Covid-19: ce que le coronavirus nous dit des paradoxes du monde globalisé (Réflexion)

Il est difficile de se projeter au-delà du Covid-19 tant celui-ci surdétermine désormais les conditions de notre vie quotidienne, explique l’éminent juriste mauritanien M. Mahmoud Ould Mohamed Salah.Des prescriptions sur les « gestes barrières » (lavage régulier des mains, distanciation sociale…) au confinement partiel assorti d’un couvre-feu, nous vivons au rythme des contraintes de la « guerre » imposée par un ennemi invisible, sournois, envahissant, qui tue, massivement, tout en s’insinuant dans la vie de ceux que le jeu de la roulette russe dans lequel il excelle, aura épargnés.

Plus de trois mois après sa première apparition dans la ville de Wuhan, en République Populaire de Chine, ce capricieux virus n’a pas encore livré tous ses mystères. Et personne ne peut dire quand et dans quel état le monde sortira de la crise multidimensionnelle qu’il a provoquée.

Pour nous autres Africains, l’incertitude est d’autant plus grande que l’OMS vient d’avertir que le pire est devant nous, ajoutant à l’angoisse délétère que nourrit un climat de fin imminente du monde.

Dans ce contexte propice à la résurgence de prédictions eschatologiques, que peut-on faire de mieux que prier et respecter les consignes commandant de ne pas s’exposer et de ne pas exposer autrui au danger ? Observer les prescriptions des autorités sanitaires devient pour chacun l’unique moyen de compenser son impuissance individuelle et de participer à la lutte contre la propagation du virus dans un pays où la guerre contre le Mal ne peut être gagnée que par la prévention, le système sanitaire étant dans l’incapacité de faire face à une explosion du nombre de cas nécessitant une prise en charge hospitalière. Civisme minimal et réalisme vont ici de pair.

‘’Risque mondialisé » avéré

Comme partout, ailleurs, nous sommes en guerre et, comme partout, on ne peut d’abord compter que sur nous-mêmes car l’une des leçons paradoxales de cette crise est qu’en dépit du caractère global du Mal, les réponses apportées ont été et sont restées, en particulier sur le terrain sanitaire, des réponses nationales, dépendantes par conséquent de l’état du système sanitaire de chaque pays, de la qualité et de l’engagement de son personnel soignant, du sens des responsabilités et du civisme de ses concitoyens, de la résilience individuelle et collective de ses populations et de l’organisation et de l’efficacité de son système de gouvernement.

Bref, c’est toujours, en premier lieu, l’Etat-Nation qui est sommé de trouver la riposte appropriée à une crise, quelles qu’en soient l’origine et l’ampleur, dès lors qu’elle frappe les personnes se trouvant sur son territoire.

Mais où sont donc passés la mondialisation et la myriade d’organisations, d’institutions, d’acteurs et de règles qui en ont assuré la promotion et la diffusion ? Pourquoi, face à un « Risque mondialisé », avéré, ne peut-on encore concevoir une réponse globalisée, immédiate ? D’autres interrogations surgissent dans le sillage de ce premier questionnement. Pourquoi les enjeux sanitaires, si essentiels dans la mesure où ils touchent directement à la vie des personnes, n’ont-ils pas été suffisamment pris en compte en temps de paix, y compris dans les pays surdéveloppés ? Comment en est-on venu à la situation où il va falloir injecter des milliers de milliards de dollars – le G20 s’est engagé à injecter 5000 milliards de dollars. Les USA viennent d’adopter un plan de relance économique de 2000 milliards de dollars – pour espérer juguler ou tout simplement atténuer une crise que l’on aurait pu prévenir et que l’on aurait pu mieux traiter, si l’on avait pas coupé dans les crédits affectés à la santé (recherche scientifique, industrie de la santé, personnel hospitalier…) ? Pourquoi dans de grands pays, on peut encore avoir des pénuries de masques, de respirateurs et même de matériels pour effectuer des tests ? Est-ce parce qu’on a suivi de manière rigide et donc bête les préceptes de la doctrine économique dominante proscrivant les déficits budgétaires et imposant à l’Etat de s’en tenir à un rôle de garant des grands équilibres ?

N’a-t-on pas délégué au Marché plus qu’il ne faut, en le laissant envahir des secteurs de l’activité sociale qui ne doivent pas être soumis aux seuls critères de la rationalité marchande, notamment l’éducation, la santé et l’environnement ? Mais surtout, comment repartir sur de nouvelles bases, en tirant de cette pandémie les bonnes leçons ?

Comment en finir avec la schizophrénie qui consiste à proclamer, un peu partout, l’adhésion aux objectifs du développement durable – lequel suppose que la dimension économique soit articulée à la dimension sociale et à la dimension environnementale, et que la satisfaction des besoins des générations actuelles soit compatible avec les droits des générations futures – tout en adoptant, en fait, un modèle de développement dans lequel l’économie marchande et la finance surdéterminent le reste des activités sociales ?

Il n’est pas sûr que ces questions s’imposent en filigrane des débats qui vont dominer la sortie de crise, tant la pression du court terme est forte. Un élément peut cependant jouer favorablement en ce sens, c’est le caractère global de la pandémie.

L’enfant de la mondialisation

Le Covid-19 est à l’origine de la première crise sanitaire globale, dans tous les sens du terme. C’est un enfant de la mondialisation. Il est apparu pour la première fois dans le pays qui a engagé, dans un délai record à l’échelle de l’histoire, la transformation la plus profonde et la plus compréhensive qu’un pays puisse faire pour assurer son décollage économique et devenir, en moins de trois décennies, un pôle majeur de la mondialisation. Au confluent de ce qu’on appelle, aujourd’hui, les chaînes de valeur – expression qui désigne la fragmentation à l’échelle mondiale du processus de fabrication d’un produit, les divers composants de ce produit étant fabriqués par des entités différentes d’un groupe transnational, disséminées dans des pays distincts – la Chine est un acteur central de la globalisation qui, par le jeu des interdépendances entretenues par la nouvelle organisation des firmes transnationales, devient, en même temps, un élément de l’économie de la quasi-totalité des Etats qui comptent.

Frapper l’économie chinoise, c’est frapper l’économie de la plupart des Etats, ce qui explique que les premières inquiétudes des pays non encore touchés par le virus étaient essentiellement d’ordre économique et non sanitaire.

Mais pour assouvir son ambition globale, le Covid-19 se devait d’aller à l’assaut du reste du monde. Il l’a fait en utilisant l’un des vecteurs les plus communs de la mondialisation : voyageant à la vitesse supersonique des avions, il s’est propagé au reste du monde, en commençant par les grands centres de la globalisation.

En début mars, l’OMS annonçait que l’Europe est devenue le nouvel épicentre de la pandémie. Elle l’est toujours en nombre de décès enregistrés. Mais en termes de nombre de personnes infectées, ce sont désormais les Etats-Unis qui ravissent la première place. De fait, aucun continent n’est épargné. L’infection touche aujourd’hui 180 pays. Le Covid-19 remporte ainsi la première manche de son combat pour l’universalité, à savoir, la planétarisation de la crise sanitaire.

Mais cette crise est vite devenue globale, à un autre point de vue. Elle touche désormais à tous les aspects de la vie sociale et, d’abord, au moteur de celle-ci dans les sociétés modernes, à savoir, l’économie. Cela tient moins à l’accroissement des dépenses sanitaires qu’aux conséquences des mesures restrictives qui ralentissent, voire paralysent, l’activité économique, appelant potentiellement des failles en cascade dans la quasi-totalité des secteurs économiques.

La force du « choc » est telle que les principaux acteurs de la mondialisation poussent les Etats à intervenir massivement pour aider les secteurs, les entreprises et les salariés fragilisés et éviter le chaos économique et social qui se profile. L’Union Européenne autorise un allègement des contraintes budgétaires et un assouplissement des règles sur les aides d’Etat, déclenchant le recours à la clause de « circonstances exceptionnelles », se disant même prête à activer la « clause de crise générale » qui permet la suspension du Pacte de stabilité. Les Etats se mettent, chacun, en ordre de marche, pour protéger leur économie et leur population et organiser à leur échelon, la gestion de l’urgence sanitaire devenue économique et sociale. En France, le gouvernement obtient une loi d’habilitation qui lui permet d’adopter 25 ordonnances dans un seul Conseil des ministres. C’est moins le retour à Colbert qu’au droit économique de l’après-guerre et notamment aux fameuses ordonnances de 1945 qui ont servi de base juridique au dirigisme économique jusqu’à leur abrogation, en 1986. Les Etats-Unis adoptent à leur tour un gigantesque Plan de relance économique dont certains éléments renouent avec l’esprit du New Deal de Roosevelt. Le Président Trump va même jusqu’à exhumer le « Defense Production Act », promulgué lors de la guerre de Corée, pour obliger General Motors à fabriquer d’ici un mois cent mille respirateurs.

Cela ne suffit pas à cependant à revigorer durablement les marchés financiers qui donnent la température de l’économie, parce qu’ils savent que tant que la réponse n’est pas globale, la crise ne pourra pas être jugulée.

Traitement médiatique quasi uniformisé

Certes, l’intervention du G20 a été bien accueillie par les diverses places boursières. Mais soufflant le chaud et le froid, celles-ci ont de nouveau été échaudées par l’absence d’accord entre les pays de l’Union Européenne lors du mini-sommet du 27 mars. A vrai dire, compte-tenu de l’interdépendance entre la crise sanitaire et la crise économique, l’issue de la récession économique va également dépendre de la capacité du monde à juguler la pandémie.

Enfin, la crise du Covid-19 est aussi une crise globale, du point de vue de la communication qui s’y rapporte. Elle est l’objet d’un traitement médiatique quasi uniformisé qui en fait le sujet exclusif d’une actualité qui pénètre dans l’intimité de chaque foyer. On y suit tous l’irrésistible extension géographique du confinement, la progression géométrique de l’infection, pays par pays, l’accroissement vertigineux du nombre de personnes décédées, mais aussi les controverses sur la chloroquine et l’arrière-plan, pas toujours rassurant, des polémiques entre savants qu’elle dévoile, ou encore le déficit criant de solidarité entre Etats, y compris au sein d’ensembles régionaux bien intégrés, comme l’Union Européenne, l’Italie ne trouvant aide et assistance que du côté de la Chine ou de Cuba !

Nous sommes informés de manière instantanée et simultanée de l’évolution de cette crise. Et cette globalisation de l’information contrastant avec la fermeture des frontières étatiques et le confinement des populations favorise l’émergence d’une prise de conscience planétaire des périls communs et des enjeux globaux.

On peut raisonnablement espérer que cela ne sera pas sans conséquence sur la redéfinition des règles du jeu au sortir de la crise. Pour certains, celles-ci seraient d’ailleurs déjà écrites. L’ordre mondial qui sortirait de la crise actuelle n’aurait rien à voir avec son prédécesseur. Il scellerait la fin de la mondialisation dont la pandémie du Covid-19 aurait révélé toutes les tares. C’est, me semble-t-il, aller vite en besogne.

Pour savoir quelles règles émergeront de l’après-crise, il faut, d’abord, déterminer quels sont les acteurs qui vont écrire ces règles. On a, à cet égard, comparé la pandémie du Covid-19 à une guerre, en raison de la violence de ses conséquences humaines, économiques et sociales. Et lorsqu’une guerre s’achève, ce sont les vainqueurs qui écrivent les règles transcrivant le nouveau rapport de force. Pour nous en tenir à l’exemple de la seconde guerre mondiale, l’ordre économique international qui en est sorti avait été conçu par les Etats-Unis et leurs alliés anglais, quelques années avant la fin du conflit. Ils avaient alors projeté de mettre en place, une fois le conflit terminé, une organisation des relations économiques internationales avec une triple composante, financière, monétaire et commerciale, inspirée de leurs conceptions libérales.

