Af’Sud : pas de report des élections locales

Les élections locales sud-africaines vont se tenir cette année, malgré les inquiétudes liées à la Covid-19.Le président Cyril Ramaphosa qui s’exprimait, hier jeudi lors d’un meeting, a promis que les locales vont se dérouler comme prévu en octobre 2021.

Le président a fait cette déclaration suite à une réunion de la Commission électorale indépendante (IEC) du pays pour discuter d’un éventuel report des élections d’octobre, suite aux appels du parti d’opposition « Economic Freedom Fighters (EFF) ».

Le leader de l’EFF, Julius Malema, a demandé l’annulation des élections locales en raison de l’état d’urgence actuel du pays, dû au coronavirus, qui empêchera les partis de faire campagne efficacement et librement en raison des interdictions de rassemblement.

Faisant campagne pour les élections locales partielles qui se tiendront la semaine prochaine dans plusieurs circonscriptions du pays, M. Ramaphosa a déclaré que les suggestions visant à reporter les élections locales d’octobre ne sont pas justifiées.

« Allons aux urnes. Car c’est là que nous pourrons choisir le Congrès national africain qui nous fera avancer », a déclaré M. Ramaphosa.

En ce qui concerne les prochaines élections locales partielles, le président a appelé à voter pour l’ANC au pouvoir à Durban et « tout au long des six autres élections partielles ailleurs ».

Le président a déclaré que son gouvernement a « travaillé plus dur » pour le peuple sud-africain pendant la période éprouvante de la Covid-19, soulignant la nécessité de tenir les élections locales, malgré la pandémie qui a tué plus de 54.000 personnes dans le pays.

Ethiopie: l’Onu doute du retrait des soldats érythréens du Tigré

Le Sous-Secrétaire général des Nations unies aux affaires humanitaires a déclaré qu’il n’y a aucune preuve que les troupes érythréennes ont commencé à se retirer de la région de Tigré.« Malheureusement, je dois dire que ni l’ONU ni aucune des agences humanitaires avec lesquelles nous travaillons n’ont vu de preuve du retrait des Erythréens de la région du Tigré en Ethiopie », a déclaré Mark Lowcock lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’Onu.

La réunion de jeudi était la dernière d’une série de sessions similaires depuis le début du conflit dans la région éthiopienne du Tigré, où des milliers de personnes ont été tuées depuis novembre dernier.

L’Érythrée va retirer ses troupes d’Éthiopie près de cinq mois après le début du conflit dans cette région du Nord du pays, avait promis le Premier ministre Abiy Ahmed il y a deux semaines.

Pendant des mois, Addis-Abeba et Asmara ont nié la présence de troupes érythréennes dans le Tigré, contredisant ainsi les récits des habitants, des travailleurs humanitaires, des diplomates et même de certains responsables civils et militaires éthiopiens.

Congo : Denis Sassou Nguesso investi

Le président réélu pour un cinquième mandat a prêté serment, ce vendredi 16 avril, au Palais des congrès de Brazzaville.C’est parti pour cinq nouvelles années de règne pour Denis Sassou Nguesso. « L’empereur », surnom donné par son pair Alassane Ouattara, cumule 37 ans de pouvoir absolu. Vainqueur dès le premier tour de l’élection du 21 mars dernier, le chef de file du Parti congolais du Travail (PCT) a déclaré qu’il a été et sera « le président de tous les Congolais sans exclusive ».

Sassou Nguesso pour qui, « le travail ne s’arrêtera pas », a décliné les grands axes de son action pour ce quinquennat : consolider l’Etat de droit, améliorer le climat des affaires, lutter contre les antivaleurs, diversifier l’économie et valoriser le capital humain.

Dans son discours d’investiture, le président congolais s’est engagé « à promouvoir une gouvernance sociale et solidaire ». Celle-ci devrait prendre forme avec l’avènement d’ « un Etat protecteur » qui va notamment travailler en faveur de « l’électricité et l’eau pour tous, l’assurance maladie universelle et l’éducation inclusive ».

Séance tenante, Denis Sassou Nguesso a promis de « doter tous les villages de plus de 100 habitants de l’électricité, de l’eau potable et de centre de santé ». Selon les résultats définitifs publiés par la Cour constitutionnelle, il a remporté le scrutin présidentiel en recueillant 88,40 % des suffrages valablement exprimés.

