Côte d’Ivoire: plaidoyer pour l’intégration de modules sur le VIH dans les UFR de droit

L’ONG ENDA Santé Côte d’Ivoire plaide pour l’intégration de modules sur « les droits humains et VIH » et « les droits des populations vulnérables au VIH » dans les Unités de formation et de recherche (UFR) de droit des universités publiques ivoiriennes.

« Pour les facultés publiques, on s’arrête encore sur les généralités sur les droits humains (…) mais les droits qui fâchent, on en parle pas encore », tels les droits des personnes en situation de handicap, a dit mercredi à Abidjan M. Alain Kra, un responsable de l’ONG, en marge d’une présentation du projet. 

M. Kra, chef de Département droits humains de l’ONG ENDA Santé Côte d’Ivoire, s’exprimait à l’occasion de la présentation du projet Auxilium Legalis au Groupe technique de travail sur les droits humains et la mise en place d’un Comité de pilotage du projet.   

Le projet Auxilium Legalis vise le renforcent de l’offre des assistances juridiques aux populations hautement vulnérables au VIH et à la tuberculose en Côte d’Ivoire, a expliqué M. Alain Kra. 

Ces modules, dira-t-il, visent à renforcer les aptitudes des étudiants en Master 1 & 2 pour qu’ils soient instruits sur la situation du droit de la santé de manière générale, qui fait appel à la gestion des minorités et des populations stigmatisées.

Dans un premier temps, le projet se focalisera sur les universités publiques, qui constituent la porte d’entrée de la démarche, a-t-il relevé. L’ONG envisage d’impliquer le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour sa réalisation effective.    

Le projet qui va s’étendre sur trois ans, selon M. Alain Kra, a démarré depuis juillet avec une phase préparatoire et conceptuelle. Il est en pleine vitesse de croisière et devrait permettre d’associer les enseignants à sa mise en pratique.    

Il vient en complément de la réponse des services juridiques au VIH Sida qui existaient en Côte d’Ivoire jusque-là, a fait savoir M. Kra, qui a rappelé qu’une évaluation faite en 2018 a montré qu’il y avait deux services juridiques qui n’existaient pas encore dans l’offre des services VIH.

Ceux-ci concernent essentiellement les services juridiques VIH intégrés aux UFR de droit et les services juridiques liés au VIH au sein des services d’aide juridictionnels du ministère de la Justice, a-t-il poursuivi.

« Au constat de ces deux manquements, le projet vient combler ce vide pour étendre et diversifier l’offre des services juridiques au VIH en Côte d’Ivoire (et) de façon pratique, nous allons travailler avec les universités, notamment les facultés de droit de Bouaké et d’Abidjan », a-t-il ajouté.

Pour lui, la question du VIH peut-être intégrée dans la conception de la réflexion au niveau de ces unités de formation et de recherche universitaire que si les UFR de droit s’intéressent à la recherche sur le VIH en Côte d’Ivoire.

Le projet prévoit également des centres d’incubation où il devrait avoir de l’écoute et du Conseil juridique pour les étudiants qui ont besoin d’assistance juridiques et judiciaires. Ce centre se veut aussi un espace pédagogique. 

Le projet est mis en œuvre en collaboration avec la direction de protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse. A terme, il devrait permettre aux personnes vulnérables d’avoir accès aux services juridiques et de santé sans être stigmatisés afin de casser la chaîne de contamination du VIH. 

L’Afrique doit produire plus d’électricité (étude)

Près de la moitié de la population du continent n’a pas accès à l’électricité selon le rapport de la Chambre africaine de l’énergie (Chambers) parvenu jeudi à APA.La production énergétique de l’Afrique est en deçà de ses besoins. Selon les perspectives de Chambers en 2022, plus de 580 millions (près de 46%) de la population du continent n’ont pas accès à l’électricité.

Pour « faire disparaître la pauvreté énergétique d’ici 2030 », suggère l’étude, la capacité de production d’électricité de l’Afrique doit augmenter rapidement de plus de 6 % par an. Cela permettra de soutenir une croissance économique forte, favoriser l’industrialisation et préserver les moyens de subsistance.

Par ailleurs, souligne le document, malgré la croissance attendue de la production d’énergie renouvelable en Afrique de près de 14,5 % en 2021, cela ne suffira pas pour endiguer la baisse globale de la production de 2,5 % provoquée par la pandémie.

En outre, l’étude révèle que les combustibles conventionnels tels que le charbon, le pétrole et le gaz naturel représentaient collectivement les trois quarts (75 %) de la production d’électricité en Afrique. Le rapport conclut donc que les mesures rapides pour atteindre le net zéro (aucune émission nette de CO2, cela veut dire que nous n’ajoutons pas de nouvelles quantités de CO2 dans l’atmosphère) à tout prix auront un impact négatif grave sur l’Afrique et donc hautement déconseillées.

De plus, renseigne le rapport, le secteur pétrolier et gazier devrait connaître une augmentation des activités d’investissement en 2022 en raison de l’amélioration des flux de trésorerie des sociétés pétrolières et gazières. Cela se fera en particulier dans la dernière partie de 2021 suite à la reprise de la demande et de l’offre par rapport aux faibles niveaux de 2020.

L’industrie gazière poursuivra quant à elle son expansion accrue aux projets gaziers, suite à l’augmentation de la demande de gaz qui s’impose comme une force clé dans la dynamique de transition énergétique, tout en répondant aux besoins énergétiques du continent.

Le rapport l’énergie en Afrique 2022 décrit l’état attendu de l’industrie du pétrole, du gaz et de l’électricité en 2022, en mettant l’accent sur les effets de la transition énergétique. Cette perspective est le guide de la Chambre à l’intention des principaux acteurs du secteur de l’énergie. Plus d’une douzaine de pays africains utilisent déjà du gaz naturel qu’ils produisent eux-mêmes ou importent d’autres pays pour produire de l’électricité. Et de nouveaux projets sont en route.

L’étude est le résultat d’une solide coopération régionale et internationale entre la Chambre africaine de l’énergie, les gouvernements et d’autres acteurs majeurs des secteurs public et privé à travers l’Afrique. Elle rassemble les dernières données disponibles sur le secteur énergétique de l’Afrique et bénéficie des connaissances des principales entreprises et experts locaux, régionaux et internationaux.

Le Burkina Faso construit sa plus grande centrale solaire

La mise en service de l’infrastructure énergétique est prévue pour août 2022.Le Burkina Faso dope la part du renouvelable dans son mix énergétique. Le pays vient de lancer la construction de la centrale solaire de Kodeni Solar, près de Bobo-Dioulasso, la grande ville de l’ouest du pays à 356 km de la capitale, Ouagadougou.

Avec une capacité installée de 38 MW, Kodeni Solar sera la plus grande centrale solaire du pays ainsi que le premier partenariat public-privé à atteindre son closing financier. Ses promoteurs ont signé un contrat d’achat d’électricité (PPA) de 25 ans avec la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (Sonabel).

La construction a été confiée au spécialiste français INEO par EQUANS, une société du groupe Engie. Le projet créera 150 emplois directs pendant la phase de construction et 35 emplois permanents pendant la phase d’exploitation.

La production annuelle de la centrale solaire sera de 73 000 MWh. Elle fournira une énergie propre, fiable et abordable à près de 115 000 foyers. Elle réduira également la dépendance du pays aux combustibles fossiles et évitera l’émission de 41 000 tonnes de CO2 chaque année, aidant ainsi le Burkina Faso à lutter contre le changement climatique.

Selon le ministre burkinabè de l’Énergie, Bachir Ismaël Ouédraogo, ce « projet est un essentiel pour l’autonomie énergétique du Burkina Faso. L’énergie solaire est la source d’électricité la moins chère et la plus abondante pour le pays. Kodeni Solar démontre également que le cadre mis en place par le gouvernement pour encourager les partenariats public-privé commence à porter ses fruits. Plus de 500 MW de capacité seront installés à l’horizon 2025 à un prix extrêmement compétitif, au bénéfice de la population et des entreprises burkinabè. »

Le développement du projet a été entrepris par Africa REN avec le soutien du Seed Capital Assistance Facility, une initiative du Programme des Nations Unies pour l’environnement, qui a cofinancé la phase de développement du projet.

FMO, la banque de développement néerlandaise, Access to Energy Fund (un fonds géré par FMO au nom du gouvernement néerlandais) et Interact Climate Change Facility (ICCF), un mécanisme conjoint des institutions européennes de développement, ont fourni la dette à long terme.

« Kodeni Solar est l’un de nos premiers investissements au Burkina Faso, un pays qui nous a réservé un accueil exceptionnel et où il existe d’énormes possibilités dans le secteur des énergies renouvelables. Avec nos partenaires dans le pays et dans la région au sens large, nous sommes ravis de nous engager dans un avenir plus vert pour le Sahel à un moment où un tel investissement est plus que jamais nécessaire », a déclaré le directeur de l’énergie chez FMO, Huub Cornelissen.

Sénégal : les investitures aux Locales 2022 au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA se font l’écho du casse-tête des investitures, au sein des coalitions du pouvoir et de l’opposition, pour les élections locales de janvier 2022.EnQuête titre sur « les états d’âme des alliés » au sein de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir en wolof). Le journal souligne que des socialistes menacent de déposer leurs cautions et de présenter leurs listes pour les prochaines élections.

Toutefois, précise le Témoin, la secrétaire générale du Parti socialiste (PS), Aminata Mbengue Ndiaye, veut « des choix judicieux et fédérateurs » pour ces joutes prévues en janvier 2022. Elle dément les rumeurs selon lesquelles son parti aurait versé une caution et réaffirme que le PS ira aux Locales sous la bannière de BBY.

Quoi qu’il en soit, Macky Sall, non moins président de cette coalition, « tranche le débat » dans L’AS. « Laissons à nos alliés leurs mairies ; pour les locales, il n’y aura pas de mandataire départemental, chaque commune aura son mandataire », a déclaré le chef de l’Etat.

