Ligue des champions CAF: l’Asec Mimosas étrille le CR Belouizdad (3-1)

Le club ivoirien de l’Asec Mimosas s’est imposé samedi face au CR Belouizdad d’Algérie (3-1), pour le compte du 2e tour préliminaire aller de la Ligue des champions africains de football, au stade Robert Champroux de Marcory, dans le Sud d’Abidjan.

Cinq minutes après l’entame du match, l’attaquant algérien Sofiane Bouchar bat le portier de l’Asec Mimosas et ouvre le score. Remontés, les poulains de Julien Chevalier égalisent à la 13e minute sur un tir de Karim Konaté. 

A la seconde mi-temps, chaque équipe tente d’exécuter les consignes des vestiaires. L’attaquant ivoirien Karim Konaté revient à la charge, marquant le deuxième but des Mimosas à la 52e minute.

Près d’un quart d’heure plus tard, Serge Pokou de l’Asec Mimosas trouve le chemin des filets de l’équipe adverse, à la 64e minute. Le CR Belouizdad de l’Algérie va accroître la pression mais le match se terminera sur le score de  (3-1). 

Les deux équipes s’affronteront en match retour le 24 octobre 2021 selon le calendrier. Le club qualifié se hissera en phase de poule. Avec ce score différentiel, l’Asec affiche une bonne posture pour intégrer la phase de groupe. 

Ouverture à Abidjan du Congrès constitutif du nouveau parti de Gbagbo

Le Congrès constitutif du nouveau parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo s’est ouvert, samedi, à Abidjan en présence de milliers de partisans et du représentant de Alassane Ouattara.

Le congrès constitutif, prévu débuter à 10h (GMT, heure locale), a commencé à 13 heures. M. Gbagbo, vêtu d’un costume sombre, avait à ses côtés ses lieutenants et des partis politiques amis. 

Cet événement qui se déroulera du 16 au 17 octobre 2021, marque la rupture d’avec le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), parti qu’il a fondé en 1982. Il laisse cet appareil qui l’a porté au pouvoir d’Etat en 2000 en raison de certaines dissensions. 

Le président du Congrès constitutif du nouveau parti de Gbagbo, Sébastien Dano Djédjé, a indiqué que cette « décision courageuse », prise au cours d’un Comité central extraordinaire, a été « largement approuvée par les participants ».

« La tenue de ce présent congrès constitue la décision de passer à une étape. Il s’agit de la création d’un nouveau parti politique en laissant l’enveloppe de l’ancien parti (FPI) à ceux qui l’ont pris en otage ».  

Devenu chef d’Etat, M. Gbagbo a demandé à ses proches d’animer le parti. Ainsi, M. Affi Nguessan est élu président du FPI, mais à la suite de la perte du pouvoir en 2011 et le transfèrement de M. Gbagbo à La Haye, le parti va se fissurer. 

Pendant qu’un clan reconnaît M. Gbagbo comme son président du FPI, une autre frange reste attaché à M. Affi, le président statutaire. Acquitté le 31 mars par la CPI, l’ex-chef d’Etat rentre au pays le 17 juin, et tient le 9 août une session,  où il annonce la création d’un nouveau parti. 

Pour M. Affi, son mentor Laurent Gbagbo,  au lieu d’afficher une volonté de dialogue en vue de l’unité du Front populaire ivoirien, a choisi « la rupture et la division », enterrant l’espoir qu’avaient leurs militants, leurs électeurs, leurs sympathisants, en l’unité de la gauche.

A l’ouverture de ce congrès constitutif, était absente l’ex-Première dame Simone Ehivet, en instance de divorce avec M. Laurent Gbagbo. Elle a mené le combat politique jusqu’à l’ascension du FPI au pouvoir. 

Plusieurs partis politiques sur le continent africain et européen ont fait le déplacement pour soutenir la création du nouveau parti de Gbagbo. Le président Alassane Ouattara, chef du Rhdp (pouvoir), a dépêché une délégation conduite par M. Adama Bictogo.

M. Bictogo a déclaré que le président Alassane Ouattara et le Rhdp sont « disposés à renforcer les liens » avec le nouveau parti de Gbagbo, qui devrait être officiellement dévoilé dimanche. 

Le professeur Pierre Sané, du Parti socialiste sénégalais, s’est félicité de la mise sur les fonds baptismaux d’un nouveau parti. Pour lui, ce nom qu’il a entendu, « Parti des peuples africains », indique un parti panafricainiste. 

M. Jean-Luc Mélenchon, homme politique français, leader de « La France insoumise », a adressé un message de soutien à M. Gbagbo pour la création de son nouveau parti. Le texte a été lu par M. Franck Anderson Kouassi, membre de la Commission communication du Congrès.

« Nous partageons certains objectifs décisifs, votre priorité pour la lutte pour la souveraineté politique et économique des peuples face à l’autoritarisme néo libéral nous parle directement, elle est une condition du renouvellement des relations d’égal à égal entre la France et les pays de l’Afrique », a dit M. Mélenchon. 

L’ancien président Béninois, Nicéphore Soglo, lui a également témoigné son soutien pour la création de ce nouveau parti. Avec cette initiative, il estime que le continent « va résolument vers la terre promise ».

Ouattara et le Rhdp « disposés à renforcer les liens » avec le nouveau parti de Gbagbo

Le président Alassane Ouattara et le Rhdp (pouvoir) sont « disposés à renforcer les liens » avec le nouveau parti de Gbagbo, a déclaré samedi Adama Bictogo, qui représentait M. Ouattara, lors du Congrès constitutif de ce parti.

« Tout naturellement, le président Alassane Ouattara et le Rhdp sont disposés non seulement à renforcer les liens entretenus entre nos deux présidents, mais surtout à renforcer les liens du parti naissant et le Rhdp », a dit M. Adama Bictogo.

« Au-delà des fortes incompréhensions, au-delà de ce que notre pays a vécu, de ce que chacun de nous a vécu, autant que nous sommes, faisons de la paix, le renforcement de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire », a-t-il lancé.

M. Bictogo a indiqué que M. Ouattara, « dans sa volonté affichée de raffermir ses liens avec son frère Laurent Gbagbo, et de renforcer la cohésion sociale », lui a demandé de conduire une délégation de six députés pour venir apporter son « soutien » à la création de ce nouveau parti.

« Chers congressistes, nos deux présidents ont besoin de nous, je pourrais vous dire dans cette tribune que le Rhdp ne fera pas l’économie de sa relation avec le nouveau parti », a ajouté M. Adama Bictogo. 

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021, dans le cadre des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011, est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin dernier.

« Ensemble, la Côte d’Ivoire retrouvée, doit s’engager résolument dans la paix, la stabilité sur la base d’un socle, (…) en chacun de nous pour que l’amour prenne le dessus », a -t-il  poursuivi, disant au nom de Ouattara « merci » pour cette invitation. 

« Dans toute cette diversité, que ce soit les militants du Rhdp, ou ceux du nouveau parti, nous vous regardons, nous vous regardons M. le président, nous regardons le président Alassane Ouattara,  que Dieu fasse que vos bonnes relations,  entre vous deux, puissent jaillir sur l’ensemble de la Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.

Plusieurs partis locaux et étrangers ont traduit également leur soutien au nouveau parti de Gbagbo. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) était représenté par une délégation conduite par Georges Ezaley, vice-président du Pdci. 

Au nom du président du Pdci, M. Georges Ezaley a salué le « courage politique » de M. Gbagbo et la création de ce parti avec des valeurs panafricaines, souhaitant une « longue vie au nouveau parti de Gbagbo ». 

Sénégal: divers sujets au menu de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traite d’une diversité de sujets allant de la marche contre la vie chère de la société civile aux Locales.Walfadjri Quotidien et L’AS sont revenus sur la faible mobilisation notée lors de cette marche de la société civile contre la « vie chère » au Sénégal. « Comment l’Etat a tout gâché » titre Walf qui ajoute que « malgré l’autorisation du Préfet, la marche, hier, des mouvements de la société civile et des partis politiques n’a pas attiré du monde ».

L’AS souligne que la société civile accusent le préfet dans cette faible mobilisation à cause de l’autorisation tardive accordée le préfet » souligne le journal.

Le Quotidien parle de « pari perdu de la mobilisation » la société civile. « La mobilisation n’a pas été fameuse. Il n’y avait pas beaucoup de monde » note le journal.

Au chapitre politique, Sud Quotidien consacre sa Une sur les élections locales du 23 janvier 2022. Le journal évoque les investitures dans la région de Ziguinchor. Plusieurs ténors de la mouvance présidentielle comme Abdoulaye Baldé, le maire sortant, Benoît Sambou, Seydou Sané et Doudou Ka se sont positionnés, d’où les risques de friction qui annoncent un « choix risqué » de Macky Sall.

La Casamance reste un enjeu stratégique pour le pouvoir et aussi l’opposition dont le chef de file Ousmane Sonko, se positionne de plus en plus pour une candidature à la mairie. 

EnQuête qui a consacré un dossier sur la question parle de « chemin semé d’embûches » pour le leader du parti Pastef/Les Patriotes, qui doit faire avec le « Plan Marshall » de Macky Sall qui multiplie « les initiatives dans la région ». La politologue Moussa Diaw, souligne dans le journal, la nécessité pour Ousmane Sonko d’avoir une « base politique » et de contrôler « une grande ville ». 

L’Observateur dans cette mouvance des élections locales informe que le

« Parti socialiste est prêt à déposer sa caution à son propre». Allié historique de Macky Sall depuis son arrivée au pouvoir, le PS matérialise une volonté émise par ses militants auprès du secrétaire général national Aminata Mbengue Ndiaye. 

En sport, Stades et Record guettent le 100e but de Sadio Mané en Premier League. L’attaquant des Lions qui flambe en Angleterre peut atteindre ce record contre Watford d’Ismaila Sarr.

Plaidoyer pour le changement de paradigme du système alimentaire africain

L’ONG panafricaine Inades-Formation, qui milite pour un système alimentaire basé sur une agriculture durable, appelle à un changement de paradigme pour une alimentation saine, durable et suffisante pour tous.

Cet appel a été lancé vendredi à Abidjan par le secrétaire général de l’Inades-Formation, Sena Kwaku, face à la presse nationale et internationale, à l’occasion de l’édition 2021 de la Journée mondiale de l’alimentation.