Les deux premières composantes de cette organisation ont vu le jour, un certain 22 juillet 1944, dans une bourgade du New Hampshire, lorsque, après trois semaines de négociations, les délégations d’une quarantaine de pays signèrent les fameux accords instituant le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Quant à la troisième, si elle n’a pas été immédiatement au rendez-vous, un ersatz permettant de jeter les bases d’une libéralisation progressive des échanges commerciaux fut trouvé à travers le GATT de 1948 avant que l’OMC, organisation dont l’universalité a été renforcée par l’adhésion de la Chine et de la Russie, ne prenne le relais, en 1995.

Ce sont ces trois organisations, FMI, BIRD, OMC (successeur du GATT), inspirées des idées des vainqueurs de la seconde guerre mondiale et ensuite de la guerre froide (pour l’OMC), qui ont favorisé l’essor et l’extension de la mondialisation économique et la montée des interdépendances. Mais si, au terme d’une guerre interétatique, les vainqueurs comme les vaincus sont facilement identifiables, dans la « guerre contre le coronavirus », les choses sont plus compliquées d’où les limites de la métaphore martiale appliquée à cette pandémie. Tous les Etats risquent d’en sortir affaiblis, ne serait-ce qu’en raison de l’endettement public massif qui en résultera. Certains pensent que la Chine sera mieux lotie car elle serait d’ores et déjà arrivée à stopper la propagation du virus sur son territoire et à reprendre progressivement ses activités et ajoutent que cela favoriserait une remise en cause de la mondialisation. Cette analyse procède cependant d’une erreur d’appréciation sur le positionnement de la Chine par rapport à la mondialisation.

Le ‘’modèle » chinois

Lors du Sommet de Davos de 2018, c’est la Chine qui s’est faite le chantre de la mondialisation car c’est elle qui en tire le plus avantage. Elle est pour l’OMC dont elle soutient à fond le Mécanisme de Règlement des différends.

Après s’être illustrée, pendant une certaine période, « dans la contrefaçon », elle a aujourd’hui un intérêt objectif à défendre bec et ongles l’Accord sur la propriété intellectuelle puisqu’elle est devenue le pays dont les entreprises déposent le plus de demandes de brevets. Elle a par ailleurs renforcé sa présence dans les principales instances de gouvernance de la mondialisation (FMI, G20…) et créé, elle-même, ou favorisé la création de nouvelles instances (les « BRICS », regroupant les principaux pays émergents ; la Banque Asiatique pour les infrastructures, créée en 2014, dont la Chine est le premier actionnaire ; la Nouvelle Banque de développement ou Banque des BRICS…) dans le but d’influencer le cours de la mondialisation afin d’y peser plus mais non pour bouleverser le système mondial.

Le chemin emprunté par la République Populaire de Chine depuis la politique d’ouverture initiée par Deng Xiaoping, à partir de 1978, a deux balises : le libéralisme économique et le centralisme démocratique, Adam Smith et Karl Marx, réunis dans un attelage baroque d’une redoutable efficacité que résume bien le slogan : « l’économie socialiste de marché ». Il s’agit d’une voie originale, produit de la rencontre entre l’extraordinaire capacité d’adaptation du système capitaliste et l’instinct de survie d’un Parti Communiste qui, assurément, sait négocier les compromis nécessaires à sa pérennité.

Mais la sagesse de la Chine a été jusqu’ici de ne pas ériger cette expérience inédite qui l’a propulsée dans la cour des pays leaders de la mondialisation en modèle à exporter ou a fortiori à « imposer ».

La Chine s’en tient à la conception classique du droit international qui fonde ce droit uniquement sur le principe de souveraineté de l’Etat et ses corollaires, la liberté pour chaque Etat de choisir son système politique, économique et social et la non-ingérence dans les affaires internes d’un Etat, insistant sur les valeurs de respect mutuel, de coexistence pacifique et repoussant les notions nouvelles promues par le droit international post-guerre froide, comme celle de droit à la démocratie, de devoir d’ingérence ou encore de la responsabilité de protéger.

En somme, oui à la mondialisation économique, non à la mondialisation juridico-politique qu’elle considère, à l’instar de la Fédération de Russie, qui est une alliée mobilisable sur ce terrain-là, un instrument au service de l’hégémonie occidentale. On voit mal en quoi la pandémie du coronavirus pourra affecter cette position stratégique de la Chine.

L’autre acteur, toujours puissant et – pour une décennie au moins, encore- dominant ce sont les Etats-Unis. Contrairement à ce que certaines déclarations du Président Trump ont pu laisser entendre, ce pays ne conteste pas la mondialisation dont il a été la principale locomotive au triple plan économique, juridique et politique. Il entend seulement renégocier les accords conclus avec certains partenaires commerciaux – Chine, Union Européenne, Mexique et Canada ainsi que l’Accord sur l’OMC, en particulier ses dispositions relatives au fonctionnement du Mécanisme de Règlement des différends accusé d’outrepasser ses attributions. On ne sait pas encore quels seront les effets à terme de la pandémie sur l’opinion publique américaine. Il est possible que si la crise se prolonge et que le nombre de décès grimpe de manière significative, la demande politique en faveur d’une protection sociale plus grande finisse par entraîner des modifications durables dans le système juridique et économique.

Le troisième acteur important, c’est l’Union Européenne. Jusqu’à présent, elle a été l’un des soutiens majeurs de la mondialisation.

Elle défend l’OMC même si elle considère que la Chine n’en respecte pas toutes les règles. Elle s’inquiète des fusions et acquisitions réalisées par les entreprises chinoises en Europe mais ne ferme pas son territoire à l’investissement étranger chinois. Elle vient de conclure un Accord commercial global avec le Canada qui permet l’ouverture des frontières économiques et l’intensification des échanges entre les Parties.

Une mondialisation plus humaine

Sa position sur la mondialisation pourrait cependant s’infléchir au sortir de la crise sanitaire inédite qui la frappe, aujourd’hui et dont l’une des conséquences prévisibles est l’accentuation du rejet des politiques libérales par les populations européennes. Cela devrait notamment se traduire par une importance plus grande accordée aux considérations sanitaires et environnementales, non seulement au plan national mais également au plan international où le libre-échange pliera chaque fois que cela s’impose, devant la protection de la santé ou celle de la biosphère.

Pour que cette évolution puisse se concrétiser de manière durable, il faudra probablement renégocier de nombreux accords internationaux, y compris ceux de l’OMC. On pourra alors donner aux mots leur véritable signification et parler de biens publics mondiaux et de mondialisation plus humaine, c’est-à-dire, aussi, plus… équitable. On rappellera à ce propos que le cycle des négociations de l’OMC, lancé, à Doha, deux mois après les attentats qui ont fait basculer les tours jumelles de Manhattan, portait précisément sur un programme de travail désignant « un agenda ambitieux pour une mondialisation équitable ». Parler d’équité, c’est évoquer les déséquilibres criants qui fracturent la société internationale, dont celui lié à la disparité des niveaux de développement.

Sur ce terrain, aussi, la pandémie du coronavirus risque d’entraîner des effets catastrophiques. Dans un continent, comme le nôtre qui, en dépit de la persistance de facteurs inquiétants, a pu renouer avec l’espoir, avec un taux de croissance régulier de l’ordre de 5% et des progrès relatifs mais réels en matière de démocratie, le Covid-19 s’apparente à une malédiction.

Pour conjurer le mauvais sort et éviter que l’Afrique ne sombre dans la régression économique, sociale et politique, il faudra des gestes forts de la Communauté internationale, à son endroit, dont le moindre devra être, comme le propose l’ancien Directeur Général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, une initiative comparable au programme « Pays pauvres très endettés de 2005 », conduisant à une annulation massive de la dette des pays les plus pauvres.

S’il y a une bonne leçon à tirer de cette crise qui n’aura épargné personne, c’est que, pour paraphraser Edgar Morin, l’interdépendance sans la solidarité n’a pas de sens.

Contrairement aux nombreuses réflexions qui circulent sur le net, rédigées sous le coup de la colère, par ailleurs parfaitement légitime, suscitée par les dysfonctionnements de la mondialisation, nous ne pensons pas cependant que celle-ci prendra fin avec l’actuelle pandémie. Le Covid-19 n’est pas un militant antimondialiste et la mondialisation ne se réduit pas à la trajectoire libérale qu’elle a empruntée jusqu’ici.

Le monde globalisé dans lequel nous vivons est né de la conjonction de facteurs économiques (la libre circulation des capitaux, des biens, des services et l’interdépendance qui en résulte entre firmes et Etats ou groupes d’Etats), technologiques (aux moyens de transport réduisant les distances se sont ajoutées les nouvelles technologies de l’information qui contractent à la fois l’espace et le temps) et géopolitiques (effondrement du bloc soviétique) qui interagissent, créant un système d’interdépendance généralisée qui survivra au Tsunami provoqué par le coronavirus.

Mais ce monde globalisé n’est pas, tant s’en faut, un monde homogène. Il a peu de boussoles communes et il est travaillé par des contradictions multiples et évolutives. Une victoire générale des partis populistes – de droite ou de gauche- dans l’un des grands centres de la globalisation, comme l’Inion Européenne, aurait des conséquences certaines sur la trajectoire de la mondialisation mais ne la supprimerait pas pour autant.

On terminera cette brève réflexion par une interrogation sur l’impact possible du Covid-19 sur l’une de ces contradictions du monde globalisé, popularisée, ces dernières décennies, par la formule du « conflit des civilisations ». Quoiqu’il soit difficile de faire, à ce propos, la part entre ce qui relève de l’idéologie pure voire de la manipulation politicienne et ce qui relève de la réalité et, quoique l’observation élémentaire montre que beaucoup de conflits récents, présentés comme une illustration du « clash of civilization » sont plus banalement des conflits territoriaux classiques ou des conflits économiques, on ne peut nier que la fin de l’affrontement Est-Ouest a favorisé l’essor et la multiplication des conflits identitaires dans lesquels les facteurs religieux, culturels et civilisationnels au sens large jouent un rôle important. En dépit de la trêve à laquelle elle incite (mais cette incitation vaut pour tous les types de conflits), la pandémie du coronavirus ne devrait pas changer grand-chose à cette situation sauf dans deux cas extrêmes. Le premier est celui d’une victoire des populismes de droite qui exacerberait alors le conflit. Le second – il n’est pas interdit de rêver – concerne le scénario optimiste d’une conversion des esprits au terme de cette redoutable épreuve aux idées d’égalité, de justice et de respect mutuel entre les peuples ouvrant la voie à un nouvel ordre international surmontant au moins provisoirement la contradiction. Le Covid-19 aurait ainsi et malgré lui une vertu pacificatrice. Mais ne serait-il pas irrationnel de placer les espoirs de changement dans les conséquences induites par l’irruption d’un virus serial killer ?

*Le titre a été modifié par la rédaction pour des raisons liées aux règles d’édition d’Apa news. Le titre original est: « Au-delà du Covid-19 : Ou que le coronavirus nous dit des paradoxes du monde globalisé ». Cette tribune a été publié initialement le 31 mars 2020 dans les pages du journal mauritanien Le Calame. Apa news republie ce texte aujourd’hui en raison de l’extrême pertinence de son contenu.

** Agrégé en droit privé et sciences criminelles (concours d’agrégation français, Paris, février 1989).

Professeur à l’Université de Nouakchott (depuis 1989).

Professeur associé à l’Université de Nice (1998 – 1999).

Professeur invité dans plusieurs universités étrangères (Université Paris I, Université de Bourgogne, Université d’Orléans, Université Gaston-Berger de Saint-Louis Sénégal) et à l’Académie de droit international (La Haye).

Membre du conseil d’administration de l’Association internationale de droit économique.

Membre fondateur de l’institut euro-africain de droit économique

Ancien membre du comité de rédaction de la Revue Internationale des sciences administratives.