Cette position a certainement la valeur de calmer les ardeurs du Parti socialiste qui « clarifie le jeu » des candidatures et de discipline de parti dans Sud Quotidien. Dans Vox Populi, la secrétaire générale Aminata Mbengue Ndiaye « impose +le choix+ d’aller avec BBY » malgré les supputations des derniers jours. Mais cela n’empêche pas pour autant à Walf Quotidien de voir « les germes d’une débâcle » dans la défiance de ténors de Benno aux Locales.

Si cette coalition au pouvoir essaie de recoller les morceaux, la coalition de l’opposition « Yewwi (Askan Wi, libérer le peuple en wolof) se fissure » en outre, d’après Le Quotidien. En effet, Pastef d’Ousmane Sonko a décidé de présenter des listes dans toutes les communes de Dakar.

« Pastef Dakar claque la porte de Yewwi
Askan Wi », souligne Vox Populi. Walf Quotidien explique que « les ambitions personnelles fracassent l’unité » là où L’Observateur indique qu’entre Khalifa Sall et Sonko c’est « la guerre d’ego ».

Côte d’Ivoire: des collectivités formées sur le nouveau Code des marchés publics

Les acteurs des collectivités du District d’Abidjan étaient formés mercredi sur le nouveau dispositif des marchés publics, en vue d’une maîtrise des mécanismes afférents, lors d’un séminaire à Grand-Bassam, à 40 Km au Sud-est d’Abidjan.

Cette formation était organisée par le Projet d’appui à la gestion économique et financières (Pagef), soutenu par la Banque africaine de développement (BAD). Il vise un projet à soutenir la mise en œuvre du schéma directeur de réformes des finances publiques en Côte d’Ivoire.

Selon le coordonnateur national du Pagef, Ngaladjo Bamba, cette session a pour but de donner la pleine connaissance des nouveaux mécanismes à ces acteurs au regard des nouvelles modifications apportées dans le système de la direction des marchés publics.

Le professeur N’Galadjo Bamba, représentant du ministre de l’Economie et des finances, a souligné que ce nouveau dispositif donne à la direction des marchés publics de se retirer pour jouer un rôle d’arbitre.

Cela, ajoutera-t-il, va mettre les acteurs impliqués dans les passations des marchés publics face à  leur responsabilité, toute chose qui nécessitera une plus grande maîtrise de l’ensemble des procédures de passation des marchés. 

« Il faut les former, les sensibiliser, les amener à pouvoir vraiment maîtriser les processus afin qu’ils puissent avoir de la célérité », a-t-il dit, relevant que pour ce qui concerne les communes de l’intérieur le projet envisage de former au moins de 220 personnes dans un premier choix.

« Nous pensons qu’il est important d’étendre cela à l’intérieur du pays », a-t-il renchéri,  faisant observer que les innovations introduites au nouveau code des marchés renforcent la transparence et la compétition entre les différents soumissionnaires. 

Par ailleurs, ce qui est recherché au-delà de l’efficacité, c’est surtout pouvoir aller au juste coût des prestations qui sont réalisées, a indiqué M. Ngaladjo pour qui le Code des marchés publics vise outre la célérité, à préserver les deniers publics qui sont engagés. 

Le dispositif des marchés publics est encadré par un texte qui commande le libre accès et l’égalité de traitement de tous les candidats et soumissionnaires ainsi que la transparence des procédures et la libre concurrence. 

Le  nouveau Code des marchés publics introduit un dialogue compétitif entre le pouvoir adjudicateur et les soumissionnaires. L’Etat définit ses besoins, émet un avis de marché et les entreprises apportent les arguments pour réaliser les projets dans un esprit de compétitivité.  

Smart energy explique les audits énergétiques obligatoires à partir de 2023 en Côte d’Ivoire

Les audits énergétiques seront « obligatoires » dès le 1er janvier 2023, en Côte d’Ivoire, a indiqué samedi à Abidjan M. Jean-Baptiste Dotia, directeur des opérations de Smart Energy, en marge d’un panel sur l’accès durable à l’électricité.

« À partir du 1er janvier 2023, les audits énergétiques seront obligatoires », a dit M. Jean-Baptiste Dotia, en marge d’un panel sur « L’apport du secteur privé dans l’accès à l’énergie universel des populations en Afrique de l’Ouest: solutions décentralisées durables et peu coûteuses ». 

Exposant sur l’accès à l’énergie pour tous, M. Dotia a fait état de ce dispositif issu d’un arrêté interministériel portant assujettissement des établissements consommateurs d’énergie à l’audit obligatoire et périodique ainsi que les modalités de sa réalisation.

Ce projet est porté par cinq ministères, notamment le ministère des Mines, du pétrole et de l’énergie, celui des Transports, le ministère de la Construction, le ministère de l’Environnement et du développement durable et le ministère du Commerce et de l’industrie.

« Il s’agit d’une initiative mise en œuvre avec les pouvoirs publics pour faciliter l’accès à l’électricité pour tous », selon M. Dotia dont la structure, Smart Energy, un auditeur énergétique, est une filiale de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) et une société du groupe Eranove.

« Smart Energy accompagne l’Etat de Côte d’Ivoire dans l’exploitation du système électrique ivoirien », a fait savoir M. Dotia, relevant que cette filiale a toutes les compétences pour accompagner les entreprises dans ce projet. 

Filiale de la CIE, Smart Energy, se propose d’accompagner les entreprises pour les audits énergétiques « obligatoires » à partir du 1er janvier 2023.

L’audit énergétique, au regard de l’arrêté, est un examen et une analyse méthodiques de l’usage de la consommation énergétique d’un site, d’un bâtiment, d’un système ou organisme visant à identifier les flux énergétiques et les potentiels d’amélioration de l’efficacité énergétique.

« Aujourd’hui, on est capable d’accompagner l’Etat à réaliser cette mission en réduisant l’empreinte carbone de nos sociétés avec des compétences locales », a-t-il ajouté, assurant que Smart Energy propose des « solutions » pour avoir un coût d’électricité abordable.

La filiale a l’expertise pour accompagner les domestiques à travers des conseils et la vente d’équipements à basse consommation pouvant générer des économies de près de 15% via des installations, a-t-il poursuivi.

Sont assujettis à l’audit énergétique obligatoire et périodique, les établissements appartenant au secteur industriel dont la consommation annuelle d’énergie est supérieure ou égale à 1500 Tonnes équivalent pétrole (TEP).

L’audit énergétique cible également les établissements du secteur du résidentiel, du tertiaire et du transport dont la consommation totale annuelle d’énergie est supérieure ou égale à 500 Tonnes équivalent pétrole.

Les établissements du secteur résidentiel dont la consommation annuelle d’énergie est supérieure à 250 Mwh sont aussi concernés ainsi que ceux du secteur tertiaire dont la consommation d’énergie est supérieure à 1000 Mwh/an et ceux du secteur industriel dont la consommation est supérieure à 2000 Mwh/an.

L’article 34 de l’arrêté mentionne que « l’absence de réalisation d’un audit énergétique obligatoire par un établissement assujetti sera passible d’une sanction pécuniaire administrative d’un montant équivalent au quart de la facture énergétique annuelle de l’année précédente ».

L’absence de transmission par l’établissement audité à l’organisme de contrôle et de suivi, du rapport d’audit énergétique est passible d’une sanction pécuniaire administrative équivalente au coût de l’audit énergétique réalisé, renseigne l’arrêté.

La non-désignation par tout établissement assujetti, conformément à l’article 21 de l’arrêté interministériel, d’un chargé de maîtrise de l’énergie sera passible d’une pénalité annuelle de 5 millions de Fcfa.  

Rappelons que la Côte d’Ivoire vise une capacité énergétique de 4.400 mégawatts à  l’horizon 2030, soit un taux d’accès de 100% dès 2022 avec 8.518 localités électrifiées.

Secteur pétrolier ivoirien: Petroci Holding redevient une société d’Etat

Petroci Holding, une société anonyme à participation financière publique opérant dans le secteur pétrolier ivoirien, redevient une société d’Etat, à la suite d’une récupération du capital de 5% destiné aux salariés, selon un décret.

« Petroci Holding n’est plus une société anonyme à participation majoritaire de l’Etat, (elle) redevient une société d’Etat au capital détenu entièrement par l’Etat de Côte d’Ivoire », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres. 

Ce changement de statut intervient à la suite d’un décret portant abrogation des dispositions des articles 2 et 3 du décret du 12 septembre 2001 portant extension de l’objet social de Petroci Holding qui l’a transformé en société anonyme par la cession de 5% de son capital au bénéfice de ses salariés.

La disposition cédant une part de 5% au profit du personnel du Petroci Holding « n’a jamais été mise en œuvre », a fait savoir le porte-parole du gouvernement ivoirien, ajoutant que « cela lève toute confusion judiciaire ».

Avec le statut de société anonyme, Petroci Holding « ne pouvait pas avoir certaines prérogatives comme les sociétés d’Etat », a fait observer M. Amadou Coulibaly, également ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie.  

Cette décision a lieu après que la firme italienne Eni et la société nationale ivoirienne Petroci Holding ont fait, en septembre, une découverte de pétrole dans le bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire, estimée à environ 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut.

Le volume de ce gisement pétrolier équivaut en outre à « environ 1800 à 2400 milliards de pieds cube de gaz associé », selon le ministère des Mines, du pétrole et de l’énergie qui se félicite de ce qu’il vient accroître les réserves prouvées du pays ainsi que sa production pétrolière et gazière dans les années à venir.

Eugène Allou, ex-chef du protocole de Gbagbo, nommé ambassadeur en Corée

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a nommé Eugène Wanyou Allou, ex-chef de protocole de l’ancien président ivoirien Laurent, en qualité d’ambassadeur de la République de Corée, selon un décret.