Chaque 16 octobre, le monde entier célèbre la Journée mondiale de l’alimentation. Le thème de cette édition 2021 est « Agir pour l’avenir, améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie ». 

Cette rencontre avec la presse, selon M. Kwaku, vise à « montrer à la communauté internationale que nous sommes solidaires du thème qui a été choisi dans le cadre de la Journée mondiale de l’alimentation ».  

Ce  « thème est une réalité qui s’encastre véritablement dans nos actions, notamment la campagne conscience alimentaire sur laquelle nous travaillons aujourd’hui », a poursuivi M. Sena Kwakou, face à la presse. 

Le plaidoyer de l’Inades-Formation a pour but d’adapter les réponses sur la sécurité alimentaire au contexte des pays. En RDC, le directeur pays, Norbert Kinvula, a amené des communautés à adopter des fertilisants bio pour conserver les sols au détriment des engrais chimiques. 

L’organisation panafricaine fonctionne sous forme de réseau avec des associations nationales réparties dans dix pays d’Afrique. Elle est reconnue d’utilité publique en Côte d’Ivoire qui abrite le secrétariat général. 

Créée en 1975, elle est engagée dans la promotion sociale et économique des populations en accordant une importance à la transformation de leur société. A l’occasion de cette journée, les directeurs des 10 bureaux nationaux se sont réunis à Abidjan pour faire un bilan des activités. 

Il ressort qu’en dépit des efforts des États, des millions de personnes souffrent de la faim ou de la dénutrition et cela ne cesse d’accroître. En outre, des millions d’autres sont en surpoids chronique pour cause de mauvaise alimentation.

Les petits exploitants agricoles qui produisent plus d’un tiers de la nourriture mondiale sont pourtant parmi les plus touchés par la pauvreté, souligne l’ONG qui appelle les États à être regardant sur les questions de l’agroécologie et le financement de l’agriculture familiale.

L’Inades-formation a lancé en Côte d’Ivoire la « campagne conscience alimentaire » pour interpeller les États. La sensibilisation a enregistré la participation de l’ex-international du football ivoirien, Didier Drogba.

Covid-19: les Etats africains en quête d’alternatives pour mobiliser des ressources (ENTRETIEN)

Les États africains, confrontés à une nette diminution de leur budget dans le sillage de la pandémie de Covid-19, cherchent des alternatives aux grandes institutions financières pour mobiliser des ressources afin de parer aux conséquences de la crise et garantir le remboursement de leur dette, note Bernard Ayitee, CEO d’Obara Capital, premier hedge fund africain, dans un entretien.

En Afrique, la crise de Covid-19 a aggravé une situation déjà tendue pour les créanciers des Etats. Quel est le panorama de la dette souveraine sur le continent ? 

Comme partout dans le monde, les Etats africains ont été impactés à la fois par une diminution des recettes et par l’augmentation des dépenses pour répondre aux effets de la pandémie.

Aujourd’hui, la dette cumulée du continent atteint 1 400 milliards de dollars et le taux d’endettement public s’élève à 60% du PIB en Afrique subsaharienne. Parer aux conséquences de la crise et garantir le remboursement de leur dette constitue un double défi qui plaide pour le recours aux investisseurs privés.

La marge de manœuvre des États africains est faible, car ceux-ci sont limités dans leurs ressources propres et leur capacité d’emprunt sur les marchés financiers, du fait du niveau élevé de la prime de risque ou de l’absence d’appétit des investisseurs.

Ce qui a poussé certains pays comme la Zambie, l’Ethiopie et le Tchad à demander une restructuration de leur dette. Cela dit, il est difficile de dégager des grandes lignes en matière d’endettement, chaque Etat suivant une trajectoire différente en la matière, dépendant plus ou moins de sa situation financière et de ses équilibres budgétaires propres.

Dans quelle mesure le paysage de l’endettement a-t-il évolué ces dernières années ?

Incontestablement, il s’est transformé ces vingt dernières années : il est loin le temps où la plupart des pays africains dépendaient quasi exclusivement de l’aide au développement.

Progressivement, des créanciers du secteur privé ont fait leur apparition. Au moment de la crise de 2008, les banques, les fonds d’investissement et les fonds de pension ont commencé à prêter directement aux pays africains.

Pour les Etats africains, qui cherchent de plus en plus des alternatives aux grandes institutions financières, c’est aussi une manière de s’émanciper d’une ombre tutélaire parfois contraignante.

Les créanciers privés représentent visiblement une réponse de plus en plus prisée par les Etats africains. Qu’est-ce qui explique cela ?

C’est exact : la part des créanciers privés dans le poids de la dette publique externe des pays africains est passée de 12% en 2012 à près de 43% en 2021 (selon l’International Debt Statistics, 2021).

Ces investisseurs qui regroupent des fonds d’investissement, banques ou encore assureurs sont de fait les principaux créanciers du continent et détenaient près de 115 milliards d’euro-obligations issues de 21 pays africains en 2020 (M&G Investments).

Quelle place occupent les hedge funds  (fonds de couverture) dans cette offre ? Obara Capital est-il positionné sur ce créneau ? 

Les investisseurs internationaux spécialisés ayant une appétence pour les titres de créances libellés en monnaie locale interviennent de manière crescendo sur les marchés obligataires locaux.

Ces derniers campent un rôle important en assurant une meilleure liquidité sur les marchés secondaires avec pour effet de dynamiser les places boursières africaines.

Si les hedge funds restent de timides financiers des Etats, ils contribuent néanmoins, par leur dynamisme sur les marchés des capitaux, de façon significative à l’attractivité de la dette africaine.

C’est là par ailleurs un positionnement en parfait accord avec l’orientation alternative qui fonde leurs stratégies d’investissement.

À ce jour, la stratégie d’Obara Capital en tant qu’investisseur se caractérise plus par le financement de besoins de trésorerie à court terme, que par une activité spéculative sur les marchés des capitaux.

Nous n’investissons donc pas dans la dette obligataire africaine. Ceci-dit, dans le cadre de nos activités de sovereign advisory, nous conseillons les gouvernements en matière d’émission, gestion et restructuration de dettes. 

Nous mêlons à la fois techniques d’ingénierie financière sophistiquées, compréhension fine des marchés financiers et prise en compte des enjeux liés à la gestion des finances publiques. 

Ce qui nous permet de fournir un appui technique indépendant et de haute qualité, c’est une offre fiable pour les décideurs qui veulent optimiser les conditions de leurs financements.

La spéculation sur les dettes souveraines ne risque-t-elle pas d’amplifier la crise ?

Les croyances populaires relatives à la spéculation sur les dettes souveraines méritent d’être déconstruites. Si des fonds spéculatifs ont à certaines occasions pu peser sur les finances publiques d’états déjà en difficultés, ces derniers ne sont que très rarement en prise directe avec les gouvernements lors d’émission de dettes publique. L’impact direct qu’ils pourraient avoir est donc marginal.

Dans le même temps, une frénésie spéculative pourrait entrainer une modification des conditions de financement pour l’Etat emprunteur avec une hausse des taux d’intérêts dans certains cas.

L’activité spéculative serait cependant plus le symptôme que la cause du renchérissement du coût du financement dans ce type de situations. Les modalités de financement des Etats africains dépendent en grande partie du cadre macroéconomique ainsi que la cohérence de la gouvernance et des politiques publiques menées.

De même, le Conseil financier mandaté y tient un rôle crucial de par sa capacité à mettre en musique besoins en financements et promesses de rentabilité aux investisseurs. La spéculation actuelle sur les dettes souveraines africaines tant par sa nature que par son volume, ne semble pas de nature à accentuer la morosité économique ambiante.

Quel risque représente pour les créanciers privés un potentiel allégement de la dette ? Ont-ils pu faire entendre leur voix à travers le Groupe de travail des créanciers privés en Afrique (AfricaPCWG) mis en place en mai 2020 ?

L’allègement de la dette peut avoir au moins deux impacts majeurs pour les créanciers privés. Tout d’abord, et de la façon la plus évidente, un allègement de dette supposerait que ces derniers se voient plus ou moins contraint de renoncer à une partie de leurs attentes de retour sur investissement.

Le risque ici, est donc celui d’une perte immédiate pour les porteurs de titres. Autre péril envisageable, une baisse de la valeur des titres de dettes sur le marché secondaire que l’annonce d’un programme d’allègement de dette précipiterait. Cette perte en valeur ne serait cependant constatée qu’en cas de cession des créances détenues.

L’Africa Private Creditor Working Group (AfricaPCWG) a effectivement su obtenir de ses interlocuteurs des concessions au profit des créanciers privés internationaux qu’elle représente.

Elle a par exemple obtenu que les possibles allègements de dettes soient discutés à l’échelle nationale et non pas continentale, ce qui a mécaniquement réduit la marge de manœuvre des pays africains, notamment des plus petits.

Ici encore, le rôle des Conseils financiers sera crucial pour les Etats et déterminera en partie leur capacité à pouvoir négocier des accords avantageux face à ces géants de la finance qui totalisent plus de 9 000 milliards de dollars US sous gestion.

L’OMS et l’Unicef renforcent le dispositif e-learning du ministère ivoirien de la Santé

L’OMS et l’Unicef qui ont renforcé le dispositif de formation en ligne (e-learning) de l’Institut national de Santé publique de Côte d’Ivoire et de 113 districts de santé du pays, ont remis vendredi au ministre de tutelle des salles multimédias équipées et réhabilitées.

Ces deux organismes ont remis officiellement trois salles multimédias entièrement réhabilitées et équipées par eux au ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba. 

Cela intervient dans le cadre de la mise en place d’une plateforme de formation à distance (e-learning) pour les professionnels de santé répartis sur tout le territoire ivoirien.

M. Pierre Dimba a traduit sa fierté de réceptionner ces équipements pour la plateforme e-learning et l’opérationalisation du plan national de développement sanitaire.  

Avec ce dispositif national, la Côte d’Ivoire devient le premier pays de la sous-région à disposer d’un réseau national de téléformation multimédia, couvrant tous les districts et les régions du pays.

Les trois salles multimédias qui constituent le hub de la plateforme e-learning, sont dotées chacune de kits multimédias composés de matériels et équipements de communication de dernière génération. 

Elles comprennent, entre autres, un ordinateur portable, deux télévisions 75 » dotées de la technologie LED, une Webcam pro, un microphone omnidirectionnel, la fibre optique ou Satellite et le logiciel Professionnel Zoom. Le rôle de ce hub est de coordonner et de diffuser la formation. 

