Élection: la FIF saisit le TAS pour « la levée de la mesure de suspension » de la FIFA

La Fédération ivoirienne de football (FIF) a annoncé mercredi avoir saisi le Tribunal arbitral du Sport (TAS) en vue de « la levée de la mesure de suspension » imposée par la FIFA suite à un blocage du processus électoral du président de l’instance fédérale ivoirienne.

L’information a été donnée officiellement, mercredi, par le directeur du Comité exécutif de la FIF Sam Etiassé et Me Raux Athanase, membre de la Commission des Affaires juridiques à la FIF et président de la Commission discipline, face aux journalistes, au siège de la faîtière.  

« A la suite d’un Comité exécutif, il a été décidé qu’on saisisse le Tribunal arbitral du sport (TAS) », a indiqué le directeur exécutif de la FIF, mentionnant que « la saisine est relative à la main levée du blocage du processus électoral » lié à l’élection du président de la FIF.  

« Nous avons saisi le TAS par l’intermédiaire de Me Raux, nos avocats de Paris qui à leur niveau, ont saisi le Tribunal arbitral du sport », a-t-il dit, assurant que « ce qui est certain, le document est arrivé au TAS ».  

L’objectif de la FIF est « qu’on lève la mesure de suspension pour nous permettre de continuer le processus électoral qui était en cours », a affirmé Me Raux, qui a toutefois précisé que la suspension du championnat n’est pas liée à la mesure de la FIFA.  

Le championnat ivoirien de football est suspendu par « une volonté délibérée de la fédération et une partie des membres actifs qui voulaient que ce soit la nouvelle équipe dirigeante, qui elle, conduise la saison 2020-2021 » après l’élection du nouveau président, a souligné Me Raux.  

Cependant, « nous sommes rendus compte que la FIFA est sourde à nos relances et est insensible à la souffrance qu’endurent les acteurs du football ivoirien », a-t-il martelé, relevant que la fédération est en train de s’organiser pour reprendre les différents championnats.

La Fédération ivoirienne de football envisage de reprendre le championnat si possible en janvier 2021. Dans ce cadre, elle rencontre ce mercredi soir, 23 décembre 2020, la tutelle pour évoquer de cette question, selon Me Raux.  

« Dans l’intervalle, nous ne pouvons pas accepter que le processus soit bloqué, c’est pourquoi nous avons pris sur nous la responsabilité de saisir le TAS pour pouvoir lever cette mesure de suspension du processus électoral », a-t-il poursuivi. 

La FIF craint que la FIFA décide de la mettre sous comité de normalisation. M. Sam Etiassé qui a indiqué avoir entendu des rumeurs à ce sujet, a fait observer que cela est possible en cas de malgouvernance, or après des audits de ses comptes, la FIF n’a aucun problème de gouvernance. 

« Pourquoi cet acharnement », s’est-il interrogé, révélant que la FIFA doit d’ailleurs à la FIF quelque 2 millions de dollars soit près de 1 milliard de Fcfa dont 500 000 dollars pour l’an 2019 et 1,5 million de dollars dont 500 000 dollars au titre de la Covid-19 pour 2020, a-t-il fait remarquer.

Pour un retour à la normalité au sein de la FIF, le directeur exécutif de l’organisation appelle les 76 membres actifs et les cinq groupements d’intérêt à « se mettre ensemble » pour éviter des camouflets.

Le processus d’élection du président de la FIF a connu des blocages. Au regard de ce fait, la FIFA a suspendu le processus en vue de mener une enquête et lever les points d’achoppement. Parmi les candidats, figurent Didier Drogba et le vice-président de la FIF, Sory Diabaté. 

KKB a été nommé pour «consolider la cohésion nationale et la réconciliation politique» (Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a expliqué mercredi, à l’ouverture du Conseil des ministres avoir nommé Kouadio Konan Bertin dit « KKB » comme ministre de la Réconciliation nationale pour « consolider la cohésion nationale et la réconciliation politique ».« J’ai procédé à sa nomination comme ministre en charge de la Réconciliation nationale, et cela vise à consolider la cohésion nationale et la réconciliation politique », a déclaré M. Alassane Ouattara, à l’entame du Conseil des ministres.  