Le Conseil a « adopté » la nomination de M. Eugène Wanyou Allou comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Côte d’Ivoire près la République de Corée avec résidence à Séoul, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.   

M. Allou est actuellement inspecteur des Affaires étrangères. A l’instar de plusieurs cadres de l’ancien parti de Gbagbo, il a rejoint le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la coalition au pouvoir.

Gbagbo jugé en Côte d’Ivoire pour des infractions différentes de celles de la CPI

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été jugé en Côte d’Ivoire pour des infractions « totalement différentes » de celles de la Cour pénale internationale (CPI), selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

« M. Gbagbo, vous pourrez être étonnés, demeure poursuivi par la justice ivoirienne pour des faits qui sont totalement différents » des incidents listés par la CPI, a déclaré M. Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres, mercredi.  

M. Amadou Coulibaly a relevé que cinq chefs d’accusation visaient l’ex-président, mais les autres faits « n’ont pas été pris en compte par la CPI (Cour pénale internationale) » lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011. 

« La Cour pénale internationale a poursuivi M. Laurent Gbagbo pour des infractions de crimes contre l’humanité commis au cours de cinq incidents très précis que la Cour a listés », a soutenu le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Il a énuméré la question des violences survenues à la RTI, le bombardement à Abobo « Marché Siaka Koné », la question des femmes qui ont été tuées le 3 mars 2011 et deux incidents divers qui ont eu lieu à Yopougon, notamment pris en compte par la CPI.

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, clame qu’il est libre pour les mêmes chefs d’accusation, alors que des militaires qui lui sont proches, sont encore emprisonnés.

« Pour les militaires et autres miliciens, ou groupes armés,  qui sont encore en détention, ils ont été condamnés en raison de crimes de sang qu’ils ont commis et ces infractions sont totalement différentes de celles visées par la CPI », a-t-il dit.

« Je ne veux pas faire plus de commentaires sur les propos de M. Laurent Gbagbo qui a beaucoup de conflits à régler y compris les conflits avec sa propre personne », a-t-il martelé.

M. Gbagbo a été élu dimanche président du Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), une structure, dira-t-il, qui vise à préparer mon « retrait ». Il a récusé sa condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire de braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).

 « C’est une condamnation que je récuse, que je ne reconnais pas, et même si demain on me dit tu n’es pas président à cause de cette fausse condamnation, il faut que le parti soit en capacité de continuer sa route », a-t-il ajouté.   

« C’est cette capacité là que je vous donne avec ce nouveau statut », a expliqué l’ancien président ivoirien à ses partisans, donnant la vision de ce nouveau parti qui se veut un instrument panafricaniste pour l’unité du continent.

Le président Alassane Ouattara a salué la présence de Adama Bictogo, qui au nom du Rhdp, le parti au pouvoir, était au Congrès constitutif du nouveau parti de M. Gbagbo « comme un renforcement de la réconciliation nationale ».

Le budget de l’Etat ivoirien pour 2022 estimé à 9 901,1 milliards Fcfa

Le gouvernement ivoirien a adopté mercredi un projet de loi qui établit le budget de l’Etat pour 2022 à 9 901,1 milliards Fcfa, soit une progression de 17,9%, selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.

« Il s’équilibre en ressources et en dépenses à 9 901,1 milliards Fcfa et enregistre une progression de 17,9% par rapport au budget initial de 2021 », a dit M. Amadou Coulibaly, indiquant que « cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 10 555,8 milliards Fcfa en 2023 et 11 616,6 milliards en 2024 ». 

Le budget pour l’année 2022 est structuré en 30 dotations et 150 programmes budgétaires déclinés au sein des institutions et ministères, a fait savoir M. Coulibaly, ajoutant qu’ il vise à juguler les impacts négatifs liés à la Covid-19 et à poursuivre les objectifs de développement. 

L’année 2020 a été marquée par l’impact de la crise sanitaire liée à la Covid-19 qui a négativement affecté l’activité économique mondiale. Les actions entreprises ont d’ailleurs permis d’éviter la récession économique du pays.  

La croissance économique, estimée à 6,5% en 2021 contre 2% en 2020, a été portée au niveau de l’offre dans le secteur de l’agro-alimentaire, des BTP et des produits pétroliers et au niveau de la demande par la consommation et les investissements, a-t-il poursuivi.  

La croissance de l’économie nationale devrait pouvoir se consolider en 2022 avec un taux qui ressortirait  à 7,1% soutenu par les performances du secteur de la production agricole, des industries manufacturées, de l’extraction minière, de l’énergie, des Transports, des Télécoms et du commerce, a-t-il dit. 

Les prévisions des finances publiques en 2022, en Côte d’Ivoire, tablent sur une amélioration du solde budgétaire globale qui devrait permettre de ramener le déficit à 4,7% en 2022 contre 5,6% estimé en 2021. Et ce, grâce aux « réformes » économiques et financières. 

Un deuxième projet de loi portant règlement du budget de l’Etat ivoirien pour l’année 2020, arrêté à 8061, 1 milliards Fcfa et adopté sous le format de budget programme, a été exécuté dans un environnement économique marqué par la pandémie de la Covid-19.

En cours de gestion, ce budget a été révisé et le niveau porté à 8 415,4 milliards Fcfa par une loi de finance rectificative en décembre 2020 en vue de prendre en compte l’impact de la crise sanitaire de Covid-19 sur les finances publiques. 

Le montant définitif des encaissements des recettes s’établi à 8 566,3 milliards Fcfa, soit un taux de recouvrement de 90,2%, a noté le porte-parole du gouvernement ivoirien, mentionnant que le montant des ordonnancements des dépenses s’établit à 8678,3 milliards Fcfa soit un taux d’exécution de 91,4%. 

Le solde global de l’ensemble de ces opérations ressort un déficit budgétaire de 112,1 milliards Fcfa lié essentiellement à l’accroissement des dépenses induites par les actions de lutte contre les effets négatifs de la Covid-19, a souligné M. Amadou Coulibaly, face à la presse.    

Insécurité alimentaire : la France au chevet des pays du Sahel

Paris soutient la sécurité alimentaire des personnes affectées par l’escalade des conflits, les effets du changement climatique et la hausse des prix.Au total, ce sont 469.000 personnes vulnérables du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Tchad qui vont bénéficier de l’assistance française. La contribution de Paris d’une valeur de 8,4 millions d’euros sera distribuée à travers un ensemble d’activités spécifiques à chaque pays.

Celles-ci comprennent des distributions alimentaires, un appui nutritionnel, et un soutien aux programmes d’alimentation scolaire en faveur des populations déplacées.

Selon le Conseiller Régional de Coopération pour l’Afrique de l’Ouest de l’ambassade de France au Burkina Faso, Houcine Dahmane, « cette contribution de la France s’inscrit dans le cadre de sa Stratégie internationale pour la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable (2019-2024), dont l’un des 5 objectifs vise à renforcer les actions d’assistance alimentaire aux populations en situation de vulnérabilité et à améliorer leur résilience. »

Le Directeur régional du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour l’Afrique centrale et occidentale, Chris Nikoi, a remercié la France pour avoir maintenu et augmenté son soutien à son organisme en faveur des plus vulnérables.

Grâce aux contributions volontaires de ses donateurs, le PAM a réussi à intensifier ses opérations en 2020 et a aidé 18,2 millions de personnes dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cela représente une augmentation significative par rapport aux 10,6 millions atteints en 2019.

Sur la base de ce succès, l’organisme onusien prévoit d’aider jusqu’à 17,6 millions de personnes au cours de cette période de soudure, avec une attention particulière aux zones ayant des problèmes d’accès, telles que le centre du Sahel et le nord du Nigeria.

Le PAM s’emploie également à améliorer l’accessibilité et la disponibilité des aliments nutritifs, à la fois en fournissant une assistance dans les situations de crise et en renforçant les systèmes pour des solutions à plus long terme.

Dans le centre du Sahel, au Tchad et au Nigéria, il prévoit d’aider près de 2,2 millions de jeunes enfants et de femmes enceintes ou allaitantes, avec un ensemble de traitements nutritionnels et d’interventions de prévention.

Sénégal : l’ITFC renfloue les caisses de la Senelec

La Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) aide la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) à assurer son approvisionnement en produits pétroliers.Au Sénégal, le secteur énergétique a de beaux jours devant lui. Après l’obtention des 600 millions de dollars du Compact énergie du Millennium Challenge Corporation, le pays vient de bénéficier de 100 millions d’Euros de la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC).

Cet accord Mourabaha est destiné à couvrir 19 % des besoins de financement de la Senelec pour l’achat de produits pétroliers raffinés. La Mourabaha, ou vente avec marge bénéficiaire, est un contrat de vente où la banque acquiert sur demande d’un client un bien d’une tierce partie, en vue de le revendre au client moyennant une marge de profit convenue d’avance.

L’objectif global est de soutenir les efforts du gouvernement sénégalais qui visent à réduire la pénurie d’électricité et de fournir l’énergie nécessaire au développement de l’économie. Cela, tout en contribuant à la réalisation de l’ODD7 « Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable » et de l’ODD 8 « Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein-emploi productif et un travail décent pour tous. »

« Nous voyons ce nouveau financement mis à la disposition de la Senelec comme une contribution à la fourniture d’un besoin si essentiel. Nous avons de très bonnes relations avec le Sénégal depuis notre création et nous continuerons notre soutien au pays dans sa quête de croissance économique et de développement », a déclaré le Directeur Général de l’ITFC, Hani Salem Sonbol.

Bolloré veut développer des robots mobiles autonomes

Bolloré Logistics Singapour et Botsync se sont associés pour mettre au point MAG300, une nouvelle solution d’automatisation basée sur les Robots Mobiles Automatisés (AMR).Soutenue par Enterprise Singapore (ESG), cette nouvelle solution est le fruit d’une collaboration d’un an entre Bolloré Logistics Singapour et Botsync, informe un communiqué de l’entreprise.

