer un vaccin contre le nouveau coronavirus sur le continent, a déclaré jeudi le président sud-africain Cyril Ramaphosa.Ramaphosa, l’actuel président de l’Union africaine s’exprimait dans une allocution lors d’une conférence virtuelle de deux jours sur le rôle de leadership de l’Afrique dans la mise au point et l’accès aux vaccins contre la Covid-19.

Il a estimé que si la maladie était encore à ses débuts en Afrique, les infections, elles, augmentaient, pendant que les pays assouplissaient leurs confinements face à une pression sociale et économique croissante.

Ramaphosa a déclaré qu’il était donc essentiel qu’il y ait d’importantes capacités locales de fabrication de vaccins en Afrique pour aider à sauver sa population du virus mortel.

« Le succès de la mise au point et de l’accès à un vaccin sûr pour tous les Africains nécessite la collaboration et la coopération de tous les Etats membres », a déclaré Ramaphosa lors de la conférence qui a pris fin jeudi.

La réunion a réuni des dirigeants africains, des experts et d’autres parties prenantes clés.

« Nous devons avoir une feuille de route qui implique les efforts des Africains pour produire des vaccins efficaces, sûrs et à des prix abordables », a déclaré le président de l’UA.

Il a également évoqué la nécessité de mobiliser des ressources auprès des bailleurs internationaux et de l’intérieur du continent pour garantir l’approvisionnement du vaccin une fois qu’il aura été développé.

« En travaillant ensemble, en mettant en commun nos ressources et en investissant dans l’innovation, nous surmonterons cette grave menace pour la santé et le bien-être de nos populations », a conclu Cyril Ramaphosa.