Avocat du Barreau de Nouakchott.

Conseiller Juridique principal à la Commission mixte Cameroun-Nigeria (ONU) (novembre 2003 – novembre 2005) mise en place par le Secrétaire Général des Nations Unies pour la mise en œuvre de l’arrêt de la CIJ relatif à la frontière entre les deux pays.

Nombreuses publications dont : « Les contradictions du droit mondialisé » PUF, 2002, et « L’irruption des droits de l’Homme dans l’ordre économique international : mythe ou réalité ? » LGDJ-lextenso, 2012.

COVID-19 : Le Zimbabwe reconduit les mesures de confinement

Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, a décrété la prorogation des mesures de confinement de niveau 2 face à la propagation de la maladie à coronavirus dans le pays.Selon le chef de l’Etat, cette décision est nécessaire pour s’assurer des impacts d’une politique gouvernementale de confinement de plus de six semaines jugée jusque-là salutaire dans la lutte contre la pandémie. 

« Le Zimbabwe maintiendra donc le niveau 2 de confinement pour une durée indéterminée », a déclaré le Président dans un discours à la nation samedi retransmise à la télévision.

Face à cette mesure prise depuis le 2 mars et qui devait expirer ce dimanche, les secteurs essentiels tels que les banques, l’agriculture, les mines et la vente au détail sont autorisés à rouvrir mais en observant strictement la distanciation sociale et les conditions d’hygiène.

Le président Mnangagwa a déclaré que « le gouvernement effectuerait régulièrement des rapports intermédiaires semi-mensuels pour évaluer la mesure ».

Cette mesure devrait nous accorder du temps pour renforcer la prévention et les approches de gestion des cas pour plusieurs personnes à risque », a ajouté le chef de l’Etat.

Il a annoncé que les horaires d’ouverture et de fermeture des commerces seraient réajustés dès lundi, passant de 8h-15h (soit de 6h à 13h GMT) à 8h-4h30.

Les établissements scolaires devraient restés fermés en attendant les discussions sur une réouverture progressive.

L’interdiction des rassemblements et des activités ludiques est toujours maintenue.

A ce jour, le Zimbabwe compte 44 cas confirmés de COVID-19, dont 13 guérisons et quatre décès.

L’Érythrée sans cas actif de Covid-19

L’Érythrée ne compte, à ce jour, aucun cas actif de coronavirus, ont déclaré les autorités sanitaires du pays dans un communiqué rendu public dimanche.Tous les patients de coronavirus qui étaient sous traitement dans le pays sont déclarés guéris.

 Alors que la pandémie semble disparaître dans ce pays de la Corne de l’Afrique, des tests de masse seront menés dans la capitale Asmara auprès du personnel médical qui est en ligne de front et les résidents.

Même si le pays qualifie le traitement de ses patients de modeste succès dans la lutte contre la pandémie, le communiqué cache mal le sentiment de satisfaction des autorités avec la rémission du 39è cas de coronavirus. 

Le pays n’a jusque-là enregistré aucun décès mais une task force nationale chargée pour la gestion de la pandémie a déclaré que le projet de tests massifs se poursuivrait pour contenir la maladie à coronavirus qui a affecté le reste de l’Afrique de l’Est des deux derniers mois.

La première phase de cette opération qui cible plusieurs quartiers de la capitale est lancée ce dimanche 17 mai pour couvrir l’ensemble des villes et villages environnants.

 Le gouvernement a annoncé dans un communiqué que les modalités pour les étapes suivantes de l’opération seraient définies selon les conclusions de la première phase ainsi que des réalités et tendances régionales et mondiales de la pandémie.

Covid-19 : La Banque mondiale approuve un financement de 50 millions de dollars à l’Egypte

Par Mohamed Fayed – Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale vient d’approuver  un financement, à titre d’urgence, de 50 millions de dollars à l’Egypte dans le cadre du programme de financement destiné à soutenir la riposte sanitaire des pays en développement pour faire face à la pandémie du Coronavirus.L’Egypte a pu bénéficier d’un financement de 50 millions dollars, le maximum disponible dans le cadre du financement rapide fixé en fonction de la population des pays. Ainsi, les pays peuplés de 20 millions d’habitants reçoivent 20 millions de dollars, ceux comptant 50 millions d’habitants, 35 millions de dollars, et les pays de 100 millions d’habitants et plus reçoivent un financement de 50 millions de dollars, dont l’Égypte fait partie.

Le programme de la banque mondiale vise à renforcer les mesures préventives et à détecter les cas d’infection et la réponse à la pandémie en Egypte. Il se concentrera sur les domaines vitaux identifiés par le plan national de lutte contre Covid-19 lancé par le gouvernement égyptien.

Ce financement sera destiné à l’achat et à la distribution du matériel médical et des fournitures nécessaires pour faire face au virus, à la formation du personnel médical, aux opérations de mise en quarantaine, aux centres de traitement spécialement préparés et à la mobilisation d’équipes d’intervention rapide pour suivre les cas contacts, ainsi qu’au développement de plateformes et d’outils de diffusion de contenu pour améliorer la sensibilisation et la prévention.

Le 20 mars dernier, la Banque mondiale avait octroyé un financement supplémentaire de 500 millions de dollars à l’Égypte pour soutenir les efforts visant à faciliter l’accès à des logements abordables sur le marché en faveur des familles à faible revenu en Égypte.

Il y a quelques jours, l’Egypte a bénéficié d’un prêt du Fonds monétaire international (FMI), d’un montant de 2,8 milliards de dollars, pour faire face aux impacts de la crise sanitaires liée au Covid-19.

Pour rappel, les Conseils des administrateurs de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (IFC) ont approuvé en mars dernier une enveloppe de financement accéléré portée à 14 milliards de dollars afin d’accompagner les efforts déployés par les entreprises et les pays en vue de prévenir, détecter et faire face à la propagation rapide du Covid-19.

Cet appui permet de renforcer la préparation des systèmes nationaux aux urgences de santé publique, ce qui comprend notamment la lutte contre la diffusion de la maladie, le diagnostic et les traitements, mais aussi de soutenir le secteur privé.

Covid-19/Maroc : L’usine de la Gendarmerie Royale produit 17 millions de masques depuis février

L’Unité de fabrication des masques (UFM) de la Gendarmerie Royale tourne à plein régime depuis l’apparition du premier cas de la pandémie du coronavirus, produisant chaque semaine plus de 1 million de masques FFP2 et 200.000 masques chirurgicaux type II à 3 plis haute filtration.Entre février et mai 2020, l’usine, opérationnelle depuis 2009 dans la région de Benslimane (60 km de Rabat), a pu produire environ 14 millions masques FFP2 et 3 millions masques chirurgicaux, répondant aux normes internationales.

Labellisée de la certification CE (Communauté européenne), l’UFM a été conçue pour doter le Maroc d’un stock stratégique, produit localement et indépendant de l’étranger, qui lui permettrait de faire face à une éventuelle poussée épidémique, similaire à celle la grippe aviaire, à la grippe H1N1 ou encore Ebola.

« La production est également destinée à satisfaire certains besoins d’un nombre de départements publics, comme le ministère de la Santé et l’Inspection de la santé militaire », a expliqué le directeur de l’UFM, le lieutenant-colonel Charif El Ayadi.

Compte tenu de la demande grandissante engendrée par la crise sanitaire actuelle, les masques produits par l’UFM sont mis à la disposition du personnel médical engagé dans la prise en charge des malades du Covid-19. « En vue d’augmenter le nombre de masques produits chaque jour, un projet d’extension de l’UFM est en cours de réalisation, devant permettre de renforcer sa capacité de production », a assuré la même source.

Aujourd’hui, l’usine dispose d’infrastructures techniques à la pointe de la technologie, articulées en 3 lignes de production de masques FFP2 et 2 lignes de production de masques chirurgicaux. Elle est également dotée de son propre laboratoire de contrôle qualité, équipé des dernières technologies en matière de contrôle de conformité des masques et matières filtrantes.

Au total, plus de 80 techniciens, électromécaniciens et personnels administratifs assurent une production ininterrompue tous les jours de la semaine.

S’unir pour un vaccin pour tous contre la Covid-19 (Tribune)

Des personnalités du monde entier unissent leur voix pour un accès universel à un potentiel vaccin contre le nouveau coronavirus au moment où certains dirigeants veulent mettre la main sur la précieuse substance.L’humanité d’aujourd’hui, vulnérable face à ce virus, est à la recherche d’un vaccin efficace et sûr contre la Covid-19. C’est notre meilleur espoir de mettre un terme à cette douloureuse pandémie mondiale.

Nous demandons aux ministres de la Santé réunis à l’Assemblée mondiale de la santé de se rallier d’urgence à la cause d’un vaccin pour tou-te-s contre cette maladie. Les gouvernements et les partenaires internationaux doivent s’engager : lorsqu’un vaccin sûr et efficace sera développé, il devra être produit rapidement à grande échelle et mis gratuitement à la disposition de tous, dans tous les pays. Il en va de même pour tous les traitements, diagnostics et autres technologies contre la Covid-19.

Nous reconnaissons que de nombreux pays et organisations internationales progressent vers cet objectif, en coopérant multilatéralement en matière de recherche et de développement, de financement et d’accès, y compris les 7,4 milliards d’euros annoncés le 4 mai dernier, dont il faut se féliciter. Grâce aux efforts inlassables des secteurs public et privé, et à des milliards de dollars de recherche financée par les pouvoirs publics, la découverte d’un vaccin potentiel progresse à une vitesse sans précédent et plusieurs essais cliniques ont déjà commencé.

Notre monde sera plus sûr que lorsque tout le monde pourra bénéficier de la science et avoir accès à un vaccin – ce qui est un défi politique. L’Assemblée mondiale de la santé doit parvenir à un accord mondial qui garantisse un accès universel rapide à des vaccins et à des traitements de qualité, les besoins étant prioritaires sur la capacité de payer.

Il est temps que les ministres de la Santé renouvellent les engagements pris lors de la création de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), où tous les États ont convenu d’assurer « le meilleur état de santé possible en tant que droit fondamental de tout être humain ».

Ce n’est pas le moment de favoriser les intérêts des entreprises et des gouvernements les plus riches, au détriment de la nécessité universelle de sauver des vies, ou de laisser cette tâche importante et morale aux forces du marché. L’accès aux vaccins et aux traitements en tant que biens publics mondiaux est dans l’intérêt de toute l’humanité. Nous ne pouvons pas laisser des monopoles, une concurrence grossière et un nationalisme myope faire obstacle à cet accès à la santé.

Nous devons tenir compte de l’avertissement selon lequel « ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter ». Nous devons tirer les douloureuses leçons d’une histoire d’inégalité d’accès face à des maladies telles que le VIH et le virus Ebola. Mais nous devons également nous souvenir des victoires révolutionnaires des mouvements de santé, notamment des militants et des défenseurs de la lutte contre le Sida qui se sont battus pour l’accès de tou-te-s à des médicaments abordables.

En appliquant ces leçons, nous appelons à un accord mondial sur les vaccins, les diagnostics et les traitements Covid-19 – mis en oeuvre sous la direction de l’Organisation Mondiale de la Santé – qui :

1. Garantit le partage mondial obligatoire de toutes les connaissances, données et technologies liées à la Covid-19 avec un ensemble de licences Covid-19 librement accessibles à tous les pays. Les pays devraient être habilités et autorisés à utiliser pleinement les sauvegardes et les flexibilités convenues dans la déclaration de Doha sur l’accord sur les ADPIC et la santé publique afin de protéger l’accès aux médicaments pour tous.

2. Établit un plan mondial et équitable de fabrication et de distribution rapide – entièrement financé par les pays riches – pour le vaccin et tous les produits et technologies Covid-19, qui garantit la transparence « au prix coûtant réel » et l’approvisionnement en fonction des besoins. Il est urgent d’agir pour renforcer massivement les capacités mondiales de fabrication de milliards de doses de vaccins et pour former et recruter les millions d’agents de santé rémunérés et protégés nécessaires pour les administrer.