Il a soutenu avoir nommé M. Kouadio Konan Bertin à la tête de ce nouveau ministère pour plusieurs raisons, évoquant d’abord que durant la campagne électorale, ce candidat malheureux, a « prêché à chaque fois, à chaque occasion, la paix, la réconciliation et la cohésion entre les Ivoiriens ».

Ensuite, dira-t-il, « il est jeune et incarne donc la nouvelle génération que nous préparons pour la relève ». Et par ailleurs, il est du « deuxième parti politique le plus important de Côte d’Ivoire », le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir).

M. KKB s’était présenté contre M. Ouattara à l’élection présidentielle de 2015, alors que son parti, le Pdci, avait appelé à soutenir le chef de l’Etat. Candidat indépendant, il a obtenu « à peu près 4% des suffrages exprimés », s’en souvient le président ivoirien.  

« Cela ne fait que démontrer son courage politique, sa constance et sa disponibilité à servir le pays en toute circonstance ; que ce soit en 2015 comme en 2020. Je note qu’il a été également député, je crois de Port-Bouët. C’est dire que notre jeune frère est le bienvenu au sein de ce Conseil », a dit M. Ouattara.  

Le chef de l’Etat a renchéri, insinuant l’avoir « nommé sur proposition du Premier ministre qui, lui-même est jeune. Et tout cela donc pour renforcer ma volonté (…) de transfert du pouvoir, je souhaite, à une génération plus jeune ».  

« Je ne connais pas bien KKB en tant que personne, je l’ai rencontré deux ou trois fois, mais il m’a toujours impressionné par son sens de l’État et son engagement pour la paix, pour la réconciliation », a laissé entendre le président ivoirien, réélu pour un autre mandat.   

« Je suis sûr qu’il fera un excellent travail dans ce portefeuille qui vient à point nommé et j’encourage le Premier ministre à l’utiliser pleinement, notamment avec le dialogue politique qui vient de s’ouvrir, et je souhaite bien sûr que ce dialogue nous permettra de consolider la paix et d’avoir des législatives apaisées au cours des prochaines semaines », a-t-il poursuivi.  

Le ministre de la Réconciliation nationale, KKB est issu du Pdci. Il a été suspendu par sa formation politique pour « indiscipline » à l’occasion de l’ouverture des candidatures pour le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Et ce, pour non-respect des règles internes et des statuts.    

Covid-19: le gouvernement ivoirien appelle à la vigilance lors des fêtes de fin d’année

Le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, Aka Aouélé, a appelé mercredi les populations vivant en Côte d’Ivoire à la vigilance et au respect des mesures barrières de la Covid-19 pour éviter une propagation du virus pendant les fêtes de fin d’année.« Nous sommes en fin d’année, période de fête avec des rassemblements festifs, des concerts, des événements artistiques et familiaux, les réveillons, et ces conditions peuvent créer une augmentation des cas positifs », a prévenu M. Aka Aouélé, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Face à la presse, il a renouvelé le message du gouvernement, exhortant les différentes couches sociales au respect des mesures barrières, entre autres, le port du masque dans les lieux publics et les transports, la distanciation physique et surtout, s’abstenir de se serrer les mains et faire des accolades.

« Il faut être extrêmement prudent et vigilant (…) pour limiter la propagation du virus », a-t-il insisté, faisant observer que depuis le mois de septembre 2020 il y a eu une deuxième vague de la pandémie à Covid-19 dans le monde.

Cette deuxième vague de la pandémie de Covid-19 sévit en Europe, particulièrement en France, en Allemagne, au Royaume Uni ainsi qu’aux Etats-Unis, au Brésil, a-t-il fait remarquer, soulignant que l’Afrique n’est pas en reste.

Aujourd’hui, l’Afrique du Sud est touchée, la RDC, et en Afrique de l’Ouest, le Sénégal, le Burkina Faso et le Mali connaissent une forte augmentation de cas positifs de Covid-19, a mentionné le ministre ivoirien de la Santé.  

« Du 6 au 19 décembre 2020, ces pays ont connu des augmentations de cas positifs à plus de 1.000 cas durant cette période, où en Côte d’Ivoire nous sommes demeurés autour de 300 à 350 cas positifs », a-t-il poursuivi.  