Le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean Marie Vianny Yaméogo, a déclaré que l’e-santé a pour ambition d’agir pour mobiliser les ressources du numérique à grande échelle au service des patients ou clients du système de santé.

Le ministère de la Santé à travers l’Institut national de santé publique (INSP), dans le cadre de ses missions de formation et de recherche en santé, disposait déjà d’une plateforme de vidéoconférence connectée à 28 districts sanitaires. 

Elle a été utilisée dans le cadre du projet ECHO (Extension for Community Health Outcomes) et en partenariat avec le Programme national de lutte contre le SIDA (PNLS) pour la formation des acteurs de ce programme.   

Sur la base de cette expérience et compte tenu de l’urgence sanitaire du moment, cette plateforme a été utilisée, dans un cadre coordonné, pour la formation à distance des acteurs de santé dans le cadre de la riposte nationale pour le contrôle et l’élimination de la pandémie à Covid-19, selon Dr Yaméogo.

De ce fait, près de 10 000 prestataires ont pu être formés sur la Covid-19 en six semaines avec l’appui de certains partenaires tels que l’OMS et l’Unicef qui ont saisi cette opportunité pour renforcer le système de santé en renforçant les capacités du Centre e-santé de l’INSP et couvrir tous les 113 districts sanitaires en kit de visio-conférence.

Selon le représentant de l’OMS, l’extension de cette plateforme de la formation à distance a été possible grâce à la mobilisation des ressources financières auprès du Gouvernement ivoirien et de l’USAID conduite par l’OMS, pour un montant total de 400 millions de FCFA.

« L’UNICEF soutient toute innovation permettant d’accélérer la réalisation des droits des enfants et des femmes, dont le droit à la santé », a déclaré Sophie Léonard, représentante adjointe de l’Unicef en Côte d’Ivoire.

La pandémie de Covid-19 aura été l’opportunité pour l’OMS et l’Unicef de mobiliser des ressources additionnelles auprès des partenaires gouvernementaux et internationaux et de renforcer le système de santé en Côte d’Ivoire. 

Le projet d’apprentissage en ligne est une partie intégrante de la stratégie nationale de télémédecine recommandée par l’OMS. Avec ce dispositif national, la Côte d’Ivoire devient le premier pays de la sous-région ouest-africaine à disposer d’un réseau national de téléformation multimédia, couvrant tout le pays.

Madagascar sur la voie de la gratuité des soins

Le président de Madagascar Andry Rajoelina a annoncé, mardi, la mise en place de la gratuité des premiers soins d’urgence dans le pays.

Le président Rajoelina a fait cette annonce lors de l’inauguration des nouveaux services d’urgence de l’hôpital militaire d’Antananarivo (HOMI), un lieu symbolique et chargé d’histoire. 

En effet, le HOMI est le plus vieil hôpital de Madagascar, fondé il y a 130 ans par la reine Ravalomanana III. Cet hôpital avait pour but de palier aux besoins de soins grandissants des Malgaches, pour qui les anciennes structures ne suffisaient plus.

« La santé et les soins médicaux sont des droits humains fondamentaux et ne sont discriminatoires à l’égard de personne. C’est la  santé pour tous sans exception », a déclaré le président.

La situation d’alors est comparable à celle d’aujourd’hui, la crise de la Covid-19 ayant démontré les manques criards du système de santé de la Grande-Ile. Dans cette optique, depuis plus d’un an, le gouvernement a fait la preuve d’un activisme important tant dans la réponse à la pandémie que dans la dotation de nouvelles infrastructures (centres de soins, laboratoires, fournitures médicales, etc).

 Au point d’en faire un des marqueurs fort du plan de relance du secteur privé. Cependant, cet engagement n’est pas soudain et faisait déjà parti des Velinaro (numéro 5) présidentiels pour l’émergence de Madagascar. Ici, c’est bien l’autonomie sanitaire qui est visée.

Une nouvelle stratégie de santé nationale

Sur le plan matériel, le HOMI a reçu de nouveaux équipements de soins, de sauvetage et des médicaments. Ces améliorations vont permettre de doubler ses capacités d’accueil d’urgence. Pourtant la véritable innovation se situe avant tout dans la gratuité des soins de première urgence.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a d’ores et déjà mis en place le « Fond d’urgence sanitaire », qui devra financer le nouveau dispositif dans les hôpitaux de chef lieux du pays dont 16 centres hospitaliers régionaux, 102 centres hospitaliers de districts et 20 centres hospitaliers universitaires.

Pour le gouvernement, l’accès gratuit aux soins passe en effet avant tout par l’optimisation des flux de patients en urgence. La signature entérinant l’engagement pris par l’Etat pour la création de ce fond s’est effectuée dans la foulée du discours, ce vendredi 15 octobre 2021, au palais d’Etat d’Iavoloha. 

Si les traitements ultérieurs seront encore à la charge du patient, le président a annoncé que des efforts allaient être consentis afin d’assurer une prise en charge rapide des maladies infantiles et des maladies des séniors.

Une montée en puissance de ce nouveau dispositif est prévue. C’est dans cette optique que le gouvernement met aussi en place la « couverture universelle des maladies » qui financera directement les hôpitaux.

Ouverture à Abidjan du 3e colloque du Pdci sur fond de reconquête du pouvoir en 2025

Le 3e colloque du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), clôturant la commémoration du 75e anniversaire de la formation politique, s’est ouvert vendredi à Abidjan sur fond de reconquête du pouvoir en 2025.

Ce colloque qui boucle une série d’activités marquant l’an 75 du Pdci, a été ouvert au siège du parti par Émile Constant Bombet, vice-président, représentant le président du Pdci, l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié.  

Le thème retenu pour la célébration de ces 75 ans est « Le Pdci-Rda, Cap sur le centenaire ». La fête connaîtra son épilogue le 18 octobre 2021 par une cérémonie de clôture de la commémoration des 75 ans du parti, sous la présidence de M. Henri Konan Bédié.  

« En route donc pour un centenaire glorieux avec une escale déterminante en 2025, celle de la victoire du Pdci à l’élection présidentielle de 2025 », a déclaré le secrétaire exécutif en chef du Pdci, Kakou Guikahué. 

L’objectif de ce colloque, rappellera-t-il, est de remobiliser toutes les composantes du Pdci pour relever les défis qui attendent le parti, impliquer et responsabiliser davantage les cadres compétents et des jeunes dynamiques dans les instances de décision du parti.

Il vise en outre à mettre en place des « dispositifs stratégiques et novateurs en vue d’anticiper sur les événements et les enjeux du futur », de capitaliser et valoriser les ressources dont dispose le parti pour assurer et pérenniser son autonomie financière.

Le Pdci envisage également de « continuer sans relâche les efforts avec l’ensemble de l’opposition en vue de créer les conditions d’un climat politique apaisé, propice à la réconciliation et à la reconstruction d’un État de droit ». 

« M. Bédié nous permet de tenir le 2e colloque du Pdci depuis la disparition de Houphouët-Boigny », fondateur du parti, a indiqué M. Ezan Akélé, le président du Comité scientifique, soulignant que le Pdci est à son 3e colloque aujourd’hui. 

Les réflexions de ce colloque, dira-t-il, doivent être « à la hauteur de nos ambitions, à savoir reconquérir le pouvoir d’Etat en 2025 ». Toutefois, la responsabilité des jeunes et des femmes est grande. 

Le colloque est un espace de projection du parti. En 86, les travaux ont permis entre autres la transformation de la Fondation Houphouët-Boigny en centre international de recherche sur la paix, la création du prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche décerné par l’Unesco. 

Le 09 avril 2021, le Pdci a eu 75 ans. Le parti a lancé la commémoration de ce soixante quinzième anniversaire autour du thème « le Pdci, cap sur le centenaire » et des activités qui prendront fin lundi avec une messe anniversaire de la naissance de Houphouët-Boigny.  

Nigeria : le leader de l’Iswap al-Barnawi donné pour mort

L’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) Abou Musab al-Barnawi aurait été tué par l’armée nigériane.Le Chef d’état-major des armées du Nigeria, le général Lucky Irabor, a déclaré que le chef de la province d’Afrique de l’ouest de l’Etat islamique (ISWAP), Abu Musab al-Barnawi, est mort.

Il s’exprimait lors d’un briefing hebdomadaire organisé par l’équipe de communication présidentielle au Palais présidentiel à Abuja. Le général Irabor a déclaré avec autorité qu’Abu Musab al-Barnawi est mort.

Doté d’un leadership incontestable, al-Barnawi, a fait de l’ISWAP un groupe terroriste dominant après avoir pris le pouvoir des mains du défunt chef de Boko Haram, Abubakar Shekau tué en juin dernier.

Le chef de l’ISWAP figurait sur la liste des terroristes les plus recherchés par le gouvernement nigérian en raison de sa notoriété pour avoir été impitoyable lors de raids et d’embuscades contre les agents des services de sécurité de l’Etat.

L’ISWAP n’a pas confirmé cette information et son chef a déjà été donné pour mort par les autorités nigérianes par le passé. La mort d’al-Barnawi, si elle venait à se confirmer, n’aurait pas forcément d’impact sur la capacité de nuisance du groupe jihadiste. En effet, depuis la scission avec Boko Haram en 2016, le groupe jihadiste a en effet connu environ cinq changements de direction, mais cela ne l’a pas empêché de poursuivre ses attaques meurtrières contre les forces de sécurité.

Pendant plusieurs années, la plupart de ses activités se sont concentrées dans la région du lac Tchad. Outre l’infiltration et la destruction de camps militaires nigérians à Borno, l’ISWAP a mené le combat dans l’Etat voisin de Yobe, et même au-delà du Nigeria, notamment au Tchad et au Niger.

Selon des témoignages parvenus à APA, al-Barnawi pourrait avoir été tué au cours d’une fusillade avec une faction rivale dans l’Etat de Borno en septembre dernier.

Un rapport de l’époque suggérait que le chef de guerre de l’ISWAP était mort vers la fin du mois d’août, mais le gouvernement nigérian était resté muet à ce sujet.

La mort d’al-Barnawi a été annoncée quelques semaines seulement après celle de son ancien chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, qui aurait été tué par une milice de l’ISWAP.

L’armée nigériane lutte toujours contre une insurrection islamiste qui dure depuis 12 ans dans le nord-est du pays. Une guerre contre des groupes jihadistes qui a fait des milliers de morts et plus de trois millions de déplacés.