3. Garantit que les vaccins, diagnostics, tests et traitements Covid-19 sont fournis gratuitement à tous, partout. L’accès doit être prioritairement réservé aux travailleurs de première ligne, aux personnes les plus vulnérables et aux pays pauvres les moins à même de sauver des vies.

Ce faisant, personne ne peut être laissé pour compte. Une gouvernance démocratique et transparente doit être mise en place par l’OMS, avec la participation d’experts indépendants et de partenaires de la société civile, ce qui est essentiel pour garantir la redevabilité de cet accord.

Ce faisant, nous reconnaissons également le besoin urgent de réformer et de renforcer les systèmes de santé publics dans le monde entier, en supprimant tous les obstacles afin que les riches comme les pauvres puissent accéder aux soins de santé, aux technologies et aux médicaments dont ils ont besoin, gratuitement au moment où ils en ont besoin.

Seul un vaccin pour tous – dont l’égalité et la solidarité sont la base – peut protéger toute l’humanité et permettre à nos sociétés de fonctionner à nouveau en toute sécurité. Un accord international audacieux ne peut pas attendre.

Ont entre autres signé :

Macky Sall, Président du Sénégal

Irina Bokova, Directrice Générale de l’Unesco (2009-2017)

Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président du Ghana

Gordon Brown, Premier ministre du Royaume-Uni (2007-2010)

Cyril Ramaphosa, Président de l’Afrique du Sud

Imran Khan, Premier ministre du Pakistan

Moussa Faki, Président de la Commission de l’Union Africaine (UA)

Mario Monti, Premier ministre de l’Italie (2011-2013)

Ellen Johnson Sirleaf, Présidente du Liberia (2006-2018)

Juan Manuel Santos, Président de la Colombie (2010-2018)

Viktor Yushchenko, Président de l’Ukraine (2005-2010)

Mehdi Jomaa, Premier ministre de la Tunisie (2014-2015)

Horst Köhler, Président de l’Allemagne (2004-2010)

Olusegun Obasanjo, Président du Nigeria (1999-2007)

Bernard Kouchner, ministre français de la Santé (1992-1993, 1997-1999, 2001- 2002), ministre des Affaires étrangères (2007-2010)

Aminata Touré, Premier ministre du Sénégal (2013-2014)

Maroc : Des associations appellent le gouvernement à émettre une licence d’office sur les médicaments liés au traitement du Covid-19

L’Association marocaine de lutte contre le sida (ALCS), l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et ITPC-Mena ont appelé le gouvernement marocain à faire valoir son droit d’émettre une licence d’office sur tous les médicaments et technologies susceptibles de traiter le Covid-19.Cet appel intervient dans le sillage de l’annonce faite par laboratoire américain Gilead d’accorder des licences volontaires à cinq génériqueurs d’Inde et du Pakistan pour produire et vendre des versions génériques de son médicament le «Remdesivir» qui suscite beaucoup d’espoir dans la lutte contre le coronavirus.

« Même si le Maroc figure parmi les pays pouvant être approvisionnés par cette licence, la décision de Gilead n’est pas une bonne nouvelle pour notre pays,  déclare Dr Othoman Mellouk, expert en propriété intellectuelle et de l’accès aux médicaments et fondateur d’ITPC-Mena. « Si les essais du médicament « Remdesevir » s’avèrent concluants, une riposte nationale efficace contre la pandémie nécessitera une production locale », a-t-il ajouté.

Pour lui, la dépendance de sources étrangères d’approvisionnement en temps de crise sanitaire mondiale ne se fera pas sans problèmes. Rappelant à cet effet,  les saisies de produits de santé en transit dans de nombreux pays, ou encore avec les masques de protection.

« Ce qui nous a sauvés et qui a hissé le Maroc au rang d’exemple à suivre c’est que nous avons été rapides à produire ce dont nous avions besoin localement» précise dans sa déclaration citée par le quotidien marocain +L’Economiste+.

 Au Maroc, ce médicament est protégé par un brevet accordé par l’OMPIC, qui expire en 2031. Un autre brevet visant à prolonger la durée de protection a également été déposé par Gilead et est actuellement en cours d’examen. Si ce dernier est accordé, la durée de protection sera étendue jusqu’en 2036.

 Même son de cloche chez Pr Mehdi Karkouri, président de l’ALCS qui a exhorté à ce que le gouvernement marocain applique immédiatement la loi à la propriété industrielle relatif aux licences d’office au brevet du médicament « Remdesevir », mais également à tous les produits de santé susceptibles d’être nécessaires à la riposte au Covid-19.

Initialement développé contre le virus d’Ebola, par le laboratoire américain Gilead, le médicament « Remdesevir » est aujourd’hui également testé contre le covid-19. Ce traitement permettrait d’écourter la durée de rétablissement des patients atteints du Covid-19, selon une étude menée par les Instituts de santé américains, devenant le premier médicament ayant prouvé son efficacité contre le coronavirus.

Maroc : Déficit budgétaire de plus de 315 millions de dollars à fin avril

La situation des charges et ressources du Trésor au Maroc dégage un déficit budgétaire de 315,7 millions de dollars (3 milliards de dirhams) à fin avril 2020, contre un déficit budgétaire de 1,63 milliard de dollars (15,5 milliards DH) un an auparavant, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).Dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques d’avril, la TGR attribue ce déficit au solde positif de 22,2 milliards DH (1 dollar = 9,5 DH) dégagé par les comptes spéciaux du trésor  et les services de l’Etat gérés de manière autonome.

Les recettes ordinaires brutes se sont établies à 92,4 milliards DU contre 80,2 milliards DH à fin avril 2019, soit une hausse de 15,2%, relève le bulletin, imputant cette hausse par l’augmentation des recettes non fiscales de 339,9% et des droits de douane de 4,8%, conjuguée à la baisse des impôts directs de 5,8%, des impôts indirects de 2,1% et des droits d’enregistrement et de timbre de 7,8%.

Par ailleurs, les dépenses émises au titre du budget général ont été de 135,6 milliards à fin avril 2020, en hausse de 3% par rapport à leur niveau à fin avril 2019, en raison de la hausse de 8,2% des dépenses de fonctionnement, de 23,5% des dépenses d’investissement et de la baisse de 21,7% des charges de la dette budgétisée.

Le bulletin fait également ressortir que le compte d’affectation spéciale intitulé « Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus Covid-19 » a enregistré des recettes pour 32,2 milliards DH et des dépenses pour 6,7 milliards DH.

Côte d’Ivoire : 39 morts enregistrés par les pompiers pendant le couvre-feu sanitaire

Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) a enregistré au total 6693 interventions et 5167 victimes prises en charge dont 39 morts pendant la période du couvre-feu sanitaire en Côte d’Ivoire allant du 23 mars au 14 mai 2020, a appris APA samedi auprès de cette institution.« Durant la période du couvre-feu, le GSPM a vu le nombre total de ses interventions tripler en enregistrant plus de 180 interventions journalières. Ce sont au total 5167 victimes qui ont été prises en charge pour 6 693 interventions», rapportent les pompiers dans une note d’information.

Poursuivant les « soldats du feu»  précisent que sur la première période du couvre-feu allant du 23 mars au 07 mai 2020 (de 21h à 05h), ils ont  enregistré 35 décès et pour la deuxième période allant du 08 au 14 mai 2020 (de 23h à 04h), 04 décès.

Ces statistiques, conclut le GSPM, ne concernent que les horaires du couvre-feu. Le couvre-feu instauré depuis le 24 mars dernier en Côte d’Ivoire pour casser  la chaîne de transmission de la maladie à la Covid-19, a été levé par les autorités ivoiriennes à l’intérieur du pays (depuis la semaine dernière) et à Abidjan depuis vendredi dernier.

La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2017 cas de maladie à la Covid-19 dont 942 guéris et 24 décès.

Décès à Abidjan du député ivoirien Dominique Adjé des suites d’une crise cardiaque

Dominique Adjé, le député de la commune de Bouaflé, une localité du centre-ouest ivoirien, et président du Parti pour la République et pour la démocratie (PRD), est décédé samedi à Abidjan des suites d’une crise cardiaque, selon son entourage.M. Adjé, évacué d’urgence dans une clinique dans le Sud d’Abidjan, la capitale économique du pays, a succombé tôt le matin. Cette nouvelle a affolé la toile, où des proches témoignent de lui d’un homme attachant.

Son agenda, devrait le conduire « cette semaine » à Bouaflé, une circonscription où il occupait le poste de député depuis 2016. Ex-secrétaire général adjoint du Rassemblement des républicains (RDR, le parti d’Alassane Ouattara), il dirige aujourd’hui le PRD.

Le décès de cet homme politique, ancré dans la Région de la Marahoué, intervient un peu plus de cinq mois après le départ d’un « monument » de cette région, Charles Koffi Diby, ex-président du Conseil économique, social, culturel et environnemental de Côte d’Ivoire.

Investissement: une structure mobilise 5,3 milliards F CFA pour les PME ivoiriennes

Le Cabinet Jely Group, spécialisé dans le financement et la restructuration des PME, a mobilisé entre septembre 2019 et avril 2020, 5,3 milliards F CFA (environ 8,5 millions USD en huit mois) au profit des PME ivoiriennes dont 20% décaissés en pleine crise du Covid-19.Ces fonds ont été mobilisés auprès d’institutions financières locales et internationales, a indiqué le managing partner du Cabinet, Mamadou Kouyaté, précisant que « le financement existe pour les PME, mais à condition qu’elles aient un minimum d’organisation et de bonne gouvernance », dans une note transmise à APA, samedi.

Le Cabinet, dira-t-il, a développé une méthodologie et une expertise qui lui permettent de transformer toute PME en entreprise rentable et pérenne. Ce qui a accru la confiance des bailleurs au point de pouvoir lever des fonds même dans des situations difficiles.

La méthodologie, établie en six points, s’appuie sur une approche globale de l’entreprise allant de la stratégie aux finances en passant par l’efficacité opérationnelle, les ressources humaines, la communication et l’efficacité commerciale, a-t-il souligné.

Jely Group est le premier cabinet dédié au financement et à la restructuration des PME. Depuis sa création,  il accompagne des PME dans les secteurs industriel, médical (pharmacies, cliniques), immobilier et des services en général.

Le Cabinet a également une branche dédiée aux Ressources humaines (Jely HR) qui offre des prestations en matière de recrutement, de renforcement de la gouvernance et de formation des Petites et moyennes entreprises (PME).

 

Royal Air Maroc perd plus de 5 millions de dollars par jour à cause du coronavirus

La compagnie marocaine de l’aviation civile, Royal Air Maroc (RAM) perd plus de 5 millions de dollars (50 millions DH) par jour en termes de chiffre d’affaires, à cause de la pandémie du Covid-19, a fait savoir le président-directeur général de la RAM, Abdelhamid Addou.Dans une lettre adressée au personnel de la compagnie nationale, le patron de la RAM a relevé que «la fermeture a concerné très rapidement l’ensemble du réseau, l’impact sur le trafic a été violent avec une baisse respective de 60% en mars et 100% en avril, par rapport à l’année dernière, après une forte croissance à deux chiffres, entre novembre et février».

Pour lui, la reprise se fera dans la durée, sur une période minimale de 36 mois, avant de retrouver un réseau comparable à 2019.

Dans sa lettre, le PDG reconnaît que «la route sera donc longue et pleine de turbulences, notamment en termes de contraction de la demande mondiale et des financements. Nous serons dès lors amenés à faire des sacrifices importants et réduire la voilure de manière drastique».