L’objectif est de faciliter l’automatisation de deux processus logistiques (le réapprovisionnement et la préparation des commandes) grâce à la réduction du mouvement des marchandises habituellement réalisé par des collaborateurs.

MAG300 se différencie des autres solutions robotiques conventionnelles grâce à son logiciel qui lui permet de s’adapter rapidement aux opérations dynamiques de l’entrepôt.

Avec cette nouvelle solution, les opérateurs pourront facilement définir n’importe quelle permutation d’itinéraire entre les points de ramassage et de débarquement via le tableau de bord de Botsync accessible depuis une tablette.

Par ailleurs, MAG300 intègre un chariot unique qui peut être facilement manipulé par un collaborateur, un équipement de manutention de matériel traditionnel (MHE) ou le robot lui-même. Cette solution d’automatisation permet de passer facilement des opérations manuelles à l’automatisation sur les sites avec un minimum de modifications et de perturbations des processus.

« Nous voulons aller au-delà de ce que les bots conventionnels peuvent faire et créer en toute flexibilité et évolutivité. Prendre le temps de concevoir une solution au travers d’un mode collaboratif permet de fournir une réponse optimale à une problématique », a déclaré Pierre Matheron, Chef de Projet Innovation chez Bolloré Logistics à Singapour.

Equipé de plusieurs capteurs à l’avant et à l’arrière, le système anti-collision du MAG300 est capable de détecter tout objet en mouvement ou immobile jusqu’ à cinq mètres et de réajuster rapidement son itinéraire pour l’éviter.

L’AMR peut fonctionner pendant 8 heures en continu avant de retourner automatiquement à la station de charge. Avec une charge utile de levage maximale de 300 kg, le MAG300 AMR peut déplacer jusqu’à 300 caisses par heure à une vitesse de déplacement maximale de 6,3 km/h. Ceci réduira considérablement les opérations manuelles existantes de transport de bacs ou de boîtes et augmentera l’efficacité de l’entrepôt en évitant jusqu’à 90 heures de travail par mois.

« L’automatisation doit être simple à implémenter pour nos clients. Nos produits sont conçus pour s’adapter facilement à l’environnement de nos clients. Cette collaboration marque notre engagement à accompagner Bolloré Logistics dans ses projets d’automatisation et les soutenir dans l’excellence opérationnelle », a affirmé Prashant Trivedi, cofondateur et responsable de l’offre commerciale chez Botsync.

Le concept ayant été entièrement personnalisé et conçu pour répondre aux besoins de Bolloré Logistics, il peut être facilement étendu à tous les autres hubs sans entraîner d’investissements supplémentaires majeurs. La mise en œuvre complète de la solution d’automatisation MAG AMR au sein de Blue Hub aura lieu d’ici le premier trimestre 2022. Les deux sociétés envisagent par ailleurs d’étendre l’utilisation d’autres processus impliquant des mouvements de stock afin d’obtenir une utilisation complète de l’AMR.

Élections au Mali : l’Onu en quête d’un « calendrier réaliste »

Une délégation du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) est en mission à Bamako ce week-end.Une forte délégation de l’Onu est attendue au Mali pour évoquer la situation politique avec le pouvoir de Bamako. Le Conseil de sécurité s’entretiendra avec la junte pour tenter de dénouer la crise politique après deux coups d’Etat militaires en neuf mois (août 2020 et mai 2021).

L’Onu réclame un pouvoir civil et demande aux autorités maliennes de se conformer au calendrier électoral. L’objectif de cette visite est « d’insister sur le respect des délais électoraux et, si ce n’est pas possible, avoir au moins un calendrier réaliste », indique un diplomate membre de la délégation à l’Agence France-Presse (AFP).

En clair, l’organisation onusienne ne serait pas totalement fermée à un report de la prochaine présidentielle et des législatives du 27 février 2022. Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères malien avait laissé entendre lors d’une visite officielle à Rabat (Maroc) le 11 octobre 2021, que « la présidentielle et les législatives du 27 février 2022, pourraient ne pas se tenir si la situation sécuritaire n’est pas prise en charge ».

Mais à côté d’un report plus que jamais évoqué, l’organisation onusienne veut s’assurer de la volonté des militaires de céder le pouvoir aux civils dans un délai raisonnable au-delà de février 2022.

Cette visite des membres du conseil de sécurité de l’Onu devrait donc permettre d’harmoniser les positions et de trouver un compromis sur la tenue des futures élections, principale pomme de discorde entre le pouvoir de Bamako et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Lors d’un bref séjour à Bamako le 17 octobre 2021, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de l’organisation intergouvernementale ouest-africaine, a rappelé que les militaires maliens doivent respecter leurs engagements en organisant la présidentielle et les législatives le 27 février 2022.

A ce titre, il a soutenu lors de cette visite, que les autorités maliennes s’étaient engagées avant la fin du mois d’octobre à donner « une date à la fin de la transition ».

En réponse, le président malien Assimi Goïta a froidement rétorqué que son pays devait gérer plusieurs questions comme « l’insécurité, les chantiers ouverts, les assises nationales » selon une source de la présidence malienne.

Sénégal: Serigne Babacar Sy Mansour en vedette dans la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent principalement des traits saillants du discours du khalife général des Tidianes à l’occasion de la cérémonie officielle du Gamou 2021.L’AS se fait l’écho de « la fatwa de Serigne Babacar Sy Mansour » sur les dérives sur les réseaux sociaux et la déliquescence des valeurs.

Sud Quotidien souligne de son côté que « le sermon de Serigne Babacar Sy » a porté à l’occasion du Maouloud, la nuit de la naissance du prophète de l’islam. Il a « clamé ses vérités » sur le système éducatif, l’avortement médicalisé, les élections locales 2022, la transhumance politique et le monde rural.

D’après Le Témoin, « Serigne Mbaye Sy Mansour appelle à des élections apaisées » en janvier prochain. Lors de cette solennelle cérémonie, le journal rapporte qu’il n’a pas mâché ses mots en évoquant « les fléaux de la société sénégalaise ».

Le guide religieux a aussi parlé du « niveau intellectuel +bas+ et +dégradé+ », dénonçant au passage dans Walf Quotidien un « système éducatif corrompu ».

Le Soleil note de son côté que la commémoration du Maouloud fut une « nuit d’éloges et de grâces ». Le quotidien national retient « les leçons de vie de Serigne Babacar Sy Mansour de Tivaouane » là où, à Médina Baye, les fidèles sont invités à un retour aux enseignements de Cheikh Ibrahima Niass.

Le Quotidien se fait l’écho du Gamou des Moustarchidines et note que « Moustapha Sy ignore Yewwi », la coalition de l’opposition dont il est membre. Il n’a pas reçu en effet les leaders de la coalition et n’a pas parlé de politique lors de la cérémonie officielle.

Sur un autre sujet, L’Observateur s’intéresse à la « saisie record de 2,026 tonnes de cocaïne » à la suite d’un « piège en haute mer ». Le journal rejoue le film de l’arraisonnement du navire La Rosa et souligne que le cerveau présumé du trafic est « un Gambien d’origine sénégalaise ».

Vox Populi explique aussi « comment la marine a intercepté La Rosa et ses 2,02 tonnes de cocaïne ». Le navire a été arraisonné à 363 km de Dakar après que les autorités ont été alertées grâce à l’échange de renseignements internationaux lundi, selon le quotidien.

Sur les obsèques de Joseph Koto, le sélectionneur des Lions de moins de 23 ans décédé jeudi dernier d’un malaise, Sud Quotidien note que « le monde sportif (était) mobilisé » hier. Stades a été aussi témoin du « bel hommage (rendu) à un patriote et un passionné ».

Maskott présente bientôt à Abidjan son maxi-single « Faites comme moi »

L’artiste chanteur français d’origine congolo-camerounaise, Prince Gautier Maskott présente bientôt à Abidjan son maxi-single intitulé ‘’Faites comme moi », selon une note transmise à APA.

Après la sortie d’un maxi-single intitulé ‘’Faites comme moi », qui cartonne déjà en Europe, l’artiste sera à Abidjan bientôt pour sa promotion, annonce son service managérial à Abidjan.

A travers le titre ‘’Hommage à Aurlus Mabélé », Prince Gautier Maskott a eu une pensée pour cette icône de la musique congolaise, décédée en 2020. En 2012, Prince  multiplie des singles. Mais son succès viendra avec le titre ‘’Afro Klyps », largué en décembre 2012. 

Chorégraphe depuis les années 2000, Prince Gautier Maskott, mue par le syndrome de la musique a vite fait d’arborer les apparats de chanteur, tout comme bon nombre qui ont fait les premiers pas sur la scène musicale en tant que danseurs.

Très vite, il se fait apprécier au Cameroun. En featuring avec CNN, un ex-membre du Quartier Latin et DJ Evra, Prince Gautier Maskott sortira le remix de la chanson ‘’Afro Klyps » qui cartonne dans le milieu de la diaspora congolaise et camerounaise en France. 

Il sort en 2017, 2018 et 2019,  avec son propre label MMP Productions les chansons ‘’Doucement », ‘’Te quiero » et ‘’N’Dombolo à Prestige » dont les clips ont été réalisés respectivement à Abidjan, Biot (France) et à Brazzaville. 

Le Burkina Faso délocalise 2 matchs de compétition CAF en Côte d’Ivoire

Le Burkina Faso délocalise deux matchs de compétition CAF en Côte d’Ivoire, selon une note de la Fédération ivoirienne de football (FIF) qui indique que le stade Robert Champroux, à Abidjan, accueillera ces rencontres les 20 et 23 octobre 2021.

Le premier match délocalisé opposera le Burkina Faso et le Bénin, une rencontre comptant pour le 1er tour aller des éliminatoires de la CAN féminine « Maroc 2022 « , le 20 octobre 2021 à 16h (GMT, heure locale) au stade Robert Champroux de Marcory, dans le Sud d’Abidjan.  