Le Comité dialogue public-privé de Bouaké lance ses activités en décembre

Le Comité local de dialogue public- privé de Bouaké, la deuxième ville ivoirienne, lancera ses activités en décembre prochain.L’information a été donnée à l’issue de la seconde mission préparatoire de l’implémentation de la Plateforme locale de dialogue Etat- secteur privé qui s’est déroulée du 06 au 09 octobre 2021.

Cette mission a permis la mobilisation des directeurs régionaux et chefs de services de l’administration publique de la ville de Bouaké en prélude au lancement officiel des activités du Comité local de concertation Etat-secteur privé (CLCESP)  de Bouaké, rapporte une note d’information transmise, vendredi à APA.

Bénéficiant de l’appui technique de la  Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI), le Secrétariat exécutif du Comité de concertation Etat-secteur privé (SE-CCESP) a eu en marge de cette mission, des échanges avec les faitières du secteur privé de Bouaké et les membres élus de la Chambre de commerce et d’industrie de la ville.

Ces échanges ont été l’occasion d’aborder des questions liées à la nature des préoccupations susceptibles d’être traitées par le Comité local de concertation Etat-secteur privé.

 Des questions liées la fraude et à la contrefaçon dans le domaine du textile ainsi que les besoins liés au renforcement des capacités concernant des sujets tels que l’annexe fiscale, les critères et conditions d’accès aux  fonds covid-19 ont été également au menu des échanges.

Dans le cadre de ses actions de développement économique, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est engagé dans un dialogue avec le secteur privé autour d’une plateforme appelée Comité de concertation Etat-secteur privé (CCESP).

 

Sierra Leone : deux tracteurs électriques pour Freetown Terminal

Bolloré Ports a commandé deux nouveaux tracteurs portuaires électriques Gaussin et une station multi-charge pour équiper Freetown Terminal.Le tracteur APM75T HE est l’aboutissement d’une mise en synergie des expertises de Gaussin dans la production de véhicules de manutention, de Blue Solutions, filiale du Groupe Bolloré, dans la production de batteries électriques et de Bolloré Ports dans la logistique portuaire, explique l’entreprise dans un communiqué de presse. 

Elle souligne que ce modèle 100 % électrique permet notamment de réaliser d’importantes économies d’énergies et de contribuer à une logistique portuaire totalement décarbonée, mais aussi de réduire les coûts de maintenance tout en renforçant la productivité, la sécurité et le confort de conduite.

L’acquisition de ces nouveaux équipements s’inscrit pleinement dans le processus de labellisation Green Terminal lancé par Bolloré Ports en juin 2021 avec l’objectif de décarboner progressivement le transport de conteneurs et de véhicules roulants dans ses terminaux portuaires. 

Cette démarche, couvrant l’ensemble des préoccupations environnementales, s’appuie sur une méthodologie complète déclinée à travers huit piliers fondamentaux. L’intégralité du processus, depuis la définition du projet jusqu’à la conduite des audits, a été validé par Bureau Veritas, l’un des principaux leaders mondiaux des essais, de l’inspection et de la certification.

« La mise en application du processus de labellisation Green Terminal se poursuit dans le réseau opéré par Bolloré Ports. Cette nouvelle acquisition pour équiper Freetown Terminal nous permettra de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de façon significative et d’améliorer notre productivité grâce à la technologie développée en synergie avec Blue Solutions et Gaussin », a déclaré Olivier de Noray, Directeur général Ports et Terminaux de Bolloré Ports.

« Le terminal à conteneurs de Freetown a bénéficié récemment d’importants travaux d’extension et a également investi dans de nouveaux équipements ultramodernes pour accueillir des navires de grande capacité. Nous poursuivons aujourd’hui nos investissements pour intégrer les enjeux environnementaux dans notre stratégie de développement et ainsi contribuer à réduire l’impact de nos activités sur l’environnement », a pour sa part indiqué Bertrand Kerguelen, Directeur général de Freetown Terminal.

Afrique/Covid-19: six infections sur sept non détectées (OMS)

Huit pays africains participent à une initiative de dépistage communautaire du nouveau coronavirus.Entre le début de la pandémie jusqu’au 10 octobre dernier, les pays africains ont enregistré plus de 70 millions de tests de la Covid-19, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Dans une nouvelle évaluation, l’agence onusienne montre que seulement 14,2 % des infections dues par la maladie sont détectées sur le continent, ce qui équivaut à une personne infectée sur sept.

Pour inverser cette tendance et freiner la transmission du virus, le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a annoncé, jeudi 14 octobre, une nouvelle initiative visant à améliorer le dépistage communautaire de la Covid-19 dans huit pays. Le programme vise à fournir des tests de diagnostic rapide à plus de sept millions de personnes au cours de l’année à venir au Burundi, au Congo, en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Mozambique, en République démocratique du Congo, au Sénégal et en Zambie.

Pour son analyse, l’OMS a utilisé le calculateur de la Covid-19 mis au point par l’initiative Resolve to Save Lives, qui évalue les infections en fonction du nombre de cas et de décès notifiés et d’un taux de létalité de l’infection fondé sur des études en population. Il en ressort qu’au 10 octobre 2021, le nombre cumulé de cas d’infection par la Covid-19 était estimé à 59 millions en Afrique, un chiffre sept fois plus élevé que les plus de huit millions de cas officiellement notifiés.

Jusqu’à présent, la détection de la Covid-19 en Afrique a porté essentiellement sur les personnes qui se présentent dans les établissements de santé avec des symptômes, en plus des tests de dépistage réalisés sur les voyageurs internationaux qui arrivent aux points d’entrée ou qui en partent, ce qui entraîne une sous-notification à grande échelle compte tenu du pourcentage élevé de cas asymptomatiques sur le continent.

« Avec un nombre limité de tests, nous continuons d’ignorer la situation réelle qui prévaut dans beaucoup trop de communautés en Afrique. En effet, la majorité des tests de dépistage sont effectués sur des personnes qui présentent des symptômes de la Covid-19, mais les sujets asymptomatiques sont à l’origine d’une grande partie de la transmission de la maladie. Ce que nous voyons pourrait donc n’être que la pointe de l’iceberg », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Elle a ajouté que le nombre de tests a augmenté en Afrique, mais cette initiative communautaire propose une approche radicalement nouvelle qui devrait aider à accroître considérablement les taux de détection. « Un nombre accru de tests signifie un isolement rapide des sujets infectés, une diminution de la transmission et un nombre accru de vies sauvées grâce à des actions ciblées », a conclu Dr Matshidiso Moeti.

Pour donner le coup d’envoi de la mise en œuvre de l’initiative de dépistage communautaire, l’OMS a décaissé 1,8 million de dollars qui seront utilisés dans les huit pays concernés.

Cette initiative utilisera une « stratégie d’intervention en anneau » qui a été déployée avec succès pour la première fois lors de l’éradication de la variole au cours de la seconde moitié du 20e siècle afin de vacciner les personnes les plus susceptibles d’être infectées et qui a été reconduite lors des récentes flambées épidémiques de maladie à virus Ebola qui ont sévi en Afrique de l’Ouest et en République démocratique du Congo.

L’approche d’intervention en anneau ciblera les personnes qui vivent à l’intérieur d’un cercle de 100 mètres de rayon autour de chaque nouveau cas confirmé afin d’empêcher la propagation de la maladie.

En outre, chaque ménage situé dans un rayon de 100 mètres recevra des kits d’hygiène comprenant des masques de protection et des flacons de solution hydroalcoolique. Toute personne testée positive sera évaluée sur la gravité de son état afin de déterminer si elle doit recevoir des soins à domicile ou être transférée dans des centres de traitement désignés contre la Covid-19.

Un groupe lance à Abidjan son 1er hub africain pharmaceutique

Tridem Pharma Côte d’Ivoire, filiale du Groupe Tridem Pharma, basé à Toulouse, au Sud-Est de la France, a lancé officiellement, jeudi à Abidjan, son premier hub de distribution de produits pharmaceutiques en Afrique.

Le lancement des activités de cette filiale s’est tenu en marge de l’ouverture officielle du 21e Forum pharmaceutique international, qui se déroule du 13 au 16 octobre 2021 sur les bords de la lagune Ebrié.

Ce hub de distribution de produits pharmaceutiques, le premier du genre en Afrique Francophone subsaharienne, est d’une capacité de 3 300 palettes avec un objectif, en 2023, d’atteindre 12 000 palettes.

Cela devrait permettre aux flux de distribution d’aller au-delà de la zone francophone, pour s’étendre aux pays anglophones tels que le Ghana et le Nigeria. A court terme, le groupe envisage de desservir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo.

Le Sénégal et le Cameroun seront par la suite desservis dans la chaîne d’approvisionnement. M. Gino Formini, le directeur général du groupe Tridem Pharma, a montré que cette plateforme vise à approvisionner directement le marché local et sous-régional.

Le directeur général de Tridem Pharma Côte d’Ivoire, l’Ivoirien Hyacinthe Kouakou, a relevé que ce centre pharmaceutique situé à Port-Bouët, une cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, va réduire les frais liés au fret des revendeurs grâce à la proximité des produits pharmaceutiques.

M. William Wu, le président du Groupe Fosun Pharma, la maison mère de Tridem,  s’est félicité de ce que dans leur démarche, ils ont été confortés par le soutien indéfectible du gouvernement ivoirien lors de la mise en œuvre du projet.

Ce projet innovant vient consolider la place de la Côte d’Ivoire comme acteur majeur de l’industrie pharmaceutique régional, en ouvrant la voie de l’exportation vers d’autres marchés sur le continent africain.

Le directeur général de l’Autorité ivoirienne de régulation pharmaceutique, Hassan Coulibaly, s’est réjoui de ce que ce hub pharmaceutique raccourcit les délais de livraison et accroît la disponibilité du médicament.

« C’est incontestablement un plus dans le microcosme pharmaceutique ivoirien et même au niveau de la sous-région « , a-t-il déclaré, ajoutant qu’avec cette relocalisation en Côte d’Ivoire, les pharmaciens auront plus de facilité pour écouler leurs stocks et paieront moins de frais de logistique.

Ce pôle est dédié à la distribution de produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et de dispositifs médicaux. Ce qui devrait permettre de diffuser ses produits sur le continent.

Créée en 1986, Tridem Pharma est un acteur majeur dans les domaines des affaires, réglementaires, de la promotion médicale et de la distribution pharmaceutique en Afrique.