Jusqu’ici, la Côte d’Ivoire a échappé à cette mini-flambée observée sur le continent. Le pays est « dans une bonne situation » et veut garder la chute de la courbe constatée depuis septembre concernant la pandémie de Covid-19.

Le pays est « sous contrôle et nous sommes maintenant autour de 2% de cas positifs, (mais) la maladie est toujours là, et nous devons demeurer prudents et vigilants », a lancé M. Aka Aouélé à l’endroit des populations.    

Concernant les primes Covid-19, il a dit qu’un Comité a été mis en place au niveau de son département. Selon lui, « aujourd’hui, c’est plus de 40 milliards Fcfa qui ont été payés au titre des primes » et « c’est quand même difficile à accepter (de voir des grèves) en dépit de cet effort ».  

Une cinquantaine de magasins partent en fumée à Adjamé, dans le Nord d’Abidjan

Une cinquantaine de magasins ont été ravagés mercredi nuit par un incendie à Adjamé, une commune dans le Nord d’Abidjan, à l’orée des fêtes de fin d’année, selon des sources sur place.

L’incident s’est produit aux environs de 20 heures (GMT, locale), a rapporté un témoin, indiquant que les flammes ont emporté des magasins de vente de vêtements et autres marchandises. Mais, aucune perte en vie humaine n’est signalée. 

Ces magasins sont notamment situés à proximité de Sitarail, la Société internationale de transport africain par rail, filiale de Bolloré Transport et Logistics, opérant sur les chemins de fer en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.  

Pour l’heure, les causes de l’incendie restent inconnues. Toutefois, l’on soupçonne un court-circuit qui serait à la base de ce feu qui a décimé les commerces de ces marchands, qui avaient fait d’importants approvisionnements pour les fêtes. 

En mars 2020, des magasins en bande avaient été la proie de violentes flammes au niveau du marché d’Adjamé-Roxy, un espace abritant plusieurs commerces, causant d’énormes dégâts matériels. 

Prochaine réunion de la 21ème session du Comité Al-Qods

Le Roi Mohammed VI a adressé un message au président palestinien, Mahmoud Abbas dans lequel il a exprimé sa satisfaction du contenu de l’entretien téléphonique important qu’il avait eu jeudi 10 décembre, empreint d’un dialogue fructueux et d’interaction réciproque sur la position constante du Maroc au sujet de la question palestinienne, et son engagement permanent et continu pour la défense des droits légitimes du peuple palestinien.Dans ce message, le Roi a réitéré la position « constante » du Maroc en faveur de la question palestinienne, fondée sur la solution à deux États, comme convenu internationalement, ainsi que l’attachement aux négociations entre les parties palestinienne et israélienne comme seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global à ce conflit.

En sa qualité de Président du Comité Al-Qods, émanant de l’Organisation de la coopération islamique, le Souverain a réaffirmé qu’il ne ménagera aucun effort pour la préservation de l’identité historique et ancestrale de la ville sainte, en tant que terre de cohabitation entre les religions monothéistes.

Le Souverain a également affirmé qu’il continuera à défendre le statut spécial de la ville d’Al Qods Acharif et le respect de la liberté des rites religieux pour les adeptes des trois religions monothéistes, ainsi que le cachet musulman de la ville sainte et de la Mosquée Al-Aqsa.

le Roi a également affirmé que le Maroc place toujours la cause palestinienne au même rang que la question du Sahara marocain et que l’action du Maroc en vue de consacrer sa marocanité ne se fera jamais, ni aujourd’hui ni dans l’avenir, au détriment de la lutte du peuple palestinien pour recouvrer ses droits légitimes. Le Souverain a relevé dans ce contexte que le Maroc poursuivra son engagement constructif en faveur de l’instauration d’une paix juste et durable dans la région du Moyen-Orient.