Félix Tshisekedi, Macky Sall, Bah N’Daw, Umaro Sissoco Embaló, Roch Marc Christian Kaboré, Alassane Ouattara, Mohamed Bazoum, Idriss Déby Itno, Evariste Ndayishimiye, respectivement présidents de la République démocratique du Congo, du Sénégal, du Mali, de la Guinée Bissau, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Tchad et du Burundi, ont assisté à l’investiture de leur homologue congolais.

L’insécurité alimentaire guette l’Afrique occidentale et centrale (étude)

Dans ces deux parties du continent noir, plus de 31 millions de personnes pourraient souffrir de la faim durant la saison de soudure de juin-août 2021 selon le Programme alimentaire mondial (Pam).C’est une alerte pour parer à un danger imminent. Car « ce chiffre est supérieur de plus de 30 % à celui de l’année dernière et représente le niveau le plus élevé depuis près de dix ans d’après les données du Cadre Harmonisé, une analyse conjointe de la sécurité alimentaire publiée sous les auspices du Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) ».

La possible insécurité alimentaire résulterait, à en croire le Programme alimentaire mondial (Pam), de la flambée des prix des denrées alimentaires dans ces régions en proie à des conflits et à l’impact socio-économique de la pandémie de la Covid-19.

De ce fait, l’organisation humanitaire mondiale de lutte contre la faim estime, dans un communiqué reçu ce vendredi à APA, qu’ « une action immédiate est nécessaire afin d’éviter une catastrophe  » pendant la période de soudure « précédant la prochaine récolte et au cours de laquelle les réserves alimentaires sont épuisées ».

En Afrique de l’Ouest, explique Chris Nikoi, le Directeur du Pam dans cette région, « les conflits alimentent déjà la faim et la misère. La hausse incessante des prix agit comme un multiplicateur de pauvreté, plongeant des millions de personnes dans l’insécurité alimentaire et le désespoir ». 

De plus, signale M. Nikoi, « même lorsque les denrées alimentaires sont disponibles, les familles n’ont pas les moyens de s’en procurer et la flambée des prix met un repas de base hors de portée de millions de familles pauvres qui avaient déjà du mal à s’en sortir ».

Dans les pays ouest-africains, note le Pam, les prix des denrées alimentaires sont en hausse. « Par rapport à la moyenne des cinq dernières années, les produits locaux ont augmenté de près de 40 % et dans certaines zones, les prix ont grimpé de plus de 200 % », précise le programme du système des Nations unies.

Poursuivant, le Programme alimentaire mondial fait savoir que « cette situation est due en partie à l’impact économique des mesures contre la propagation du coronavirus au cours de l’année dernière, mais aussi à la baisse des revenus des populations en raison de la réduction des activités commerciale, touristique et informelle ainsi que des transferts de fonds ».   

En Sierra Leone, par exemple, « la dépréciation de la monnaie locale a eu des répercussions sur le prix des denrées importées ou produites localement », indique le Pam. Dans le pays dirigé par Julius Maada Bio, rapporte l’organisation onusienne, « le prix du riz, l’aliment de base, est supérieur de 60 à 70 % à la moyenne quinquennale ».

C’est pourquoi l’insécurité alimentaire aiguë y a connu un pic puisqu’elle touche 23 % de la population (1,8 million de personnes) contre seulement 2 % en 2019. « En attendant que les marchés se stabilisent, l’assistance alimentaire est peut-être la seule source d’espoir pour des millions de familles. Les besoins sont immenses et si nous ne parvenons pas à réunir les fonds (indispensables), nous ne pourrons tout simplement pas faire face. Nous ne pouvons pas laisser 2021 devenir l’année de la réduction des rations », avertit le Directeur régional du Pam.

En outre, le rapport fait remarquer que « dans le Nord du Nigeria, au Sahel central (Burkina, Mali et Niger), en Centrafrique et dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, l’escalade de la violence oblige les populations à se déplacer, à abandonner leurs champs et leurs sources de revenus ».

C’est la raison pour laquelle « près de 10 millions d’enfants, de moins de 5 ans, souffrent de malnutrition aiguë cette année dans la région et le Sahel représente la moitié de ce chiffre à lui seul ». Au vu de la situation, le Pam prévoit cette année d’aider en Afrique occidentale et centrale « près de 18 millions de personnes » dont 68 % sollicitent une assistance « d’urgence ».