Société du groupe Fosun Pharma depuis 2017, le groupe a renforcé, au cours des trois dernières années, sa position de leader en Afrique francophone et a connu une forte expansion géographique, notamment dans les pays d’Afrique anglophone.

Forte de 900 collaborateurs répartis dans une trentaine de pays d’Afrique, en France et en Asie, elle est présente en Afrique à travers 9 filiales (Sénégal, Cameroun, Ghana, Kenya, Nigeria, Ouganda, Tanzanie et 2 en Côte d’Ivoire), et 8 succursales.

Ses activités de distribution couvrent près de 90 % de l’Afrique et du Moyen-Orient, soit un total de 35 pays. Depuis son intégration au sein du groupe Fosun Pharma, Tridem Pharma a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 135 milliards FCFA en 2020 contre 60 milliards FCFA en 2017.

Sénégal : l’affaire des passeports diplomatiques à la Une

La décision de l’Assemblée nationale d’enclencher la procédure contre deux députés cités dans un trafic présumé de passeports diplomatiques alimente les quotidiens sénégalais.Pour la levée de l’immunité parlementaire d’El Hadji Mamadou Sall et Boubacar Biaye, Le Quotidien informe que « le visa (sera) en examen » car le bureau du parlement se réunit lundi 18 octobre 2021.

Le journal indique que c’est le premier pas de l’Assemblée nationale depuis l’éclatement du trafic présumé de passeports diplomatiques.

Cela fait dire à Walf Quotidien que « l’Assemblée livre Biaye et Sall », poussant Sud Quotidien à souligner que « l’Assemblée s’active lundi ».

« Levée de l’immunité des députés Biaye et Sall : Niasse s’engage personnellement », rapporte Vox Populi, citant le président de l’Assemblée nationale qui affirme : « Le député est un citoyen qui est responsable de son comportement, devant la loi, devant le droit et devant la justice ».

De son côté, Le Soleil écrit que « Moustapha Niasse rassure sur le traitement de la levée de l’immunité » des députés accusés.

Toutes choses qui poussent EnQuête à noter que Niasse a asséné ses vérités, hier jeudi, lors de la Session ordinaire unique de l’année 2021-2022 de l’Assemblée nationale.

En politique, Vox Populi informe que pour éviter un « remake » de la bagarre de Ziguinchor avant les élections locales du 23 janvier 2022, « les coalitions invitées à signer une Charte contre la violence ».

Dans un entretien avec L’Observateur, Cheikh Mahi Cissé, porte-parole de Médina Baye explique « pourquoi nous avons décidé d’organiser le Gamou ».

« Baye Niass, le Prophète et les pandémies. Les projets pour Médina Baye et le carnet hérité de Cheikh Al Islam », poursuit M. Cissé.

La presse traite également du décès de Joseph Koto, ancien sélectionneur national de l’équipe de football.

C’est le cas du Soleil qui fait état du « dernier match » du sélectionneur de l’équipe nationale olympique qu’il était jusqu’à sa mort.

« Koto perd son dernier match. C’est sur le chemin du retour après avoir déposé le président du Casa Sport qu’il a fait le malaise », détaille L’As.

« Koto, un monument s’effondre », note Stades, rappelant qu’il était le sélectionneur le plus titré du Sénégal.

Ouverture à Abidjan du 21e Forum pharmaceutique international

Le ministre ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a procédé jeudi à l’ouverture officielle du 21e Forum pharmaceutique international, qui se tient à Abidjan du 13 au 16 octobre 2021.

Cette grande messe des acteurs du secteur pharmaceutique constitue aujourd’hui le plus grand événement de la profession pharmaceutique. L’édition 2021 a pour thème « Santé des populations, quels enjeux pour le pharmacien ? ».

M. Pierre Dimba s’est félicité de cette rencontre qui permet un partage d’expériences et de bonnes pratiques, car « l’Afrique a besoin de ses pharmaciens pour produire des médicaments de qualité en quantité ».

Le ministre de la Santé a fait savoir que, la Côte d’Ivoire, résolument engagée sur la voie de son émergence, a mis au cœur des préoccupations étatiques la santé face aux pathologies nouvelles et surtout au péril de la contrefaçon des produits pharmaceutiques.

Il a appelé le monde pharmaceutique à valoriser la médecine traditionnelle. Pour lui, la promotion de l’industrie pharmaceutique sur le continent est une solution pour produire des médicaments de qualité. 

Le continent africain, selon Michel Sidibé, envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour l’Agence africaine de création de médicaments, produit 3% des médicaments qu’il consomme. Le gap est important pour satisfaire sa demande.

Aujourd’hui, fera-t-il, observer l’Afrique qui compte 1,3 milliard d’habitants n’a vacciné que 3% de sa population et 1,2 milliard ne sont pas encore vaccinés. Et ce, du fait qu’elle « produit moins de 1% des vaccins dans le monde ».

Il faut faire en sorte que les gens puissent être vaccinés, a plaidé M. Michel Sidibé, qui a relevé que sur 7,5 milliards de doses dans le monde, l’Afrique n’a reçu que 2%, ce qui reste encore faible pour protéger davantage de populations. 

M. Michel Sidibé a ensuite exhorté les acteurs du secteur pharmaceutique sur le continent à promouvoir la recherche dans le domaine médical, mentionnant qu’en 2020, le marché du médicament était estimé à 1412 milliards US et l’Afrique ne représentait que 1,2 milliard. 

Le secrétaire permanent du Forum, Christophe Ampoam, a suggéré l’institution d’un poste de président et la transformation du secrétariat permanent en secrétariat exécutif avec éventuellement un accord de siège en vue de la mise en oeuvre des résolutions.  

La Côte d’Ivoire accueille cette 21e édition après la 10e session tenue en 2009. Elle a regroupé à la fois les Ordres des Pharmaciens à travers l’IOPA (l’Inter Ordre des Pharmaciens d’Afrique), les syndicats des pharmaciens à travers l’ISPHARMA (L’Inter Syndicale des Pharmaciens d’Afrique). 

Cette session a vu aussi la participation des centrales d’achats des médicaments, des autorités nationales de régulation pharmaceutique (l’AARNP) et l’Association des Doyens des Facultés de Pharmacie d’Afrique. Elle est organisée chaque année dans l’un des 25 pays membres de l’IOPA. 

Côte d’Ivoire: 19 gestionnaires du patrimoine mis en mission

Le directeur général du patrimoine de l’Etat de Côte d’Ivoire, Ali Sissoko, a mis jeudi en « mission » 19 gestionnaires du patrimoine issus de divers départements ministériels, au terme d’une formation de trois jours sur la comptabilité des matières.

« Nos gestionnaires doivent se mettre à la tâche dès maintenant, commencer l’inventaire des biens, leurs enregistrement selon les procédures indiquées », a déclaré le directeur général du patrimoine de l’Etat, M. Ali Sissoko, à la presse. 

Il les a exhorté, déjà, à « élaborer pour l’année en cours leur rapport qui vont être transmis à la Chambre des comptes », tout en faisant observer que la question de la gestion du patrimoine de l’Etat apparaît immense.  

« Les gestionnaires du patrimoine sont redevables devant la Chambre des comptes. Donc, tout ce qu’ils feront les engage tant au niveau administratif qu’au niveau juridictionnel », a-t-il dit, ajoutant avoir « grand espoir qu’ils commencent déjà la mise en oeuvre malgré l’immensité de la tâche ».   

« C’est un nouvel outil, c’est une nouvelle activité, et ce qui a été appris durant ces trois jours, il faut le mettre à profit pour déjà commencer chacun dans son ministère, la mise en oeuvre », a-t-il conseillé. 

L’objectif de cette formation, qui est à sa troisième session, est « vraiment de bien former nos gestionnaires du patrimoine qui sont dans divers ministères », a-t-il noté, annonçant encore des formations, mais déjà ces auditeurs doivent s’approprier la réglementation et les méthodes.

Estelle Zadi, gestionnaire du patrimoine du ministère de la Culture, de l’industrie des arts et du spectacle, une participante, s’est dite « très heureuse » d’avoir pris part à cette session, qui a trait à la comptabilité des matières, un concept nouveau.

« C’est de nouveaux procédés, de nouveaux outils de suivi, donc, je crois que nous sortons de là avec un bagage suffisant pour exercer au mieux dans les fonctions qui nous ont été confiées », a-t-t-elle poursuivi.  

La direction du patrimoine de l’État a initié ce séminaire de formation de gestionnaires de patrimoine avec la collaboration de l’Institut des finances, du 12 au 14 octobre 2021, à Bingerville, à l’Est d’Abidjan. 

« Il s’agit de donner les rudiments et les instruments, ainsi que les méthodes pour que nos gestionnaires dans les différents départements ministériels puissent recueillir les biens de l’Etat », avait précisé M. Sissoko. 

L’objectif de cette formation était également de permettre aux gestionnaires de patrimoine des institutions, ministères et autres Etablissements publics nationaux de s’approprier les outils de gestion de la comptabilité des matières et de gérer les biens de l’État mis à leur disposition. 

L’Institut des Finances, une structure de renforcement des capacités des agents des administrations économiques et financières et il a pour cœur de métier « les finances publiques ». Depuis le démarrage de ses activités en 2013, il a accueilli plus de 15 000 agents.

Une quatrième session de formation est prévue dans les semaines à venir. Cela devrait permettre d’outiller les gestionnaires du patrimoine de l’Etat afin de tracer tous les biens dans leur champ de compétence.  

Foot : décès de Joseph Koto, ancien sélectionneur du Sénégal

L’actuel sélectionneur de l’équipe nationale olympique est décédé aujourd’hui d’un malaise à 61 ans.Le football Sénégalais perd un un entraîneur chevronné qui a consacré une grande partie de sa vie à servir son pays. Adjoint à ses débuts, Joseph Koto va s’illustrer en tant qu’entraîneur des sélections locales. 

Avec l’équipe nationale des moins de 20 ans, il atteint à deux reprises la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de la catégorie (2015, 2017) et amène la sélection jusqu’en demi-finale du Mondial U20 en Nouvelle Zélande en 2015.

Celui que les sénégalais appellent affectueusement « Bout de chou » en référence à sa taille (1 mètre 68, 70 kilos) s’est aussi distingué en étant jusqu’à présent, le seul entraîneur à qualifier l’équipe nationale locale en phase finale de Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en 2009 et en 2011.