Partant de ce constat, et en harmonie avec ce qui a été convenu entre les deux Leaders, le Souverain a informé le Président Abbas qu’il convoquera prochainement la réunion de la 21ème Session du Comité Al-Qods, au Maroc, en vue d’examiner les moyens de consolider la préservation du Statut spécial de la ville d’Al-Qods Acharif, et de contribuer à la sauvegarde de l’inviolabilité de ses sites historiques et civilisationnels, sa symbolique spirituelle et son identité religieuse.

Dans le même contexte, il sera procédé prochainement à l’actualisation des structures de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif afin de lui donner un nouveau souffle et lui permettre de poursuivre, sous la supervision personnelle du Roi, la réalisation de plans et de programmes concrets, dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’habitat, ainsi que tout ce qui se rapporte au volet social au profit des habitants Palestiniens d’Al-Qods.

Le BM mobilise 800 millions de dollars pour financer des projets sociaux, agricoles et de transport au Maroc

La Banque mondiale a mobilisé un montant de 800 millions de dollars pour financer d’importants projets sociaux, agricoles et de transport au Maroc, annonce un communiqué du ministère marocain de l’Economie et des finances, parvenu à APA.Les accords, signés à Rabat par le ministre marocain de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration, Mohammed Benchaaboun, et le Directeur des opérations pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale, Jesko Hentschel, concernent le projet de réponse d’urgence de la protection sociale face à la COVID-19 pour une enveloppe de 400 millions de dollars, le programme Génération Green (250 millions de dollars) et le programme d’appui au secteur des déplacements urbains (150 millions de dollars), précise la même source.

Ainsi, le projet de réponse d’urgence de la protection sociale face à la COVID-19 vise à appuyer les efforts du gouvernement entrepris lors de la crise sanitaire de la COVID-19, à atténuer les impacts négatifs de la crise et à renforcer le système de protection sociale par la contribution au déploiement des allocations familiales et à l’amélioration de la gouvernance, des infrastructures numériques et la cohérence des différents programmes sociaux, en soutien aux ménages pauvres et vulnérables.

Par ailleurs, le projet comprend un dispositif de financement pour imprévus autorisant la réaffectation rapide des fonds pour réagir au plus vite à d’ éventuelles urgences.

Quant au programme Génération Green, il se propose d’améliorer l’inclusion économique des jeunes en milieu rural, ainsi que l’efficacité de commercialisation et la durabilité environnementale des chaînes de valeur agricoles et agroalimentaires.

De ce fait, il permettrait de stimuler les investissements dans le secteur agricole et agroalimentaire, d’augmenter la valeur ajoutée du secteur et les exportations des produits agricoles et agroalimentaires, de créer des emplois supplémentaires et d’augmenter les revenus ruraux.

Pour ce qui est du financement additionnel du programme d’appui au secteur des déplacements urbains, il tend à garantir l’extension du programme initial, suite à la réussite de ce dernier, dans le but de renforcer les capacités des institutions de transport urbain, de mettre en œuvre et d’assurer le suivi des infrastructures et services de transport urbain.

L’Ethiopie lance un 2è satellite de télédétection

L’Ethiopie a lancé son deuxième satellite de télédétection dans l’espace, a annoncé mercredi son Institut des sciences et technologies spatiales.La mission principale du programme de satellites est de permettre aux ingénieurs et scientifiques éthiopiens d’avoir une expérience pratique et de démontrer la capacité de l’institut à intégrer localement des sous-systèmes de nano-satellites.

Nommé ET-SMART-RSS, le deuxième nano-satellite d’observation de la Terre a été conçu par des ingénieurs éthiopiens, en collaboration avec la société chinoise Smart Satellite Technology Corporation.

Il s’inscrit dans le cadre d’une initiative cofinancée par l’Ethiopie et la Chine.

Le Directeur général de l’institut, le Dr Solomon Bela, avait annoncé que le deuxième satellite éthiopien serait lancé le 20 décembre 2020 à partir du site de lancement chinois de l’engin spatial Taiyuan.

Le satellite a amélioré les fonctionnalités de résolution qui lui permettraient de capturer et d’envoyer des images de haute qualité à son centre de commande à Addis-Abeba, selon le Dr Solomon.

« La mission principale du deuxième satellite est la prévision des inondations et des catastrophes », a-t-il dit, ajoutant que « l’agriculture et l’environnement sont également ses missions secondaires ».