Pour les six prochains mois, le Programme alimentaire mondial a chiffré ses besoins à « 770 millions de dollars » pour mener « ses opérations dans 19 pays ». En 2020, l’organisation humanitaire mondiale et ses partenaires ont aidé « près de 17 millions de personnes en Afrique de l’Ouest à travers des approches intégrées combinant des interventions alimentaires et nutritionnelles vitales mais aussi des activités qui renforcent la résilience des communautés », conclut le document.

Côte d’Ivoire: sortie officielle de 133 commissaires de police

Cent trente-trois commissaires de police dont 11 femmes, issus de la 43e promotion « 2019-2021 », ont reçu vendredi le baptême et les épaulettes de leur grade, lors d’une cérémonie à l’École de police d’Abidjan.

Cette promotion s’est donnée pour devise « loyauté-probité-rigueur », dont le triptyque a été dévoilé lors de la cérémonie, présidée par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, le général Vagondo Diomandé. 

A l’endroit de ces 133 nouveaux commissaires qui viennent renforcer les effectifs de la police nationale, le général Vagondo Diomandé a fait observer qu’ils arrivent dans un contexte sécuritaire particulièrement difficile, car ils devront faire face à la menace terroriste.

« A ceux parmi vous qui tenteront de suivre les traces des rares brebis galeuses, celles qui jettent le discrédit sur la noble corporation de la police nationale, je promets toute la rigueur, je serai sans état d’âme quand il s’agira d’appliquer des sanctions » », a-t-il déclaré.

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a été choisi comme parrain de la promotion 2019-2021. Il les a exhorté à l’application et au respect du pacte social qu’est le Code pénal. 

« Chers filleuls, sachez que j’attends le meilleur de vous. Pour cela, vous devez vous rappeler tous les jours votre devise, tourner le dos à toutes les pratiques décriées au quotidien par la population ivoirienne ». 

« Si vous venez à la police pour vous enrichir, vous vous en sortirez pauvres, à contrario, si vous venez à la police pour servir la nation avec abnégation, je puis vous assurer chers filleuls que vous en sortirez riches…riches du respect de vos concitoyens », a-t-il conseillé. 

La formation de l’élève commissaire est jalonnée par l’enseignement de 27 disciplines assortis de contrôles continus de connaissance et de deux évaluations partielles. Elle est suivie d’un stage pratique et s’achève par la soutenance d’un mémoire de fin de formation.

Parmi ces impétrants, 61 sont issus de concours directs comprenant 57 hommes et quatre dames, 68 issus du concours professionnel dont 61 hommes et sept dames, soit un total de 118 hommes et 11 dames auxquels s’ajoutent quatre hommes recalés de la promotion 2018-2020.

Mme Coulibaly Clotilde, major de la promotion, a obtenu 14,89 de moyenne sur 20. 

Côte d’Ivoire: le procureur dément la remise en liberté d’un présumé violeur de mineur

Le procureur de la République Adou Richard Christophe a démenti les rumeurs annonçant la remise en liberté d’un présumé violeur de mineur par des agents de la police judiciaire ivoirienne.

Le nommé B.S.B, un individu accusé de viol sur une mineure de 15 ans à Bingerville (Est d’Abidjan) a été déféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Il encourt l’emprisonnement à vie. 

« Le procureur s’insurge contre de telles allégations tendant à jeter le discrédit sur le fonctionnement des institutions judiciaires et sécuritaires», a indiqué M. Adou dans un communiqué parvenu vendredi à APA.

Selon lui, un mandat de dépôt a été décerné par le juge d’instruction à l’encontre du nommé B. S. B qui a été immédiatement conduit à la MACA et qui encourt l’emprisonnement à vie.

Poursuivant, le procureur a rappelé aux uns et autres que la publication, la diffusion ou la reproduction par quelque moyen que ce soit de nouvelles fausses, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers est sanctionnée par la loi pénale.

 Rappelant auparavant les faits, M. Adou a indiqué que dans un communiqué en date du 10 avril dernier, la Ligue ivoirienne des droits des femmes a fait cas d’une procédure pour viol portant sur une mineure de 15 ans dans la commune de Bingerville et dont l’auteur aurait été remis en liberté par les officiers de police judiciaire tandis qu’un mineur également interpellé dans le cadre des investigations, aurait été auditionné par les agents enquêteurs sans aucune assistance.