Son bref passage à la tête de l’équipe nationale du Sénégal en juillet 2012 et octobre de la même année a été marqué par l’élimination des Lions de la Can 2013 par la Côte d’Ivoire, dans une manche retour émaillée d’incidents à Dakar.

En juillet dernier, l’ancien de la Jeanne d’Arc dirigeait pour la dernière fois les Lions olympiques à la Cosafa Cup s’inclinant aux tirs au but devant l’Afrique du Sud en finale.

Le technicien, qui animait un séminaire avec des entraîneurs locaux la semaine passée, perd son dernier match ce 14 octobre 2021, date anniversaire du décès de Bruno Metsu, ancien sélectionneur national de la génération de 2002 quart de finaliste au Mondial, emporté par un cancer le 14 octobre 2013.

Démarrage des ateliers régionaux d’élaboration de la Politique de gestion des frontières ivoiriennes

Des ateliers régionaux d’élaboration de la Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire (PNGIF-CI) ont démarré, jeudi, en vue de doter dans quelques mois le pays d’un cadre référentiel en matière de gouvernance des frontières.

Ces ateliers régionaux prévus du 13 au 27 octobre 2021 se tiennent  à Abidjan (Sud), Abengourou (Est), Korhogo (Nord) et Man (Ouest).  A l’ouverture officielle à Korhogo (633 km au nord d’Abidjan), le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, Diakalidia Konaté a rappelé aux participants les enjeux et défis aux frontières ivoiriennes.

Selon M. Konaté, il y a d’abord, la question de la gouvernance aux frontières où dans la plupart des cas, les acteurs étatiques y travaillent de façon cloisonnée, avec une absence de partage d’informations et, adoptent parfois des positions concurrentes, voire rivales, alors qu’ils doivent interagir pour un meilleur fonctionnement des services de l’État et une meilleure orientation et coordination des actions des collectivités locales et territoriales, au bénéfice d’un mieux-être des populations.

C’est un véritable disfonctionnement que la Politique en cours d’élaboration doit corriger, a-t-il estimé, soulignant qu’il y a ensuite, la question de la coopération transfrontalière.

A ce propos, Diakalidia Konaté a indiqué que la nouvelle vision de l’Union africaine (UA) à travers son Programme frontières, sort la coopération transfrontalière de son cadre habituel pour l’élargir à tous les domaines. Ainsi, tous les services étatiques et toutes les activités sociales, économiques et culturelles aux frontières dorénavant font partie intégrante de la coopération transfrontalière.

Dans ce cadre, outre l’action initiale de développement des collectivités locales et territoriales, l’on peut citer la sécurité, la gestion des ressources naturelles, la mobilité des hommes et des biens à travers la migration, le transport et le commerce, la question de la santé avec la gestion des maladies, des épidémies, et épizooties animales, etc.

« C’est la bonne maîtrise de toutes ces questions qui va nous permettre à terme, de faire de nos frontières de véritables passerelles pour aboutir à l’intégration de nos pays et de la sous-région », a poursuivi le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire. 

Enfin, il y a les problématiques en lien avec la cohésion sociale et le maintien de la paix dans les zones frontalières des  pays. En effet, dans ces espaces, a dit M. Konaté, « ce sont les mêmes populations que nous avons de part et d’autre de nos lignes frontières ».

C’est pourquoi, a encore expliqué M. Konaté, « malgré la délimitation de nos frontières, qui est une première garantie de paix, il est important de consolider et de renforcer les dynamiques sociétales, sociales et culturelles locales, pour maintenir la cohésion sociale et la paix ». 

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières terrestres, aériennes et maritimes de la Côte d’Ivoire vise à transformer les zones frontalières en des espaces où les acteurs étatiques et non étatiques interagissent de façon harmonieuse, au plan national d’une part, et avec leurs homologues des pays limitrophes d’autre part, où la gestion des ressources naturelles partagées est bénéfique et durable pour le bien des populations.

Tout cela, en vue de faire de la coopération transfrontalière, un levier essentiel de sécurité, de cohésion sociale et de paix, de gestion durable des ressources naturelles et de développement socio-économique véritable des espaces frontaliers et transfrontaliers. 

 « Je voudrais vous encourager à donner le meilleur de vous-mêmes en mettant en avant, notre engagement citoyen et notre volonté commune de voir notre pays entrer dans le concert des nations où il fait bon vivre », a lancé M. Konaté aux participants.

En clair, selon lui, « il n’y a pas de sujet tabou ». « Vous êtes à cet atelier pour nous dire vos préoccupations, nous faire des suggestions et dire réellement ce que vous attendez de l’État, chacun à son niveau de responsabilité, pour un meilleur développement de nos zones frontalières », a conclu Diakalidia Konaté.  L’atelier de Korhogo dont l’ouverture a été présidée par André Ekponon, préfet de la région du Poro, est  prévu du 14 au 16 octobre 2021.

Les autorités préfectorales, administratives ainsi que les élus locaux des zones frontalières, les forces défenses et de sécurité, les services techniques (santé, éducation, agriculture, élevage, énergie…), les leaders communautaires des zones frontalières, le secteur privé à travers la Chambre du commerce et des organisations de la société civile prennent part à cet atelier dont les travaux se déroulent dans trois commissions avant des séances plénières.

La Politique nationale de gestion intégrée des frontières de la Côte d’Ivoire, vise à doter le pays d’un «outil de cadrage et de pilotage en matière de gouvernance des frontières, en vue de permettre à la Côte d’Ivoire d’aborder un nouveau virage dans l’approche et la gestion de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes ».

Gao : l’État islamique ampute un homme accusé de vol

Les groupes jihadistes applique la charia, la loi islamique au nord Mali.Un homme accusé de vol de bétail au début du mois d’octobre, s’est vu couper la main droite en public par le Groupe État islamique (EIGS) affilié depuis 2016 à l’ État islamique qui l’ont ensuite laissé repartir.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la victime de l’amputation a été arrêtée. Il a été interpellé par la police locale pour « vol de bétail » et détenu dans une prison de Gao, où il bénéficie d’un suivi médical.

« De tels châtiments corporels exécutés par des groupes armés en dehors de tout cadre légal sont de graves atteintes aux droits de l’homme, y compris le droit de tout être humain à un procès juste et équitable devant un tribunal régulièrement constitué », a déclaré le Chef de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), El-Ghassim Wane, qui a fermement condamné « ces actes ignobles ».

Au mois de mai dernier, trois présumés coupeurs de route avaient subi des amputations croisées de la main droite et du pied gauche du Groupe État Islamique au Grand Sahara dans le village de Tin-Hama, dans le cercle d’Ansongo.

La MINUSMA dans un communiqué publié en mai dernier, dénonçait « ces abus » punis par le droit malien.La Mission onusienne, qui œuvre à renforcer la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes auprès des autorités maliennes, a rappelé que « les atteintes à l’intégrité physique ainsi que les traitements cruels, inhumains et dégradants ne constituent en aucun cas une solution acceptable au regard du droit international et ne sont pas des actes constructifs pour la justice et la paix ».  

L’Afrique en proie à une augmentation exponentielle de la faim (Pam)

La crise climatique risque d’exacerber une situation déjà alarmante selon le Programme alimentaire mondial (Pam).« La crise climatique a le potentiel de submerger l’humanité », alerte le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam), David Beasley. A l’en croire, le monde n’est pas préparé à l’augmentation sans précédent de la faim à laquelle nous assisterons.

Partant de là, il invite les décideurs à investir dans des programmes qui aident les communautés vulnérables à s’adapter et à renforcer leur résilience face au climat changeant.

Ces communautés, dont une grande majorité dépend de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et qui contribuent le moins à la crise climatique, subissent le plus gros des impacts avec des moyens limités pour amortir le choc.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, le changement climatique, combiné aux conflits et à la flambée des prix des denrées alimentaires, a entraîné les plus hauts niveaux d’insécurité alimentaire depuis 2014, soutient le Pam.

Selon l’organisme onusien, de juin à août, plus de 31 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger pendant la période de soudure. Dans le centre du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), on estime que 10 millions d’enfants (âgés de 6 à 59 mois) souffrent actuellement de malnutrition aiguë.

S’appuyant sur le thème de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année, « Nos actions sont notre avenir – Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie », le PAM appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître le lien étroit entre la faim et la crise climatique. Il les exhorte aussi à redoubler d’efforts pour faire face au changement climatique, alors que l’attention se tourne vers la 26ème Conférence des Parties (COP26).

« Relever les défis de la crise climatique et assurer des systèmes alimentaires durables est une responsabilité collective », a déclaré le directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi.

« Nous devons de toute urgence intensifier nos efforts et prendre des mesures audacieuses pour aider les communautés en situation d’insécurité alimentaire à se préparer, à réagir et à se remettre des chocs et des stress climatiques », poursuit-il.

Depuis 2018, le Pam met en œuvre un programme de régénération de la végétation au Sahel avec 70 000 hectares de terres réhabilitées ou traitées, et 920 000 personnes ayant bénéficié d’activités de création d’actifs rien que l’année dernière. L’initiative aide également les communautés à récupérer les terres dégradées, à recharger les eaux souterraines, à produire des aliments nutritifs et à maintenir un régime alimentaire sain.

Côte d’Ivoire: le recensement de la population décalé d’une semaine

Le recensement de la population et de l’habitat en Côte d’Ivoire, décalé d’une semaine, en raison de la formation et de la vaccination contre la Covid-19 des agents recenseurs, se tiendra du 8 au 28 novembre 2021.

L’information a été donnée, jeudi, par le ministre du Plan et du développement, Kaba Nialé, et le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse conjointe, à Abidjan. 

L’opération était initialement prévue du 1er au 21 novembre 2021. Cependant, « deux contraintes majeures ne nous permettent pas de tenir cette date. Premièrement, nous n’avons pas pu disposer suffisamment de salles pour organiser la formation des 28 500 agents recenseurs, notamment ceux d’Abidjan », a expliqué Mme Kaba Nialé, mentionnant que deuxièmement « il a été adopté la vaccination obligatoire contre la Covid-19 de tous les agents avant leur déploiement sur le terrain ».

« Ces contraintes nous obligent donc à envisager un report d’une semaine de la date du début du recensement de la population et la nouvelle période de collecte sera désormais du 8 novembre au 28 novembre 2021 », a-t-elle dit.   

Ces informations, rappellera-t-elle, sont utiles au gouvernement afin de mieux planifier ses actions de développement, d’améliorer les conditions de vie des populations, assurant que le recrutement du personnel de terrain a été achevé. 

Elle a souligné que 38.000 personnes seront sur le terrain dont 28.500 agents recenseurs. En plus de ce contingent, il y a du personnel de réserve qui prendra le relais en cas de défaillance de certains agents recenseurs.  

Le dénombrement se déclinera en trois principales activités, à savoir le recrutement du personnel de terrain, la formation du personnel de terrain et la collecte des données, a souligné le ministre du Plan et du développement, indiquant que 40.000 tablettes ont été acquises pour l’opération. 

Ce recensement de la population (RP 2021) est le cinquième que la Côte d’Ivoire organise et fait suite au quatrième recensement qui s’est déroulé en 2014. Il a été institué par le décret en août 2018 et comprend un Conseil national du recensement (CNR) présidé par le Premier ministre.

Il comprend également un Comité technique du recensement (CTR) présidé par le ministère du Plan et du développement et un Bureau technique permanent du recensement (BTPR), organe d’exécution technique logé à l’Institut national de la statistique. 

Le Recensement général de la population et de l’habitat est une opération de dénombrement de la population qui vise à recueillir des données démographiques, sociales et économiques sur toute la population vivant sur le territoire national, qu’elle soit ivoirienne ou étrangère.

Le coût de l’opération du recensement de la population et de l’habitat est de 23,9 milliards Fcfa dont 10,2 milliards Fcfa d’apport des partenaires techniques et de développement de la Côte d’Ivoire. Le pays, selon le dernier recensement compte quelque 25 millions d’habitants. 

COP26 : plaidoyer pour une transition énergétique juste et équitable

Les dirigeants mondiaux doivent se réunir pour la Conférence des Parties signataires de la Convention Climat.A quelques jours de cet événement prévu du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (Ecosse), des acteurs soulignent que le manque d’investissements en faveur des énergies propres met à mal la lutte contre le changement climatique et la pauvreté. De nouvelles recherches montrent que d’ici à 2030, le manque chronique de financements dont pâtissent l’Afrique subsaharienne et l’Asie empêchera plusieurs milliards de personnes d’accéder à l’électricité et à des moyens de cuisson non polluants.

Ainsi, la dernière série de rapports Energizing Finance élaborés en partenariat avec la Climate Policy Initiative (CPI) révèle que, pour la septième année consécutive, les investissements mondiaux sont sérieusement inférieurs aux niveaux requis pour garantir à tous l’accès à l’énergie d’ici à 2030.

Le suivi des financements alloués à l’électricité a même permis de montrer qu’en 2019, avant l’irruption de la pandémie de Covid-19, les 20 pays comptant 80 % de la population mondiale avaient des problèmes d’électricité.

Autrement dit, les pays à fort impact avaient subi une baisse d’investissements de l’ordre de 27%. On anticipe déjà une baisse supplémentaire des investissements en faveur de l’accès à l’énergie pour 2020 et 2021, en raison des difficultés économiques liées à la Covid-19.

Le niveau de financement pour les moyens de cuisson non polluants reste désespérément bas. Les combustibles de cuisson polluants sont à l’origine de plusieurs millions de décès prématurés chaque année et représentent le deuxième facteur de dérèglement climatique, derrière le dioxyde de carbone.

Pourtant, sur la base des investissements enregistrés en 2019, seuls 133,5 millions de dollars américains ont été consacrés au développement de moyens de cuisson non polluants cette année-là. Un montant très en deçà des 4,5 milliards de dollars US annuels dont on estime avoir besoin pour garantir un accès universel aux moyens de cuisson non polluants (et qui ne couvrent que l’achat de foyers de cuisson non polluants).

« Nous nous trouvons à une étape cruciale du débat sur l’énergie et le climat », explique Damilola Ogunbiyi, présidente-directrice générale et représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l’énergie durable pour tous et coprésidente d’ONU-Énergie.

Selon elle, il semble désormais établi que l’objectif « zéro émission nette » ne sera atteint qu’au moyen d’une transition énergétique juste et équitable, donnant accès à une énergie propre à un coût abordable aux 759 millions de personnes privées d’électricité et aux 2,6 milliards de personnes dépourvues de moyens de cuisson non polluants.

« Cela, a-t-elle soutenu, passe par le déploiement de ressources pour lutter contre le changement climatique, créer de nouvelles opportunités de développement économique et permettre aux populations du monde entier de vivre dans la prospérité ».

En 2018, 50 % de l’ensemble des financements consacrés à l’électricité ont été investis dans les combustibles fossiles raccordés au réseau au sein des pays à fort impact, contre 25 % en 2019.

Il s’agit d’une évolution positive pour le climat, selon l’étude. Cette dernière révèle en même temps une baisse des investissements alloués aux technologies hors réseau et aux mini-réseaux, qui ne représentaient plus que 0,9 % des sommes consacrées à l’électricité.

La rentrée scolaire au menu des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue ce jeudi à APA fait le diagnostic du début de l’année scolaire.« Abris provisoires, Covid-19, menace de grève, inondations : Une rentrée à haut risque », titre Sud Quotidien.

A Saint-Louis (Nord), l’Inspection d’académie annonce que « tout est fin prêt dans les écoles et établissements », mais à Sédhiou (Sud), Sud Quotidien note que les 35% d’abris provisoires et les 394 départs d’enseignants risquent de retarder les échéances.

« Revendications et menaces de grève : Les syndicats font leur rentrée », rapporte Walf Quotidien.

De son côté, Le Quotidien titre : « Rentrée des classes : L’école dans tous ses états ».

Selon ce journal, l’intendant du Lycée Marchand de Rufisque, à Dakar, est accusé de détournement de 18 millions f cfa, pendant qu’à Vélingara (Sud), plusieurs centaines d’élèves vont rater la rentrée.

Nos confrères du journal L’As affichent « les prédictions sombres du professeur Idrissa Bâ » à propos de la rentrée scolaire et de la crise d’asthme. Le spécialiste affirme qu’il faut s’attendre à beaucoup plus de crise d’asthme et de bronchite au retour des élèves dans les écoles.

Les quotidiens traitent également de l’Exposition universelle de Dubaï, avec la journée du Sénégal célébrée hier mercredi.

Pour Le Soleil, « le Sénégal expose ses atouts ». Le journal donne la parole au président Macky Sall qui affirme que « le Ter (Train express régional), Smart Sénégal et le futur port de Ndayane (sont) trois infrastructures modernes de connexion qui renvoient au thème de l’exposition ».

Cela fait dire à EnQuête que « Macky Sall vend ses projets 2.0 ».

Walf Quotidien anticipe la tournée économique du chef de l’Etat en Casamance (Sud), après les heurts en début de semaine entre partisans de l’opposant Ousmane Sonko et de Doudou Ka, responsable politique de la mouvance présidentielle.

Ce faisant, Walf Quotidien indique que « Macky (part) en terrain miné ».

Traitant de l’exercice des libertés individuelles en Etat de droit, Sud Quotidien note que « le Sénégal, encore à la traîne » avec des arrestations systématiques, des mandats de dépôt à outrance et des interdictions méthodiques de manifestations.

Deux soldats ivoiriens tués dans l’attaque d’un poste de l’armée dans l’Ouest

Deux soldats ivoiriens ont été tuées mercredi à la suite d’une attaque d’individus armés ayant visé le poste de sécurité de Tiémesson, situé sur l’axe Duékoué-Bangolo, dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire.

L’assaut a eu lieu aux environs de 04h (GMT, heure locale), au niveau du poste de contrôle mixte de Tiémesson à 09 Km de Guéhiébly (22km axe Duekoué-Bangolo), précise une source. 

 Le poste de contrôle comprenant quatre éléments de la gendarmerie et un des eaux et forêts, a « essuyé les coups de feu de deux binômes à moto », renseigne la même source.  

Le bilan établit deux morts du côté des forces ivoiriennes, notamment un gendarme et un agent des eaux et forêts.  

Des éléments de la légion territoriale et des deux pelotons Escadron de la ville de Man ont été déployés sur les lieux pour le ratissage et déterminer la nature de l’attaque qui a ciblé ce poste de l’armée. 

La Côte d’Ivoire était la cible de deux attaques terroristes dans la nuit du 28 au 29 mars 2021, ayant visé deux positions de l’armée, à la frontière avec le Burkina Faso, notamment à Kafolo et Kolobougou.  

Ces attaques opérées de manière simultanée avaient fait six morts dont trois soldats dans le rang de l’armée régulière et trois terroristes. Elles ont eu lieu moins d’un an après un assaut terroriste à Kafolo le 11 juin 2020.

Les enquêtes de cette dernière attaque permettront de situer la nature de ces assauts dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. 

Ligue des champions CAF: l’Asec « très vigilant » face au CR Belouizdad d’Algérie (coach)

L’entraîneur du club de football ivoirien Asec Mimosas, Julien Chevalier, a déclaré mercredi que ses hommes restent « très vigilants » face au CR Belouizdad d’Algérie, samedi à Abidjan, dans le cadre du 2e tour de la ligue des champions de la CAF.

« On aura besoin d’être très vigilant, donc beaucoup plus concentré et réactif que l’adversaire », a dit le sélectionneur de l’Asec Mimosas, Julien Chevalier, lors d’une conférence de presse au stade de Champroux qui accueillera samedi les deux clubs.  

S’exprimant sur le club adverse, Julien Chevalier a souligné que le CR Belouizdad est « une équipe talentueuse », se disant « persuadé » qu’elle est « plus habile, plus expérimentée » et « ils auront des qualités pour tenter de mettre en difficulté » l’Asec. 

« J’espère que ce qui fera la différence, c’est notre rigueur, notre concentration et envie de remporter » le match dans un élan d’efficacité de style de jeu, a laissé entendre le coach de l’Asec Mimosas.  

Pour lui, « il y aura des oppositions de styles, mais de toute manière le profil de jeu de (son) équipe, le talent individuel » peut faire la différence. De ce fait, il compte renforcer les « ingrédients » qui permettront à ses poulains de faire la différence.    

Le capitaine de l’équipe de l’Asec Mimosas, Abdul Karim Cissé, a assuré que les joueurs sont prêts à aborder cette confrontation, car « tout se fait dans le respect (des consignes tactiques) et dans le boulot ». 

« Ce samedi, c’est un match de haute intensité », admet-il, estimant que « tout se passe au niveau mental ». Bien qu’il faut respecter l’adversaire, Cissé et ses co-équipiers veulent entrer dans la phase de poule après cette partie. 

Le club de football ivoirien Asec Mimosas affronte le samedi prochain, à 15h (GMT, heure locale) l’équipe de CR Belouizdad d’Algérie au stade de Champroux, à Marcory, une commune située dans le Sud d’Abidjan.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire annonce la production du ciment blanc en 2022

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, une firme opérant dans la cimenterie, produira au deuxième trimestre de 2022, du ciment blanc, jusque-là importé dans le pays, a annoncé mardi à Abidjan son directeur général, Rachid Yousry, lors d’un échange avec la presse.

« On va lancer, en 2022, l’année prochaine un autre produit qui est le ciment blanc », a indiqué M.  Rachid Yousry, le nouveau directeur général, lors d’une rencontre avec là presse. La filiale deviendra la première cimenterie en Côte d’Ivoire à fabriquer ce type de ciment.  

M. Yousry a été nommé directeur général de cette filiale en juin 2021. Ingénieur informaticien de formation, spécialisé dans l’analyse des données, il est titulaire d’un MBA de l’école des ponts Business school de Paris, et totalise plus de 30 ans d’expériences en commerce et logistique.

Il prend la tête de la société dans un contexte de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Cela a agi sur le prix du ciment qui a connu de nombreuses variations depuis le début de l’année 2021.   

Ensuite, le rationnement de l’électricité d’avril à juin 2021, en Côte d’Ivoire, a impacté la capacité de production et de facto les prix, sans oublier la congestion du port qui pose d’importantes difficultés à l’industrie du ciment. 

Sur le marché international, le coût du clinker, matière première principale du ciment, a connu depuis le second trimestre une augmentation de près de 80% à cause de la flambée du coût du transport.

Cette situation, associée à la baisse du prix du ciment depuis la fin de la période de rationnement en électricité, vient affecter la rentabilité de l’entreprise. Cependant, elle s’attache à ses valeurs intrinsèques de faire de la qualité. 

« Notre ambition est claire, c’est d’être le fournisseur de référence de l’industrie du ciment en Côte d’Ivoire, à travers nos services », en apportant des solutions aux clients, a déclaré M. Rachid Yousry.  

En termes de services, la firme se positionne comme la seule entreprise qui dispose de solutions digitales permettant aux clients de passer leur commande en un seul click. Elle met ainsi le client au coeur de ses intérêts et de ses stratégies.  

Mme Philomène Tsoh, la DRH, en charge de la communication de l’entreprise, a demandé au port d’avoir des quais de déchargement supplémentaires disponibles qui permettraient de réduire le temps d’attente des bâteaux, pour éviter d’avoir un impact sur les frais portuaires, une sollicitation de l’ensemble de l’industrie du ciment en Côte d’Ivoire.  

Avec un portefeuille très diversifié de produits qui couvrent toutes les implications du ciment, la filiale se veut une entité respectueuse de la règlementation locale, de l’environnement et de la sécurité au travail.

Le groupe organise chaque année des Journée santé, sécurité et environnement. En Côte d’Ivoire, « ces journées vont s’organiser à partir de la semaine prochaine dans tous nos sites pour renforcer le message sur la santé, la sécurité et l’environnement dans nos opérations », a assuré M. Yousry. 

Concernant la Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), la société a fait des dons de materiels de salubrité, des kits de santé pour la lutte contre la Covid-19, des opérations de collecte de sang, la sensibilisation à la sécurité routière et de forage hydraulique à pompage solaire. 

Elle compte par ailleurs lancer des projets générateurs de revenus dans un avenir proche. L’un de ses points focaux est la sécurité environnement au cours des opérations afin d’assurer la sécurité des employés, des sous-traitants et des chauffeurs qui viennent se servir à l’usine.

La part de marché de la filiale sur le marché ivoirien se situe autour de 20% pour l’année 2020″. Avec une capacité de production de 2,5 millions de tonnes par an (sur 12 millions de tonnes en Côte d’Ivoire), la filiale distribue le ciment Bélier dans le pays et dans la sous-région africaine. 

LafargeHolcim est une filiale du Groupe Holcim, leader mondial de la construction durable, qui est présent dans 80 pays. L’année 2022 marquera ses 70 ans de présence sur le marché en Côte d’Ivoire.

L’Etat ivoirien veut élaborer sa situation patrimoniale

L’Etat ivoirien, qui depuis quelques années a commis des agents à la comptabilité des matières, aux fins d’élaborer la situation de son patrimoine, forme actuellement de nouveaux gestionnaires du patrimoine.

Dans ce contexte, la direction du patrimoine de l’État a initié un séminaire de formation de gestionnaires de patrimoine. Cette session se déroule sur trois jours, notamment du 12 au 14 octobre 2021, à Bingerville, à l’Est d’Abidjan. 

« Les enjeux de cette formation, c’est vraiment de mettre à niveau nos nouveaux gestionnaires du patrimoine de l’Etat », a déclaré à la presse le directeur général du patrimoine de l’Etat, M. Ali Sissoko. 

Aujourd’hui, fera-t-il observer, au plan international, les décideurs et les bailleurs de fonds vont « au-delà des situations financières des États pour regarder la situation patrimoniale de l’Etat, en termes de biens immeubles et d’autres biens incorporels ». 

« Il s’agit de donner les rudiments et les instruments, ainsi que les méthodes pour que nos gestionnaires dans les différents départements ministériels puissent recueillir les biens de l’Etat », a-t-il indiqué.

La direction générale du patrimoine de l’Etat, en tant que gestionnaire, a pour mission de « coordonner toutes ces informations en vue d’informer le ministère des Finances à travers le ministère du Budget qui va donc élaborer la situation patrimoniale de l’Etat », a-t-il dit. 

Au-delà de la situation financière, les bailleurs de fonds « regardent votre potentiel en termes de situation de biens, ce qui montre la capacité de l’Etat et du développement d’un pays », a poursuivi M. Ali Sissoko.  

Dans ces biens, « il y a les routes, les ponts, les centres de santé, les écoles (…). Et ce, parce que l’Etat aujourd’hui veut connaître sa valeur au delà de l’aspect financier », a relevé le directeur du patrimoine de l’Etat. 

M. Théodore Gnamien Konan, un formateur, a souligné que deux modules de formation sont prévues, à savoir le cadre de gestion des biens de l’État et les procédures de gestion des matières. Il assurera la formation avec Mme Godé Zihon Nadège épouse Atté.  

L’objectif de cette formation est de permettre aux gestionnaires de patrimoine des institutions, ministères et autres Etablissements publics nationaux de s’approprier les outils de gestion de la comptabilité des matières et de gérer les biens de l’État mis à leur disposition. 

La formation se tient à l’Institut des finances, anciennement École supérieure interafricaine d’électricité (ESIE) de Bingerville. Mme Claudie Rigaut, chef du Projet Institut des Finances, a au nom du Conseiller Bamba N’Galadjo, coordonnateur du Projet Institut des Finances, salué cette initiative. 

« Avec la mise en place des budget-programmes, et le passage d’un budget de moyens à un budget de résultats, la quête de performance touche tous les secteurs de la gestion des finances publiques », a-t-elle ajouté. 

L’Institut des Finances, une structure de renforcement des capacités des agents des administrations économiques et financières et il a pour coeur de métier « les finances publiques ». Depuis le démarrage de ses activités en 2013, il a accueilli 15 408 agents.

Ouverture à Abidjan de la 3e édition des Journées de consensus national

La 3e édition des Journées de consensus national (JCN), organisée par la Convention de la société civile ivoirien (CSCI), s’est ouverte mardi à Abidjan dans l’optique d’une approche inclusive pour une réconciliation nationale vraie en Côte d’Ivoire.

« Il s’agit pour la société civile de façon générale et la CSCI en particulier de contribuer au processus de réconciliation et la cohésion sociale », a déclaré le coordonnateur national de la CSCI, M. Mahamadou Kouma.

Selon lui, ce qui justifie ces journées de consensus national est le fait que qu’aucun développement n’est possible s’il n’y a pas de paix, un préalable à tout développement durable. 

Pour M. Mahamadou Kouma, « le vivre ensemble est fondamental ». En vue de mener des réflexions inclusives, les leaders des différentes forces vives de la nation ont été associés à un directoire, organe chargé de conduire ces assises qui se tiennent du 12 au 15 octobre 2021.  

Participant à ces assises, M. Mathieu Arra, président du Mouvement des actions citoyennes pour la réconciliation et là cohésion sociale en Côte d’Ivoire, a relevé que cette plateforme vise à asseoir des dispositions pour que les Ivoiriens se « parlent franchement » pour une paix durable.  

Cela participe en outre au processus de réconciliation, a fait observer le président du Mouvement des actions citoyennes pour la réconciliation nationale et là cohésion sociale en Côte d’Ivoire, M. Mathieu Daté.   

Mme Aimée Zebeyoux, conseiller du président de la République, chargée des droits de l’Homme, s’est félicitée de ce que ces journées viennent pour « ressortir les maux et les éléments pour éviter qu’il y ait des conflits » et des fractures sociales. 

Cette troisième édition rassemble les composantes essentielles de la société civile, dont les leaders forment un directoire, organe suprême des Journées de consensus national, chargé de synthétiser les différentes réflexions. 

Nigéria : Ethiopian Airlines reprend ses vols vers Enugu

La compagnie aérienne nationale d’Ethiopie est l’un des plus anciens transporteurs à destination de ce pays d’Afrique occidentale.Le service à destination d’Enugu a été suspendu pendant deux ans car l’aéroport desservant la ville était en rénovation. Il a repris le 9 octobre, et les vols sont désormais assurés le mercredi, le vendredi et le samedi.

La compagnie dessert le pays depuis 1960 et renforce les liens commerciaux, culturels et touristiques entre le Nigeria et le reste du monde.

Grâce au vaste réseau d’Ethiopian Airlines et à sa flotte moderne, les passagers d’Enugu bénéficieront de liaisons directes vers de nombreuses destinations en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique du Sud et en Europe.

Le Président directeur générale du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam a déclaré que le Nigeria est l’une des « destinations importantes de la compagnie en Afrique occidentale ».

« Nous améliorons continuellement nos produits et services pour répondre aux attentes de nos clients et la reprise des services vers Enugu est essentielle pour atteindre nos clients dans différentes régions du Nigeria », a-t-il ajouté.