Afin d’être plus compétitif et plus agile, il signale que des changements seront opérés dans la manière de travailler et il faudra revoir les coûts et les charges fixes de manière forte et pérenne.

traverse la pire crise de son histoire à cause de la pandémie de coronavirus, le président-directeur général de la RAM, Abdelhamid Addou, a fait savoir que les pertes en chiffre d’affaires s’élèvent à 50 millions de dirhams par jour.

Selon lui. la reprise d’activité nécessitera un plan clair, basé sur les prévisions publiées par l’IATA ainsi que les cabinets de conseil mondiaux.

Le PDG a annoncé que plusieurs scenarii sont sur la table, en termes de niveau et de délais de redémarrage de l’activité. «Une direction sera validée par les actionnaires, à même de nous garantir leur soutien. Par la suite, nous mettrons en place des réunions de partage et de concertation avec les partenaires sociaux afin de finaliser au mieux le plan de reprise dans l’intérêt de nos employés et de notre entreprise», a-t-il souligné.

L’objectif étant de préserver au maximum l’emploi tout en garantissant la pérennité financière de RAM, dans un contexte marqué par une concurrence rude, entre low cost européennes et compagnies aériennes africaines, face à une demande en fort repli.

Pour rappel, l’Association internationale du transport aérien (IATA) prévoit une contraction de la demande de 55% en 2020. Les pertes sont évaluées au niveau mondial à 314 milliards de dollars, dont 6 milliards de dollars en Afrique, et 25 millions d’emplois sont menacés à travers le monde. Le transport aérien ne devrait pas retrouver son niveau de trafic avant 2023 avec d’abord un redémarrage sur les liaisons intérieures cet été, suivi d’une reprise beaucoup plus lente du trafic international, a estimé l’IATA.

Sénégal: augmentation de 176 milliards FCFA des importations

Les importations de biens du Sénégal au terme du mois de mars 2020 ont connu une forte augmentation de 176,1 milliards FCFA (environ 281,760 millions de dollars) comparées à la même période de l’année 2019, selon les données annoncées samedi par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Ces importations se sont établies à 486,2 milliards FCFA contre 310,1 milliards FCFA au mois de mars 2019, soit une progression de 56,8% en glissement annuel.  Selon la DPEE, cette progression est en liaison avec la hausse des achats des produits pétroliers (+77,7 milliards), de produits alimentaires (+22,8 milliards), de  machines, appareils et moteurs  (+19,4 milliards), de  véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles  (+16,6 milliards) et de produits pharmaceutiques (+4,4milliards).

« Les importations de produits pétroliers ont augmenté du fait de la hausse des achats d’huiles brutes de pétrole (+78,7 milliards), légèrement atténuée par une baisse des importations de produits pétroliers raffinés (-1,0 milliard) », précise la DPEE. Quant au renforcement des importations de produits alimentaires, il reflète l’augmentation des achats de froment et méteil (+6,9 milliards), de riz (+6,4 milliards), d’huiles et graisses animales et végétales (+5,1 milliards) et de maïs (+1,3 milliard).

Par rapport au mois de février 2020 où elles se situaient à 203,4 milliards FCFA, les importations de biens se sont inscrites également en forte hausse de 282,8 milliards FCFA au mois de mars 2020. Cette situation est expliquée, en partie, par la progression des achats à l’étranger de produits pétroliers (+86,4 milliards), de  machines, appareils et moteurs  (+40,4 milliards), de produits alimentaires (+36,1 milliards) et de  véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles  (+35,2 milliards).

« Concernant les importations de produits alimentaires, souligne la DPEE, la hausse est liée à la reprise des achats de riz (+13,4 milliards), d’huiles et graisses animales et végétales (+9,5 milliards), de  froment et méteil  (+6,2 milliard) et de fruits et légumes comestibles (+1,1 milliard) ».

Pour ce qui est des produits pétroliers, la hausse observée est l’effet de la progression des achats d’huiles brutes de pétrole (+78,7 milliards) et de produits pétroliers raffinés (+7,7 milliards). 

Sécurité, déconfinement et enseignement à distance au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Le rôle des forces de sécurité durant la crise pandémique, le déconfinement, les fake news, l’enseignement à distance et le respect de l’état d’urgence sanitaires sont les principaux sujets commentés par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+L’Observateur du Maroc et d’Afrique+ écrit que le Maroc est en admiration, très justifiée, devant ceux qui ont été et qui sont en première ligne face au Covid-19, notant que le corps médical et les forces de sécurité sont plébiscités.

Les forces de sécurité, qui célèbrent aujourd’hui leur anniversaire, ont joué un rôle important depuis deux mois à faire respecter les règles sanitaires, insiste l’hebdomadaire, soulignant qu’elles l’ont fait en privilégiant la pédagogie, le contact avec les citoyens, en jouant l’adhésion plutôt que la coercition. « Nous devrons tous chercher à convaincre l’ensemble des Marocains de leur faciliter la tâche. Parce que l’intérêt du pays et donc de chacun d’entre nous est dans le respect des règles prudentielles», préconise-t-il.

De son côté, +la Nouvelle Tribune+, souligne que l’épidémie n’a pas atteint ce fameux plateau qui permet de considérer que la progression de ce Coronavirus a été stoppée, notant que vu les réticences de certains officiels, le doute se fait de plus en plus fort. Au sein de la population et comme l’expriment les réseaux sociaux, une certaine lassitude se fait sentir, doublée de cette impatience que suscite l’approche de l’Aïd El Fitr, poursuit le journal, soulignant que les concitoyens aimeraient bien célébrer cette fête en état de « liberté relative ».

Comme cela a été le cas dès le premier jour de cette terrible crise sanitaire, économique et sociale, l’Etat et les pouvoirs publics sauront prendre la bonne décision, conclut-il.

Au sujet du déconfinement, +Al Ahdath Al Maghribiya+ rapporte que le ministère de la Santé semble pencher vers une prolongation des mesures de confinement pour une durée supplémentaire de 15 jours.

Le département de la Santé s’est montré prudent à cause de la fluctuation remarquable des chiffres de contamination qui enregistrent une hausse considérable depuis quelques jours, croit-il savoir.

Dans le même sillage, +Challenge+ fait savoir que la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la Santé prévient contre « la résurgence de l’épidémie après la levée du confinement.

La feuille de route du ministère suggère que le maintien «d’un confinement strict jusqu’à l’extinction des nouveaux cas est impossible» et que «la sortie totale et brutale du confinement constitue un risque élevé de déclenchement d’une deuxième vague» de la pandémie.

Par conséquent, la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies recommande qu’avec la levée du confinement, le système de santé s’adapte à la situation en maintenant des niveaux élevés de vigilance, précise le quotidien.

Pour sa part, +la Vie éco+ relève que depuis le début de l’épisode sanitaire, les phénomènes de la rumeur, l’intox, les fake news, déjà très répandus dans les réseaux sociaux au Maroc, ont littéralement explosé.

Face à tout cela, les pouvoirs publics, les administrations, les ministères et même les entreprises privées dépensent leur énergie et mobilisent leurs ressources à apporter des démentis à longueur de journée, poursuit la publication.

Si autant d’énergie était dépensée, non pas dans les démentis mais dans la production et la diffusion de l’information utile et authentique, les fake news seraient largement combattues, souligne-t-il, notant que les communicants savent pertinemment que la rumeur prend place quand il y a le vide.

Côte enseignement, +Al Massae+ se fait l’écho d’une étude menée par des professeurs universitaires qui a révélé que seuls 10% des étudiants sont satisfaits des résultats de l’opération d’enseignement à distance, en vigueur depuis le mois de mars dernier à cause de l’épidémie de Covid-19.

La même étude, poursuit le quotidien, montre que 79% de ces étudiants ne sont pas du tout satisfaits des résultats de cette opération, tandis que 8.3 ont affirmé avoir suivi les cours qu’ils ont reçus à distance. Par ailleurs, bon nombre d’étudiants ont fait état des difficultés qui les ont empêchés de suivre leurs cours convenablement, citant notamment des problèmes de raccordement au réseau Internet.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ fait savoir que les services du ministère de l’Intérieur ont donné son feu vert pour des opérations de tests de dépistage collectifs pour les employés de certaines unités industrielles et commerciales pour s’enquérir du taux de propagation du virus de Covid-19 et établir les listes des personnes éventuellement contaminées.

Ainsi, à Casablanca, des prélèvements ont été effectués dans une entreprise de textile qui emploi 400 personnes et dans une entreprise de bâtiment qui emploi 100 personnes. D’autre part, trois centres commerciaux qui emploient 530 personnes devraient bénéficier de ces analyses dans les prochains jours, informe le quotidien.

+Al Ayyam+ note que le nombre de personnes interpellées pour violation de l’état d’urgence sanitaire se chiffre à environ 100.000, soit 2500 à 4.000 arrestations par jour.

Cela peut paraître paradoxal, Ce chiffre est énorme si on le compare avec les tests de dépistage Covid-19 réalisés jusqu’au 13 mai sur pas moins de 74.208 personnes et ce, depuis de le début de l’épisode sanitaire, se demande-t-il.

Covid-19 et faits divers à la Une des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise reçue, samedi à APA, accorde un traitement de faveur au coronavirus et aux faits de société.« Crise économique, déconfinement, gouvernance, émergence…La leçon du Pr. Kassé », titre EnQuête.

Dans ce journal, l’économiste affirme : « Il se produit une rupture de confiance entre le gouvernement et les populations. Le déconfinement appelle une analyse approfondie de la situation sanitaire et sociologique ».

Le Quotidien parle de la « saturation des structures sanitaires » avec l’augmentation des cas de Covid-19 et note « les blues des blouses ».

Selon nos confrères, « les cas contacts désormais confinés chez eux » et qu’un « cas communautaire tente de s’évader à Ziguinchor ».

« Saturation des structures de santé-Des hôtels transformés en hôpitaux Covid-19 », titre Vox Populi, informant que les cas positifs à la Covid-19 seront désormais hospitalisés dans les réceptifs hôteliers, les cas contacts confinés à domicile.

Ce journal fait état de courbe ascendante de la pandémie au Sénégal, avec 2310 cas positifs dont 197 communautaires et 86 importés.

Pendant ce temps, L’Observateur se focalise sur le 25e décès lié au coronavirus et raconte « la tragique histoire du cordonnier (habitant à Pire) déclaré guéri puis mort ».

En faits divers, La Tribune revient sur ce « meurtre atroce à Kounoune « et indique que « la belle-fille fracasse la tête de la belle-mère ».

« Touba-L’horreur d’un crime », écrit Vox Populi qui traite de l’affaire Bara Touré, qui a égorgé ses deux fils.

Pour Source A, lors de sa dernière audition avant son déferrement devant le Procureur et son placement sous mandat de dépôt, « Bara Touré reparle » et renseigne : « C’est dans l’après-midi de la journée du 26 septembre 2019 que j’avais en tête l’idée d’exécuter mes enfants. Je voulais le faire avant 17h mais ce n’était pas possible. J’y ai mûrement réfléchi avant de la concrétiser durant la nuit ».

Lutte contre la Covid-19: le ministre ivoirien de la Santé sonne la cloche pour la clôture des transactions à la BRVM via une cérémonie virtuelle

Le ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique Aka Aouélé, a procédé à la sonnerie de la cloche pour la clôture des transactions à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), le vendredi 15 mai 2020, lors d’une cérémonie virtuelle.Cette cérémonie de ring thé bell  « marque la détermination des structures centrales du marché financier de l’UEMOA et de tous ses acteurs à faire barrière à la Covid 19 », a déclaré le directeur général de la BRVM et du DC/BR, Edoh Kossi Amenounve, via la plate-forme « Zoom ». 

« Il s’agit pour nous de joindre notre voix à la sensibilisation des populations de l’UEMOA sur la réalité de la pandémie dont la gravité et les conséquences prévisibles soulèvent d’importantes inquiétudes », a fait savoir M. Kossi Amenounve. 