Le second match, lui, mettra aux prises l’ASFA Yennega (Burkina Faso) à Binga FC du Mali, dans le cadre du 2ème tour retour de la Coupe de la Confédération 2021-2022, le samedi 23 octobre 2021 à 16h au stade Robert Champroux. La Fédération ivoirienne de football souligne que ces matchs se joueront « à huis clos ». 

L’Unjci, la faîtière de la presse ivoirienne, lance un magazine

L’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la faîtière de la presse ivoirienne, a lancé mardi à Abidjan un magazine bimestriel dénommé « Unjci Mag ».

Il s’agit d' »un bimestriel de 52 pages tout en quadrichromie sur du papier glacé couché », a indiqué le président de l’Unjci, Jean Claude Coulibaly, lors de la cérémonie officielle de lancement de l' »Unjci Mag ».

Expliquant les raisons de la création de ce magazine, M. Jean-Claude Coulibaly, a fait savoir que le Conseil exécutif de l’organisation qu’il préside et le Comité de gestion de la Maison de la presse d’Abidjan ont voulu « un support périodique à vocation de trait d’union » entre les journalistes et l’Unjci, et entre la faîtière et ses partenaires.

C’est la première fois dans l’histoire de l’Unjci que la faîtière en place un périodique. L’Unjci Mag a pour objectif de communiquer sur les activités de l’Union et de la Maison de la presse d’Abidjan, la structure technique et autonome de l’organisation. 

« Votre magazine a également pour objectif d’offrir une visibilité plus accrue et permanente à nos partenaires et de favoriser une interaction plus dynamique entre ceux-ci et l’Unjci », a lancé M. Jean-Claude Coulibaly.   

Pour lui, ce « magazine vient comme pour rendre justice aux partenaires de l’Union qui lui donnent les moyens d’action, mais qui ne sont véritablement visibles qu’une fois par an, à travers la plaquette produite par l’Unjci pour accompagner la Soirée/weekend des Ebony ».

L’Unjci Mag a aussi pour ambition de « se positionner à l’avant-garde du professionnalisme et de l’excellence », a-t-il dit, ajoutant qu’en plus des pages classiques, il y aura un espace thématique appelé « Le cahier des médias ».  

« Cet espace spécialisé est dédié aux sujets pointus traités par les professionnels les plus aguerris de notre corporation (et) évidemment, toutes les questions qui font sens ou d’intérêt social, y sont développées », a -t-il poursuivi. 

 Le Cahier des Médias se veut un instrument didactique et de partage d’expériences permettant aux professionnels des médias les plus émérites, de faire profiter de leurs expériences et conseils, surtout aux jeunes journalistes en début de carrière afin qu’ils évitent les pièges qui parsèment le métier.

« Chers consœurs, chers confrères, professionnels des médias. Ce magazine est le vôtre. La perfection étant un chemin sans horizon, vos critiques, remarques et suggestions sont les bienvenus, dans cette quête sans fin de toujours mieux faire », a -t-il lancé. 

A l’endroit des partenaires, il a déclaré que ce magazine est aussi le leur, et vise à « bonifier » leurs relations avec le secteur en faisant en sorte d’instaurer entre l’Unjci et eux, un rapport gagnant-gagnant. 

Un individu tué et un gendarme blessé dans le Nord-Est ivoirien

Un individu non identité a été tué et un gendarme blessé, mardi, dans une attaque à Gogobel, une localité située sur l’axe Téhini-Doropo, dans le Nord-Est ivoirien, selon une source sécuritaire.

 Aux environs de 09h (GMT, heure locale), ce jour, un gendarme a essuyé des coups de feu  des individus non identifiés, indique cette source qui rapporte qu’avisés, des éléments de la brigade ont effectué « un bouclage de la zone, où au cours d’un ratissage un individu suspect a été tué ».

L’opération sécuritaire a été engagée après « une agression à arme à feu sur le Maréchal des logis, Adom Guy Martial », par des individus non identifiés, a précisé cette source, soulignant que le pronostic vital du gendarme « n’est pas engagé ».

Pour l’heure, l’on dénombre un mort côté ennemi, a-t-elle mentionné, faisant savoir que le blessé est transféré au centre de santé de Téhini pour les soins et des unités sont en alerte pour sécuriser la zone.

Deux soldats ivoiriens ont été tuées mercredi dernier à la suite d’une attaque d’individus armés ayant visé le poste de sécurité de Tiémesson, situé sur l’axe Duékoué-Bangolo, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. 

L’assaut a eu lieu vers 04h au poste de contrôle mixte de Tiémesson à 09 Km de Guéhiébly (22km axe Duekoué-Bangolo). Ce poste qui comprenait quatre gendarmes et un agent des eaux et forêts avait « essuyé les coups de feu de deux binômes à moto », faisant deux soldats tués.

PDCI: Bédié annonce un congrès en 2022 pour «insuffler un nouvel élan»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié a annoncé samedi un congrès en 2022 et un réaménagement du secrétariat exécutif de la formation afin de mieux adapter ses missions.

« Je procéderai à un réaménagement du secrétariat exécutif pour mieux adapter ses missions à la nouvelle organisation qui se met progressivement en place », a dit M. Bédié au terme du 3e Colloque du Pdci, marquant la clôture des activités de l’an 75 du parti.

« Dans la même dynamique, je convoquerai bientôt une réunion du Bureau politique en vue de projeter la convocation d’un Congrès ordinaire courant 2022 », a-t-il annoncé, expliquant que « ce congrès s’avère nécessaire pour insuffler un nouvel élan » à la bonne marche du parti.     

Le secrétariat exécutif du Pdci est l’organe d’exécution des décisions du parti. A la suite de l’élection présidentielle de 2020, M. Bédié a restructuré la formation avec la création de plusieurs organes.

Il a mis en place trois dispositifs stratégiques, notamment le Comité politique, le Comité de mobilisation et de développement des ressources et le Comité de gestion et de suivi des élections.

A ces trois comités stratégiques, s’ajoute l’Institut de formation politique qui a pour vocation de former les militants et sympathisants, a ajouté l’ancien président ivoirien.

Relativement aux travaux du colloque, M. Bédié envisage de procéder au renforcement de ces dispositifs stratégiques. Il a décidé de nommer un Conseiller spécial chargé de la réconciliation qui pour lui s’avère important.

Dans un élan de modernisation du Pdci, il compte en outre mettrai en place les nouveaux instruments notamment un Comité du développement durable et culturel qui sera un organe de Conseil, de propositions et d’informations en matière économique, sociale et environnementale et culturelle.

Cet organe recueillera dans ses domaines de compétences toutes les informations et données, les analysera et les restituera aux instances et au président du parti, sous forme de rapports, de notes de synthèse, de statistiques, de publications, de conférences ou séances de formations ciblées, a-t-il ajouté.

Il a également annoncé une grande Cellule de coordination de la Communication qui sera chargée, désormais, de l’ingénierie, de la stratégie de communication et de marketing du parti, ainsi que du Président du parti.

Elle coordonnera la conception des stratégies par axe de communication, concevra les solutions et moyens de mise en œuvre. Ensuite, cette cellule  élaborera les plans d’actions et programmes d’activités associés et assurera la coordination du suivi de mise en œuvre des activités de chaque axe stratégique de communication pour l’amélioration de l’image du parti.

Un Conseil de surveillance animera par ailleurs la concertation entre les différentes institutions internes, cordonnera et assurera le suivi des activités des différentes structures mises en place,  a-t-il fait savoir. 

« Notre responsabilité individuelle et collective, la responsabilité du Pdci est grande pour ramener la paix, la concorde, la fraternité entre nos Communautés pour un vrai développement économique, social et culturel de notre Nation », a-t-il réitéré.

« Avec vous, je veux apporter ma contribution pour transformer, à nouveau, ensemble la Côte d’Ivoire comme nous l’avons réalisé autour de Feu le Président Félix Houphouët-Boigny », a promis le chef du Pdci.

Ce 18 octobre 2021, date du 116eme anniversaire du père fondateur du Pdci, feu le Président Felix Houphouët-Boigny, le parti lui a rendu un hommage à l’église cathodique Saint-Jean de Cocody, dans l’Est d’Abidjan.

Des experts partagent à Abidjan leurs expériences sur l’efficacité énergétique

Des experts réunis à Abidjan les 15 et 16 octobre 2021 à l’occasion de la première édition du Salon de l’énergie et du développement durable, ont exposé leurs expériences sur l’efficacité énergétique et l’accès à l’électricité.

Cette première édition du Salon de l’énergie et du développement durable (SEDD) s’est déroulée autour du thème : « L’innovation au service de l’Energie pour améliorer les conditions de vie des populations. ».

Elle est organisée par « Light On », une initiative de jeunes africains qui encourage l’entrepreneuriat en Afrique. L’édition 2021 du salon avait pour objectif de promouvoir l’excellence et le savoir-faire local dans le domaine de l’énergie, à travers des solutions innovantes.  

Le salon a réuni à Abidjan des acteurs incontournables du secteur de l’énergie pour partager leurs expériences, sensibiliser les populations sur les bonnes techniques d’économie d’énergie et les informer sur les initiatives de l’Etat en vue de faciliter l’accès à l’énergie.

Le conseiller technique du ministre des Mines, de l’énergie et de l’eau du Mali, Moussa Ombotimbé, qui a pris part aux travaux, a souligné la nécessité de faire recours à l’innovation pour répondre au besoin énergétique de plus en plus croissant des populations et soutenir le développement économique et durable des Etats africains. 

Relevant que le SEDD 2021 est couplé à la deuxième édition de la semaine malienne des énergies renouvelables (SemR2) organisée avec le concours de la Banque africaine de développement (BAD) et le Fonds d’investissement climat (CIF), il a énuméré les actions menées dans son pays pour diversifier les sources d’énergie.