L’Ethiopie a lancé son premier satellite dans l’espace en décembre 2019, dans le cadre d’un effort visant à développer des programmes spatiaux et à encourager l’innovation scientifique.

Centrafrique: des élections sous haute tension

Tout comme au Niger, les citoyens centrafricains sont appelés dimanche prochain aux urnes pour élire leur chef d’Etat et leurs députés.La situation sécuritaire en RCA ne rassure pas à quatre jours des élections générales. Après une relative accalmie lundi dernier, des tirs ont été entendus hier mardi, confirmant ainsi la reprise des combats. Depuis le 18 décembre 2020, une coalition de groupes armés se déplace dans le pays et semble prendre la direction de la capitale, Bangui. Ce mouvement crée de l’insécurité dans plusieurs régions.

Ce mercredi matin, la Mission de l’ONU déployée dans le pays, citée par RFI, annonce avoir repris le contrôle de la quatrième ville de Centrafrique. Des affrontements étaient notés en effet dans la ville de Bambari, au centre du pays, entre les éléments du groupe armé de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les forces armées centrafricaines.

De même, l’ambiance était électrique mardi soir à l’hôpital communautaire. Sur la route principale entre la ville de Boali et de Bossembélé des affrontements ont eu lieu impliquant les éléments de la coalition des groupes armés contre les forces centrafricaines et russes.

« Il n’y a pas encore de bilan des combats mais l’ambulance a été vue faisant des allers-retours. Le Mouvement cœurs unis a d’ailleurs publié un communiqué afin de dénoncer +le lâche assassinat de nos vaillants éléments+. Le mouvement présidentiel présente ses sincères condoléances aux familles de disparus », a rapporté le média français, faisant savoir qu’une nouvelle offensive coordonnée serait en cours.

« Premier tour KO ! »

Si les objectifs de la coalition restent incertains, plusieurs observateurs pensent que celle-ci veut descendre sur Bangui ou empêcher la tenue du double scrutin de dimanche. Selon RFI, une équipe de l’Autorité nationale des élections a été directement visée lundi dans le centre du pays. Et mardi matin, à Bossangoa, les anti-balaka ont chassé les électeurs qui venaient prendre leurs cartes à la mairie avec des armes, mais sans coup de feu.

Par ailleurs, pour ces élections, le président sortant Faustin-Archange Touadera apparaît comme le favori parmi 17 candidats à la présidentielle dont deux anciens Premier ministres, Anicet-Georges Dologuélé et Martin Ziguélé.

Fier de ses réalisations depuis 2016 (accord de paix avec les rebelles, investissements dans l’éducation et la santé et reconstruction de l’armée nationale…), le candidat du Mouvement Coeurs Unis (MCU) promet un « Premier tour KO ! » le 27 décembre prochain.

Environ 1,8 million d’électeurs seront appelés dimanche à désigner un chef de l’Etat et 140 députés. Le second tour est prévu pour le 14 février si aucun candidat ne parvient pas à obtenir la majorité des suffrages au premier tour.

En revanche, la candidature de l’ex-président François Bozizé, principal opposant de Touadera, a été invalidée par la Cour constitutionnelle le 3 décembre dernier. Le motif avancé est qu’il est poursuivi dans son pays notamment pour « assassinats » et « tortures » et sous le coup de sanctions de l’ONU qui lui reproche d’avoir soutenu depuis son exil la contre-insurrection de milices anti-balaka.

En effet, la chute de Bozizé en 2013 a précipité la RCA dans un conflit qui a fait des milliers de morts et poussé plus du quart des habitants à fuir leur domicile. Même si les combats ont beaucoup baissé d’intensité, les deux tiers du pays sont contrôlés par des groupes armés rebelles.

Sénégal : Teungueth FC neutralisé par le Raja, Jaraaf entre en lice

Teungueth FC, représentant du Sénégal en Ligue des champions africaine de football, a été tenu en échec (0-0) mardi à Thiès par le Raja de Casablanca.Si la montagne était un peu haute, l’équipe marocaine était pourtant prenable hier après-midi à Thiès, à 70 km de Dakar. Mais les poulains du coach Youssouf Dabo n’ont pas su trouver la faille durant les quatre-vingt-dix minutes, se compliquant ainsi la tâche avant la manche retour prévue dans deux semaines.