La pandémie de Covid-19 amène les entreprises à s’adapter au contexte sanitaire qui impose des mesures barrières et à se réinventer. Il s’est dit ravi d’accueillir, ce vendredi 15 mai 2020, la première cérémonie virtuelle de sonnerie de cloche de la BRVM. 

La sonnerie de la cloche pour la clôture des transactions de la BRVM vise à rester conforme aux mesures de distanciation grâce à la technologie. La cérémonie s’est faite sans rassemblement au siège de la BRVM, à Abidjan, les participants se sont tous connectés à distance. 

Le président du Conseil d’administration et les administrateurs de la BRVM et du DC/BR à partir de leurs bureaux dans leurs pays respectifs, ont pris part à cette cérémonie virtuelle,  avec comme invité d’honneur, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Eugène Aka Aouélé depuis Aboisso, à 117 km au Sud d’Abidjan. 

« Je voudrais inviter tous les acteurs du marché financier régional au respect strictes des gestes barrières pour freiner la propagation de la maladie afin de préserver notre tissu économique et social », a dit M. Aka Aouélé. 

Il a insinué qu’il « reste convaincu que les marchés financiers auront un rôle important à jouer pour la relance des activités après la crise sanitaire à travers la mobilisation de ressources pour le financement des économies des Etats et le secteur privé ».   

Le ministre ivoirien de la Santé a encouragé et exhorté les acteurs du secteur à « la mise en œuvre de produits financiers spécifiques et innovants pour faciliter cette mobilisation de ressources en particulier pour renforcer les capacités sanitaires » dans les pays membres de l’Uemoa. 

M. Amenounve a assuré que la détermination, la discipline et le courage constituent des forces dans cette lutte pour la vie, avant d’ajouter « notre capacité de résilience est à rude épreuve mais notre foi est inébranlable ». 

La BRVM et le DC/BR ont, de ce fait, mis en place un plan de vigilance depuis le début de la crise et qui a permis la poursuite normale de nos activités et « nous ne déplorons à ce jour aucun cas de contamination dans nos installations et parmi notre personnel », a fait savoir M. Amenounve.

En dépit de ce contexte sanitaire « nos activités se maintiennent à un bon niveau comme en témoigne les valeurs transigées sur notre marché. Nos indices montrent aussi une certaine résilience qui traduit l’optimisme des investisseurs », a dit le directeur général de la BRVM. 

Covid-19: rétablissement des horaires de travail dans l’administration publique ivoirienne

Le ministère ivoirien de la Fonction publique a annoncé vendredi dans un communiqué le rétablissement des horaires de travail dans l’administration publique qui sont fixés désormais de 07h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30 à partir de lundi prochain.En mars dernier, en raison de la maladie à Covid-19, les horaires de travail de la fonction publique avaient été  aménagées de 08h à 14h. « Les horaires de travail sont rétablis conformément au décret N°2012-04 du 11 janvier 2012 instituant le système de la journée continue dans les administrations de l’État, les établissements publics nationaux et les collectivités locales à compter du lundi 18 mai 2020: Le Matin de 07h30 à 12h30 et l’après-midi de 13h30 à 16h30», rapporte le communiqué.

 Poursuivant, le ministère de la Fonction publique indique que pendant toute la durée de la crise du Coronavirus, les services doivent être organisés pour tenir compte des mesures barrières arrêtées par le gouvernement. Notamment, le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou leur désinfection avec une solution hydroalcoolique, le port obligatoire du masque et la distanciation physique d’au moins un mètre entre les agents dans un  bureau. 

Le conseil national  de sécurité ( CNS) a annoncé la levée du couvre-feu à Abidjan et à l’intérieur du pays ainsi que la levée de plusieurs mesures de restrictions liées à la Covid-19. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 1971 cas de maladie à Covid-19 dont 930 guéris et 24 décès.

Vaccin-Covid-19 : Le Marocain Moncef Slaoui nommé Directeur scientifique de l’opération « Warp Speed »

Le Docteur marocain Moncef Slaoui a été nommé, ce vendredi, par le président américain Donald Trump, au poste de Directeur scientifique de l’opération « Warp Speed », qui vise à préparer « très rapidement » un vaccin pour la Covid-19.« Nous sommes fiers d’annoncer (…) que le chef scientifique d’Operation Warp Speed sera le Dr Moncef Slaoui, un immunologiste de renommée mondiale qui a aidé à créer quatorze nouveaux vaccins (…) en dix ans pendant son passage dans le secteur privé », a annoncé le président Trump au Rose Garden.

Le président américain a qualifié Dr Slaoui de « l’un des hommes les plus respectés au monde dans la production et la formulation de vaccins », notant que l’objectif de l’opération Warp Speed était « d’achever le développement puis de fabriquer et de distribuer un vaccin anti-coronavirus éprouvé le plus rapidement possible ».*

Il s’agit d’une « gigantesque entreprise scientifique, industrielle et logistique d’une ampleur telle que notre pays n’a pas connu depuis le projet de Manhattan », a souligné le président américain.

De son côté, Dr. Slaoui s’est dit « très honoré et privilégié » de mener cette « entreprise extraordinaire » au service du monde entier, affirmant que les Etats-Unis seront capables de produire « quelque centaines de millions » de doses d’un vaccin contre la Covid-19 d’ici fin 2020.

« J’ai très récemment examiné des données préliminaires d’un essai clinique sur un vaccin pour le coronavirus. Ces données ont davantage renforcé ma confiance quant au fait que nous serons capables de produire quelque centaines de millions de doses d’ici la fin de 2020 », a souligné Dr Slaoui, qui s’exprimait depuis les jardins de la Maison Blanche suite à l’annonce officielle de sa nomination par le président américain Donald Trump pour conduire l’effort visant le développement d’un vaccin contre le coronavirus.

« Je crois que les objectifs de l’opération Warp Speed sont à la fois très crédibles et très difficiles », a-t-il dit. « Cependant, je suis très confiant que notre équipe intergouvernementale, avec le soutien de l’armée et nos partenaires du secteur privé, sera en mesure d’atteindre ces objectifs », a-t-il assuré.

« Nous allons également nous concentrer sur l’accélération du développement de médicaments pour ceux qui ont malheureusement déjà été contaminés par le virus tout en optimisant les tests de diagnostique », a ajouté l’immunologue marocain.

Le professeur Slaoui a dirigé l’activité mondiale des vaccins de la société pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) de 2015 à 2017. Auparavant, il a agi en tant que président de longue date de la recherche et du développement mondiaux. Il a aidé à développer des vaccins pour prévenir la gastro-entérite à rotavirus infantile, le cancer du col utérin et le zona.

Il siège également au conseil d’administration de Moderna, l’une des premières sociétés à mener des essais cliniques sur un vaccin.

La Côte d’Ivoire franchit la barre des 2.000 cas de contaminées au Covid-19

Le nombre de cas de contaminés au Covid-19 en Côte d’Ivoire s’est établi vendredi à 2.017, avec 46 nouveaux cas, dont 942 personnes guéries et 24 décès, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique.« Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a enregistré ce jour vendredi 15 mai 2020, 46 nouveaux cas de Covid-19 sur 728 échantillons prélevés soit 6,3% de cas positifs, 12 nouveaux guéris et 0 décès », renseigne une note officielle.  

Avec ces nouveaux cas d’infection, la Côte d’Ivoire compte à la date du 15 mai, « 2017 cas confirmés dont 942 personnes guéries, 24 décès et 1.051 cas actifs », précise le texte, qui relève le nombre total d’échantillons estimé à 16 668.

Pour freiner la propagation de la pandémie,  le ministère rappelle qu’ il est indispensable d’intégrer dans les habitudes quotidiennes les mesures barrières et de porter un masque lors des déplacements, pour se protéger et mettre les autres à l’abris du virus. 

Le gouvernement ivoirien, au regard de l’évolution de la maladie, a pris certaines mesures dont l’isolement du Grand Abidjan. Les frontières maritimes, aériennes et terrestres restent toujours fermées dans le pays. 

Les rassemblements de personnes, à travers le pays, sont passées de 50 à 200, avec le respect des mesures barrières. Alors que les écoles sont rouvertes à l’intérieur du pays, celles du Grand Abidjan reprennent le 25 mai 2020.

Sénégal : des activités du Ramadan peu impactées par la Covid-19

Au Sénégal, les fidèles musulmans vivent habituellement le mois de jeûne du Ramadan avec l’organisation de conférences et la distribution de nourriture. Ces pratiques sont adaptées en conséquence dans le contexte de la pandémie à coronavirus.Retraité des pelouses de football, l’ex-international Alassane Ndour s’est tracé depuis quelques années un chemin sur le terrain de l’humanitaire. Avec des amis comme le rappeur Moustapha Dieng, il initie « La Marmite du Cœur ». Elle se donne comme objectif de nourrir des nécessiteux durant le « mois béni », qualifié aussi de partage au-delà de la multiplication des actes de dévotion.

Ce jeudi 14 mai, l’équipe de Alassane a « reçu l’autorisation » de quitter Dakar pour se rendre à Thiès, les transports interurbains étant interdits malgré l’allègement de l’état d’urgence. Ils parcourent environ 40 km à bord de camionnettes avant d’arriver à la commune de Diass, où est construit l’aéroport international Blaise Diagne. Sur place, ils font le tour de maisons pour distribuer sacs de riz, sucres, bouteilles d’eau minérale et autres vivres.

Les précédentes années toutefois, ils servaient de copieux repas aux populations de certains quartiers qui dégustaient devant les caméras du partenaire télévisuel avant de se dire au revoir en prières.

Mais pour Alassane Ndour, c’est le « même format » qui est reproduit. Sauf que cette fois, « on ne cuisine pas », dans le but de respecter l’interdiction des rassemblements censés faciliter la propagation du virus.

Depuis le début du mois de jeûne, ils ont distribué des vivres à « près de 450 familles et daaras (écoles coraniques) ». Toutefois, assure l’ancien joueur de la Ligue 1 française, les frais de cette année sont plus importants. « Quand tu donnes en natures, le budget est beaucoup plus haut », estime-t-il, refusant néanmoins de donner une estimation des dépenses effectuées.

Le ministère de la Femme dit avoir retiré de la rue 2015 enfants, dont des talibés, depuis le début de la pandémie au Sénégal. Certains sont retournés à leurs familles, à l’intérieur du pays, tandis que d’autres sont confinés dans leurs daaras. La Marmite du Cœur leur apporte son soutien « ne serait-ce que pour le mois de Ramadan », ajoute M. Ndour.

Prêcheur 2.0

Le Ramadan dans le pays de la Teranga ou hospitalité, rime aussi avec les conférences organisées à chaque coin de rue et animées pour certaines par d’illustres prêcheurs comme Taib Socé. Avant que le coronavirus n’ait gagné le pays, il s’était « engagé pour quatre conférences ». Mais il notifiera aux « promoteurs de patienter jusqu’à la fin de l’épidémie ».

Malgré tout, Oustaz n’a pas mis en berne sa mission d’enseignant religieux. Il retrouve son public dans les espaces virtuels et son message « passe comme avant ». A la demande, il enregistre des prêches qu’il partage dans certaines plateformes privées. Le coronavirus n’est « pas un problème » pour ses activités.

Ayant fait sa renommée dans les médias traditionnels, Oustaz Taib anime « Tafsir Al Qur’an » sur la radio privée RFM. Dans cette émission diffusée de 15h à 16h, il interprète les textes du Livre Saint et la tradition prophétique. Il « préfère » d’ailleurs son audience radiophonique qui est « internationale » à celle des conférences, circonscrite à « un quartier » ou un groupe limité de personnes.

Dans son enseignement, il adapte les « thèmes » au contexte de crise sanitaire. « Je viens de terminer un important dossier sur l’éducation et la santé en rapport avec la pandémie, et où j’ai donné le point de vue de l’islam », confie-t-il, en parfaite symbiose avec ses publics.

Des religieux comme lui répètent que la Covid-19 est un « châtiment divin » à l’image des épidémies qui l’ont précédé. En revanche, souligne-t-il, ces calamités ont « une durée de vie, certaines ayant disparu au bout de trois jours et d’autres après trois mois ».

A la question de savoir si la réouverture des mosquées peut solidifier l’idée d’une reprise des conférences religieuses, il répond que « cela n’en vaut pas la peine ». Mais : « Qui veut peut aller prier dans les mosquées. Sauf que la raison qui faisait qu’on les avait fermées est toujours en vigueur et encore plus grave ».

En outre, il recommande de faire respecter les mesures barrières « comme c’est le cas dans certains pays qui ont permis à leurs fidèles de reprendre les prières » dans les lieux de culte.

A la date du vendredi 15 avril, le Sénégal recense 2310 cas de Covid-19 dont 890 guéris, 25 décès et 1394 patients sous traitement.

Maroc : Le conseil des droits de l’Homme lance une plateforme sur la liberté d’expression dans l’espace numérique

Le Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH) a lancé une plateforme interactive sur la liberté d’opinion et d’expression dans l’espace numérique, indique l’institution des droits de l’Homme dans un communiqué.Cette plateforme vise à interagir avec les spécialistes, les différentes parties prenantes et le grand public autour du droit à la liberté d’opinion et d’expression et de ses limites, en se basant sur les principes internationaux qui consacrent ce droit, explique le CNDH.

Cela implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit, ajoute-t-on de même source.

Citée par le communiqué, la présidente du CNDH, Mme Amina Bouayache a souligné que « le droit à la liberté d’expression est un droit fondamental en soi et un droit qui permet la réalisation d’autres droits et libertés. Sur cette base, la liberté d’expression est la pierre angulaire de toute société où règnent liberté et  démocratie ».

A travers cette plateforme, le Conseil se propose de contribuer au débat public sur la manière de relever les défis liés à la garantie de l’exercice de nouvelles formes de liberté d’opinion et d’expression et dans la réflexion collective sur les dimensions liées à l’éthique de l’utilisation des technologies numériques et des médias sociaux comme outils d’exercice des libertés.

Cette initiative tend aussi réfléchir à la manière de s’inspirer de certaines expériences et bonnes pratiques dans ce domaine, afin d’élaborer une charte déontologique nationale de l’utilisation de l’espace numérique dans l’espace public.

Covid-19 : une équipe marocaine analyse plus de 3000 génomes du coronavirus

Par Hicham Alaoui – Face à la crise de Covid-19, et dans le cadre d’un projet marocain visant à analyser et déchiffrer le code du Covid-19 présent au Maroc avec l’identification de plusieurs de ses caractéristiques, une coalition marocaine dirigée par le laboratoire de biotechnologie médicale de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat a pu analyser plus de 3000 génomes du virus Covid au niveau mondial, apprend-on auprès de cette équipe de médecins chercheurs.« Il s’agit d’un projet génomique pour déterminer les caractéristiques du génome marocain, comprendre la stabilité du virus et permettre aussi s’il y a développement d’un vaccin d’en profiter », a déclaré à APA, Pr. Azeddine Ibrahimi, Directeur du laboratoire de biotechnologie à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, ajoutant que ce projet permet de caractériser la virulence du virus et le lien qui permet d’infecter la cellule.

Qualifiant de « prometteur » ce projet, Pr. Ibrahimi a expliqué que les travaux ce cette contribution scientifique, soumis à publication, ont permis de déterminer la répartition géographique des génomes de virus dans plus de 58 pays, décrivant la diversité génétique, l’évolution du virus et les changements génétiques les plus importants dans son génome permettant l’identification de mutations les plus pertinentes.

Selon un document de l’équipe scientifique qui supervise ce projet, les résultats de cette recherche permettront de meilleures stratégies pour confronter la propagation du virus et améliorer les possibilités de prise en charge de la pathologie du Covid-19.

Ces travaux rentrent dans le cadre du grand projet « Genoma », du laboratoire de biotechnologie médicale de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat visant à créer une plateforme nationale d’analyse des séquences de tous les génomes marocains, à commencer par le génome de référence humain marocain et les génomes des bactéries et virus issues d’échantillons marocains disponibles au niveau national ou sur les banques de données internationales.

Sierra Leone: baisse de 85% des revenus miniers

Les revenus miniers de la Sierra Leone ont diminué de 85% en avril 2020, selon des chiffres officiels publiés vendredi par le ministère des Mines.Ils sont passés de 2,24 millions de dollars en avril 2019 à 330.000 dollars en avril 2020. Or, l’économie du pays dépend fortement du secteur minier qui représente 80% des recettes d’exportation.

La baisse des revenus miniers ou des exportations est principalement due aux restrictions imposées par les autorités pour contenir le Covid-19 qui a infecté à ce jour, 408 personnes et fait 26 morts.

La Sierra Leone a interdit tous les vols venant de l’étranger et déployé ses forces armées pour aider à faire respecter la fermeture de ses frontières avec la Guinée et le Libéria, dans le but d’empêcher la propagation du virus.  

Af’Sud: 6000 plaintes contres des banques en 2019

La First National Bank (FNB), l’une des plus grandes banques d’Afrique du Sud est en tête des autres banques du pays ayant reçu les 6000 plaintes que des clients ont déposées contre le secteur en 2019, a appris APA vendredi.Selon le rapport annuel de la Médiatrice des services bancaires, Reana Steyn, remis à APA, la FNB est suivie de près par les banques Standard Bank, Nedbank et Capitec dans le nombre de plaintes reçues.

Le rapport, s’est cependant abstenu de montrer un nombre spécifique de plaintes de la FNB, indiquant seulement que plus de 6000 procédures formelles avaient été ouvertes en 2019 contre l’ensemble du secteur bancaire.

La Médiatrice a déclaré que la fraude sur les services bancaires par Internet, les cartes de crédit et les GAB a suscité le plus de plaintes.

« Je pense qu’il est très instructif de considérer nos trois principales catégories de plaintes comme étant la fraude bancaire sur Internet, suivie par la fraude par carte de crédit, les opérations de guichets automatiques étant la troisième catégorie », a-t-elle déclaré.

Elle a noté que les trois principales catégories étaient toutes liées à des problèmes de criminalité que les banques n’avaient pas réglés à la satisfaction des clients.

« Cela les a amenés à nous demander de l’aide », a-t-elle déclaré, ajoutant que les plaintes devraient augmenter cette année en raison de la pandémie de coronavirus.

Sénégal: hausse de 539 milliards FCFA des créances intérieures

L’encours des créances intérieures des institutions de dépôts du Sénégal a connu une augmentation de 538,9 milliards de FCFA (environ 862,240 millions de dollars) au terme du mois de février 2020 comparé à la même période de l’année 2019, a appris APA vendredi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Cet encours est passé de 4616,5 milliards FCFA au mois de février 2019 à 5155,4 milliards de FCFA un an plus tard, soit une progression de 11,7% en valeur relative (1 FCFA équivaut à 0,0016 dollar). Cette progression est essentiellement imputable aux créances nettes  sur l’administration centrale  qui ont enregistré un accroissement de 54,2%, passant de 455,8 milliards de FCFA en février 2019 à 703 milliards de FCFA en février 2020. 

Les crédits détenus par les institutions de dépôts sur les autres secteurs de l’économie ont aussi contribué modestement (+7,01%) à la progression de l’encours global des créances intérieures, avec une réalisation de 4452,4 milliards de FCFA contre 4160, 7 milliards de FCFA un an auparavant.

Par rapport au mois de janvier 2020 où il s’élevait à 5156,8 milliards de FCFA, l’encours des créances intérieures des institutions de dépôts s’est légèrement replié de 1,4%. Ce retrait est occasionné par les créances sur les autres secteurs (-14,6% à 4452,4 milliards de FCFA contre 4467 milliards de FCFA en janvier). En revanche, les créances nettes sur l’administration ont progressé de 13,2% à 703 milliards contre 689,8 milliards en janvier 2020.

Santé et enseignement s’imposent au menu des quotidiens marocains

La propagation du virus de Covid-19 dans les unités industrielles, la question du déconfinement, l’enseignement à distance et la désignation par le président Trump d’un docteur marocain  pour développer un vaccin contre le coronavirus, sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce vendredi.+L’Economiste+ fait remarquer que si les quartiers les plus pauvres sont les plus attaqués par le Covid-19, il y a des endroits pires: les quartiers industriels avec leurs usines, qui constituent les clusters les plus actifs, comme disent les médecins.

Rien que sur Casablanca, dans l’ordre, les quartiers de Sidi Bernoussi, Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi, Anfa et Moulay Rachid sont les plus touchés, souligne le journal, notant toutefois qu’ils ne sont pas forcément les plus peuplés. Pas les plus pauvres non plus. Comment se fait-il que les industriels aient été capables de se mettre aux masques mais qu’ils n’aient pas été assez compétents pour protéger leurs ouvriers, leurs usines et leurs entrepôts ?, s’indigne-t-il, estimant que les syndicats ont, pour leur part, laissé tomber leur raison d’être, abandonnant les travailleurs à leur sort.

S’agissant des pronostics concernant l’arrêt ou le prolongement du confinement, +l’Opinion+ note qu’un bruit persistant veut que celui-ci soit reconduit pour au moins 20 jours, expliquant que plusieurs indices plaident en faveur de la véracité de cette hypothèse.

Parmi ces indices, la publication évoque notamment l’ajournement de la reprise scolaire au mois de septembre et le bouclage drastique des grandes villes durant les dernières 48 heures. Pour lui, le Chef de gouvernement serait donc bien inspiré d’éclairer les Marocains, lundi prochain devant les Parlementaires des deux Chambres, sur cette question et bien d’autres, plus terre à terre, comme celle de savoir comment les parents devront se débrouiller en cas de reprise du travail, pour assurer le suivi de la scolarité à distance de leurs enfants.

+Aujourd’hui le Maroc+ rend, de son côté, hommage aux Forces Armées Royales (FAR) à l’occasion du 64ème anniversaire de la création de cette institution. Au cours des derniers mois, les FAR ont démontré combien cette institution répond présente à chaque fois, note le quotidien, évoquant le lancement du service militaire qui fut « une réussite à tous les niveaux ».

« De même, la participation de la médecine militaire, sur instructions royales, aux efforts du pays dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, est l’illustration d’une armée toujours disponible en cas de besoin », conclut-il.

Côté enseignement, +Al Alam+ se fait l’écho d’une déclaration du ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, Saaïd Amzazi qui a indiqué que ce sont des raisons familiales, techniques ou liées au manque de réseau Internet qui ont empêché de nombreux élèves marocains à suivre les cours à distance durant cette période de confinement, relevant que 70% des élèves marocains ont pu bénéficier de cette opération.

Intervenant en commission de l’Enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, le minstre a indiqué que 87% des établissements scolaires sont équipés d’Internet et disposent de salles informatiques, relevant que les collectivités territoriales ne disposant pas d’internet ne sont même pas raccordées au réseau d’électricité.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que le Marocain Moncef Slaoui, l’ancien chef de la division des vaccins du laboratoire GlaxoSmithKline, a été appelé à diriger l’effort du président Donald Trump pour développer un vaccin contre le coronavirus.

Le professeur Slaoui, qui a quitté le fabricant de médicaments en 2017, aidera à coordonner le développement des vaccins et des traitements anti-Covid-19 dans un rôle partagé entre les départements de la santé et des services sociaux et de la défense.

Le président Donald Trump a appelé à mettre un vaccin rapidement sur le marché cette année, dans le cadre d’un effort que l’administration américaine appelle «Opération Warp Speed». Les responsables de la Maison Blanche ont ajouté que le général Gustave Perna avait également été sélectionné pour aider à superviser « l’Opération Warp Speed », rappelle la publication.

Covid-19: le cumul des crises risque de dévaster le Sahel (ONU)

Les agences humanitaires des Nations unies alertent sur le cumul des crises avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19 qui risque de dévaster la région du Sahel.« Les agences humanitaires des Nations unies (…) alertent au sujet de la détérioration rapide de la crise du Sahel, entrainant des besoins humanitaires à travers la région à des niveaux sans précédent, la plupart résultant de l’intensification des conflits, de l’insécurité alimentaire croissante, des inégalités structurelles et des conséquences directes et indirectes de la pandémie Covid-19 (…) », rapporte un communiqué reçu vendredi à APA.

En 2020, rappellent les agences humanitaires de l’ONU, 24 millions de Sahéliens, dont la moitié sont des enfants, ont besoin d’une assistance et d’une protection vitales, le nombre le plus élevé jamais enregistré.

En raison de la violence généralisée et des catastrophes naturelles, 6,9 millions de personnes sont confrontées aux conséquences désastreuses des déplacements forcés. Plus de 4,5 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de leur pays ou réfugiées, soit un million de plus qu’en 2019, et 2,5 millions de retournés luttent pour reconstruire leur vie.

« Le temps presse alors que nous faisons face à une crise sans précédent en matière de déplacement et de protection dans la région. Des centaines de milliers de personnes ont déjà été contraintes de fuir et doivent maintenant faire face à l’incertitude supplémentaire apportée par le coronavirus », a déclaré Millicent Mutuli, Directrice du Bureau régional du HCR pour l’Afrique de l’ouest et centrale, citée par le communiqué.

A son avis, « les communautés locales à travers la région ont fait preuve d’une générosité remarquable en les accueillant, mais ne peuvent plus faire face sans un soutien urgent car, les capacités nationales sont dépassées. La situation au Sahel était déjà en train de devenir rapidement intenable, avec une crise humanitaire à plusieurs niveaux. Nous devons agir rapidement pour éviter une catastrophe humanitaire ».

« Les conflits, les déplacements, la violence et maintenant, la pandémie Covid-19, ont des effets dévastateurs sur les enfants, leur santé, leur état nutritionnel, leur éducation et leurs droits à la protection. Quelque 9,7 millions d’enfants sont menacés de malnutrition aiguë, dont 3 millions de malnutrition aiguë sévère. Il est crucial que des mesures soient mises en place pour freiner et arrêter la propagation de la pandémie pour répondre aux besoins immédiats et à plus long terme des enfants », a affirmé Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l’UNICEF.

De son côté, la FAO dit être préoccupée par la succession et la superposition des crises vécues au Sahel, de l’insécurité alimentaire, à la pandémie Covid-19 et à l’invasion potentielle de criquets pèlerins qui pourraient dévaster les moyens d’existence et la production alimentaire et affaiblir la résilience du Sahel.

Pour Gouantoueu Robert Guei, Coordonnateur sous-régional de la FAO, « les communautés pastorales, déjà durement touchées par les effets du changement climatique et de l’insécurité, sont également affectées par la fermeture des frontières, ce qui risque d’accroître les conflits entre éleveurs et agriculteurs ».

La presse sénégalaise commente le désaccord sur la réouverture des mosquées

Le désaccord de certains chefs religieux, dont le Khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, sur la réouverture des lieux de culte, pourtant autorisée par le président Macky Sall dans le cadre de l’assouplissement de l’état d’urgence décrété dans la lutte contre la Covid-19, fait les choux gras des quotidiens sénégalais de ce vendredi.« Réouverture des lieux de culte-Covid divise les mosquées », constate Le Quotidien, informant que Tivaouane (capitale de la tidianiya au Sénégal), Grande mosquée de Dakar, Saint-Louis et Mpal maintiennent la fermeture.

Notant que « la fermeture des mosquées (est) maintenue jusqu’à nouvel ordre », Les Echos souligne que « Tivaouane et la Grande mosquée de Dakar refusent d’exposer les fidèles », une décision prise quelques jours après celle de l’Eglise catholique de maintenir, elle aussi, la suspension des messes et l’annulation du pèlerinage marial de Popenguine.

Dans ce journal, le Khalife des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour estime que « la cause de toutes les précédentes restrictions est toujours présente et gagne davantage du terrain ».

« La raison évoquée pour la fermeture des mosquées restent aujourd’hui plus valables que jamais », affirme de son côté, l’Imam Samba de la Grande mosquée.

Toutefois, Les Echos renseigne que Médina Baye et Léona Niassène ouvrent leurs portes à la prière.

« Réouverture des lieux de culte-Tivaouane dit non », renchérit EnQuête, à côté de Source A qui indique : « De Dakar à Tivaouane, en passant par Fatick, fenêtres et portes des mosquées fermées-Sall défaite de Macky ».

Avec le maintien de la fermeture de ses mosquées, La Tribune note que « Tivaouane renvoie le virus à Macky », faisant constater à Rewmi Quotidien « le grand cafouillage ».

Pour Le Témoin, « face à la meute hurlante des activistes-Les religieux lâchent Macky…».

Ce journal explique qu’il aurait  suffi qu’ils s’expriment en sa faveur pour qu’il ne soit pas contraint de rouvrir les lieux de culte, mais ils (religieux) paient bien mal en retour le président qui a le plus fait pour eux depuis l’indépendance.

« Mosquées, églises, fermées ou ouvertes-Dieu reconnaîtra les siens », titre Sud Quotidien.

Vox Populi sort de ce cadre et se focalise sur les « confinées dans l’enfer des violences conjugales » avec des « maris violents à la maison ».

Nos confrères donnent la parole à Ndèye Djeumb Ndiaye de l’APPROFES de Kaolack qui informe : « Nous avons recensé 79 cas de violences conjugales, y compris des viols en moins de deux mois ».

Pendant ce temps, Libération s’intéresse au trafic de fausses autorisations de circuler dans les régions et révèle que la Sr (Section de recherches) frappe au sommet du Cartel », faisant tomber « un Dg de société et un de ses clients ».

Covid-19: la BASE fait don d’insuline à la clinique du diabète du CHU de Treichville d’Abidjan

La BASE (Banque d’amour de solidarité efficace ), une initiative de veille citoyenne de la Chaire Unesco « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » (CUEFPOD) et du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire (COCF-CI), a fait don jeudi d’un lot d’insuline à la clinique du diabète du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, en vue de soutenir les sujets diabétiques face à la pandémie de la Covid-19.Il s’agit d’accompagner les personnes diabétiques, jugées vulnérables face à la pandémie de la Covid-19, a fait savoir Mme Euphrasie Yao, présidente du Compendium des compétences féminines de Côte d’Ivoire, et conseillère spéciale du chef de l’Etat ivoirien, en charge du Genre.

Mme Euphrasie Yao a souligné que cet élan de solidarité de la BASE est possible grâce à des femmes, des hommes et des jeunes, issus de toutes les couches sociales, et qui sont engagés pour le bien d’autrui. Le mouvement citoyen qui envisage des transferts de ressources vise 1 million d’adhérents.

Le directeur général du CHU de Treichville, s’est dit « très heureux » de recevoir ce don, félicitant son hôte pour cet apport précieux qui devrait permettre de donner des doses suffisantes et soutenues aux diabétiques pris en charge dans cette clinique.

Dr Amos Ankotché, chef de la clinique du diabète du CHU de Treichville, a indiqué que 370 enfants diabétiques, de 0 à 18 ans, sont pris en charge dans cette clinique. Les doses d’insuline injectées à un adulte font 15 à 20 000 Fcfa par mois tandis que celles administrées à un enfant revient à 50 000 Fcfa.

Pour Dr Ankotché, ce don vient à point nommé car dans chaque famille en Côte d’Ivoire, l’on dénombre un diabétique, or ces personnes peuvent être emportées par la pandémie de la Covid-19. Ce lot d’insuline devrait constituer une banque d’insuline.

La Covid-19 semble être plus agressive chez les sujets fragilisés ou souffrant de pathologies chroniques. Le diabète est l’une de ces situations à risque d’infection sévère à covid-19. Selon les premières études chinoises, le diabète multiplierait par 2 à 4 le risque de décès.

Les personnes souffrant de diabète seraient plus sensibles au Covid-19. Face à cette situation et pour limiter la propagation du virus, il a été recommandé aux personnes vulnérables en plus des mesures barrières, de limiter leurs déplacements et veiller à un bon équilibre de leur pathologie chronique.

En vue de participer à la lutte contre cette pandémie, la Chaire Unesco « Eau, Femmes et Pouvoir de Décisions » (CUEFPOD), qui travaille en appui aux efforts du gouvernement ivoirien a créé la BASE, une communauté de femmes et d’hommes engagés pour un mouvement citoyen solidaire.

Elle a développé un instrument stratégique et opérationnel visant l’investissement de personnes fortes et engagées dans le capital humain en vue d’une solidarité nationale plus efficace. Cet instrument de veille citoyenne, vise à soutenir les personnes vulnérables dans la société.

Deux semaines après la présentation officielle de cet outil au  grand public, les vendeuses du marché d’Attinguié, ont été la cible où la BASE a déposé ses valises pour amorcer ses premières actions directes   sur  les populations par un don de masques.

En vue de venir en aide et de soulager les personnes vulnérables de la crise sanitaire causée par la Covid-19,  dans un élan de solidarité, la BASE a décidé de contribuer à la mise en place de cette Banque d’insuline à la clinique du Diabète du CHU de Treichville Abidjan.

Outre la participation à la constitution d’une banque d’insuline au CHU de Treichville, la BASE veut offrir gratuitement de l’insuline aux diabétiques dans le besoin, via ce centre hospitalier. La Côte d’Ivoire compte à ce jour plus de 1 900 cas de personnes contaminées à la Covid-19.

Le don d’insuline à la clinique du diabète du Centre hospitalier et universitaire de Treichville  pourra soigner 150 personnes. La clinique du diabète de cet établissement sanitaire public reçoit par an 5 000 personnes.

Covid-19 : reprise des prières, vendredi, dans les mosquées du Grand Abidjan selon les restrictions de rassemblement

Le Comité de veille Covid-19 de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire annonce la reprise, à partir de vendredi, des prières dans les mosquées dans le Grand Abidjan, selon les nouvelles mesures barrières et de rassemblements, dans un communiqué publié jeudi.Au niveau des mosquées, le Comité de veille Covid-19, a décidé que les cinq prières obligatoires sont autorisées dans les mosquées du Grand Abidjan à compter du vendredi 15 mai 2020, et conseille l’ouverture d’une entrée et une sortie pour les hommes et une entrée et une sortie pour les femmes.

Chaque entrée devra disposer d’un dispositif de lavage des mains, s’atteler à la fermeture immédiate de la mosquée après l’accomplissement de chaque prière obligatoire, puis à l’organisation de Tafsirs, prêches,  ruptures collectives et des prières de Tarawih.

En outre, les leaders musulmans à charge des mosquées devront organiser les prières de Tahadjoud (nocturnes) en respectant les mesures barrières et de distanciation physique, de même que le nombre de personnes présentes qui ne devra excéder les 200 fidèles.

Concernant les fidèles, le Comité de veille Covid-19 recommande que chaque musulman vienne à la mosquée muni de son cache-nez et de son tapis de prière, se lave les mains avant d’accéder à la mosquée,  tout en respectant les mesures de distanciation physique édictées. 

Pour le respect scrupuleux des mesures de restrictions sanitaires, le Comité fait observer que la responsabilité des Imams et des comités de gestion s’avère impérative. Ils devront par conséquent faire appliquer les mesures barrières en mettant en place un service d’ordre pour y veiller. 

Cette décision du Comité de veille Covid-19 de la communauté musulmane de Côte d’Ivoire intervient après une réunion du Conseil national de sécurité́, présidée jeudi par le chef de l’Etat, et qui réaménage les mesures de restriction de rassemblements de 50 personnes à 200 personnes.