Le Mali, dira-t-il, a décidé d’intensifier les projets d’énergies renouvelables, propres ou à faibles émissions de carbone. Aussi le cadre législatif et réglementaire a-t-il été adapté pour assurer un meilleur accès aux énergies renouvelables avec la détaxe des équipements solaires.

Le directeur général de l’Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali), structure dédiée à la recherche et au développement des énergies renouvelables, a soutenu que l’engagement des gouvernements africains et des partenaires techniques et financiers est indispensable pour réaliser des investissements nécessaires dans le domaine des énergies renouvelables.

Grâce Gomé Kpan, présidente de l’association Light On, a tenu à remercier tous les participants, particulièrement les partenaires et sponsors qui ont cru au projet d’une équipe jeune et ambitieuse avant de se prononcer sur un des enjeux du salon. 

« La complexité de la question de l’accès à l’énergie pour tous en Afrique est telle, qu’envisager qu’il n’y a qu’une seule solution est illusoire. Certains abordent la question sous un angle économique, d’autres sous un angle politique ou encore sous un angle environnemental. Moi je l’ai toujours vu sous un angle humain », a-t-elle ajouté.  

Pour elle, « si on place l’homme au centre des politiques on sera obligé de penser à des parts raisonnables, à l’économie, à la politique et à l’environnement ». C’est pourquoi sa structure a pensé que créer des champions locaux serait une belle riposte aux problèmes liés au manque d’accès à l’électricité

« Nous nous sommes donné comme mission de tenir la main aux jeunes africains qui aimeraient se positionner comme acteurs du changement dans le continent », a-t-elle poursuivi.  

Les travaux ont été marqués par la participation de nombreux opérateurs du secteur de l’énergie qui ont partagé avec les participants leur expérience en matière d’accès à l’électricité et d’économie d’énergie.

M. Jean-Baptiste Dotia de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a expliqué comment il arrive à manager les 2,2 millions de clients de la société, avec le Programme électricité pour tous (PEPT) qui permet aux foyers d’avoir accès à l’électricité à 1000 Fcfa. 

Il a souligné la pertinence de ce programme qui a apporté à la société près de 1,2 million de clients et félicité tous les opérateurs qui, par des kits d’éclairage, contribuent à apporter le développement aux populations dans les contrées reculées du pays. 

Ce dernier a ajouté qu’en poussant les entreprises et les clients domestiques à faire des économies à travers les audits obligatoires, la CIE permet d’éviter une émission de 4000 tonnes de CO2 et contribue ainsi à préserver la planète. 

 « Avec cette expérience de la smart énergie pour laquelle nous avons perdu de l’argent pendant deux ans, nous arrivons à impacter, transformer l’environnement, l’écosystème africaine », a déclaré l’Ivoirien, positif. 

En ce qui les concerne, les Directeurs généraux de Total Energies Côte d’Ivoire, Fabien Voisin, et de EDF Côte d’Ivoire, Mahamane Sow, ils ont expliqué comment leurs sociétés contribuent au développement du secteur. 

Elles ont notamment pris une part active dans la création de l’Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie de l’INPHB de Yamoussoukro. Toujours pour souligner l’apport des sociétés énergétiques en Côte d’Ivoire, M. Fabien Voisin a affirmé que Total Energies s’est approprié la loi sur le local content dans les domaines du pétrole et du gaz, à travers la sous-traitance avec des nationaux, la formation. 

« Nous regrettons qu’il n’y ait pas de champion ivoirien qui s’intéresse à ce domaine », a-t-il affirmé.

Les représentants de Engie, Mme Douda Pauline, de Schneider Electric M. Emile Mouloundou et Orange Énergie M. Nat-Sy Missanou ont aussi renchéri en mentionnant également les projets en cours dans leurs différentes entreprises.

Par ailleurs, le jeu concours SEDD for innovation, qui met en compétition des start-up/PME et projets étudiants, pour des travaux portant sur « l’efficacité énergétique et les solutions off-grid innovantes » a été remporté par Energiaux du Burkina Faso. 

Le prix Powerful girl, dédié aux start-up/PME conçues par les femmes ou des projets étudiants portés par des filles, a été enlevé par la start-up Green Energy by Waste également du Burkina Faso. Chaque gagnant a reçu une enveloppe de 3 millions de Fcfa offerts par OIF-IFDD.

Affi annonce sa candidature pour la présidentielle ivoirienne de 2025

Le président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi Nguessan a annoncé lundi, sur TV5 Monde, qu’il sera candidat à l’élection présidentielle ivoirienne de 2025, au lendemain de la création du nouveau parti de Laurent Gbagbo.

Interrogé sur le nouveau parti de M. Gbagbo, le président du FPI a déclaré que « ce qui est important, c’est le peuple de Côte d’Ivoire (et) le projet porté par chaque parti politique », ajoutant que son parti fera en sorte qu’il soit bien implanté pour « préparer l’échéance de 2025 ».

« Je serai candidat à la candidature et si les camarades continuent de me faire confiance, certainement que je représenterais le parti à l’élection présidentielle » de 2025, a fait savoir M. Affi Nguessan, dans un entretien.  

Concernant ses relations politiques avec son mentor, M. Laurent Gbagbo, il a lancé que « c’est le passé, il est maintenant à la tête d’un parti », avant d’ajouter « nous avons tourné la page de cette histoire ».

« Le Front populaire aura un candidat et il affrontera tous les autres candidats qui se présenteront en 2025 », y compris la formation politique de M. Gbagbo, le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire  (PPA-CI), a-t-il laissé entendre. 

« Nous avons tourné la page de cette tentative d’unité, la rupture est faite depuis le 9 août 2021 (où M. Gbagbo a à un Comité central annoncé la formation d’un nouvel instrument politique) et chacun poursuit son chemin », a-t-il poursuivi.  

« Nous préparons notre candidature pour présenter aux Ivoiriens un projet politique », car en 2020, mentionnera-t-il, le FPI s’était présenté à la présidentielle avant de se retirer parce que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

M. Gbagbo a été porté dimanche à la tête du PPA-CI, un parti socialiste qui se veut souverainiste. Bien qu’il soit dans l’opposition, M. Affi note que sa formation regarde et le moment venu, elle saura se positionner par rapport à ces plateformes qui se mettent en place. 

L’ancien Premier ministre,  Affi Nguessan, a annoncé un « congrès du FPI le 13 novembre prochain pour appeler les militants à la mobilisation et redéfinir une identité idéologique claire, et bien montrer ce qu’est le Front populaire ivoirien et ses valeurs ».

« Nous avons une vision et nous avons un projet », c’est pourquoi, dira-t-il, le FPI continuera son implantation sur le territoire pour préparer l’échéance de 2025. Il a relevé que les valeurs de « socialisme que nous partageons sont la justice, la liberté la démocratie et de solidarité ».  

Vaccins anti-Covid: le Sénégal réceptionne de nouvelles doses

Le Portugal vient d’offrir au pays de la Teranga près de trois cent mille doses additionnelles de vaccins contre la pandémie du nouveau coronavirus.La coopération entre Dakar et Lisbonne se renforce. Le Portugal vient en effet d’octroyer au Sénégal, par le biais du mécanisme Covax, 298.700 doses de vaccins AstraZeneca. Le liquide précieux a été réceptionné au dépôt du Programme élargi de vaccination (PEV) à Dakar, en présence du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr et du Secrétaire d’État aux Affaires étrangères et à la Coopération du Portugal, Francisco André, et des partenaires de Covax, telles que l’OMS et l’UNICEF.

Ces nouvelles doses de vaccins arrivent au moment où plusieurs célébrités et des influenceurs africains ont signé et partagé une lettre ouverte appelant les dirigeants des pays riches à honorer leurs promesses de fournir des doses d’urgence pour le continent noir.

Le Portugal rejoint ainsi la liste des pays qui soutiennent l’accès équitable aux vaccins en mobilisant des doses additionnelles pour le Sénégal.

« Le Sénégal est le premier pays, au-delà des partenaires traditionnels de la coopération Portugaise, à recevoir des vaccins du Portugal. Cette livraison de 298.700 doses du vaccin AstraZeneca, dans le cadre de l’initiative Covax, permettra au Sénégal d’avancer sur le processus de vaccination. Il reflète les liens très forts entre nos deux peuples », a déclaré M. Francisco André lors de la cérémonie de réception.

La facilité Covax est un mécanisme de solidarité internationale mis en place au profit des pays à revenu faible et intermédiaire afin de leur assurer un accès équitable aux vaccins pour lutter contre la pandémie de la Covid-19. A travers ce mécanisme, le Sénégal a déjà reçu plusieurs lots de vaccins des États-Unis, de la France, de la Chine, du Royaume-Uni, de la Belgique et maintenant du Portugal.

Cette nouvelle livraison de doses renforcera la disponibilité des vaccins dans le pays et permettra en conséquence d’intensifier les efforts actuels de vaccination. A la date du 17 octobre 2021, quelque 1.279.885 personnes ont été vaccinées au Sénégal.

« Les vaccins nous permettent de nous rassembler, côte à côte – dans les écoles, les communautés et les lieux de culte. Ils sont le meilleur espoir que nous ayons pour mettre fin à la pandémie de Covid-19 » a pour sa part soutenu le Représentant Adjoint de l’UNICEF au Sénégal Georges Gonzales.

En tant que partenaire clé de Covax, l’UNICEF dirige l’achat et la livraison des vaccins, ainsi que la préparation des pays à recevoir les vaccins et endiguer la pandémie.

L’agence onusienne travaille ainsi avec le Gouvernement pour renforcer et préparer les chaînes d’approvisionnement dans le pays, former les agents de santé et renforcer la confiance dans les vaccins en s’engageant avec les communautés et lutter contre la désinformation et d’autres obstacles.