Ce match décisif devra permettre au vainqueur d’accéder aux phases de poules de la Ligue des champions africaine. Aucun club sénégalais n’a plus réalisé cette performance depuis la légendaire Jeanne d’Arc de Dakar, dans les années 2000.

Au premier tour de ces éliminatoires, Teungueth FC avait pu obtenir les ressources nécessaires, malgré l’arrêt du championnat sénégalais depuis dix mois à cause de la Covid-19, pour sortir Gambien Armed Forces (1-1; 2-0).

Ce mercredi après-midi par ailleurs, le Jaraaf de Dakar reçoit les Ivoiriens du FC San Pedro, en match aller des éliminatoires de la Coupe des confédérations africaine, l’équivalent de la Ligue Europa. Sur la même pelouse du stade Lat Dior de Thiès, l’équipe du coach Malick Daff veut faire plus que son homologue sénégalais engagé en Ligue des champions.

« Nous savons qu’il y aura deux manches à jouer et la première c’est ce mercredi et nous allons tout faire pour gagner », a déclaré le technicien à l’APS.

« Nous avons beaucoup de respect pour notre adversaire, mais cela ne veut pas dire que nous n’avons aucune ambition, au contraire », a ajouté Malick Daff qui s’attend à une rencontre de très haut niveau.

Contrairement au Jaraaf, le FC San Pedro est d’après l’entraineur sénégalais une équipe habituée à jouer en Afrique. De ce fait, il appelle ses poulains à soigner leur entrée en matière et éviter certaines erreurs commises contre les Nigérians de Kano Pillars, qu’ils avaient tout de même éliminés (3-1 et 0-0) au premier tour.

« Nous savons que nous avons les moyens de faire mal à tous les adversaires possibles mais il faut en même temps faire preuve d’humilité », a souligné M. Daff, par ailleurs coach de la sélection U17 du Sénégal.

Présidentielle nigérienne : Hama Amadou soutient Mahamane Ousmane

Recalé pour la présidentielle du 27 décembre 2020, le principal opposant nigérien Hama Amadou, a donné une consigne de vote en faveur de l’ancien président Mahamane Ousmane.Le Moden Fa Lumana de Hama Amadou compte bien peser sur l’issue du scrutin du 27 décembre 2020. Le bureau politique national du parti a, dans un communiqué publié mercredi en français, haoussa et zarma, donné une consigne de vote en faveur de l’opposant Mahamane Ousmane (70 ans) pour la présidentielle.

Mahamane Ousmane, leader du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR), est le premier président du Niger démocratiquement élu, le 27 mars 1993, sous l’ère du multipartisme. Mais, il est renversé trois ans plus tard par un coup d’Etat mené par le colonel Ibrahim Baré Mainassara, au terme de plusieurs mois de tensions sociales et politiques.

Moden Fa Lumana en lice pour les législatives

 « Le bureau politique du Moden Fa Lumana Africa demande à l’ensemble des structures du parti de se mobiliser massivement pour voter en faveur du candidat Mahamane Ousmane », a déclaré, Mallam Sani Mahamane, le secrétaire général du parti.

Toutefois, ce soutien du Moden Fa Lumana en faveur de Mahamane Ousmane, n’est valable que pour la présidentielle. Le parti de Hama Amadou ayant appelé  ses militants à voter pour sa liste lors des législatives, détaille le communiqué.

« Le bureau politique du Moden Fa Lumana Africa rappelle cependant à toutes ses structures et à nos militantes et militants qu’ils doivent voter aux élections législatives pour la liste du Moden Fa Lumana Africa pour que gagne la démocratie et renforce la République et l’état de droit ».

Hama Amadou a salué cette décision du bureau politique de son parti et invite ses militants à « voter en bloc » dans un message sur les réseaux sociaux. Ce dernier, recalé pour la présidentielle après une condamnation d’un an, suite à une affaire de « trafic de bébé » en 2017, compte jouer sa partition sur  l’issue du double scrutin présidentiel et législatif du dimanche 27 décembre prochain.