Le 02 avril dernier dame Dénéo Gnonsian Désirée la secrétaire générale de la Ligue ivoirienne des droits des femmes a saisi la sous-direction de la lutte contre la traite des enfants et la délinquance d’une plainte contre le nommé B. S. B pour des faits de viols sur une mineure de 15 ans.

 Au soutien de sa plainte, elle expliquait qu’elle avait reçu une alerte faisant état de ce qu’une adolescente avait été victime de viol perpétrée par le conjoint de sa mère. C’est ainsi qu’à la suite de l’enquête qui a été ouverte, les personnes citées ont été auditionnées et le présumé coupable B. S. B a été déféré à la MACA.

Afrique : baisse de 10% des décès liés au coronavirus

L’Afrique a enregistré cette semaine 1.944 décès liés à la Covid-19, soit une diminution de 10% par rapport au taux de victimes de la semaine dernière, annonce le Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).Dans son rapport hebdomadaire sur la situation de la Covid-19 en Afrique, le Directeur du CDC, le Dr John N. Nkengasong, a déclaré que le continent avait enregistré un total de 77.000 nouveaux cas cette semaine, soit une augmentation de 4% par rapport à la semaine précédente.

L’Afrique de l’est a signalé le plus grand nombre de nouveaux cas représentant 35% du total des nouveaux cas sur le continent. L’Afrique du nord 24%, l’Afrique du sud 19% et l’Afrique occidentale et centrale ont chacune signalé 11% du total des cas en une semaine.

Le continent a enregistré hier jeudi un total de 4,2 millions de cas de Covid-19, représentant 3,3% du total des cas signalés dans le monde, a précisé Nkengasong

L’Afrique a signalé 3,7 millions de guérisons de la pandémie qui a fait au total plus de 112.000 morts. Le taux de mortalité sur le continent représente 2,7% des décès mondiaux causés par la maladie.

Cinq pays africains, à savoir l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tunisie, l’Ethiopie et l’Egypte, portent 65% de la charge de travail de la pandémie à travers le continent.

AstraZeneca: pas de coagulation sanguine notifiée en Afrique (OMS)

Les rapports faisant état de manifestations post-vaccinales indésirables sur le continent ne concernent que des effets secondaires bénins ou modérés.Le vaccin AstraZeneca serait-il plus efficace en Afrique ? Si aucune étude ne permet, pour le moment, de répondre à cette question, force est de constater qu’« aucun cas de trouble de la coagulation sanguine n’a été notifié après la vaccination », assure l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) dans un communiqué parvenu ce vendredi à APA.

De récents rapports ont signalé des troubles rares de la coagulation sanguine chez des personnes ayant reçu le vaccin AstraZeneca dans plusieurs pays européens, et le vaccin Johnson & Johnson aux États-Unis d’Amérique. Cela a notamment poussé des pays comme la Suède à suspendre momentanément l’utilisation de ce vaccin avant de revenir sur cette décision, tout en le réservant aux personnes âgées de plus de 65 ans.

Le Comité consultatif mondial de l’OMS de la sécurité des vaccins dit évaluer attentivement les rapports concernant le vaccin Johnson & Johnson. S’agissant du vaccin AstraZeneca, l’examen mené par le Comité a permis d’établir qu’une relation de cause à effet est plausible entre le vaccin et la survenance de caillots sanguins avec une faible numération plaquettaire, même si une telle hypothèse reste à confirmer, souligne le communiqué de l’OMS.

À ce jour, plus de 200 millions de personnes ont reçu des doses du vaccin AstraZeneca dans le monde. Et selon l’OMS, le nombre de cas de caillots sanguins et numération plaquettaire faible sont extrêmement réduits – moins de 200 cas ont été notifiés jusqu’ici.

« Tout en poursuivant l’évaluation des vaccins, l’OMS considère, sur la base des connaissances actuelles, que les avantages des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson l’emportent largement sur les risques », rassure l’organisme onusien en charge de la santé.

En Afrique, les doses du vaccin AstraZeneca ont été distribuées à 36 pays par le canal du Mécanisme COVAX. Ce dernier est une plateforme d’achat de vaccins codirigée par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi l’Alliance du vaccin et l’OMS, en partenariat avec l’UNICEF.

En tout, 45 pays africains ont déjà lancé leurs campagnes de vaccination contre la COVID-19. Plus de deux tiers des doses administrées l’ont été dans 10 pays dont les stocks s’amenuisent ou sont déjà épuisés, souligne le communiqué.

« De profondes inégalités subsistent en matière d’accès aux vaccins contre la COVID-19 dans le monde. Dans les pays à revenu élevé, en moyenne une personne sur quatre a déjà reçu une dose du vaccin contre la COVID-19, contre une personne sur 500 dans les pays à revenu plus faible, notamment dans plusieurs pays africains », a déploré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, citée par la note.

Mozambique : la menace jihadiste plombe l’économie

Des centaines entreprises ont été fermées dans le nord du Mozambique depuis le début d’une insurrection armée dans la région en octobre 2017.Selon le président de la Confédération des Associations économiques (CTA), Agostinho Vuma, 1.100 entreprises fermées du fait de l’insécurité dans le nord du pays. Selon le responsable qui s’est confié aux médias, 410 des entreprises qui se trouvaient dans des districts de la province de Cabo Delgado directement touchés par les attaques sont fermées. Les districts concernés sont Macomia, Muidumbe, Nangade, Quissanga, Mocimboa da Praia et Palma.

« Les 750 autres entreprises ont subi des impacts indirects en raison de leur exposition aux différentes chaînes de valeur, dont le flux d’activité a été interrompu suite à la récente attaque dans le district de Palma », a déclaré Vuma.

 La récente suspension des activités du projet de gaz naturel liquéfié (GNL) de plusieurs milliards d’euros développé par un consortium dirigé par le géant français Total devrait « affecter de manière significative un grand nombre d’entreprises et leurs maillons dans les chaînes de valeur », a ajouté Vuma.

198.000 emplois perdus

Le responsable de la CTA a également révélé que plus de 198.000 emplois avaient été perdus depuis le début des attaques, dont 56.000 dans des unités commerciales des districts touchés par la violence. Les autres sont des pertes d’emplois dans le secteur agricole qui a été gravement touché par le déplacement des familles.

En ce qui concerne le montant des pertes économiques, Vuma a déclaré que les perturbations ont coûté à la province environ 209 millions de dollars américains en pertes de revenus ou en dommages matériels.

Sur ce montant, 100 millions USD correspondaient à des pertes de production agricole, tandis que 95 millions USD étaient liés aux dommages au capital physique et 14 millions USD correspondaient à des pertes de trésorerie dans les différentes chaînes de valeur, a déclaré le responsable.

Des insurgés armés affiliés à l’Etat islamique ont intensifié leurs attaques contre les installations gouvernementales, ainsi que les habitants et les ressortissants étrangers à Cabo Delgado ces derniers mois, déclenchant une crise humanitaire qui a fait plus de 700.000 déplacés.

Nil : l’Ethiopie accuse Khartoum de servir les intérêts d’un tiers

L’Ethiopie a de nouveau accusé le Soudan de servir les intérêts d’une tierce partie dans le cadre de la négociation du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).Selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Dina Mufti, l’Éthiopie avait répondu à toutes les préoccupations du Soudan concernant le remplissage et la sécurité du barrage. « L’Ethiopie a assuré au Soudan d’assumer la responsabilité du problème qui pourrait survenir en raison de la sécurité et de l’exploitation du barrage », a-t-il ajouté.

La position du gouvernement soudanais sur les négociations sur le barrage de la Renaissance avant et après le différend frontalier est différente. L’opposition soudanaise au barrage est survenue après le différend frontalier avec l’Ethiopie et depuis lors, elle a activement exprimé des vues contradictoires sur le GERD.

En novembre 2020, des affrontements avaient éclaté entre les forces soudanaises et celles éthiopiennes au sujet d’Al-Fashqa, une bande de terres fertiles colonisées par des agriculteurs éthiopiens qui, selon le Soudan, se trouve de son côté d’une frontière délimitée au début du XXe siècle.

L’Ethiopie rejette cette version de l’histoire. Dans un communiqué publié en février dernier, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré qu’il pensait que « le conflit que l’armée soudanaise dénonce sur tous les toits ne pouvait servir les intérêts d’une tierce partie qu’aux dépens du peuple soudanais ».

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a répondu le même jour en déclarant que « la calomnie envers le Soudan et l’accusation d’être un agent d’autres parties est une insulte grave et impardonnable ».