La société civile ivoirienne pour un observatoire d’investigation sur les conflits sociopolitiques

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) souhaite un Observatoire autonome d’investigation sur les actions de cohésion sociale et de conflits sociopolitiques pour le suivi-évaluation de la paix sociale en Côte d’Ivoire.Cette résolution a été arrêtée à l’issue de la 3e édition des JNC organisées par la Convention de la société civile ivoirienne les 12, 13, 14 et 15 octobre 2021 à Abidjan autour du thème « Quelle approche inclusive pour une réconciliation nationale vraie en Côte d’Ivoire ? ».

Les acteurs de la société civile souhaitent la mise en place d’un cadre de concertation national sur les questions majeures d’actualité d’ordre politique, économique, social, culturel et environnemental afin de proposer des solutions idoines consensuelles.

En outre, les participants ont demandé une institutionnalisation d’une Journée annuelle interpellative citoyenne afin de donner la parole aux communautés sur la gouvernance nationale ainsi que l’institutionnalisation des règlements des conflits par les chefs et rois.

Cette troisième édition des Journées de consensus national qui a enregistré la participation d’environ 1 000 participants a été tenue en collaboration avec l’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas africaines (ASCAD).

Elle a réuni des partis et groupements politiques, des acteurs du secteur privé, les confessions religieuses, les organisations professionnelles et syndicales, les organisations et réseaux de la société civile.

L’objectif général de l’édition 2021 a consisté à réunir les acteurs sociaux significatifs et représentatifs du pays pour proposer de façon consensuelle, les actions fortes pour assurer une véritable réconciliation à l’ensemble des populations.

Cet objectif général s’est décliné par ailleurs en objectifs spécifiques à savoir, panser entièrement les plaies post électorales, reconnaître les préjudices causés aux communautés locales et se repentir publiquement.

La CSCI invite l’Etat ivoirien à « poser des actes officiels de réconciliation, suivis d’engagements publics de leurs suivi-réparations » et à mettre en place des mécanismes « irréversibles » de réconciliation nationale « plus jamais ça ! ».

Présidentielle cap-verdienne : la gauche revient au pouvoir !

José Maria Neves remporte la présidentielle au Cap-Vert au premier tour selon des résultats provisoires.L’ex-Premier ministre a remporté le scrutin du dimanche 17 octobre 2021 dès le premier tour dans cet archipel cité en exemple de réussite démocratique en Afrique de l’Ouest. Carlos Veiga, son principal adversaire a reconnu sa défaite et félicité le nouveau président élu.

Le leader du Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (PAICV) et Premier ministre de 2001 à 2016 a recueilli 51,5% des suffrages, soit la majorité absolue selon les décomptes portant sur 97% des bureaux de vote.

José Maria Neves, devance l’ancien Premier ministre Carlos Veiga (1991-2000) candidat du Mouvement pour la démocratie (MpD) qui récolte 42,6% des suffrages.

Jorge Carlos de Almeida Fonseca, président sortant, élu en 2011 et réélu 2016 s’est retiré comme le prévoit la constitution au profit de Carlos Veiga, finalement vaincu par la gauche qui revient au pouvoir après le départ de Pedro Pires en 2011. Le taux d’abstention a atteint 51,7% selon la commission électorale qui doit confirmer dans les prochaines heures les résultats définitifs.

Toutefois, le futur président se dirige vers un gouvernement de cohabitation puisque le MpD de Veiga arrivé deuxième de la présidentielle, contrôle le parlement. L’archipel de 550.000 habitants a reconduit le 18 avril dernier la majorité absolue du MpD du Premier ministre Ulisses Correia e Silva (38 sièges) devant le PAICV (30 sièges) sur les 72 que comptent le Parlement C’est dire que la marge de manœuvre du nouveau président ne sera pas grande. Le Cap-Vert est doté d’un régime semi-parlementaire faisant la part belle au Premier ministre, au gouvernement et au Parlement.

Ancienne colonie portugaise, indépendante en 1975, le Cap-Vert a connu plusieurs alternances pacifiques entre le PAICV (gauche) et le MpD (centre droit) qui se partagent le pouvoir depuis 45 ans.

La Côte d’Ivoire et le Mali se disputent une forêt de 125 hectares

La Côte d’Ivoire et le Mali se disputent depuis quelques années une forêt de 125 hectares, a appris APA, samedi, de source officielle à Korhogo dans l’extrême nord ivoirien.

L’information a été donnée lors de la séance plénière de l’atelier régional de Korhogo s’inscrivant dans le cadre des ateliers régionaux organisés dans le pays pour l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire.

Cette forêt située à la frontière entre la Côte d’Ivoire et Mali est appelé « forêt de Sokourani » par la partie ivoirienne et « forêt de Sama » par la partie malienne.

« Normalement, la lutte n’aurait pas lieu d’être parce qu’il est clairement établi que la forêt est vraiment une propriété de la Côte d’Ivoire », a déclaré le sous-préfet de Mahandiana-Sokourani, Aurelien Lucien Tohouri qui a présidé la Commission 2 de l’atelier ayant abordé la gestion coopérative des frontières et le développement des capacités pour la gouvernance des frontières.

Mahandiana-Sokourani est une sous-préfecture du département de Kaniasso, dans la région du Folon, district du Denguélé (Odienné).

« Je me suis renseigné auprès des services des eaux et forêts. Ils m’ont produit une carte qui place complètement la forêt à l’intérieur de la sous-préfecture de Mahandiana-Sokourani. Ca n’a rien à voir avec le Mali », a ajouté M. Tohouri. Selon lui, les discussions entre les deux parties n’ont rien donné pour l’instant. « On discute, mais on n’avance pas parce que chacun est jaloux de ce qu’il pense être pour lui », a-t-il dit.

La dernière opération menée dans cette forêt avait permis d’interpeller près de 11 Maliens qui venaient exploiter du bois. « Depuis ce jour, je pense qu’il y a de l’accalmie », a poursuivi l’administrateur civil qui espère une «solution définitive» pour que  «la clarté soit de mise» et que «chacun sache exactement quel est le statut de cette forêt et à qui appartient cette forêt» de 125 hectares.

M. Tohouri a par ailleurs, salué  la tenue  de ce séminaire à l’initiative de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) avec ses partenaires que sont notamment l’agence internationale de la coopération allemande (GIZ), l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et l’Union africaine (UA).

 « Je suis vraiment très heureux qu’on fasse ce séminaire parce que ça fait huit ans que je suis à la frontière. Les problèmes sont nombreux là-bas », a-t-il fait observer. 

Pour lui, « ces problèmes ont existé parce qu’il n’y avait pas une politique nationale pour pouvoir nous aider à affronter ces difficultés. Maintenant que la politique est en train de se mettre en place, je pense que c’est pour nous une chance ».

« Nous qui sommes à la frontière pourrons travailler désormais dans la quiétude », a encore soutenu le président de la Commission 2. A propos des travaux en Commission et en plénière, il a indiqué que « nous avons relevé des questions de collaboration des services ».

« Nous avons constaté que les services de l’Etat étaient cloisonnés. Alors qu’on nous demande de faire une coopération en matière de travail. Nous avons également retenu qu’il y a une possibilité désormais qui nous sera donnée d’aller vers nos collègues du Mali pour avoir des discussions formelles entre nous », a conclu le sous-préfet de Mahandiana-Sokourani, Aurelien Lucien Tohouri.

Ces ateliers régionaux prévus du 13 au 27 octobre 2021 se tiennent à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire vise à transformer les zones frontalières en des espaces où les acteurs étatiques et non étatiques interagissent de façon harmonieuse, au plan national d’une part, et avec leurs homologues des pays limitrophes d’autre part, où la gestion des ressources naturelles partagées est bénéfique et durable pour le bien des populations.

Tout cela, en vue de faire de la coopération transfrontalière, un levier essentiel de sécurité, de cohésion sociale et de paix, de gestion durable des ressources naturelles et de développement socio-économique véritable des espaces frontaliers et transfrontaliers.

Les autorités préfectorales, administratives ainsi que les élus locaux des zones frontalières, les forces de défense et de sécurité, les services techniques (santé, éducation, agriculture, élevage, énergie…), les leaders communautaires des zones frontalières, le secteur privé à travers la Chambre du commerce et des organisations de la société civile prennent part à ces ateliers.

 La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes.

Religion et politique au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent principalement des préparatifs du Mawlid 2021 et des élections locales 2022.L’Observateur s’immerge « dans les secrets de la mosquée de Maodo », à Tivaouane, où le khalife Serigne Babacar Sy Mansour ne célébrera pas le Gamou 2021 en raison de la Covid-19.

La célébration de la naissance du prophète de l’islam est prévue ce soir d’après L’AS qui souligne que cette nuit sera consacrée au « zikr », à la « dévotion » et aux « prières ».

Ainsi à la place de Tivaouane, Médina Baye sera « l’attraction » pour ce Gamou 2021, selon Sud Quotidien. Dans la même localité située à Kaolack (centre), L’Observateur fait une « immersion dans la vie des Haoussas et Yoroubas ».

Dans Walf Quotidien, le khalife de Médina Baye, Cheikh Mouhamadou Mahi Niass, lance à la classe politique : « Le Sénégal a besoin d’une nouvelle génération de leaders ». Il ajoute dans L’AS que « les tiraillements politiques font reculer le Sénégal alors que nous voulons avancer ».

Sur les élections locales 2022, Tribune indique que la coalition présidentielle est « en eaux troubles » après que « les alliés prennent leurs distances avec Macky Sall ». L’Observateur remarque aussi la même chose en constatant « le dépôt de caution du PS (Parti socialiste) et les graves conséquences sur l’unité de Benno ». Pour Libération, « ça part dans tous les sens ».

Face à tout cela, le ministre de l’Intérieur Antoine Diome « fixe le barème » du parrainage des candidatures indépendantes pour les Locales 2022.

Sur le trafic de passeports diplomatiques, Libération se fait l’écho « des affaires très étranges débusquées ». Selon le journal, la ministre des Affaires étrangères Aissata Tall Sall « a tenté de nier ce que ses propres services ont confirmé suite aux réquisitions des enquêteurs ».

Sur un autres sujet, EnQuête fait focus sur l’exercice illégal de la médecine qui se trouve être « un businesse mortel ». Citant une actrice du secteur, le journal note que seules 71 structures privées sont en règle sur 125 contrôlées.

En culture, le quotidien national Le Soleil souligne que « Ouagadougou est la capitale du cinéma africain ». En effet, la 27e édition du FESPACO s’est ouverte dans la capitale burkinabè, qui « brille de mille feux », constate EnQuête.

En football, Sadio Mané entre « dans le top 3 de l’histoire » après avoir inscrit son 100e but en Premier League. Walf Quotidien salue aussi « les cent coups de canon » de la star sénégalaise et souligne que cette performance a été réalisée lors de la large victoire (0-5) de Liverpool samedi devant Watford de son compatriote Ismaila Sarr.

Côte d’Ivoire: « le PPA-CI est une structure pour préparer mon retrait » (Gbagbo)

Le Parti des peuples africains Côte d’Ivoire (PPA-CI) est « une structure pour préparer mon « retrait », a déclaré dimanche l’ancien président Laurent Gbagbo à la suite de son élection en qualité de président de sa nouvelle formation politique.

« Le PPA-CI est une structure pour préparer mon retrait », a dit M. Gbagbo, qui a affirmé avoir décidé qu’il « ne partirait pas brusquement » de l’échiquier politique, au terme du Congrès constitutif qui a eu lieu les 16 et 17 octobre 2021, à Abidjan.

« Mon ambition aujourd’hui, c’est de partir, pas de partir pour vous abandonner, moi je serais toujours un militant de notre parti, un militant de base », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il n’a plus besoin de démontrer qu’ il peut diriger un parti ou un État.

Il a fait observer qu’à son âge, après son parcours politique, « la sagesse, c’est de se préparer à partir. Donc, je partirai mais il faut que vous sachiez que je suis avec vous, toujours (et), les combats qu’ il y a à mener, on les mènera ensemble ». 

« Mais, je ne laisse à personne le soin de décider de quand je dois partir. Certains disent que Gbagbo a été condamné à 20 ans », ce qui pourrait empêcher son éligibilité,  « je sais cela et je sais que beaucoup pensent ça aussi, mais ce n’est pas mon problème », a-t-il souligné. 

Un débat qui a court dans le pays évoque le retour de la limitation de l’âge pour briguer la magistrature suprême. M. Gbagbo qui se montre serein, a martelé « je ferai la politique jusqu’à ma mort », réfutant qu’on lui impose un calendrier politique.  

Le verdict concernant l’affaire de braquage de la Bceao est « une condamnation que je récuse, que je ne reconnais pas et même si demain on me dit tu n’es pas président à cause de cette fausse condamnation, il faut que le parti soit en capacité de continuer sa route », a-t-il ajouté.    

« C’est cette capacité là que je vous donne avec ce nouveau statut », a expliqué l’ancien président ivoirien à ses partisans, donnant la vision de ce nouveau parti qui se veut un instrument panafricaniste pour l’unité du continent. 

Selon le rapport général du Congrès constitutif lu par Mme Marie Clémence Adom, « le Parti des peuples africains (PPA-CI) entend contribuer à la réalisation du bonheur des Ivoiriens et des peuples africains ».  

Le manifeste note « un recul évident des acquis démocratiques » en Côte d’Ivoire et en Afrique avec les violences orchestrées, les manipulations de la Constitution et des règles régissant les élections, l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire et des services administratifs de l’Etat.

Le PPA-CI se veut un parti socialiste. Il proclame « une approche non violente et réformiste de la construction de l’Etat et de la société » et soutient une transition pacifique à la démocratie et à la justice sociale qui permettront de refonder la Côte d’Ivoire. 

Mme Marthe Amon Ago, une juriste, ex-vice présidente de l’Assemblée nationale sous l’ère Laurent Gbagbo, a été élue en qualité de présidente du Comité de contrôle du PPA-CI, une instance qui fait office de « Conseil constitutionnel ». 

Laurent Gbagbo élu président de son nouveau parti politique

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été élu dans la nuit de samedi à dimanche président du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI), son nouveau parti politique.

Le congrès constitutif de ce nouveau parti s’achève ce dimanche à Abidjan où M. Gbagbo élu par acclamation est attendu pour un discours.

« Les conditions de vote ont été soumises à l’assemblée qui a choisi le vote par acclamation. Mais les urnes étaient déjà préparées », a déclaré à APA un congressiste, ajoutant que  « Mme Ago Marthe a été élue présidente du Comité de contrôle, également par acclamation ».

Côte d’Ivoire: les acteurs frontaliers plaident pour la réouverture des frontières

Les acteurs frontaliers ont plaidé, samedi, à Korhogo (633 km au nord d’Abidjan) pour la réouverture des frontières ivoiriennes.

Quelque cent vingt-et-un acteurs frontaliers répartis dans trois commissions ont fait ce plaidoyer en séance plénière à l’issue de l’étape de Korhogo des atéliers régionaux organisés dans le pays pour l’élaboration de la politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI).

A l’instar de plusieurs pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire a fermé ses frontières terrestres le 13 mars 2020, deux jours après la notification de son premier cas de la maladie à coronavirus (Covid-19). Depuis lors, les frontières terrestres du pays restent officiellement fermées.

La prévention des conflits, la sécurité des frontières et des espaces frontaliers ainsi que la mobilité et la migration ont été au menu des travaux de la commission 1.

« Nous avons fait des propositions pour qu’elles soient prises en compte par les autorités gouvernementales, pour qu’il y ait une paix durable» a déclaré le président de cette commission, Diomandé Fangbeu Aimé, par ailleurs sous-préfet de Goulia dans le département de Kaniasso, dans la région du Folon (Minignan).

« Le plaidoyer a commencé parce que  le Secrétariat exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire a déjà déposé un dossier relatif à la réouverture des frontières sur la table du Premier ministre qui est le président de la Commission nationale des frontières », a renchéri le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI), Diakalidia Konaté. 

« Nous avons participé personnellement à un atelier de la CEDEAO sur les modalités pratiques de la réouverture des frontières. Je suis invité dans la première semaine du mois de novembre à un atelier à Accra sur la réouverture des frontières initié par la CEDEAO. Donc, nous sommes dans cette dynamique », a-t-il poursuivi.

« La CEDEAO lors de sa dernière réunion a commis certaines autorités  ministérielles à l’effet d’examiner les modalités pratiques de la réouverture », a rappelé M. Konaté, ajoutant que «cette réouverture se fera sûrement ».

Au niveau de la migration, les participants à l’atelier de Korhogo ont constaté un véritable flux migratoire. « Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de migrations vers la Côte d’Ivoire venant des pays comme la Guinée, le Mali et le Burkina Faso », a dit le sous-préfet, Diomandé Fangbeu Aimé.

« Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais il faudrait que cela soit harmonisé.  Que ceux qui viennent empruntent la voie normale et les documents administratifs normaux », a-t-il lancé, ajoutant que « nous avons aussi décrié certaines voies de contournement ».

« Quand quelqu’un vient et il n’est pas en règle et que vous le retourner, il peut se sentir frustré et il peut utiliser des méthodes pas trop saines pour apporter  atteinte à la sécurité transfrontalière », a expliqué M. Diomandé qui note des « problèmes multiples et variés » dans les espaces frontaliers. 

A ce propos, les acteurs frontaliers ont appelé à la délimitation des frontières. « Nous pensons que la délimitation fera que chacun saura prendre ses responsabilités pour bien accueillir son voisin. Nous souhaitons que les frontières soient visibles pour éviter les conflits », a conclu le président de la commission 1.

Dressant le bilan de cet atelier, le Secrétaire exécutif de la CNFCI, s’est félicité des résultats auxquels sont parvenus les participants. « Le bilan est largement positif parce que la mobilisation était au rendez-vous. Cet atelier a permis à tous les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques d’être au rendez-vous», a expliqué Diakalidia Konaté.

« Les répertoires des difficultés des problèmes qui ont été établis ici par chaque commission démontrent que nous sommes allés sur les véritables problèmes que vivent les populations aux frontières », a-t-il indiqué, soulignant que ces « problèmes sont d’ordre institutionnel, et non institutionnel ».

Les problèmes de coopération avec le voisin, les problèmes liés à la transhumance, à l’orpaillage, à l’extrémisme violent ont été également abordés.

Après les ateliers régionaux, il aura un temps de travail de cabinet qui va durer jusqu’au mois de mars, ponctué par des étapes de pré-validation et de validation.

« Après cela, nous irons à un atelier national de validation de cette politique pour qu’au mois de mai-juin, nous puissions déposer le document sur la table du gouvernement », a ajouté M. Konaté, admettant que « le travail de collecte de données sur le terrain est un travail très minutieux ».

Ces ateliers régionaux prévus du 13 au 27 octobre 2021 se tiennent à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire vise à transformer les zones frontalières en des espaces où les acteurs étatiques et non étatiques interagissent de façon harmonieuse, au plan national d’une part, et avec leurs homologues des pays limitrophes d’autre part, où la gestion des ressources naturelles partagées est bénéfique et durable pour le bien des populations.

Tout cela, en vue de faire de la coopération transfrontalière, un levier essentiel de sécurité, de cohésion sociale et de paix, de gestion durable des ressources naturelles et de développement socio-économique véritable des espaces frontaliers et transfrontaliers.

Les autorités préfectorales, administratives ainsi que les élus locaux des zones frontalières, les forces de défense et de sécurité, les services techniques (santé, éducation, agriculture, élevage, énergie…), les leaders communautaires des zones frontalières, le secteur privé à travers la Chambre du commerce et des organisations de la société civile prennent part à ces ateliers.

 La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un «outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes ».